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La Palestine choisit le film « PALESTINE 36 » pour les Oscars 2026

05. September 2025 um 14:13

Le ministère palestinien de la Culture a choisi Palestine 36, le nouveau film de la réalisatrice Annemarie Jacir, pour représenter le pays dans la catégorie du Meilleur film international à la 98ᵉ cérémonie des Academy Awards. Le film, qui sera dévoilé en avant-première mondiale le 5 septembre 2025 lors de la 50ᵉ édition du Festival international de Toronto, s’impose déjà comme un projet majeur, tant par son sujet historique que par son impressionnante distribution.

Avec Palestine 36, Annemarie Jacir plonge dans une période charnière de l’histoire palestinienne, celle de 1936, sous mandat britannique. Le récit suit Yusuf, un jeune homme tiraillé entre son village natal et l’énergie bouillonnante de Jérusalem. Alors que la révolte contre l’occupant britannique s’amplifie et que l’arrivée massive de réfugiés juifs fuyant l’Europe fasciste bouleverse les équilibres, le destin collectif se resserre autour d’un point de rupture inévitable. Le film explore ce moment où les aspirations palestiniennes à l’indépendance et les calculs de l’Empire britannique s’entrechoquent, dessinant les prémices d’un conflit aux répercussions mondiales.

Pour donner vie à cette fresque historique, Annemarie Jacir s’est entourée d’un casting d’exception, réunissant des figures incontournables du cinéma palestinien et international. On retrouve notamment Hiam Abbass, Kamel El Basha, Saleh Bakri, Yasmine Al-Massri, mais aussi des stars britanniques telles que Jeremy Irons, Liam Cunningham et Robert Aramayo. La relève est également représentée par Yafa Bakri et Karim Daoud Anaya. À leurs côtés, le film compte la participation du Syrien Jalal Altawil et de l’acteur britannique Billy Howle.

Mais l’un des noms qui attire particulièrement l’attention est celui du Tunisien Dhafer L’Abidine. Depuis plusieurs années, il a su s’imposer comme l’un des visages arabes les plus reconnus sur la scène internationale. Ancien footballeur professionnel devenu acteur et mannequin, il a construit une carrière impressionnante, passant des productions tunisiennes aux séries arabes à succès, puis aux grands projets internationaux. Son talent et son charisme lui ont permis de franchir les frontières, devenant une figure de proue du cinéma et de la télévision arabes. Sa présence dans Palestine 36 témoigne non seulement de son rayonnement artistique, mais aussi de sa volonté de s’associer à un projet cinématographique porteur de mémoire et de sens. Pour le public arabe, et plus particulièrement maghrébin, sa participation donne une résonance supplémentaire au film et renforce son poids symbolique.

La dimension collective de ce projet se reflète aussi dans son équipe technique et ses producteurs. Autour d’Annemarie Jacir, on retrouve Ossama Bawardi et Azzam Fakhrildin à la production, rejoints par Cat Villiers, Hani Farsi, Nils Åstrand, Olivier Barbier, Katrin Pors, Hamza Ali et Elissa Pierre. La photographie est signée Hélène Louvart, tandis que la musique est composée par Ben Frost.

Dans un contexte mondial marqué par de nouvelles tragédies en Palestine, la réalisatrice a souligné combien ce film a été pour elle un défi hors du commun : « L’histoire suit un groupe de personnes qui se retrouvent dans une situation qu’elles n’ont pas choisie, avec quelque chose de beaucoup plus grand qu’elles qui pèse sur leurs vies. Réaliser Palestine 36 a été l’expérience la plus difficile de ma vie. Je n’aurais jamais imaginé que cette année, marquée par le sang, la violence et la mort, serait aussi l’année où je construirais une œuvre née de tant de mains et de cœurs, avec autant d’amour et de résistance. »

Avec ce nouveau long métrage, Annemarie Jacir poursuit un parcours exceptionnel. Réalisatrice, scénariste et productrice, elle compte plus de seize films à son actif, dont trois longs métrages déjà soumis par la Palestine aux Oscars. Elle fut aussi la première femme palestinienne à réaliser un long métrage avec Salt of This Sea, film présenté à Cannes et lauréat du prix FIPRESCI. Ses films suivants, When I Saw You (prix du Meilleur film asiatique à la Berlinale) et Wajib (36 récompenses à travers le monde), ont confirmé son importance dans le paysage cinématographique international.

Engagée dans le développement d’un cinéma indépendant palestinien et arabe, Annemarie Jacir a fondé la société Philistine Films, avec laquelle elle soutient et accompagne de jeunes talents. Installée en Palestine, elle a créé Dar Jacir, un espace culturel indépendant à Bethléem, et siège régulièrement dans les jurys des plus grands festivals comme Cannes, Berlin ou Sundance. Elle est membre de l’Académie des Oscars, de la BAFTA et de l’Asia Pacific Screen Academy. Son œuvre a par ailleurs été célébrée par plusieurs rétrospectives, notamment à New York et Toronto.

L’annonce de Palestine 36 comme représentant officiel de la Palestine aux Oscars s’inscrit donc dans une double dynamique : celle d’un cinéma qui porte haut une mémoire collective, et celle d’une cinéaste dont l’œuvre s’impose déjà comme une référence mondiale. Avec une équipe et un casting d’une telle envergure, et la participation remarquée de Dhafer L’Abidine, le film s’annonce comme un événement incontournable de la saison. Il reste désormais à savoir si ce récit, profondément ancré dans l’histoire palestinienne mais aux échos universels, saura séduire l’Académie et franchir les étapes jusqu’à la nomination, voire au sacre.

