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Gestern — 16. September 2025Haupt-Feeds

Festival du film de Bagdad : La Tunisie à honneur

16. September 2025 um 19:20

Une édition marquée par une importante participation tunisienne à la compétition officielle de longs métrages avec, à l’affiche, « Borj Roumi » de Moncef Dhouib, « Asfour Jenna » de Mourad Ben Cheikh et « Backstage » de la Tunisienne Afef Ben Mahmoud et de Khalil Ben Kailane (Maroc) et une ouverture qui rend hommage à Nejib Ayed.

La deuxième édition du Festival du film de Bagdad, qui se tient du 15 au 21 septembre 2025, s’est choisi pour thème «Badgad, capitale du tourisme arabe 2025», annonce le Centre national du cinéma et de l’image (Cnci). 

L’ouverture est marquée par un hommage au cinéma tunisien avec la projection d’un film documentaire sur le grand producteur Nejib Ayed (1953-2019), suivi du long métrage «Silences du Palais» réalisé en 1994 par Moufida Tlatli (1947-2021).

Cette édition sera marquée par une importante participation tunisienne à la compétition officielle de longs métrages avec, à l’affiche, «Borj Roumi» de Moncef Dhouib, «Asfour Jenna» de Mourad Ben Cheikh et «Backstage» de la Tunisienne Afef Ben Mahmoud et de Khalil Ben Kailane (Maroc).

La compétition officielle de courts comprend 24 œuvres dont «Bord à bord» de Sahar El Echi, «Leni Africo» de Marwene Labib, «Keratin day» de Sami Tlili, «Soudan souviens-toi» de Hind Meddeb, «Rehla» (Ça roule) de Jamil Najjar et «Je te ferai un film» d’Amani Jaâfar.

Le cinéma tunisien sera également présent dans la partie consacrée à la dédicace d’ouvrages spécialisés, outre les séminaires et discussions avec la participation de producteurs tunisiens, irakiens et arabes. L’actrice tunisienne Wahida Dridi sera également membre du jury de la compétition des courts métrages, présidé par le critique du cinéma irakien Alaa Al-Mofargy, aux côtés de l’actrice égyptienne Dalia El Behery. 

A la Galerie des arts à Hammamet : Les réflexions de Fidele Spadafora

16. September 2025 um 19:00

Cette exposition est l’aboutissement d’une résidence artistique d’été passée dans la ville de Hammamet où Spadafora poursuit son voyage créatif à la recherche du soleil tunisien qui éclaire la vérité entre les couleurs et illumine les visages de ses dessins.

L’exposition de l’artiste américain Fidele Spadafora «Les réflexions de Fidele Spadafora» se tient jusqu’au  28 septembre  à la Galerie des arts de Dar Sebastian, au Centre culturel international de Hammamet, Dar al-Méditerranée pour la culture et les arts. Spadafora est un artiste réaliste, dont les œuvres se distinguent par l’utilisation de nuances et de couleurs sobres.

Il se concentre sur la représentation de personnes et de lieux réels. Il a déjà exposé ses œuvres en Tunisie, ce qui reflète son profond intérêt pour la culture et la scène visuelle d’Afrique du Nord, indiquent les organisateurs.

Cette exposition est l’aboutissement d’une résidence artistique d’été passée dans la ville de Hammamet où Spadafora poursuit son voyage créatif à la recherche du soleil tunisien qui éclaire la vérité entre les couleurs et illumine les visages de ses dessins.

Elle reflète sa vision de la Tunisie et de ses habitants, documentant un voyage qui suit la lumière et enregistre ses impressions sur le monde à travers son pinceau et ses couleurs.

Prochainement au palais kheireddine : Terre spirituelle, terre plurielle

16. September 2025 um 18:50

Un  projet rassemble une série d’œuvres qui interrogent le rapport entre l’homme, la terre et l’esprit, dans un monde marqué par la fragilité et les conflits.

« Terre spirituelle » est l’intitulé d’une nouvelle exposition personnelle de l’artiste plasticien Sami Ben Ameur qui aura lieu, du 3 au 31 octobre 2025, à la galerie du Palais Kheireddine, Musée de la Ville de Tunis.

Sami Ben Ameur a, dans une déclaration, dimanche, à l’agence TAP, présenté un projet composé d’une quarantaine d’oeuvres produites entre 2024 et 2025. Il s’agit d’œuvres en technique mixte sur toile et bois, qui sont majoritairement de grand format. Dans « Terre spirituelle », il opte pour le carré (150/150cm) ou le cercle (150cm de diamètre) en référence à la Terre puisque le carré est inscrit dans le cercle.

