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La croisade de l’Occident et d’Israël contre les Musulmans

20. Juni 2025 um 09:16

Ce que les Israéliens sont en train d’expérimenter dans la douleur et l’indignation depuis le début de leur attaque militaire contre l’Iran, il y a une semaine, c’est le principe de réciprocité qui régit pourtant habituellement les relations humaines, individuelles et collectives, et que leur dédain vis-à-vis de leurs voisins leur aurait peut-être fait oublier.

Jamila Ben Mustapha *

Le suprémacisme dont ils sont imbus les aurait-il ainsi poussés à l’erreur en leur faisant croire qu’ils allaient pouvoir, en attaquant l’Iran, réaliser leur habituelle victoire rapide et facile sur un pays musulman ?

Et voilà que ce peuple anciennement persécuté n’a aucun problème à devenir le peuple actuellement le plus persécuteur vis-à-vis de ses voisins et le plus méprisant à l’égard du droit international, élaboré pourtant par et pour les pays dits «civilisés».

Israël a le droit… d’attaquer !

Ses alliés, aveuglés par un soutien inconditionnel, en sont venus à inverser les choses et faire une confusion sémantique entre les notions pourtant nettement opposées  d’«attaque» et de «défense». Alors que c’est ce pays qui a clairement déclenché les hostilités contre l’Iran, voilà que le président français Emmanuel Macron lance la phrase -mantra : «Israël a le droit de se défendre»; pourtant, il est clair comme le jour que c’est lui qui est le pays agresseur.

Quant au président américain Donald Trump, il se demande tout haut et devant le monde entier s’il va ou non faire tuer l’ayatollah Ali Khamenei. Imaginons un instant le président d’un pays musulman exprimant son désir de faire exécuter un homme politique qu’il considère comme un ennemi. On le traiterait, pour le moins, de dictateur sous-développé et de personne peu civilisée. Pourtant, l’affirmation de Trump n’a suscité aucune indignation collective; et face à cet appel décomplexé au meurtre d’un responsable précis venant du chef d’un pays puissant, on peut légitimement se poser la question suivante, en ce début du XXIe siècle : «Où allons-nous ?»

Les contradictions de l’Occident prédateur

Quant à l’Occident, qui compte par ailleurs des personnalités sincèrement humanistes, on pourrait le définir de façon synthétique comme la contradiction vivante entre la valorisation qu’il fait de valeurs humaines dites universelles mais qu’il n’applique qu’à lui-même, et une attitude pratique prédatrice vis-à-vis du reste du monde et dont on évoquera rapidement les grands moments : l’éradication des Indiens pour leur prendre leurs terres en Amérique, l’esclavage des Noirs auquel nous, Arabes, avons aussi participé, et la colonisation de vastes régions dont le dernier acte a été la création, aux dépens de voisins forcément hostiles, d’un Etat – Israël – qui le représente au Moyen-Orient, pour se faire pardonner les crimes  du régime allemand nazi vis-à-vis des juifs.

C’est ainsi que les peuples qui paient leur faute à leur place ne sont ni les Allemands, ni les Européens de façon générale, mais ceux des pays musulmans qui n’avaient rien à voir avec les crimes du régime hitlérien.

* Ecrivaine.

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Maison-Blanche : l’Iran capable de fabriquer une bombe nucléaire en deux semaines

19. Juni 2025 um 21:45
Maison-Blanche : l’Iran capable de fabriquer une bombe nucléaire en deux semaines

Le climat international s’alourdit alors que la Maison-Blanche a averti, ce jeudi 19 juin 2025, qu’il ne faudrait que deux semaines à l’Iran pour fabriquer une bombe nucléaire si le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, en donnait l’ordre. Cette déclaration, faite par la porte-parole du gouvernement américain, Caroline Leavitt, alimente les inquiétudes quant à une […]

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Les bases américaines à la merci des missiles iraniens?

19. Juni 2025 um 11:43

Les craintes grandissantes d’un embrasement régional prennent de l’ampleur, depuis que l’Iran préparerait des missiles pour d’éventuelles frappes de représailles contre des bases américaines, rapporte le New York Times.

Donald Trump est-il sur le point d’engager son pays dans la guerre entre Israël et l’Iran? A l’écoute de sa base électorale très partagée sur le sujet entre pro-israéliens va-t’en en guerre et républicains isolationnistes, le 47e président des Etats-Unis- qui fonctionne comme d’habitude à l’instinct- hésite, tergiverse et maintient l’ambiguïté sur une intervention militaire américaine en Iran. D’autant plus que lors de ses deux élections, l’anti-interventionnisme et la critique des guerres de Biden étaient le cheval de bataille de sa campagne.

