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Retraités italiens : La Tunisie demeure l’une des destinations les plus dynamiques

08. Dezember 2025 um 10:05

Le nombre total de retraités italiens qui s’installent à l’étranger est en recul, selon les données de l’INPS reprises par le Corriere della Sera. Entre 2018 et 2024, les départs sont passés d’environ 5700 à 4300, soit une baisse globale de 23,8%. Cette tendance générale ne touche toutefois pas toutes les destinations, certaines continuant d’attirer davantage de retraités, dont l’Espagne et la Tunisie.

Un flux italien stable vers la Tunisie

Entre 2019 et 2023, près de 2300 retraités italiens ont déménagé en Espagne, qui demeure la première destination. Le pays a enregistré 536 nouveaux arrivants en 2023, contre 451 en 2022, confirmant une progression continue.

La Tunisie fait également partie des rares destinations à résister à la tendance générale. Environ 1000 retraités italiens s’y sont installés entre 2019 et 2023, en particulier à Hammamet. Ce volume place le pays en deuxième position, loin devant la Roumanie (environ 500 nouveaux retraités) et l’Albanie (200, dont 100 pour la seule année 2023).

À l’inverse, plusieurs destinations historisées connaissent une chute marquée. Le Portugal, qui avait attiré des milliers de retraités grâce à son régime fiscal, a vu les nouvelles installations diminuer de plus de 83% en 2023 après la fin de son dispositif RNH. D’autres pays enregistrent une stagnation ou un recul des flux.

Un cadre fiscal stable qui renforce l’attractivité tunisienne

La Tunisie conserve sa dynamique grâce à un régime fiscal qui prévoit l’exonération de 80% des revenus transférés, assorti d’un abattement pouvant atteindre 1500 euros et d’un taux maximal plafonné à 35%. Ce cadre, resté inchangé ces dernières années, contraste avec les ajustements intervenus dans plusieurs pays européens.

Selon les données italiennes, 63% des retraités présents dans la région d’Hammamet sont d’anciens fonctionnaires, dont les pensions ne sont pas imposées en Italie lorsqu’ils résident à l’étranger. Le coût de la vie, nettement inférieur à celui de l’Italie ou de l’Espagne, constitue un autre facteur important : une pension comprise entre 1300 et 1500 euros permet de couvrir largement les dépenses courantes.

L’INPS indique par ailleurs que 43,9% des retraités quittant l’Italie en 2024 sont des étrangers retournant dans leur pays d’origine, ce qui contribue mécaniquement à la baisse du nombre total d’expatriations italiennes. Dans ce contexte, la Tunisie apparaît comme l’une des destinations qui maintiennent ou renforcent leur attractivité, malgré le recul global observé ailleurs.

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Italianisances : La présence italienne dans l’architecture tunisienne

Dualité d’une esthétique socioculturelle

C’est à l’occasion de l’ouverture récente du Palais Ahmed Bey, à La Marsa (du côté du Saf-Saf), qu’une exposition consacrée aux monuments, bâtiments et palais, œuvres d’architectes, entrepreneurs et artisans italiens, et situés à Tunis, a été proposée au public le jeudi 9 octobre dernier, en présence des initiateurs, et plus particulièrement des initiatrices, de ce projet.

Organisée par l’association « Nous Tous », les « Archives de la mémoire des Italiens de la Tunisie » (AMIT), le « Laboratoire d’archéologie et d’architecture maghrébines » (LAAM) et le Centre culturel Dante Alighieri de Tunisie, avec le soutien de la Fondation Rosa Luxemburg, cette exposition se poursuivra jusqu’au 12 octobre. Elle se déplacera ensuite à l’École Nationale d’Architecture et d’Urbanisme de Tunis (ENAU), du 13 au 19 octobre, puis à El Teatro d’El Mechtel, du 21 au 31 octobre. Elle révèle l’influence italienne dans l’architecture de la ville de Tunis et de ses environs.

En prélude, les représentantes de ces institutions – Mme Silva Finzi, commissaire de l’exposition ; Rabaâ Ben Achour, de l’association « Nous Tous » ; Beya Laâbidi, directrice du LAAM et historienne – ainsi que les chercheurs Ahmed Saâdaoui (archéologue et professeur d’histoire à l’Université de la Manouba), Sabrina Ghattas et Rosy Candiani (écrivaine et professeure en histoire du théâtre et du mélodrame), ont tenu un point de presse afin d’éclaircir les grandes lignes, les tenants et les aboutissants de cet événement culturel d’envergure.

Ce qu’il faut savoir de prime abord, c’est que les Italiens, le XVI -ème siècle et jusqu’au début du XX -ème siècle, ont été bien plus nombreux que d’autres communautés, comme la française ou la maltaise. Émigrant massivement vers la Tunisie pour des motifs économiques, politiques et autres, ils ont été bien accueillis – et le sont toujours – occupant de multiples fonctions, s’intégrant à la société tunisienne et devenant propriétaires de terres agricoles et d’établissements industriels et manufacturiers.

De génération en génération, la Tunisie va être significativement influencée, particulièrement dans le domaine de l’architecture. Bon nombre de nos quartiers résidentiels dans le Tunis moderne ou la « Ville européenne », en dehors de la Médina, présentent des œuvres à caractère baroque et rococo, que ce soit dans les édifices religieux, les palais beylicaux, les demeures et résidences de notables, les simples immeubles, ou même les habitats ruraux.

Il faut noter qu’une bonne partie de cette communauté italienne, notamment les propriétaires terriens, s’était aussi installée aux abords de la Medjerda, dans les villages avoisinants.

Mme Silva Finzi a donné un aperçu de cette initiative et de son objectif : faire découvrir les spécificités de l’influence italienne en Tunisie dans le domaine de l’architecture et de la décoration, ainsi que les échanges qui se sont établis entre les deux communautés. Elle a précisé qu’un des notables italiens, Giuseppe Rappo, qui s’est fait un nom dans le pays, avait marié sa fille à Mahmoud Bey, illustrant par là cette dualité de l’héritage culturel.

L’exposition en elle-même est un corpus composé de 13 panneaux, sous forme de photographies, révélant la présence et la profondeur de l’empreinte italienne tant dans la ville de Tunis et ses environs que dans les villages de la basse vallée de la Medjerda. On y trouve des façades d’immeubles, des éléments décoratifs, des motifs de carreaux de faïence… L’ensemble d’édifices a été sélectionné parmi le millier de monuments que Sabrina Ghattas avait visité et photographié, incluant, entre autres, Tourbet El Bey, la Mosquée de Halfaouine et la Mosquée Hammouda Pacha, connus pour leur riche décor baroque. Le tout est accompagné de textes explicatifs de chercheurs, ainsi que de biographies d’architectes et d’entrepreneurs nés et ayant exercé en Tunisie.

C’est une exposition fort riche, qui traduit ces liens ancestraux entre les deux pays voisins et les deux communautés qui ont partagé des pans entiers de l’histoire de cette Mare Nostrum, cette Méditerranée qui nous a toujours réunis.

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