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Bound narratives : Et l’image se fait livre 

14. September 2025 um 18:30

Le premier Festival du Livre photographique en Afrique du Nord et au Moyen-Orient se déroulera du 19 septembre au 15 novembre 2025 au centre d’art B7L9 à Bhar Lazreg, à La Marsa, ainsi qu’au 32bis et Mouhit Space à Tunis.

Lancé en 2022, Bound Narratives a été déjà présenté comme une exposition de livres à Beyrouth, Florence, Montréal et Sarajevo. L’édition tunisienne représente une étape importante : pour la première fois, l’initiative prend la forme d’un festival, avec une exposition, une bibliothèque consultable, des ateliers, des signatures de livres, des conversations et des concerts.

Conçu par l’artiste et designer libanais Roï Saade et porté à Tunis avec la photographe irakienne Tamara Abdul Hadi, l’événement se partage entre B7L9, le 32bis et Mouhit, faisant de Tunis un lieu d’échanges autour de la photographie, du livre et de la mémoire.

Roï Saade, artiste interdisciplinaire, conjugue graphisme, photographie et arts visuels. Ses projets questionnent la mémoire collective et révèlent les formes de résistance que recèlent l’image et le livre.

Tamara Abdul Hadi, photographe irakienne, interroge les représentations de sa culture dans toute sa pluralité. Son travail, largement diffusé et exposé, redonne voix à ceux qui en sont privés. Elle a publié en 2022 son premier livre, Picture an Arab Man.

Au cœur du projet Bound narratives, l’exposition A Photobook World (curatée par Roï Saade et Tamara Abdul Hadi, avec une scénographie de Thomas Egoumenides) réunit une sélection de livres photographiques d’artistes issus de la région Mena.

La sélection inclut des œuvres issues d’Algérie, d’Égypte, d’Iran, d’Irak, du Liban, du Maroc, de Palestine, du Soudan, de Syrie, de Tunisie et de Turquie.

Le vernissage de l’exposition « A Photobook World » aura lieu le vendredi 19 septembre 2025 à 18h00 au B7L9.

Occupant près de 500 m², l’exposition s’inspire de l’espace domestique, à la manière des scénographies intimistes où le moindre détail devient scène de récits. Au centre de l’installation, un majlis de lecture réunit une vingtaine d’ouvrages consultables par le public. Au total, trente livres de photographie sont présentés dans cette exposition, dont douze sont mis en avant à travers trois capsules thématiques qui reflètent les thèmes récurrents façonnant ces récits contemporains réalisés à travers l’objectif :

– Longing and Belonging (Nostalgie et appartenance) : méditations sur l’exil, le foyer et la mémoire, à la fois réalités concrètes et refuges intérieurs.

– Upheaval (Bouleversements) : récits des ruptures sociales, politiques et intimes, où se manifestent la violence et la perte.

– Reimagining Histories (Réinventer l’Histoire) : projets qui reprennent des archives occultées et réévaluent les récits construits.

Le livre photographique, un espace d’écriture et de mémoire : les livres réunis vont du témoignage personnel à la recherche savante, et du fragment d’archives à l’esquisse plastique d’un récit intime. Chacun affirme la singularité de ce médium : une forme où les images se forment au rythme d’un récit, où l’auteur et le lecteur se rejoignent pour inventer un langage commun.

Ces livres, souvent auto-édités, annotés ou enrichis de traces personnelles, échappent aux logiques institutionnelles pour restituer la fraîcheur du vécu. Le médium se fait alors à la fois miroir et projection, lieu d’introspection et de réinvention.

Les auteurs de ce Livre photographique sont : Bruno Boudjelal, Omar D, Abdo Shanan, Laura El-Tantawy, Sara Sallam, Mohamed Hassan, Heba Khalifa, Amak Mahmoodian, Mashid Mohadjerin, Hannah Darabi, Tamara Abdul Hadi, Nadhim Ramzi, Ayla Hibri, Mohamad Abdouni, Gilbert Hage, Tanya Traboulsi, Fouad Elkoury, Hicham Benohoud, Tanya Habjouqa, Basel Abbas and Ruanne Abou-Rahme, Maen Hammad, Taysir Batniji, Walaa Yassin and Mohammed Babakir, Salih Basheer, Omar Malas, Zied Ben Romdhane, Oumayma Ben Tanfous, Ali Taptik, Suzan Pektaş et Emin Özmen.

Au programme de Bound Narratives, figurent également des signatures et lancements de livres au B7l9 Art Centre : «Between Lands & I» par Oumayma Ben Tanfous (TN), le 17 octobre, «Tiger’s Eye» par Heba Khalifa (EG), le 24 octobre, et «Landing» par Ma’an Hammad (PL), le 30 octobre.