D’ailleurs, au Pentagone, les avis sont également partagés. Elbridge Colby, sous-secrétaire à la Défense chargé de la politique, le troisième poste du Pentagone, affirme depuis longtemps que chaque ressource militaire consacrée aux guerres du Moyen-Orient est une ressource détournée du Pacifique et de l’endiguement de la Chine.

C’est à se demander si le locataire de la Maison Blanche a une perception claire de la complexité de ce conflit qui risque à tout moment d’embraser l’ensemble de la région ? Suit-il une stratégie rationnelle ? Il est-permis d’en douter.

Rappelons à cet égard qu’une éventuelle intervention des Américains sera décisive dans la guerre aérienne entre Israël et l’Iran. En effet, les Etats-Unis sont le seul pays à disposer de la terrifiante GBU-57, la bombe anti-bunker pénétrante de 13 tonnes transportée par le B-2 « Spirit », le bombardier furtif et conçue pour détruire des cibles fortement protégées, enterrées en profondeur, comme des bunkers souterrains ou des installations nucléaires renforcées; à l’instar du site nucléaire iranien de Fordo, destiné à l’enrichissement d’uranium.

Langue de cowboy

Ainsi, le lendemain de son départ précipité du G7 lundi soir, un jour avant la fin du sommet au Canada, pour « se concentrer sur la situation au Moyen-Orien », Trump a écrit sur le réseau social Truth qu’il « n’était pas intéressé par un « cessez-le-feu », mais par une « véritable fin » de la guerre et du programme nucléaire iranien.

Le milliardaire durcit le ton en appelant Téhéran, mardi 17 juin à une « capitulation sans conditions ». Pas moins que cela.

« Les Etats-Unis savent exactement où se cache le soi-disant “guide suprême” iranien, l’ayatollah Khamenei, mais ne comptent pas l’éliminer du moins pour le moment », a-t-il ajouté dans un langage de cowboy en désignant le chef spirituel de millions de chiites.

Il reprend ainsi la rhétorique du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. Celui-ci affirmait la veille dans interview accordée à la chaîne de télévision américaine ABC news, que la mort du guide suprême iranien « mettrait fin au conflit ».

Du tac au tac

Réponse cinglante du « soi-disant » guide suprême qui avertit mercredi 18 juin à la télévision d’État iranienne, que si Washington venait à intervenir militairement, il y aurait des « dommages irréparables ».

Et d’ajouter sarcastique dans un message sur les réseaux sociaux : « Les personnes intelligentes qui connaissant l’Iran, cette nation et son histoire, ne parleront jamais avec ce langage menaçant car la nation iranienne ne peut être défaite ». Le clin d’œil adressé au président américain, réputé pour son inculture et sa méconnaissance totale de l’histoire, est éloquent.

Les atouts de Téhéran

Des paroles en l’air? Non seulement ce discours altier enlève tout espoir que la République islamique puisse demander la paix; bien au contraire, le guide suprême défie Trump à son tour en menaçant de représailles si les États-Unis se joignaient aux attaques israéliennes.

En effet selon un rapport publié mardi 17 juin par le New York Times citant de hauts responsables américains au fait des informations des services de renseignement américains, l’Iran avait déjà préparé des missiles et d’autres équipements militaires pour d’éventuelles frappes de représailles sur des bases américaines au Moyen-Orient et celles installées en Irak en priorité si les États-Unis se joignaient aux attaques israéliennes contre le pays.

Pis, « en cas d’attaque, l’Iran pourrait commencer à miner le détroit d’Ormuz, une tactique visant à immobiliser les navires de guerre américains dans le golfe Persique ; ce qui paralyserait près de 30 % des stocks mondiaux de pétrole » », assure le média new-yorkais. Tout en soulignant les craintes croissantes de voir un conflit déjà instable dégénérer en guerre ouverte entre les États-Unis et l’Iran

En réponse, ajoute le journal, les États-Unis ont envoyé une trentaine d’avions ravitailleurs en Europe, destinés à assister les chasseurs protégeant les bases américaines ou à étendre la portée des bombardiers en cas de frappe contre les installations nucléaires iraniennes. Plus de 40 000 soldats américains sont déployés dans la région, mis en alerte maximale dans leurs bases des Émirats arabes unis, de Jordanie et d’Arabie saoudite.

Au final, l’Iran lancerait-il le cas échéant ses missiles contres les bases américaines, une opération que certains qualifieraient de suicidaire pour le régime des mollahs?

« Il faut se méfier d’un animal blessé »… M.Trump a tout intérêt à méditer ce proverbe.