Ce projet rassemble une série d’œuvres qui interrogent le rapport entre l’homme, la terre et l’esprit, dans un monde marqué par la fragilité et les conflits, peut-on lire dans le résumé présenté par l’artiste. À travers une écriture picturale nourrie de couleurs, de matières et de symboles, l’artiste propose une réflexion où mémoire, culture et actualité se croisent.

Certaines œuvres portent la trace des blessures de Gaza et d’autres lieux meurtris, rappelant que l’art peut devenir un cri silencieux face à la violence tout en ouvrant des espaces de méditation et d’espérance. Terre spirituelle se veut ainsi un lieu de dialogue et de questionnement, où l’art dépasse l’esthétique pour inviter à réinventer notre lien à la terre et à l’humanité.»

Composée de calligraphie teintée de symboles, la peinture de Sami Ben Ameur est une traduction de sa quête de spontanéité. Cette quête est visible dans ses précédentes expositions dans différentes galeries de la Capitale dont «Terre Vénérée» (2007), «Terre originelle» (2009), « Nature intime » (2016) et « Ether et Mélodie » (2018).

En 2016, il a présenté un projet regroupant plusieurs artistes dans le cadre de la manifestation « SOS Borj en péril » organisée par l’association des “Amis des Arts plastiques” siégeant à Borj El Kallel à Sfax.

En parallèle à sa carrière d’artiste plasticien, Sami Ben Ameur est auteur d’ouvrages spécialisés sur l’histoire de l’art. Cet ancien diplômé de l’Ecole des Beaux arts de Tunis et la Sorbonne à Paris est professeur émérite de l’Université de Tunis. Il est notamment auteur du « Dictionnaire de la terminologie des arts visuels », un livre en arabe paru en 2021 aux éditions «Al-Mokaddima» pour l’édition et la distribution.

Elaboré sur trois décennies du parcours universitaire de son auteur, le contenu de cet opus abordant 125 termes sur 760 pages, est basé sur un travail de recherche bien documenté dont des cours, des études, des conférences et débats scientifiques. Dans « Dictionnaire de la terminologie des arts visuels », Ben Ameur entame une archéologie des arts de la Renaissance en Italie, une période florissante pour la pratique des arts (peinture, sculpture, gravure, dessin, gravure) jusqu’au Classicisme et l’apparition du concept des Beaux Arts et de nouveaux codes dans le secteur des arts.

L’auteur y aborde ensuite les arts plastiques qui ont offerts, à partir du 20e siècle, plus d’opportunités plastiques pour les Beaux arts en leur ouvrant la voie pour se détacher de la simulation des concepts classiques basiques, au niveau de la pratique et par conséquent la terminologie.

Cet ouvrage lui a valu de remporter, le 18 décembre 2022, le premier prix Alecso-Sharjah d’études linguistiques et lexicographiques, section lexicographie.

En 2024, il a publié «Les arts plastiques en Tunisie : parcours de générations et enjeux esthétiques et culturels», un livre à vocation scientifique et culturelle composé de quatre volumes qui a été édité par le Département des recherches, édition et bibliographie de la Faculté des sciences humaines et Sociales de Tunis, à l’Université de Tunis.

«La mémoire artistique en Tunisie et l’avènement de la modernité» (Volume 1, 132 pages en français et 147 pages en arabe) et «Les pionniers et les groupes artistiques» (Volume 2, 200 pages en français et 292 pages en arabes) sont les deux premiers volumes de cet ouvrage en grand format paru en version arabe et française, richement illustrés de photos d’oeuvres d’art. Le livre est distribué gratuitement dans les établissements académiques et culturels dont les Universités et les bibliothèques ainsi que les ministères et autres institutions spécialisées.

Sami Ben Ameur était chargé des préparatifs du Musée national d’art moderne et contemporain dont l’inauguration avait eu lieu à l’occasion de l’ouverture de la Cité de culture en mars 2018. Le 16 juillet de la même année, il avait présenté sa démission au ministre des Affaires culturelles évoquant « des conditions entravant le lancement effectif du musée ».

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Bound narratives : Et l’image se fait livre 

14. September 2025 um 18:30

Le premier Festival du Livre photographique en Afrique du Nord et au Moyen-Orient se déroulera du 19 septembre au 15 novembre 2025 au centre d’art B7L9 à Bhar Lazreg, à La Marsa, ainsi qu’au 32bis et Mouhit Space à Tunis.

Lancé en 2022, Bound Narratives a été déjà présenté comme une exposition de livres à Beyrouth, Florence, Montréal et Sarajevo. L’édition tunisienne représente une étape importante : pour la première fois, l’initiative prend la forme d’un festival, avec une exposition, une bibliothèque consultable, des ateliers, des signatures de livres, des conversations et des concerts.