Des sessions de création collective de livres photographiques, qui seront animées par Roï Saade, Tamara Abdul Hadi & Zied Ben Romdhane, auront lieu du 1er au 14 novembre, au 32bis.

Des visites guidées & Conversations autour de l’édition indépendante et de la circulation des livres par les artistes et commissaires de l’exposition sont également programmées.

Le B7L9 proposera au public du Festival une programmation musicale portant la signature de Marouane Ferchichi, le nouveau directeur artistique du B7L9.

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Le pentaptyque «Cases de mémoires» de Neila Ben Ayed : Interpeller la mémoire et les souvenirs

12. September 2025 um 18:20

Cette œuvre (300×120 cm), présentée dans le cadre de l’exposition «Big moments», un hommage aux grands formats d’artistes tunisiens de renom (6 -20 septembre 2025), est composée de cinq sections qui peuvent être à la fois autonomes dans leur lecture ou indissociables dans leur perception et leur analyse des souvenirs.

Le pentaptyque «Cases de mémoires» de Neila Ben Ayed, qui interpelle la mémoire et les souvenirs de l’être humain, est actuellement exposé aux cimaises de la Maison des arts du Belvédère (Centre national d’art vivant-Cnav).

Cette œuvre (300×120 cm), présentée dans le cadre de l’exposition «Big moments», un hommage aux grands formats d’artistes tunisiens de renom (6 -20 septembre 2025), est composée de cinq sections qui peuvent être la fois autonomes dans leur lecture ou indissociables dans leur perception et leur analyse des souvenirs. Chaque section a une couleur allant du blanc au noir en passant par le jaune et le bleu roi. Composée de cases de diverses couleurs, certaines sont plates et d’autres en relief par le biais de technique mixte.

Ces formes géométriques «évoquent des cases de souvenirs, où nous rangeons nos expériences, nos récits et nos fragments de mémoire. Chaque case devient le témoin de ce que nous choisissons de conserver… et de ce que nous laissons s’effacer: une histoire, un héritage, un moment», déclare Neila Ben Ayed à l’agence TAP.

A travers des collages, des textures et des vides, l’artiste compose et propose une narration où l’absence et la présence coexistent, révélant une mémoire structurée, mais toujours en mouvement, ouverte à l’oubli, aux souvenirs que l’on refait jaillir, tels une case en relief et à la transformation de la mémoire, selon la volonté ou l’instant présent. «Et vous ? Comment rangez-vous vos souvenirs ? Lesquels gardez-vous fermés ? Lesquels laissez-vous ouvert ?», demande l’artiste.

Neila Ben Ayed est une artiste tunisienne pluridisciplinaire à la fois designer et commissaire d’expositions qui vit et travaille à Montréal (Canada). Diplômée de l’université de Montréal et de l’Ecole polytechnique en design et aménagement, elle a également poursuivi une formation artistique à l’université de Montréal.

A son actif plus de 200 expositions solos et de groupe, dans divers pays dont le Canada, la Tunisie, les Etats-Unis, l’Egypte, l’Italie et la France, elle a été représentée par plusieurs galeries au Canada et a exposé son travail dans des lieux tels que les Nations unies à New York (USA), la Biennale de Venise et le Musée Carlo Bilotti à Rome (Italie), le Grand Egyptian Museum, Discovery Art Fair (Allemagne) et l’Assemblée nationale du Québec (Canada) et le Musée d’art moderne et contemporain de Tunis (Macam).

Egalement active dans le domaine de la médiation culturelle à Montréal, l’artiste promeut, dans sa démarche, la diversité et l’inclusivité.  L’univers artistique de Neila Ben Ayed se situe à la croisée de la figuration et de l’abstraction. Elle mêle formes géométriques et gestes spontanés, explorant une diversité de techniques : peinture, art numérique, collage, ainsi que des installations immersives qui dialoguent avec l’espace et la mémoire.

Son processus de création se déploie en plusieurs étapes. Elle mobilise une variété de médiums et de supports, du petit format à l’intervention in situ. L’artiste plasticienne explore la complexité de l’identité humaine. Par des jeux de superposition de formes, de textures et de matériaux, elle exprime visuellement la manière dont nos identités multiples se chevauchent, s’entrelacent et évoluent au fil du temps.

Puisant son inspiration dans sa formation en design et en arts visuels, l’artiste s’appuie aussi sur son expérience auprès de communautés diverses. Elle développe une œuvre ancrée dans l’hybridité, nourrie par sa double identité. Son travail explore les processus d’assemblage et de transformation qui façonnent nos identités plurielles.

Pour rappel, l’exposition de groupe «Big moments» axée sur les grands formats se poursuit jusqu’au 20 septembre  à la Maison des arts du Belvédère (Centre national d’art vivant-Cnav), à l’initiative de l’Association d’art contemporain tunisien «Art Cot» et sous le patronage du ministère des Affaires culturelles.

