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Pourquoi l’emploi en Europe du Sud monte en flèche ?

17. Juli 2025 um 10:30

Depuis début 2023, les pays d’Europe du Sud ont enregistré une baisse significative du chômage, tandis que des hausses sont observées dans le Nord. Cette tendance renforce la convergence au sein de la zone euro, réduit les rendements des obligations d’État et facilite le travail de la Banque centrale européenne (BCE). C’est ce qu’a souligné le groupe bancaire néerlandais ING, la deuxième banque d’épargne au monde, dans un rapport pertinent publié mercredi 16 juillet.

Le marché du travail de la zone euro a fait preuve d’une résilience remarquable ces dernières années, malgré l’incertitude économique. Le taux de chômage est tombé à un niveau historiquement bas (juste au-dessus de 6 %. Bien que certains signes de ralentissement se manifestent, notamment au travers des pertes d’emplois et des intentions d’embauche, les pénuries de personnel demeurent aiguës et devraient perdurer, selon les analystes de la banque.

Cependant, à partir de 2023, cette résilience n’est pas uniforme. Les marchés du travail du centre nord de la zone euro ont ralenti, avec une hausse du chômage. Tandis que les pays du Sud continuent d’enregistrer une forte création d’emplois et une baisse du chômage.

L’étude examine les données de l’Autriche, de la Belgique, de l’Allemagne, de la Finlande, de la France et des Pays-Bas pour la partie « nord » de la zone euro. Alors que les données de la Croatie, de Chypre, de la Grèce, de l’Italie, du Portugal, de la Slovénie et de l’Espagne pour la partie « sud » sont examinées.

La divergence en matière de chômage est frappante. L’Espagne, la Grèce, le Portugal et l’Italie enregistrent de fortes baisses du chômage (de -0,8 à -2,6 points de pourcentage depuis début 2023). Cependant qu’au Nord – dans des pays comme l’Allemagne, la Belgique et l’Autriche – les taux augmentent (jusqu’à +0,8 point de pourcentage en Belgique).

Dans le Sud, l’emploi privé s’est considérablement renforcé, notamment dans le commerce, la construction et les services scientifiques et professionnels. En Italie, aucun secteur majeur n’enregistre de baisse d’emplois, tandis qu’en Espagne, seuls le secteur financier et l’agriculture enregistrent de légères pertes.

En revanche, dans le Nord, l’emploi privé stagne, voire recule. En Allemagne, l’industrie manufacturière et la construction enregistrent des pertes, tandis qu’en France, le tableau est contrasté.

Les entreprises du Nord sont confrontées à des pressions en raison des salaires élevés et de la faible activité économique. Ce qui entraîne une contraction de l’emploi.

Les enquêtes montrent que les perspectives d’emploi dans les services et l’industrie sont meilleures dans le Sud que dans le Nord, à l’exception des Pays-Bas où, malgré le récent déclin de l’emploi, les entreprises maintiennent des intentions d’embauche positives.

Cette différence s’explique principalement par des dynamiques économiques différentes. Le Sud s’appuie sur une croissance plus élevée grâce au programme NextGenEU, à la reprise du tourisme et à une moindre dépendance à l’industrie, qui souffre actuellement au Nord.

En outre, l’impact de la technologie et de l’automatisation peut expliquer en partie ces écarts.

Facilité de politique monétaire

L’approche des taux de chômage contribue positivement à la formulation d’une politique monétaire unique par la BCE. Si autrefois la politique « taille unique » créait des tensions, la convergence permet aujourd’hui aux Banques centrales européennes de prendre des décisions plus flexibles.

La convergence, combinée à la réduction des spreads obligataires, offre un soulagement significatif aux économies du Nord, sans limiter la croissance du Sud, concluent les analystes d’ING.

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