Conçu par l’artiste et designer libanais Roï Saade et porté à Tunis avec la photographe irakienne Tamara Abdul Hadi, l’événement se partage entre B7L9, le 32bis et Mouhit, faisant de Tunis un lieu d’échanges autour de la photographie, du livre et de la mémoire.

Roï Saade, artiste interdisciplinaire, conjugue graphisme, photographie et arts visuels. Ses projets questionnent la mémoire collective et révèlent les formes de résistance que recèlent l’image et le livre.

Tamara Abdul Hadi, photographe irakienne, interroge les représentations de sa culture dans toute sa pluralité. Son travail, largement diffusé et exposé, redonne voix à ceux qui en sont privés. Elle a publié en 2022 son premier livre, Picture an Arab Man.

Au cœur du projet Bound narratives, l’exposition A Photobook World (curatée par Roï Saade et Tamara Abdul Hadi, avec une scénographie de Thomas Egoumenides) réunit une sélection de livres photographiques d’artistes issus de la région Mena.

La sélection inclut des œuvres issues d’Algérie, d’Égypte, d’Iran, d’Irak, du Liban, du Maroc, de Palestine, du Soudan, de Syrie, de Tunisie et de Turquie.

Le vernissage de l’exposition « A Photobook World » aura lieu le vendredi 19 septembre 2025 à 18h00 au B7L9.

Occupant près de 500 m², l’exposition s’inspire de l’espace domestique, à la manière des scénographies intimistes où le moindre détail devient scène de récits. Au centre de l’installation, un majlis de lecture réunit une vingtaine d’ouvrages consultables par le public. Au total, trente livres de photographie sont présentés dans cette exposition, dont douze sont mis en avant à travers trois capsules thématiques qui reflètent les thèmes récurrents façonnant ces récits contemporains réalisés à travers l’objectif :

– Longing and Belonging (Nostalgie et appartenance) : méditations sur l’exil, le foyer et la mémoire, à la fois réalités concrètes et refuges intérieurs.

– Upheaval (Bouleversements) : récits des ruptures sociales, politiques et intimes, où se manifestent la violence et la perte.

– Reimagining Histories (Réinventer l’Histoire) : projets qui reprennent des archives occultées et réévaluent les récits construits.

Le livre photographique, un espace d’écriture et de mémoire : les livres réunis vont du témoignage personnel à la recherche savante, et du fragment d’archives à l’esquisse plastique d’un récit intime. Chacun affirme la singularité de ce médium : une forme où les images se forment au rythme d’un récit, où l’auteur et le lecteur se rejoignent pour inventer un langage commun.

Ces livres, souvent auto-édités, annotés ou enrichis de traces personnelles, échappent aux logiques institutionnelles pour restituer la fraîcheur du vécu. Le médium se fait alors à la fois miroir et projection, lieu d’introspection et de réinvention.

Les auteurs de ce Livre photographique sont : Bruno Boudjelal, Omar D, Abdo Shanan, Laura El-Tantawy, Sara Sallam, Mohamed Hassan, Heba Khalifa, Amak Mahmoodian, Mashid Mohadjerin, Hannah Darabi, Tamara Abdul Hadi, Nadhim Ramzi, Ayla Hibri, Mohamad Abdouni, Gilbert Hage, Tanya Traboulsi, Fouad Elkoury, Hicham Benohoud, Tanya Habjouqa, Basel Abbas and Ruanne Abou-Rahme, Maen Hammad, Taysir Batniji, Walaa Yassin and Mohammed Babakir, Salih Basheer, Omar Malas, Zied Ben Romdhane, Oumayma Ben Tanfous, Ali Taptik, Suzan Pektaş et Emin Özmen.

Au programme de Bound Narratives, figurent également des signatures et lancements de livres au B7l9 Art Centre : «Between Lands & I» par Oumayma Ben Tanfous (TN), le 17 octobre, «Tiger’s Eye» par Heba Khalifa (EG), le 24 octobre, et «Landing» par Ma’an Hammad (PL), le 30 octobre.

Des sessions de création collective de livres photographiques, qui seront animées par Roï Saade, Tamara Abdul Hadi & Zied Ben Romdhane, auront lieu du 1er au 14 novembre, au 32bis.

Des visites guidées & Conversations autour de l’édition indépendante et de la circulation des livres par les artistes et commissaires de l’exposition sont également programmées.

Le B7L9 proposera au public du Festival une programmation musicale portant la signature de Marouane Ferchichi, le nouveau directeur artistique du B7L9.

