Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Heute — 15. Oktober 2025Haupt-Feeds

Fête de l’Evacuation – Bizerte : une armée appelée “armée courage“

15. Oktober 2025 um 05:15

Soixante-deux ans après l’évacuation de Bizerte, il est toujours utile de raconter la bravoure des militaires tunisiens qui se sont battus avec un courage inouï contre l’occupant français. Et le souvenir d’un commandant Béjaoui, mort les armes à la main.

Récit.

L’évacuation des troupes françaises de la base navale de Bizerte, il y a exactement soixante-deux ans (le 15 octobre 1963), ne peut nous faire oublier le rôle de premier plan joué par l’armée tunisienne. Et ce, seulement six ans après l’indépendance. En considérant que la guerre de Bizerte avait commencé en juillet 1961 et s’est poursuivie donc jusqu’au 15 octobre 1963. Avec évidemment un moment historique, lorsque des éléments de l’armée tunisienne ont déroulé le drapeau tunisien, hissé par le ministre de la Défense, Bahi Ladgham, et salué par la foule présente, chantant “Houmet el Hima“, à la « Pêcherie » de Bizerte.

 

 

Et il faut sans doute se placer dans le contexte de l’époque pour se souvenir effectivement que l’armée de la Tunisie indépendante venait de se constituer. Certaines sources indiquent qu’elle était composée de 20 000 hommes en 1961 (voir « Les habits neufs de l’armée tunisienne », Jeune Afrique, 13 juillet 1999).

Une armée qui a connu, en mai 1958 son baptême du feu à Remada, dans le sud tunisien. Et ce, en croisant le fer avec des troupes françaises qui sont venues poursuivre des combattants algériens. Les obligeant à une évacuation, un mois plus tard.

Une armée tunisienne qui, peu de temps avant le déclenchement de la guerre de Bizerte, venait d’intégrer des officiers fraîchement formés, ironie du sort, à l’Académie militaire de Saint-Cyr, en France, « la Promotion Bourguiba » (1956-1957). Et qui se sont battus avec un grand courage contre les forces coloniales. De nombreux témoignages retiennent le nom d’officiers tunisiens, qui ont fait partie de cette promotion.

 

Une armée tunisienne qui … venait d’intégrer des officiers fraichement formés à l’Académie militaire de Saint-Cyr, en France, « la Promotion Bourguiba » (1956-1957). Et qui se sont battus avec un grand courage contre les forces coloniales. De nombreux témoignages retiennent le nom d’officiers tunisiens, qui ont fait partie de cette promotion.

 

Des « documents confidentiels »

Certains sont des martyrs de ce combat contre l’occupant. Comme le commandant Mohamed Béjaoui, souvent cité dans les documents que l’on peut consulter. Mort au combat, le 21 juillet 1961, les armes à la main, « suite à une rafale de mitrailleuse tirée par un char français ».

L’histoire retiendra, à ce propos, son infini courage raconté par le professeur Saïd Mestiri, dans son livre « Le métier et la passion » (Arcs Editions, 1995). « Après une conduite, dont tout le monde s’était accordé à dire qu’elle était héroïque, il a été amené à hôpital, littéralement criblé de balles. Il en avait partout, dans le thorax, dans l’abdomen, dans le rachis et les membres. Choqué, presque moribond, il avait conservé … tenant serré contre lui et entre ses mains raidies, un vieux portefeuille tout bourré, non pas de papiers personnels ou de photos, mais de cartes d’état-major et de documents confidentiels. Il ne voulait surtout pas que cela tombe aux mains de l’ennemi ».

« Après une conduite, dont tout le monde s’était accordé à dire qu’elle était héroïque, il a été amené à hôpital, littéralement criblé de balles. Il en avait partout, dans le thorax, dans l’abdomen, dans le rachis et les membres. Choqué, presque moribond, il avait conservé … tenant serré contre lui et entre ses mains raidies, un vieux portefeuille tout bourré, non pas de papiers personnels ou de photos, mais de cartes d’état-major et de documents confidentiels. Il ne voulait surtout pas que cela tombe aux mains de l’ennemi ».

 

Il faut dire que les forces armées coloniales n’y sont pas allées de main morte. Ainsi, « les autorités tunisiennes ont découvert, outre les corps calcinés au napalm, des corps les poignets liés, d’autres mutilés avec des inscriptions et des croix tracées sur le corps. D’autres exactions ont été signalées consistant en des vols et des braquages de citoyens par quelques éléments parachutistes » (voir « Le Véritable sens de la souveraineté (II et fin) », Le Temps du 16 octobre 2011).

L’article Fête de l’Evacuation – Bizerte : une armée appelée “armée courage“ est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

❌
❌