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Khamenei défie Israël et les États-Unis : « L’Iran ne se rendra jamais ! »

18. Juni 2025 um 18:18
Khamenei défie Israël et les États-Unis : « L’Iran ne se rendra jamais ! »

En pleine escalade militaire entre l’Iran et Israël, le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a affirmé ce mercredi 18 juin 2025 que son pays ne céderait jamais face aux pressions extérieures, en particulier celles des États-Unis et d’Israël. Dans un discours télévisé, il a mis en garde Washington contre toute intervention militaire, prévenant qu’elle entraînerait […]

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Khamenei défie Washington : « Ni guerre imposée, ni paix imposée »

18. Juni 2025 um 12:05

À la télévision nationale, le guide suprême iranien Ali Khamenei a lancé une mise en garde cinglante à l’adresse des États-Unis, dénonçant toute tentative d’imposer une guerre ou une paix à la République islamique.

« Ce peuple ne se rendra à personne face à l’imposition », a-t-il déclaré d’un ton ferme, dans un discours retransmis par les agences Tasnim et Mehr. « L’Iran résistera à une guerre imposée tout comme à une paix imposée. »

Cette prise de parole intervient alors que les tensions atteignent un nouveau sommet dans la région, une semaine après des frappes israéliennes sur le territoire iranien.

Le président américain Donald Trump, particulièrement virulent sur les réseaux sociaux, a qualifié Khamenei de « cible facile », appelant mardi à une « reddition inconditionnelle » de l’Iran.

Une rhétorique jugée provocatrice par Téhéran. Sans nommer directement Trump, Khamenei a taclé ceux qui « ne connaissent ni l’histoire ni le caractère du peuple iranien ». « Ceux qui connaissent vraiment cette nation savent qu’elle ne répond pas au langage des menaces. »

Le guide suprême a prévenu : toute intervention militaire américaine serait accueillie par des « conséquences graves et irréparables ».

Dans un contexte d’escalade, où la diplomatie semble marginalisée par le fracas des ultimatums, les propos de Khamenei résonnent comme une tentative de dissuasion stratégique. Mais aussi comme un signal clair : Téhéran ne reculera pas.

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Guerre Iran-Israël : l’ayatollah Ali Khamenei n’est plus intouchable

17. Juni 2025 um 10:05

De toute évidence, Benyamin Nétanyahou n’entend pas limiter ses objectifs aux seules installations nucléaires iraniennes, mais cherche également à changer le régime des mollahs. Ira-t-il jusqu’à éliminer l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême iranien? Non seulement il l’assume, mais le crie sur tous les toits.

Trois hommes sont au cœur d’un conflit qui risque de dégénérer à tout moment en un affrontement régional, voire planétaire. Benyamin Nétanyahou, le Premier ministre israélien qui a déclenché les hostilités contre l’Iran et qui veut pousser les États-Unis à entrer en guerre. Donald Trump, le locataire de la Maison Blanche- qui semble subir les événements plus que les initier- soutient l’Etat hébreu en catimini mais hésite encore à s’engager ouvertement dans un conflit aux conséquences incalculables. Enfin, l’ayatollah Ali Khamenei, 86 ans, guide suprême iranien, qui sait désormais que depuis l’assassinat par Israël, en septembre 2024, de son plus proche allié au Moyen-Orient, le chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah, aucune immunité ne le protège : il n’est plus intouchable.

D’autant plus qu’au moins une vingtaine de hauts cadres militaires-parmi lesquels des proches, comme le chef des Gardiens de la Révolution, le général Hossein Salami, le général Mohammad Bagheri, chef d’état-major des forces armées iraniennes et deuxième plus haut commandant après le Guide suprême, ou encore le général Gholamali Rashid, commandant adjoint des forces armées, ont déjà été éliminés par l’État hébreu.

Véto américain

D’ailleurs, les Israéliens qui ne cachent pas leur intention de changer le régime des mollahs, auraient informé l’administration américaine de l’élaboration d’un plan pour éliminer le guide suprême iranien. Le président américain Donald Trump aurait imposé son véto, de peur que l’opération militaire israélienne visant à décapiter le programme nucléaire iranien dégénère en un conflit encore plus vaste; et estimant que le meurtre de Khamenei aurait aggravé les tensions et déstabilisé encore plus le Moyen-Orient.

Le 47ème président des Etats-Unis qui a promis de ramener la paix sur Terre et viserait le prix Nobel, a d’ailleurs estimé que « l’Iran et Israël devraient conclure un accord, et le concluront », et que celui-ci pourrait intervenir « bientôt ».

Quand les frappes israéliennes et les représailles iraniennes prendront-elles fin? Alors qu’il quittait la Maison Blanche dimanche 15 juin pour le sommet des dirigeants du G7, Trump s’est montré plus flou : « J’espère qu’un accord sera trouvé et nous verrons bien ce qui se passera, mais parfois, il faudra se battre », a-t-il ajouté.

