Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Heute — 19. Dezember 2025Haupt-Feeds

Leila Ben Hassen, Founder & CEO de Blue Jay Communication Ltd: “Pour réussir la transition bleue, il faut des lois, des données et une vision”

Von: Managers
19. Dezember 2025 um 15:41

De l’ONTT, où elle “vendait la destination Tunisie” aux Britanniques, à la défense des océans: le parcours de Leila Ben Hassen dessine une même ligne d’horizon. Originaire de l’archipel de Kerkennah, elle a fait de la mer son moteur et sa cause. Founder& CEO de Blue Jay Communication Ltd, elle milite pour une économie bleue régulée, numérique et équitable, qui garantisse aux générations futures un droit réel à un développement durable. Avec une vision lucide et opérationnelle, elle appelle États africains et secteur privé à passer du discours à l’architecture concrète d’un modèle inclusif.

Pouvez-vous revenir sur vos débuts et sur le contexte dans lequel s’inscrit votre contribution au «Livre bleu»?

J’ai eu l’honneur d’être l’une des coauteures du «Livre bleu» intitulé «L’avenir de la main-d’œuvre dans une économie océanique durable». Ce document a été commandé par le World Resources Institute, qui assure le secrétariat du Panel de haut niveau pour une économie océanique durable (Ocean Panel), un groupe de réflexion rassemblant dix-huit chefs d’État décidés à anticiper les enjeux du changement climatique, de l’acidification des océans et de la durabilité des ressources marines. Chaque année, ce panel publie deux rapports thématiques et fait appel à des experts pour élaborer des recommandations concrètes. C’est dans ce cadre que nous avons été sollicités pour réfléchir à l’avenir de la «main-d’œuvre bleue».

Quelle était la finalité de ce rapport et en quoi sa portée dépasse-t-elle le simple diagnostic?

L’économie bleue est à un véritable tournant. Avec près de 90% du commerce mondial passant par la mer, la durabilité de sa main-d’œuvre devient un enjeu planétaire. Repenser la formation, intégrer la technologie et garantir une transition équitable et inclusive: telles sont les conditions d’une économie océanique prospère et durable. L’objectif était de dresser une cartographie mondiale des emplois liés aux secteurs océaniques, afin d’identifier les compétences nécessaires à l’horizon 2030 et 2050. L’économie bleue englobe aussi bien les secteurs traditionnels: pêche, aquaculture, transport maritime, tourisme, que des domaines émergents comme la R&D, l’intelligence artificielle, la communication ou la gouvernance environnementale. Même dans des filières historiques, comme le transport maritime, les mutations sont profondes: digitalisation, innovations écoresponsables, nouveaux matériaux… Chaque avancée technologique engendre de nouveaux métiers et impose une adaptation continue des compétences à l’échelle mondiale.

Comment avez-vous structuré votre travail et quelles ont été les grandes étapes de la recherche?

Nous étions trois coauteurs, deux Américains et moi-même en tant qu’experte africaine, et avons structuré le rapport en trois volets. D’abord, une évaluation mondiale de la main-d’œuvre bleue; ensuite, une analyse prospective menée avec des experts internationaux pour anticiper les besoins et mutations à venir; enfin, une vision stratégique à l’horizon 2030 et 2050, assortie de recommandations concrètes pour une transition durable et inclusive. En effet, la neutralité carbone ne pourra être atteinte qu’avec des travailleurs formés, stables et en bonne santé: la durabilité commence par l’humain. Le principal obstacle reste l’absence de données fiables. Sans base de référence solide, il est impossible de planifier. Peu de pays disposent d’«OceanAccounts» intégrant les dimensions économiques, sociales et environnementales des océans. Entre réticence à partager l’information, manque d’accès numérique et déficit de volonté politique, la transparence demeure un défi majeur, pourtant essentiel pour anticiper les compétences de demain.

Peut-on déjà affirmer qu’avec la transition vers une économie bleue durable, certains métiers vont disparaître tandis que d’autres émergeront? Et dans ce contexte, quel rôle les entreprises peuvent-elles jouer en matière de reconversion professionnelle?