Le pentaptyque «Cases de mémoires» de Neila Ben Ayed : Interpeller la mémoire et les souvenirs

12. September 2025 um 18:20

Cette œuvre (300×120 cm), présentée dans le cadre de l’exposition «Big moments», un hommage aux grands formats d’artistes tunisiens de renom (6 -20 septembre 2025), est composée de cinq sections qui peuvent être à la fois autonomes dans leur lecture ou indissociables dans leur perception et leur analyse des souvenirs.

Le pentaptyque «Cases de mémoires» de Neila Ben Ayed, qui interpelle la mémoire et les souvenirs de l’être humain, est actuellement exposé aux cimaises de la Maison des arts du Belvédère (Centre national d’art vivant-Cnav).

Cette œuvre (300×120 cm), présentée dans le cadre de l’exposition «Big moments», un hommage aux grands formats d’artistes tunisiens de renom (6 -20 septembre 2025), est composée de cinq sections qui peuvent être la fois autonomes dans leur lecture ou indissociables dans leur perception et leur analyse des souvenirs. Chaque section a une couleur allant du blanc au noir en passant par le jaune et le bleu roi. Composée de cases de diverses couleurs, certaines sont plates et d’autres en relief par le biais de technique mixte.

Ces formes géométriques «évoquent des cases de souvenirs, où nous rangeons nos expériences, nos récits et nos fragments de mémoire. Chaque case devient le témoin de ce que nous choisissons de conserver… et de ce que nous laissons s’effacer: une histoire, un héritage, un moment», déclare Neila Ben Ayed à l’agence TAP.

A travers des collages, des textures et des vides, l’artiste compose et propose une narration où l’absence et la présence coexistent, révélant une mémoire structurée, mais toujours en mouvement, ouverte à l’oubli, aux souvenirs que l’on refait jaillir, tels une case en relief et à la transformation de la mémoire, selon la volonté ou l’instant présent. «Et vous ? Comment rangez-vous vos souvenirs ? Lesquels gardez-vous fermés ? Lesquels laissez-vous ouvert ?», demande l’artiste.

Neila Ben Ayed est une artiste tunisienne pluridisciplinaire à la fois designer et commissaire d’expositions qui vit et travaille à Montréal (Canada). Diplômée de l’université de Montréal et de l’Ecole polytechnique en design et aménagement, elle a également poursuivi une formation artistique à l’université de Montréal.

A son actif plus de 200 expositions solos et de groupe, dans divers pays dont le Canada, la Tunisie, les Etats-Unis, l’Egypte, l’Italie et la France, elle a été représentée par plusieurs galeries au Canada et a exposé son travail dans des lieux tels que les Nations unies à New York (USA), la Biennale de Venise et le Musée Carlo Bilotti à Rome (Italie), le Grand Egyptian Museum, Discovery Art Fair (Allemagne) et l’Assemblée nationale du Québec (Canada) et le Musée d’art moderne et contemporain de Tunis (Macam).

Egalement active dans le domaine de la médiation culturelle à Montréal, l’artiste promeut, dans sa démarche, la diversité et l’inclusivité.  L’univers artistique de Neila Ben Ayed se situe à la croisée de la figuration et de l’abstraction. Elle mêle formes géométriques et gestes spontanés, explorant une diversité de techniques : peinture, art numérique, collage, ainsi que des installations immersives qui dialoguent avec l’espace et la mémoire.

Son processus de création se déploie en plusieurs étapes. Elle mobilise une variété de médiums et de supports, du petit format à l’intervention in situ. L’artiste plasticienne explore la complexité de l’identité humaine. Par des jeux de superposition de formes, de textures et de matériaux, elle exprime visuellement la manière dont nos identités multiples se chevauchent, s’entrelacent et évoluent au fil du temps.

Puisant son inspiration dans sa formation en design et en arts visuels, l’artiste s’appuie aussi sur son expérience auprès de communautés diverses. Elle développe une œuvre ancrée dans l’hybridité, nourrie par sa double identité. Son travail explore les processus d’assemblage et de transformation qui façonnent nos identités plurielles.

Pour rappel, l’exposition de groupe «Big moments» axée sur les grands formats se poursuit jusqu’au 20 septembre  à la Maison des arts du Belvédère (Centre national d’art vivant-Cnav), à l’initiative de l’Association d’art contemporain tunisien «Art Cot» et sous le patronage du ministère des Affaires culturelles.