Cela étant, le président américain qui a une haute idée de son auguste personne a déclaré avoir « une solide expérience » en matière de désescalade des conflits et qu’il obtiendrait la cessation des hostilités entre Israël et l’Iran « tout comme j’ai obtenu la cessation de l’Inde et du Pakistan après le récent affrontement transfrontalier entre les deux pays », a-t-il avancé non sans fanfaronnade.

Khamenei, le « Hitler moderne »

Or, lundi soir, au quatrième jour de l’attaque massive lancée par son pays contre l’Iran, Benyamin Netanyahou est revenu à la charge en assurant, dans une interview accordée à la chaîne de télévision américaine ABC news ne pas exclure de cibler le guide suprême iranien Ali Khamenei en personne , assurant que l’éliminer « mettrait fin au conflit » entre Israël et la République islamique.

Interrogé sur l’opposition du président américain Donald Trump à un plan israélien visant à éliminer le guide suprême iranien, il a répondu que « cela ne mènera pas à une escalade du conflit, cela mettra fin au conflit ».

« Nous visons trois objectifs principaux : l’élimination du programme nucléaire, l’élimination de la capacité de production de missiles balistiques, l’élimination de l’axe du terrorisme. Et bien entendu, nous ferons ce qu’il faut pour atteindre ces objectifs et nous sommes bien coordonnés avec les Etats-Unis ».

Enfin, assimilant Ali Khamenei à un « Hitler moderne », le bourreau de Gaza a présenté le conflit comme « une bataille de la civilisation contre la barbarie ».

Enfin, s’adressant directement aux Américains, le Premier ministre israélien a souligné que ces derniers « devraient être profondément préoccupés par les efforts déployés par Téhéran pour se doter d’une arme nucléaire et par sa capacité de plus en plus musclée en matière de missiles balistiques ».

« Ils veulent continuer ces fausses négociations dans lesquelles ils mentent, trichent et mènent les États-Unis en bateau », a-t-il averti « Et, vous savez, nous avons des informations très fiables à ce sujet ».

« Nous ne combattons pas seulement notre ennemi. Nous combattons votre ennemi. Pour l’amour de Dieu, ils scandent ‘Mort à Israël, mort à l’Amérique’. Nous ne faisons que nous mettre en travers de leur chemin. Et cela pourrait bientôt atteindre l’Amérique ». Et de conclure, en soi-disant prophète biblique « Aujourd’hui, c’est Tel Aviv, demain, ce sera New York ». Amen.

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Le démantèlement de l’Axe de la résistance a balisé la voie à la guerre d’Israël contre l’Iran

17. Juni 2025 um 10:07

La Ceinture du feu composée par les groupes armés et financés par l’Iran dans divers pays du Moyen-Orient et théorisée par l’ancien chef du Corps des Gardiens de la révolution Qassem Soleimani avait pour vocation de protéger la République islamique de toute attaque israélienne. Si l’État hébreu frappait l’Iran, il subirait les foudres de cette Ceinture du feu. Aujourd’hui, celle-ci n’existe plus, les Israéliens l’ont démantelée maillon par maillon et attaquent désormais l’Iran et le cœur de Téhéran. (Ph. Immeuble à Téhéran détruit par des raids aériens israéliens, le 13 juin 2025).

Imed Bahri

Dans une analyse publiée par le Guardian, Jason Burke est revenu sur la méthode du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui a systématiquement et avec succès affaibli ses ennemis régionaux pour enfin se concentrer sur le régime iranien qu’il veut faire tomber. 

Burke indique que l’offensive israélienne contre l’Iran est le dernier maillon d’une série d’événements déclenchés suite à l’opération Déluge d’Al-Aqsa le 7 octobre 2023. Tous ces événements ont successivement affaibli Téhéran et, militairement du moins, renforcé Israël et s’ils n’avaient pas eu lieu, il est difficile d’imaginer comment la nouvelle offensive lancée directement contre l’Iran vendredi aurait été possible.

Au commencement, la guerre contre le Hamas

Il y eut d’abord l’offensive israélienne à Gaza, qui a déjà tué des dizaines de milliers de Palestiniens en quelques semaines et a suffisamment affaibli militairement le Hamas pour qu’il ne représente plus une menace significative pour les Israéliens.

Le Hamas faisant partie de ce qu’on appelle l’Axe de la Résistance, une coalition d’organisations similaires à travers le Moyen-Orient, rassemblée par Téhéran au cours de la dernière décennie pour projeter sa puissance dans la région et dissuader Israël de frapper son programme nucléaire iranien, cette offensive a eu des implications régionales majeures.

