Kais Saïed dénonce des « crises artificielles » et le « désordre étatique »
Le président de la République, Kais Saïed, a présidé, jeudi 18 septembre au palais de Carthage, une réunion du conseil des ministres consacrée à l’examen d’une série de projets de décrets-lois et de lois.
Dans son allocution, Kaïs Saïed a tout d’abord dressé un état des lieux de la situation actuelle de la Tunisie en soulignant un conflit intense entre les institutions de l’État et un système tentant de se redresser par des moyens illégitimes. Selon lui, « La Tunisie vit un combat entre l’Etat et ses institutions, d’un côté, et une structure qui cherche à se sauver » et que » presque chaque jour, une crise artificielle est créée dans tous les secteurs ».
Ensuite, il a expliqué que malgré les nombreuses mesures législatives adoptées, « ce système continue de semer le désordre dans les organes de l’État « .
En outre, le chef de l’Etat a insisté sur l’absence d’une vision claire au sein de ce système corrompu, qualifiant ses membres d' »acteurs visibles mais agissant sous des couvertures ». Selon lui, ce diagnostic met en lumière la dégradation des services publics, notamment par des coupures d’eau et d’électricité « souvent intentionnelles », ainsi qu’un important gaspillage des fonds publics.
Par ailleurs, il a évoqué la responsabilité des règles constitutionnelles et légales en place, indiquant que » la Constitution de 2014 et les textes qui l’ont précédée continuent de gouverner un État sans vision claire ». Toutefois, il a rappelé que « la Tunisie est désormais régie par une nouvelle Constitution adoptée par référendum ». Il est nécessaire de passer de la réaction à l’action pour assurer la stabilité nationale.
De ce fait, le président de la République a averti que « la gestion de l’État ne peut pas se faire par des réactions aux crises successives. Il est important de faire appliquer la loi à tous, sur un pied d’égalité ».
Cette fermeté vise à garantir la survie de l’État tunisien face aux menaces internes et externes, notamment celles des réseaux cherchant à affaiblir l’unité nationale.
Enfin, il a conclu avec un appel à la responsabilité collective, car « la Tunisie est ciblée dans son existence, mais elle restera insoumise à l’ingérence étrangère qui tente de s’immiscer par tous les moyens ».
Pour ce faire, le chef de l’Etat a promis des mesures strictes pour mettre fin aux pratiques nuisibles : « Il faut appliquer des lois efficaces pour répondre aux attentes légitimes du peuple tunisien dans tous les secteurs ».
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