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Lynette Howell Taylor élue présidente de l’Académie des Oscars

31. Juli 2025 um 23:41

La productrice britannique Lynette Howell Taylor a été élue présidente de l’Académie des Oscars pour la mandature 2025‑2026, succédant ainsi à Janet Yang, arrivée au terme de son mandat. Le conseil des gouverneurs de l’institution a officialisé sa nomination lors d’un vote tenu à Los Angeles, marquant un tournant significatif dans l’histoire de l’Académie.

Âgée de 46 ans, née à Liverpool, Howell Taylor devient la plus jeune présidente de l’Académie depuis 70 ans — depuis que George Seaton en avait pris la tête à 44 ans — et la première personnalité née hors des États-Unis à occuper ce poste depuis le Canadien Arthur Hiller, en 1993. Ces deux faits traduisent une volonté de renouvellement de la part de l’organisation, qui cherche à diversifier ses figures dirigeantes tout en renforçant sa portée internationale.

La nouvelle présidente sera entourée d’une équipe élue simultanément pour cette même mandature. Lesley Barber, représentante de la branche Musique, a été reconduite au poste de vice-présidente et continuera de présider le comité dédié à l’adhésion. Jennifer Fox, de la branche des producteurs, accède pour la première fois au bureau en tant que vice-présidente et prendra la tête du comité des récompenses. Le documentariste Simon Kilmurry, également nouvel entrant, assumera les fonctions de vice-président et de trésorier, tandis que Lou Diamond Phillips, représentant la branche des acteurs, occupera un poste de vice-président en charge des questions d’équité et d’inclusion. Enfin, Howard A. Rodman, issu de la branche des scénaristes, est reconduit en tant que vice-président et secrétaire, et poursuivra son travail à la tête du comité de gouvernance.

Membre de l’Académie depuis 2014, Lynette Howell Taylor siège actuellement pour la deuxième fois au conseil des gouverneurs en tant que représentante de la branche des producteurs. Elle a également exercé pendant trois ans les fonctions de vice‑présidente et présidé le comité des Oscars. Ces dernières années, elle a fortement contribué à moderniser la réflexion de l’Académie sur ses cérémonies et ses critères d’attribution, notamment en travaillant à leur ouverture et à leur adaptation face aux mutations du secteur audiovisuel.

Son parcours dans le cinéma indépendant américain témoigne d’une sensibilité artistique affirmée, et d’un engagement constant pour une production audacieuse, humaine et exigeante. Elle a produit plus de vingt-cinq longs métrages, parmi lesquels Half Nelson, Blue Valentine, The Place Beyond the Pines, Captain Fantastic ou encore Big Eyes. Mais c’est en 2018, avec A Star Is Born, réalisé par Bradley Cooper, qu’elle atteint une notoriété mondiale : le film reçoit huit nominations aux Oscars, dont celle du meilleur film, et connaît un immense succès critique et public. Lynette Howell Taylor produira ensuite la 92e cérémonie des Oscars en 2020, aux côtés de Stephanie Allain, une édition saluée pour son énergie et sa volonté d’ouverture, qui lui vaudra une nomination aux Emmy Awards.

Formée à la Liverpool Institute for Performing Arts, elle fonde en 2017 sa propre société de production, 51 Entertainment, avec une orientation très claire : promouvoir des récits inclusifs, soutenir les voix sous-représentées, et défendre l’égalité des genres dans tous les maillons de la chaîne cinématographique. Ce positionnement militant, au cœur des débats qui traversent Hollywood depuis l’affaire Weinstein, a renforcé sa crédibilité dans les cercles de décision de l’industrie.

Sa nomination intervient à un moment stratégique pour l’Académie, qui cherche à renforcer sa légitimité et sa pertinence dans un paysage audiovisuel en pleine transformation. Ces derniers mois, la prestigieuse institution a entrepris de réformer ses statuts et d’élargir son horizon, en introduisant de nouvelles catégories de prix, comme celle du meilleur directeur de casting dès 2026, ou celle du meilleur coordinateur de cascades à partir de 2027. Elle tente aussi de renouer avec le public : la dernière cérémonie des Oscars a réuni 19,7 millions de téléspectateurs aux États-Unis, une nette remontée par rapport aux années précédentes.

Dans ce contexte, Bill Kramer, directeur général de l’Académie, s’est félicité de cette élection. Il a salué le rôle majeur de Lynette Howell Taylor dans la modernisation du comité des récompenses, soulignant sa vision stratégique, son dévouement, et sa capacité à fédérer les énergies autour des missions fondamentales de l’organisation : soutenir ses membres à travers le monde, préserver la santé financière de l’Académie, et célébrer les accomplissements du cinéma mondial.

Avec ce nouveau bureau, composé de profils expérimentés et engagés, Lynette Howell Taylor prend les rênes de l’Académie à un moment clé. Elle incarne une nouvelle génération de leadership, porteuse d’une vision inclusive et résolument tournée vers l’avenir. Son élection est plus qu’un symbole : c’est le signe qu’Hollywood, malgré ses lenteurs, continue à se réinventer.

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