En avril dernier, Israël a bombardé e consulat de la République islamique d’Iran à Damas tuant sept personnes dont des hauts gradés du corps des Gardiens de la révolution. En réponse, l’Iran a attaqué Israël directement pour la première fois, lançant une salve inefficace de missiles et de drones. Le conflit entre l’Iran et Israël, longtemps mené par des intermédiaires, des assassinats et des frappes hors du territoire israélien, s’était alors ouvert au grand jour.

La déroute du Hezbollah libanais

À l’automne, le Hamas étant affaibli, Israël pouvait se retourner contre le Hezbollah, le groupe basé au Liban et soutenu par l’Iran, de loin le plus puissant des membres de l’Axe de la résistance.

En septembre, Israël a éliminé l’ensemble des dirigeants du Hezbollah ainsi que la majeure partie de son redoutable arsenal de missiles et a envahi le cœur de son territoire, le sud du Liban, sans rencontrer de résistance significative. Même les partisans du Hezbollah ont reconnu avoir subi une défaite cuisante.

L’Iran a de nouveau lancé une offensive aérienne inefficace contre Israël qui a riposté par des frappes aériennes qui ont anéanti une grande partie de son système de défense aérienne ouvrant ainsi la voie à l’attaque plus vaste de vendredi.

La chute de la dynastie Assad

De même, la faiblesse soudaine du Hezbollah a empêché l’Iran de défendre le régime Al-Assad en Syrie, son autre allié crucial, lorsque les rebelles ont lancé une offensive.

La chute d’Assad en décembre a mis fin à des décennies de relations étroites entre Téhéran et Damas. Cela a encore affaibli l’Axe de la résistance déjà en déclin, exposé les mandataires iraniens en Syrie et permis aux avions de chasse israéliens d’atteindre plus facilement des cibles vulnérables en Iran.

Les milices soutenues par l’Iran en Syrie et en Irak étant convaincues que transformer les menaces rhétoriques d’attaquer Israël en actes était une mauvaise idée, les Houthis au Yémen sont restés le seul membre de l’Axe de la résistance encore engagé dans les hostilités avec Israël. Ils ont certes harcelé les navires en mer Rouge mais les missiles balistiques qu’ils ont lancés sur Tel-Aviv ne pouvaient causer aucun dommage stratégique significatif.

Une fenêtre d’opportunité

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, désireux d’exploiter ce qui pourrait être une fenêtre d’opportunité, a commencé à préparer l’offensive majeure qu’il espérait lancer depuis longtemps.

Le président américain Donald Trump n’a accordé que 60 jours aux négociations avec Téhéran pour parvenir à un nouvel accord sur le programme nucléaire iranien. Ce délai a expiré la semaine dernière. Vendredi, Netanyahu a déclaré aux Iraniens qu’il espérait que la poursuite de l’opération militaire israélienne en Iran ouvrirait la voie à leur liberté, autrement dit à la chute du régime des mollahs. 

Même si Israël ne cherche pas à remonter le temps jusqu’à des années antérieures à la révolution iranienne de 1979, époque à laquelle le pays était un proche allié d’Israël et des États-Unis, la nature des cibles choisies par les stratèges israéliens pourrait avoir pour effet de démanteler le régime au pouvoir depuis cet événement sismique. Cela s’explique en partie par le rôle central que joue encore en Iran une génération d’hommes ayant débuté leur carrière au lendemain de la chute du Shah voire avant.

L’Iran seul face à son destin

Les premières victimes de vendredi comprenaient de nombreux officiers supérieurs parmi les premières recrues du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), fondé en 1980 pour protéger le nouveau pouvoir puis devenu le cœur idéologique et militant du projet révolutionnaire. Plusieurs d’entre eux étaient également des vétérans de la guerre Iran-Irak, qui a duré de 1980 à 1988 et que de nombreux historiens considèrent comme le creuset où le régime actuel s’est forgé.

Au moins un des scientifiques nucléaires tués lors de la première vague de frappes était également un vétéran du CGRI. Également, Ali Shamkhani, un proche collaborateur du Guide de la Révolution Ali Khameneï visé, avait été un militant islamiste clandestin dans les années 1970 avant d’occuper une série de postes de plus en plus importants. Khameneï lui-même est arrivé au pouvoir en tant que successeur de l’ayatollah Khomeini en 1989 mais son parcours d’activiste islamiste a débuté à la fin des années 1960.