Le secteur privé a une responsabilité essentielle dans la transformation de la main-d’œuvre bleue. Ce sont les grandes entreprises qui impulsent le changement, car elles constituent le moteur de l’économie mondiale. Leur rôle ne se limite pas à créer de l’emploi: elles doivent incarner la durabilité, être transparentes dans leur politique ESG (Environnement, Social, Gouvernance) et partager les données relatives à leur impact. La durabilité commence à l’intérieur même de l’entreprise. La transformation doit se faire à tous les niveaux. Face à l’innovation, à l’intelligence artificielle et aux défis climatiques, les entreprises doivent adapter en permanence les compétences de leurs équipes par la formation, le perfectionnement et la reconversion. L’IA n’est pas une menace, mais un levier d’efficacité qui libère du temps pour des activités à plus forte valeur ajoutée. Investir dans le capital humain n’est pas un coût, c’est une stratégie d’avenir. Aujourd’hui, l’économie océanique formelle emploie 133 millions de personnes dans le monde.

Mais d’ici 2050, nous faisons face à un véritable tournant:

* Dans un scénario d’océan durable, l’emploi pourrait augmenter de 51 millions, pour atteindre 184 millions de postes.

* Dans un scénario de transition bloquée, si les progrès ralentissent ou s’interrompent, nous pourrions perdre 40 millions d’emplois, ramenant le total à seulement 91 millions.

Les choix que nous faisons aujourd’hui détermineront si l’économie océanique de 2050 sera durable, équitable et réellement au service de tous.

Au-delà des entreprises et des gouvernements, quels autres acteurs peuvent contribuer à cette transition?

Les organisations intergouvernementales, comme l’Organisation internationale du travail (OIT), ont un rôle clé à jouer. Elles contribuent à façonner l’avenir de la main-d’œuvre mondiale et à harmoniser les politiques d’emploi durable.

Les ONG et la société civile, quant à elles, sont des partenaires indispensables: elles sont sur le terrain, au contact direct des communautés côtières, et peuvent remonter des informations précieuses aux décideurs. Leur expérience concrète doit nourrir les politiques publiques et les stratégies privées. Les institutions financières jouent également un rôle déterminant: elles orientent les flux de capitaux et peuvent accélérer ou freiner la transition bleue. En conditionnant les investissements à des critères de durabilité, elles ont le pouvoir d’imposer des normes, de réduire les risques et de financer des projets réellement transformateurs.

Et le monde académique dans tout cela?

Le rôle du monde académique est essentiel. Notre rapport révèle un écart profond entre la formation et les besoins réels et futurs du marché. Les programmes doivent être repensés et la collaboration renforcée entre gouvernements, entreprises, institutions et société civile pour bâtir une main-d’œuvre bleue résiliente, qualifiée et capable de répondre aux défis de 2030 et 2050. En Afrique, plusieurs universités maritimes notamment en Afrique du Sud, au Ghana, au Kenya ou encore en Tunisie collaborent de plus en plus avec les ministères, les acteurs industriels, les autorités portuaires et les ONG. Elles développent des programmes sur la sécurité maritime, l’économie bleue, la gestion des pêches, l’observation des océans et la logistique portuaire.

Une telle coopération ne peut pas naître spontanément, elle doit être impulsée. Selon vous, qui doit prendre le leadership dans cette collaboration nécessaire à la réussite de la transition bleue?