Les autres artistes qui y présentent leurs œuvres sont Islem Bel Hadj Rhouma, Sami Ben Ameur, Baker Ben Frej, Wissem Ben Hassine, Walid Ben Lakhal, Mohamed Chalbi, Emnna Gargouri Largueche, Hatem Gharbi, Besma Haddoui, Kaouther Jallezi Ben Ayed, Abderrazak Khechine, Ilhem Larbi Zarrouk, Feryel Lakhdhar, Mongi Mâatoug, Souad Mahbouli, Samir Makhlouf, Emna Masmoudi, Asma M’naouar, Ilhem Sbali, Hichem Seltene, Leila Sehili, Tarek Souissi, Naji Thabti, Nadia Zaouari et Walid Zaouri, pour un voyage stylistique qui témoigne de la richesse des créations plastiques de l’art contemporain tunisien et un voyage sensoriel entre figuration narrative et abstraction intuitive.

Ras Jebel se réinvente : régénération, projets urbains et environnement

11. September 2025 um 12:34

Ras Jebel, petite ville accrochée aux contreforts du cap de Bizerte (Nord de la Tunisie), déploie sa médina comme un livre ouvert sur l’histoire de la ville. Ses ruelles étroites sont bordées de maisons traditionnelles dégageant un parfum d’authenticité et de mosquées andalouses blanchies à la chaux.

Ici, le quotidien s’écoule au rythme des pas pressés des habitants, des appels des marchands et du tintement métallique des artisans, qui résistent aux changements et conservent leur savoir-faire artisanal.

La médina de Ras Jebel n’est pas seulement un vieil espace urbain, elle est l’âme vivante de la ville. Ses origines remontent à plusieurs siècles, lorsque la cité s’est développée autour d’un noyau ancien, façonné par les influences culturelles venues de la Méditerranée, alliant héritage arabo-musulman et ouverture maritime. Chaque ruelle de ce lieu de mémoire raconte un fragment d’histoire : celle des marchés animés, des fêtes populaires et des veillées familiales qui ont rythmé la vie des habitants de Ras Jebel.

Mais derrière le charme des vieilles pierres, se pose aujourd’hui la question de la préservation et de la revitalisation.

Projet de régénération du centre ancien

Consciente des défis, la municipalité de Ras Jebel se penche sur un projet de régénération et de valorisation de son ancien centre urbain, lancé en février 2024 et actuellement en phase d’études.

Doté d’un budget d’environ 5,8 millions de dinars, ce programme s’inscrit dans le cadre national de régénération des centres anciens (PRCA), avec l’appui de l’État, de l’Agence française de développement (AFD) et de la Banque européenne d’investissement (BEI), a fait svoir, Ibtissem Rezgui, secrétaire générale chargée de la gestion de la commune.

L’objectif est double, précise-t-elle : préserver l’identité séculaire de la médina tout en améliorant la qualité de vie de ses habitants.

Concrètement, selon elle, le projet prévoit la mise à niveau des infrastructures de base (eau potable, assainissement, enfouissement des réseaux, voirie) et la restauration du patrimoine bâti.

Pour l’aspect culturel et artisanal, la secrétaire générale a souligné que la municipalité a décidé d’allouer une enveloppe de 1,1 million de dinars pour la rénovation et le réaménagement du centre, autrefois connu sous le nom de « Dar El Bey », qui abritera les expositions culturelles et artisanales de la ville.

Des projets urbains pour toute la ville

Ras Jebel mise également sur d’autres projets d’envergure qui concernent l’ensemble de la ville, ajoute Sondes Fnaiech, cheffe du service des biens communs et des litiges.

Elle a, dans ce sens, affirmé que les services municipaux ont entamé les travaux de mise en place de 1000 points lumineux LED, dont 30 % du coût est pris en charge par l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie, afin d’améliorer l’éclairage public et la sécurité nocturne, tout en promouvant l’efficacité énergétique.

Par ailleurs, un projet mené en partenariat avec la commune de Colombes en France prévoit la plantation de 500 bigaradiers dans tous les quartiers de Ras Jebel.

Cette initiative vise à embellir la ville tout en renforçant sa couverture végétale, contribuant ainsi à la protection de l’environnement et au bien-être des habitants.

Grâce aux efforts des services municipaux en collaboration avec la société civile, Ras Jebel a été l’une des cinq villes tunisiennes récompensées pour la qualité de son environnement en 2025, aux côtés de Aïn Jaloula, Saned, Bir Lahmer et Lamta.

À travers ces initiatives — modernisation urbaine, régénération patrimoniale et reconnaissance environnementale — Ras Jebel se réinvente, confirmant que tradition, modernité et qualité de vie peuvent coexister harmonieusement dans toute la ville.

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