Il est extrêmement improbable qu’une fois la guerre terminée, l’Iran revienne à une position pro-israélienne ou pro-américaine. En revanche, il semble très probable que le pouvoir des hommes qui ont d’abord renversé le chah puis dirigé le régime révolutionnaire au cours des décennies suivantes soit gravement, voire fatalement, affaibli. Et il est certain que la stratégie de l’Axe de la Résistance censé protéger l’Iran avec les groupes mandataires qui le composaient a échoué. Aujourd’hui, la République islamique fait face à son destin toute seule.

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Guerre Israël-Iran │ Le Moyen-Orient brûle et la loi du plus fort règne!

16. Juni 2025 um 07:58

Les États-Unis ont autrefois freiné Benjamin Netanyahu et l’ont empêché pendant quinze ans d’attaquer l’Iran. Avec Donald Trump, les choses ont changé. Et au-delà de la guerre actuelle au Moyen-Orient, c’est l’ordre international qui est bousculé et plus que jamais c’est la loi du plus fort qui prévaut. Plus aucun pays ne pourra être à l’abri de l’hégémonie des pays plus puissants que lui et cela donne lieu à un monde multicrises et très instable. (Des secouristes devant un bâtiment à Téhéran, l’une des quelque 100 cibles touchées par une frappe israélienne le 13 juin 2025. Ph. Meghdad Madadi/Tasnim News).

Imed Bahri

Une enquête de Steve Bloomfield paru dans The Observer indique que le général Amir Hajizadeh, commandant de l’armée de l’air au sein des Gardiens de la révolution, a tenu une réunion jeudi soir au quartier général du commandement ignorant les conseils d’éviter de se rassembler dans un même endroit. Lui et ses collègues pensaient que la menace d’une attaque israélienne n’allait pas se concrétiser. Ils avaient tort. Le bunker souterrain était l’un des 20 sites frappés par l’aviation israélienne en 15 minutes.

D’autres chefs militaires à l’instar de Hossein Salami, commandant des Gardiens de la révolution, ont été tués à leurs domiciles. Eux aussi avaient été avertis de se réfugier dans des maisons sûres, eux aussi ont ignoré l’avertissement

Des éminents dignitaires militaires iraniens et des chercheurs nucléaires ont été tués (14 à ce jour selon des sources israéliennes). Des radars et des systèmes de défense aérienne ont été détruits ainsi que des parties d’une installation d’enrichissement d’uranium.

Une guerre régionale

Ces attaques, qui ont déclenché une guerre régionale, révèlent les faiblesses du régime iranien, les capacités de renseignement d’Israël et la manière dont le Premier ministre israélien agit sans crainte de rendre des comptes ni de sanctions.

L’auteur ajoute que ces trois facteurs sont au cœur de la nouvelle guerre et soulignent l’instabilité des semaines à venir. Personne en dehors du régime iranien n’est conscient de la faiblesse de son guide suprême Ali Khameneï et de son gouvernement. Khameneï lui-même l’ignore peut-être. Un coup d’État, un effondrement ou un soulèvement sont autant de possibilités.

Les services de renseignement israéliens, critiqués au lendemain du 7 octobre 2023 pour leur incapacité à détecter les préparatifs de guerre du Hamas, avaient obtenu des résultats bien plus importants au cours de l’année écoulée depuis les attaques par bipeurs contre le Hezbollah et les assassinats de dirigeants du Hamas et du Hezbollah en Iran et au Liban jusqu’aux attaques de la semaine dernière. Non seulement Israël savait où se trouvaient les scientifiques et les hauts dirigeants nucléaires iraniens mais ils étaient également au courant des progrès du programme nucléaire du pays.

Bloomfield estime que le troisième facteur inquiète le plus: l’impunité. Quant à Netanyahu, il estime se battre pour préserver le peuple juif et empêcher ce qu’il appelle «un holocauste nucléaire». Alors que, ces quinze dernières années, les présidents américains successifs ont rejeté son idée d’une telle attaque contre l’Iran, Netanyahu ne ressent plus cette contrainte aujourd’hui.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane ont appelé samedi à la désescalade mais Israël n’a guère réagi, son ministre de la Défense avertissant que «Téhéran brûlera» si l’Iran continue de tirer des missiles.

L’Iran, de son côté, a averti les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France qu’il attaquerait leurs bases militaires et leurs navires s’ils aidaient Israël à intercepter des missiles et des drones iraniens. Le Premier ministre britannique a annoncé samedi soir l’envoi de nouveaux avions de la Royal Air Force dans la région «pour soutenir la sécurité régionale», faisant fi des avertissements iraniens et affichant ainsi clairement son soutien total à l’expansionnisme d’Israël, Etat belliqueux que la Grande-Bretagne (on l’oublie parfois) avait beaucoup aidé à implanter au Moyen-Orient comme un nid de guêpes au cœur de la région.

