La liquidité bancaire s’est bien améliorée en 2025
Le suivi de la liquidité bancaire et du volume de refinancement est important. Il s’agit d’indicateurs clé pour la stabilité du système finance et fonctionnement de l’économie réelle. Les chiffres nous fournissent bien des enseignements.
Au cours du troisième trimestre de 2025, le déficit moyen de liquidité sur le marché monétaire a affiché une diminution de 12 MDT, pour s’établir à 53 MDT. Cette évolution s’est traduite par une contraction des besoins des banques en liquidité de 466 MDT, d’une part; et des interventions de la Banque centrale sur le marché monétaire de 454 MDT, d’autre part.
Toujours pour la même période, les besoins moyens en liquidité du système bancaire ont fléchi grâce à une baisse significative du solde des facteurs autonomes de liquidité de 483 MDT. A ce niveau, les billets et monnaies en circulation (BMC) et les avoirs nets en devises.
Près de 1 826 MDT du cash ont été versés aux comptes courants bancaires contribuant ainsi à améliorer les conditions de liquidité. Cette évolution s’est concentrée à hauteur de 71 % durant le mois de septembre, en lien avec le reflux saisonnier des BMC à la suite de la période estivale.
Les opérations de ventes nettes de devises contre dinars effectuées entre les banques et la Banque centrale ont généré un apport additionnel en liquidité d’environ 1 803 MDT au secteur bancaire.
Contrairement à cet effet expansif, le Compte courant du trésor a continué d’exercer un effet restrictif sur la liquidité bancaire au cours du troisième trimestre de 2025. Et ce, principalement à travers le recours accru à l’endettement intérieur. Les souscriptions des banques aux émissions de Bons du Trésor ont atteint une valeur nette de 3 060 MDT au troisième trimestre.
Moindre intervention de la Banque centrale
Compte tenu de l’atténuation des tensions sur la liquidité bancaire au cours du troisième trimestre de 2025, les interventions de la BCT sur le marché monétaire ont enregistré un repli, s’établissant à 13 021 MDT contre 13 475 MDT au trimestre précédent.
Cette évolution résulte principalement d’une contraction significative des opérations fermes, dont l’enveloppe moyenne a diminué de 1 504 MDT pour s’établir à 3 449 MDT. Par ailleurs, une baisse supplémentaire de 221 MDT est imputable à la cessation des opérations de refinancement à un mois, décidée en juin 2025.
En revanche, les opérations principales de refinancement et les opérations de refinancement à six mois ont affiché des hausses respectives de 704 MDT et 567 MDT, pour atteindre des niveaux moyens de 6 564 MDT et 3 008 MDT.
Quant aux facilités permanentes, qui sont des instruments utilisés à l’initiative des banques pour gérer leur liquidité à 24 heures, leur valeur nette a connu une diminution de 20 MDT en glissement séquentiel, revenant à 88 MDT fin septembre 2025.
Ainsi, le volume global moyen de refinancement s’est contracté de 474 MDT pendant le troisième quart de l’exercice, pour ressortir à 13 109 MDT contre 13 583 MDT le trimestre précédent.
Nous pensons que cette amélioration va se poursuivre durant les mois à venir, surtout que la demande de crédits demeure modeste. C’est un autre argument pour une révision, même de petite ampleur, du taux directeur à la baisse.
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