Pour moi, tout commence par les règles et cadres réglementaires. Gouvernements, secteur privé, organisations internationales et société civile doivent agir. Sans loi, la bonne volonté seule ne suffit pas. Lorsque les règles existent et sont appliquées, tout se structure naturellement. Les gouvernements et institutions internationales jouent donc un rôle central. Les Nations unies, par exemple, ont fixé 17 Objectifs de développement durable. Mais les atteindre suppose de créer des espaces de collaboration et de réunir tous les acteurs autour d’une même table. Des initiatives existent, mais elles restent fragmentées. Il faut désormais une coordination institutionnelle forte pour donner une direction claire et fédérer les énergies. L’océan est un espace partagé par une multitude d’acteurs: transport maritime, pêche, tourisme, exploitation offshore du pétrole et du gaz, sans oublier l’essor rapide des énergies marines renouvelables comme l’éolien en mer. Sans règles claires, outils de gouvernance et cadres réglementaires solides, ces activités risquent d’entrer en concurrence, de se chevaucher et de dégrader les écosystèmes dont elles dépendent. Protéger la biodiversité marine devient alors impossible sans une gestion durable et structurée des ressources océaniques. La bonne nouvelle, c’est que les outils existent déjà: la planification de l’espace maritime (MSP), les aires marines protégées (AMP) et les plans océaniques durables (SOP). L’enjeu aujourd’hui n’est pas d’en créer de nouveaux, mais de s’assurer qu’ils sont effectivement appliqués, respectés et régulièrement suivis. Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons garantir une économie bleue équilibrée, productive et réellement durable.

Vous défendez une «transition bleue» réellement inclusive. Comment la rendre concrète, notamment pour les femmes?

La durabilité exige l’inclusion; pourtant, les femmes représentent moins de 2% des emplois maritimes. L’économie bleue n’est pas qu’une affaire de technologies ou d’échanges, elle est d’abord humaine. Il faut agir sur plusieurs leviers: encourager les candidatures féminines, lever les freins pratiques et culturels, mobiliser les institutions pour sensibiliser et valoriser celles qui sont déjà dans la filière. Des avancées existent, mais elles restent insuffisantes. Donnons aux femmes toute leur place dans cette économie d’avenir. Investir dans les compétences et le bien-être, c’est investir dans le futur. Aux gouvernements d’installer un cadre incitatif; aux entreprises d’ancrer la performance dans l’ESG. Le rapport rappelle aussi les «femmes invisibles» de la pêche et de l’aquaculture, souvent sans statut ni protection. Les reconnaître, c’est les intégrer à l’économie formelle et renforcer la résilience du secteur. Aucune transition durable ne peut s’écrire en excluant la moitié de l’humanité. Selon la FAO, formaliser les femmes de la pêche et de l’aquaculture pourrait augmenter la productivité des filières de 20 à 30%. L’inclusion n’est pas un slogan: c’est un levier économique.

Si vous deviez aujourd’hui recommander trois priorités stratégiques aux gouvernements et aux entreprises africaines pour accélérer le développement de l’économie bleue, quelles seraient-elles?

D’abord, digitaliser les infrastructures pour que les communautés locales accèdent équitablement à l’information et aux opportunités de l’économie bleue. Ensuite, assurer une transition réellement inclusive en replaçant la durabilité, souvent perçue comme une contrainte, dans son rôle de nécessité économique et sociale. Pour piloter l’action, des politiques fondées sur des données fiables et transparentes sont indispensables, avec la mobilisation d’OceanAccounts pour bâtir des stratégies robustes. À court terme, l’investissement prioritaire va à l’éducation et à la formation; à plus long terme, la finance bleue doit devenir le levier central de projets durables et inclusifs. La transition doit garantir que personne ne soit laissé de côté. Il ne s’agit pas seulement d’emplois, mais de personnes, de prospérité et de planète.

 

Propos recueillis par

Sahar Mechri & Sana Ouji Brahem

L’article Leila Ben Hassen, Founder & CEO de Blue Jay Communication Ltd: “Pour réussir la transition bleue, il faut des lois, des données et une vision” est apparu en premier sur Managers.

Ältere BeiträgeHaupt-Feeds

Exportation: à partir de 2026, l’Insspa deviendra l’unique organisme de délivrance des certificats sanitaires

Von: Managers
11. Dezember 2025 um 15:17

Dans le cadre des dispositions de la loi n° 25 de l’année 2019 en date du 26 février 2019 relative à la sécurité sanitaire des produits alimentaires et des aliments pour animaux, l’Instance nationale de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (Insspa) a annoncé qu’à partir du 1er janvier 2026, elle sera désormais le seul organisme officiellement chargé de délivrer les certificats sanitaires préalables à l’exportation de ce type de produits. Et ce, dans un communiqué publié le 9 décembre 2025,

Source: Insspa

Tous les opérateurs du secteur alimentaire, qu’ils projettent d’exporter ou soient déjà exportateurs de produits végétaux et d’origine végétale, devront désormais se conformer aux nouvelles règles de contrôle technique aux frontières, aux ports comme aux aéroports. L’Insspa invite ainsi les acteurs concernés à contacter ses services pour se renseigner sur les démarches à suivre. 