Bloomfield estime qu’à la lumière de l’attaque contre l’Iran, la pression internationale sur Israël pour qu’il assouplisse le blocus de Gaza s’est atténuée tandis qu’une conférence sur la création d’un État palestinien a été reportée.

Les germes des conflits futurs

Depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump en 2017, on craint un effondrement de l’ordre international fondé sur des règles en vigueur depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ce sentiment s’est intensifié en février 2022 lorsque la Russie a envahi l’Ukraine et il est devenu plus difficile à ignorer avec le retour de Trump cette année. L’attaque de Netanyahu semble marquer le moment où il est désormais impossible de le nier.

«Nous vivons désormais dans un monde où les États puissants peuvent faire ce qu’ils veulent», a déclaré Bronwyn Maddox, directrice de Chatham House à Londres, avant d’ajouter: «Ce ne sont pas seulement les États qui déclenchent ces conflits, ils ne les arrêtent pas. Les conflits se poursuivent sans relâche».

Non seulement cela entraîne davantage de morts et de destructions aujourd’hui mais cela engendre également des problèmes pour l’avenir. «De nombreuses personnes voient leur vie brisée, cela sème les germes des conflits futurs», explique Maddox.

Peter Ricketts, ancien directeur au ministère britannique des Affaires étrangères et premier conseiller à la sécurité nationale du Royaume-Uni, considère que la période actuelle est la plus inquiétante depuis la Guerre froide. Selon lui, l’approche musclée des États-Unis, de la Russie et de la Chine dans les affaires internationales, conjuguée à la faiblesse des Nations Unies, est une combinaison inédite. Il ajoute: «Même pendant la Guerre froide, la situation était relativement stable entre les puissances et aujourd’hui, toutes les garanties sont tombées. La situation au Moyen-Orient échappe totalement à tout contrôle international».

Bloomfield estime qu’il existe une tendance à idéaliser la puissance américaine et la morale occidentale lorsqu’on évoque la période de la Guerre froide. Cela revient à ignorer son incapacité à intervenir au Rwanda et à empêcher le génocide, la décision des États-Unis et du Royaume-Uni d’envahir et d’occuper l’Irak sur la base de renseignements erronés et d’une idéologie aveugle et sa gestion désastreuse de la Syrie.

Il est clair cependant que l’utilisation de la puissance économique et diplomatique contre Israël et l’Iran a eu un effet. Non seulement elle a freiné pendant des années Netanyahu mais l’Iran était prêt à accepter un accord qui lui aurait permis de développer un programme nucléaire civil. Le précédent accord de Vienne signé en 2015 était certes imparfait, chaotique et fréquemment violé mais il a fonctionné.

Ricketts estime que les attaques actuelles renforceront à terme la détermination de l’Iran à se doter de l’arme nucléaire. «À court terme, elles retarderont considérablement le programme mais à long terme, les Iraniens redoubleront d’efforts. Israël ne peut pas voler le savoir des ingénieurs iraniens», estime le diplomate britannique. 

Selon Maddox, la décision de Trump d’abandonner le traité iranien d’Obama, sous la pression de Netanyahu, a conduit au scénario qu’ils prétendaient tous deux vouloir éviter. Ils ont poussé l’Iran au bord de la bombe nucléaire et c’était évitable.

Un monde où tout est permis

Si la situation au Moyen-Orient est terrifiante, les conséquences de ces derniers jours se répercuteront également ailleurs dans le monde. La Russie a déjà clairement indiqué que les frontières internationales n’avaient aucune importance, et ses voisins membres de l’Otan –l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie– doutent que l’alliance leur vienne en aide si la Russie envoie des troupes pour occuper leurs territoires. Maddox affirme que la Chine ne tentera peut-être pas de prendre Taïwan par la force mais «cela peut rendre la vie de Taïwan très difficile» sans grande menace de réaction de la part de Trump.

«Les pays prennent les choses en main», déclare Ivo Daalder, ancien conseiller en politique étrangère de Bill Clinton et Barack Obama, avant d’ajouter: «La Corée du Nord pourrait décider que le moment est venu de s’emparer d’une partie de la Corée du Sud. Je ne suis pas tout à fait certain que les États-Unis interviendraient»

Dans les prochaines 24 heures, des avions transportant des dirigeants du «monde libre» atterriront en Alberta, au Canada, pour la 51e réunion du G7. Cette réunion des plus grandes puissances occidentales, quelques jours seulement après une guerre potentiellement catastrophique au Moyen-Orient, devrait être le signe que l’ordre mondial fondé sur des règles, aussi imparfait soit-il, peut encore tenir et freiner les activités militaires inconsidérées dans une région instable.