Les autres artistes qui y présentent leurs œuvres sont Islem Bel Hadj Rhouma, Sami Ben Ameur, Baker Ben Frej, Wissem Ben Hassine, Walid Ben Lakhal, Mohamed Chalbi, Emnna Gargouri Largueche, Hatem Gharbi, Besma Haddoui, Kaouther Jallezi Ben Ayed, Abderrazak Khechine, Ilhem Larbi Zarrouk, Feryel Lakhdhar, Mongi Mâatoug, Souad Mahbouli, Samir Makhlouf, Emna Masmoudi, Asma M’naouar, Ilhem Sbali, Hichem Seltene, Leila Sehili, Tarek Souissi, Naji Thabti, Nadia Zaouari et Walid Zaouri, pour un voyage stylistique qui témoigne de la richesse des créations plastiques de l’art contemporain tunisien et un voyage sensoriel entre figuration narrative et abstraction intuitive.

Ras Jebel se réinvente : régénération, projets urbains et environnement

11. September 2025 um 12:34

Ras Jebel, petite ville accrochée aux contreforts du cap de Bizerte (Nord de la Tunisie), déploie sa médina comme un livre ouvert sur l’histoire de la ville. Ses ruelles étroites sont bordées de maisons traditionnelles dégageant un parfum d’authenticité et de mosquées andalouses blanchies à la chaux.

Ici, le quotidien s’écoule au rythme des pas pressés des habitants, des appels des marchands et du tintement métallique des artisans, qui résistent aux changements et conservent leur savoir-faire artisanal.

La médina de Ras Jebel n’est pas seulement un vieil espace urbain, elle est l’âme vivante de la ville. Ses origines remontent à plusieurs siècles, lorsque la cité s’est développée autour d’un noyau ancien, façonné par les influences culturelles venues de la Méditerranée, alliant héritage arabo-musulman et ouverture maritime. Chaque ruelle de ce lieu de mémoire raconte un fragment d’histoire : celle des marchés animés, des fêtes populaires et des veillées familiales qui ont rythmé la vie des habitants de Ras Jebel.

Mais derrière le charme des vieilles pierres, se pose aujourd’hui la question de la préservation et de la revitalisation.

Projet de régénération du centre ancien

Consciente des défis, la municipalité de Ras Jebel se penche sur un projet de régénération et de valorisation de son ancien centre urbain, lancé en février 2024 et actuellement en phase d’études.

Doté d’un budget d’environ 5,8 millions de dinars, ce programme s’inscrit dans le cadre national de régénération des centres anciens (PRCA), avec l’appui de l’État, de l’Agence française de développement (AFD) et de la Banque européenne d’investissement (BEI), a fait svoir, Ibtissem Rezgui, secrétaire générale chargée de la gestion de la commune.

L’objectif est double, précise-t-elle : préserver l’identité séculaire de la médina tout en améliorant la qualité de vie de ses habitants.

Concrètement, selon elle, le projet prévoit la mise à niveau des infrastructures de base (eau potable, assainissement, enfouissement des réseaux, voirie) et la restauration du patrimoine bâti.

Pour l’aspect culturel et artisanal, la secrétaire générale a souligné que la municipalité a décidé d’allouer une enveloppe de 1,1 million de dinars pour la rénovation et le réaménagement du centre, autrefois connu sous le nom de « Dar El Bey », qui abritera les expositions culturelles et artisanales de la ville.

Des projets urbains pour toute la ville

Ras Jebel mise également sur d’autres projets d’envergure qui concernent l’ensemble de la ville, ajoute Sondes Fnaiech, cheffe du service des biens communs et des litiges.

Elle a, dans ce sens, affirmé que les services municipaux ont entamé les travaux de mise en place de 1000 points lumineux LED, dont 30 % du coût est pris en charge par l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie, afin d’améliorer l’éclairage public et la sécurité nocturne, tout en promouvant l’efficacité énergétique.

Par ailleurs, un projet mené en partenariat avec la commune de Colombes en France prévoit la plantation de 500 bigaradiers dans tous les quartiers de Ras Jebel.

Cette initiative vise à embellir la ville tout en renforçant sa couverture végétale, contribuant ainsi à la protection de l’environnement et au bien-être des habitants.

Grâce aux efforts des services municipaux en collaboration avec la société civile, Ras Jebel a été l’une des cinq villes tunisiennes récompensées pour la qualité de son environnement en 2025, aux côtés de Aïn Jaloula, Saned, Bir Lahmer et Lamta.

À travers ces initiatives — modernisation urbaine, régénération patrimoniale et reconnaissance environnementale — Ras Jebel se réinvente, confirmant que tradition, modernité et qualité de vie peuvent coexister harmonieusement dans toute la ville.

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