Cette nouvelle simplification s’inscrit dans les efforts visant à alléger les procédures administratives pour les entreprises exportatrices et à réduire les délais de délivrance des certificats, pièce maîtresse des dossiers d’exportation.

Sur le plan économique, cette décision devrait renforcer la confiance des marchés étrangers dans les produits alimentaires nationaux et valoriser leur qualité. À l’instar de nombreux autres pays importateurs de nos denrées, la Tunisie sera désormais représentée par une “unique instance responsable” en charge de cette démarche. 

L’Insspa confirme que les négociations avec ses homologues devraient aboutir à des résultats plus harmonisés, conformément alignés sur les nouvelles réglementations des conventions internationales en matière sanitaire et commerciale.

Mehdi Alaya

Consultant et formateur en commerce international

L’article Exportation: à partir de 2026, l’Insspa deviendra l’unique organisme de délivrance des certificats sanitaires est apparu en premier sur Managers.

Unimed, un leader pharmaceutique en pleine expansion et un potentiel boursier solide

Von: Managers
10. Dezember 2025 um 08:26

Unimed confirme son statut de valeur défensive et de croissance au sein du secteur pharmaceutique tunisien. 

À 8,500 dinars au 1er décembre 2025, le titre présente un potentiel d’appréciation significatif, soutenu par un objectif de cours fixé à 11,290 dinars par MAC SA, soit une hausse attendue de 32,8%. Cette recommandation d’achat repose sur une dynamique opérationnelle solide, une visibilité croissante sur les marchés internationaux et une stratégie d’investissement cohérente.

Leader national des formes stériles et injectables avec 27% de part de marché, Unimed bénéficie d’un positionnement unique, renforcé par plus de 400 autorisations de mise sur le marché et une présence commerciale dans plus de cinquante pays.

En 2024, la société a atteint un chiffre d’affaires de 147,7 MDT, porté par une croissance annuelle moyenne de près de 13% sur cinq ans, tandis que son bénéfice net a atteint un niveau record de 18,5 MDT. Pour 2025, MAC SA anticipe une progression du chiffre d’affaires à 166,9 MDT et un résultat net attendu de 21,5 MDT, en hausse de 16,5%, confirmant une rentabilité durable appuyée par des marges structurellement élevées.

Cette dynamique reflète la normalisation complète de l’activité après les perturbations de 2020-2022, marquées notamment par la suspension temporaire des transactions avec la Pharmacie centrale. Depuis 2023, la reprise des volumes hospitaliers et la croissance continue des ventes officinales et export ont soutenu une amélioration nette des marges, avec un EBITDA de 49,9 MDT en 2024 et un taux de marge de 34,4%.

Le segment export constitue par ailleurs un levier stratégique majeur: il représente 35% du chiffre d’affaires et devrait pratiquement doubler d’ici 2028 grâce aux AMM en cours d’enregistrement et à l’élargissement des débouchés en Afrique et au Moyen-Orient.

Unimed accompagne cette ambition par un programme d’investissement de 39 MDT sur 20252026, dont 31,5 MDT dédiés au projet d’extension «Unimed 2», appelé à tripler la capacité de production des ampoules et à introduire de nouvelles gammes comme les carpules dentaires et l’insuline.

La société consolide également sa compétitivité via la transition énergétique, notamment une station photovoltaïque couvrant 40% de ses besoins électriques. Sa structure financière solide, avec 112,7 MDT de capitaux propres et un endettement net limité à 34,8 MDT en 2024, offre une marge de manœuvre confortable pour soutenir cette croissance.

Le partenariat stratégique avec GCUBE à travers la joint-venture constitue un catalyseur important à partir de 2026, grâce à la production de kits de diagnostic rapide destinés à plusieurs continents.

