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Habib Zitouna — « Stabiliser les finances publiques : l’objectif central du PLF »

23. November 2025 um 17:51

Le projet de loi de finances (PLF) 2026  fait l’objet d’un vif débat concernant ses conséquences pour les banques, les assurances, les PME et les consommateurs tunisiens. Entre renforcement des mesures fiscales et contexte économique incertain, quelles seront les répercussions concrètes de ce PLF sur les acteurs économiques et le pouvoir d’achat des citoyens ? Habib Zitouna, président de l’Association des économistes tunisiens (ASECTU) et professeur d’économie à la faculté des Sciences économiques et de gestion de Tunis, partage son analyse experte. 

Quels seront les effets du PLF2026 , notamment sur les banques et les assurances, et quels sont les changements majeurs à prévoir ?

Pour les banques, de nouvelles provisions et des mesures fiscales ont été introduites. Ce que l’on peut anticiper, c’est la poursuite de la tendance d’évolution du secteur constatée ces dernières années, notamment en 2025, suite à la hausse des taux d’impôt sur les bénéfices appliquée l’année précédente. La valeur ajoutée du secteur fi nancier a diminué de 7,7% au premier semestre 2025 par rapport à la même période de 2024, l’augmentation des impôts de 35% à 40% reflétant ainsi une forte baisse de l’activité. On peut s’attendre à ce que des effets similaires se manifestent cette année et l’année prochaine. Ce qui est paradoxal, c’est que malgré la diminution de la valeur ajoutée, les bénéfices des banques ne se sont pas nécessairement réduits.

Les banques répercutent donc ces hausses d’impôts sur leurs marges et services, ce qui fait que, finalement, ce sont les consommateurs tunisiens qui supportent le poids de ces taxes supplémentaires. Autrement dit, ce ne sont pas les bénéfi ces des banques qui diminuent, c’est leur valeur ajoutée qui baisse. En réalité, à ce stade, il n’existe pas de distinction claire entre les banques et le secteur des assurances. La première phase concerne l’ensemble du secteur bancaire et assurantiel. Et pour les sociétés ? Quelles mesures les concernent, notamment les PME dans le cadre du projet de loi de fi nances ? Quel impact prévoir, sachant qu’en parallèle, des avantages sont accordés aux sociétés communautaires, contrairement aux PME et aux très petites entreprises ? Il n’y a pas de mesures spécifiques destinées aux PME.

Il y a des lignes de crédits, mais celles-ci n’auront pas d’effet macroéconomique notable vu leur montant. À ma connaissance, seules les banques et les assurances sont soumises à une taxe supplémentaire de 4% sur leurs bénéfices. Aucune mesure particulière ne vise directement les PME. Par ailleurs, la poursuite du relèvement d’une manière conjoncturelle de la CSS (contribution spéciale de solidarité) pour les personnes morales, qui devait être temporaire, sera prolongée et même élargie. Son taux devrait passer à 4% en 2026, contre 3% précédemment. Cela représente une charge fiscale supplémentaire qui risque d’impacter négativement l’activité des petites et moyennes entreprises.

Extrait de l’interview qui est disponible dans le mag de l’Economiste Maghrébin n° 932 du 19 novembre au 3 décembre 2025

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