Toutefois, nous sommes désormais dans un monde nouveau. Les dirigeants s’exprimeront et pourraient publier une déclaration appelant au calme mais rien de ce qui se dira en Alberta ne devrait empêcher Israël et l’Iran d’intensifier le conflit. «Partout où l’on regarde, des puissances plus fortes tentent de dominer des voisins plus faibles. Nous sommes désormais dans un monde où tout est permis», affirme Ricketts.

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L’Iran bombardé : la stratégie du choc pour un changement de régime ?

13. Juni 2025 um 15:22

Au-delà des cibles militaires et nucléaires, les frappes israéliennes en cours contre l’Iran semblent viser le cœur même du pouvoir à Téhéran. Selon plusieurs sources américaines relayées par CNN et The New York Times, l’État hébreu n’écarte plus l’hypothèse d’un effondrement du régime, consécutif à une guerre d’usure savamment orchestrée.

Officiellement, Israël affirme vouloir empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire. « Nous traitons désormais avec la tête du serpent », a déclaré le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, vendredi 13 juin. Mais derrière ce discours sécuritaire transparaît une stratégie plus profonde : fragiliser durablement l’État iranien pour forcer un tournant politique, voire institutionnel.

Un rapport du renseignement américain cité par CNN évoque le changement de régime comme une visée latente, persistante dans les cercles sécuritaires israéliens. Bien que les frappes n’aient pas officiellement cet objectif déclaré, plusieurs responsables américains estiment qu’Israël voit dans l’opération actuelle une opportunité historique.

Selon le New York Times, les premières frappes ont visé des personnalités de premier plan au sein de l’appareil militaire iranien : le chef d’état-major Mohammad Bagheri, le commandant des Gardiens de la Révolution Hossein Salami et plusieurs généraux auraient été tués. Cette attaque ciblée, au cœur même de Téhéran, aurait désorganisé la chaîne de commandement, sans précédent depuis la guerre Iran-Irak.

Une logique de négociation sous les bombes

La séquence actuelle semble s’inscrire dans une tactique dite des « pourparlers sous les bombes » : intensifier la pression militaire pour forcer l’adversaire à la table des négociations dans une posture de faiblesse. Téhéran doit justement reprendre prochainement des discussions indirectes avec Washington sur le dossier nucléaire. Pour un analyste proche des services de renseignement américains, « plus le régime est occupé à contenir les incendies internes, plus il devient perméable aux concessions externes ».

L’administration Trump, selon plusieurs fuites, avait été informée à l’avance du plan israélien, sans pour autant y apporter un soutien militaire direct. Cette posture ambiguë reflète les divisions stratégiques à Washington sur la gestion du dossier iranien.

Des précédents historiques contrastés

Ce type de stratégie n’est pas sans précédent. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont tenté à plusieurs reprises de provoquer des changements de régime dans la région. En Iran même, la CIA avait orchestré en 1953 l’opération Ajax, renversant le Premier ministre Mohammad Mossadegh. Mais les tentatives plus récentes illustrent la complexité — voire l’échec — de telles entreprises.

Irak, Libye, Syrie : des résultats ambigus

L’invasion de l’Irak en 2003, motivée par la crainte d’armes de destruction massive, a certes conduit à la chute de Saddam Hussein, mais au prix d’un effondrement institutionnel, de la montée du terrorisme et d’une instabilité régionale durable.

La Libye, en 2011, a connu une trajectoire similaire : l’intervention internationale contre le régime de Kadhafi a débouché sur un chaos prolongé, avec un État failli et des milices rivales.

En Syrie, malgré un long siège international et des pressions militaires indirectes, le régime de Bachar al-Assad a résisté plus de dix ans avant de s’effondrer brutalement en décembre 2024, à la suite d’une offensive rebelle inattendue. Cette chute tardive montre que même les régimes les plus enracinés peuvent finir par vaciller… ou se maintenir contre toute attente.

Un pari stratégique risqué

Pour Israël, l’option d’un effondrement contrôlé du régime iranien paraît séduisante. L’État hébreu espère peut-être reproduire, à une échelle bien plus grande, la dynamique observée au Liban : les frappes de 2024 contre le Hezbollah avaient affaibli durablement son emprise politique.

Mais ce pari reste à haut risque. L’Iran dispose encore d’un appareil sécuritaire résilient et d’une base sociale mobilisable en cas de menace extérieure. L’effet de « ralliement autour du drapeau » pourrait paradoxalement renforcer le régime face à une agression étrangère.

Le Guide suprême Ali Khamenei a déjà promis une riposte « douloureuse et irréversible ». Une escalade directe — voire un embrasement régional — reste possible si Téhéran choisit la confrontation au lieu de la négociation.

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