Enfin, l’amélioration de la liquidité du titre, après la sortie ordonnée d’Ekuity Capital, renforce l’attrait boursier d’Unimed, qui se traite à des multiples attractifs avec un EV/EBITDA 2025e de 5,4x et un PER 2025e de 12,7x, tout en offrant un rendement de dividende estimé à 7,8%.

L’ensemble de ces éléments confirme un profil combinant croissance, rentabilité et visibilité, positionnant Unimed comme l’une des opportunités les plus attractives du marché tunisien, selon MAC SA.

Hichem Chehbani

 

 

L’article Unimed, un leader pharmaceutique en pleine expansion et un potentiel boursier solide est apparu en premier sur Managers.

L’industrie cosmétique, un secteur stratégique mais fragilisé

Von: Managers
03. Dezember 2025 um 15:35

L’industrie cosmétique, qui contribue fortement à l’économie nationale, fait face à une pression fiscale et administrative croissante. C’est ce qui ressort de la conférence de presse organisée par la Conect, ce mercredi 3 décembre 2025 à son siège.

Aslan Berjeb, président de la Conect, a mis l’accent sur l’importance du secteur qui représente environ 1,6% du PIB avec un chiffre d’affaires estimé à 1,6 milliard de dinars. Il génère environ 10 000 emplois directs, dont ceux liés à l’industrie, à la distribution et à la vente au détail.

Pourtant, la part locale sur le marché national est en baisse, passant de 24% en 2015 à environ 15% aujourd’hui. Le secteur informel, lui, a progressé de 23 à 35%, alimentant la perte de compétitivité des entreprises formelles et leur fragilisation.​

Parmi les panélistes présents, l’absence d’un texte législatif spécifiquement dédié aux cosmétiques crée un déséquilibre entre acteurs formels soumis aux règles et informels sans contraintes, engendrant une concurrence déloyale et des risques sanitaires pour les consommateurs.

Maroua Ben Ali, fondatrice d’Herbeos et experte en aromathérapie, tire la sonnette d’alarme sur l’absence totale de cadre réglementaire législatif spécifique pour les produits cosmétiques ainsi que l’expansion du secteur informel.

Pour sa part, Selima Zaouali, fondatrice d’Aseptika Lab et lauréate du Trophée Femme Entrepreneure de Tunisie 2021, revient sur le monopole de l’alcool et le vide réglementaire le concernant, insistant sur l’importance de protéger le secteur formel, en encourageant la qualité et l’innovation, et en sécurisant la santé des consommateurs.

Les deux intervenantes Maroua Ben Ali et Selima Zaouali soulignent que pour améliorer la compétitivité sur le plan réglementaire, il y a intérêt à développer ou à mettre en place une réglementation spécifique pour les produits cosmétiques. D’où la nécessité de réduire les produits informels et de prendre soin de la santé et de la sécurité du consommateur. D’autre part, on va ainsi donner plus de compétitivité aux produits sur le plan réglementaire et ouvrir des horizons d’exportation vers plusieurs pays”, concluent-elles. 

Il convient de noter que depuis 2018, un droit de consommation de 25% frappe certains produits cosmétiques tels que les parfums, les soins de la peau (y compris les écrans solaires) et le maquillage, appliqué tant aux produits importés, calculé sur la valeur déclarée en douane, qu’aux produits locaux, calculé sur le prix de vente. Cette fiscalité aggrave la perte de pouvoir d’achat des consommateurs et favorise la montée du commerce illégal, notamment sur les réseaux sociaux et sites en ligne.

En somme, pour soutenir le secteur formel et préserver la santé des consommateurs, plusieurs mesures sont indispensables, à savoir la suppression du droit de consommation sur les produits tarifaires 3303 et 3304 (soins, parfums, maquillage) et l’exonération du droit de douane sur les matières premières et emballages, y compris pour les sociétés commerciales qui importent pour des PME incapables d’importer directement.

 

L’article L’industrie cosmétique, un secteur stratégique mais fragilisé est apparu en premier sur Managers.

❌
❌