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La 5e Conférence africaine sur la dette et le développement affirme que le monde doit à l’Afrique

27. August 2025 um 20:54

La 5e Conférence africaine sur la dette et le développement “AfroDAD 5“, qui se déroule au Ghana, a placé au centre des débats la refonte de l’architecture financière mondiale et la reconnaissance de la justice réparatrice en faveur du continent africain.

Tout d’abord, les intervenants ont affirmé que l’Afrique ne devait pas au monde, mais au contraire c’est le monde qui avait une dette envers l’Afrique.

Barbara Kalima Phiri, présidente du Conseil d’administration d’AfroDAD, a insisté sur le fait que le thème de la rencontre, à savoir « La crise de la dette africaine, les réparations et la justice réparatrice », représente un appel à l’action et non un simple slogan. Elle a rappelé les séquelles profondes laissées par la traite transatlantique, le pillage colonial et le système économique actuel jugé extractif.

Selon elle, les réparations ne doivent pas se limiter à une compensation financière mais inclure vérité, devoir et justice.

Lire aussi: Dette africaine : 22 pays au bord du gouffre, l’ombre persistante du colonialisme

Il faut justement rappeler que la dette publique est passée de 1 800 milliards de dollars en 2022 à 2 140 milliards en 2023. Le service total de la dette devrait atteindre 165 milliards de dollars en 2024, contre 61 milliards en 2010 ; le ratio dette/PIB a quant à lui bondi à 66,7 % en 2023.

Pour Kalima Phiri, ce « système international truqué » empêche la prospérité en Afrique, et la justice réparatrice doit se traduire par des systèmes équitables et inclusifs. En ce sens, elle a appelé les pays africains à devenir « faiseurs de règles » et non « preneurs de règles ».

Notre envoyée spéciale à Accra, Amani Mejri

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Dette africaine : 22 pays au bord du gouffre, l’ombre persistante du colonialisme

27. August 2025 um 15:04

Plus de 22 pays africains sont aujourd’hui en situation de détresse ou de forte détresse liée à la dette, selon les chiffres présentés par le Dr Liliane Umubyeyi, fondatrice et PDG de l’Africa Futures Lab, lors de la 5ᵉ Conférence africaine sur la dette et le développement. Elle a averti que la tendance à « passer à autre chose » après la colonisation est une erreur dangereuse qui empêche de voir comment les logiques coloniales et néocoloniales continuent d’alimenter les injustices actuelles.

Par notre envoyée spéciale au Ghana, Amani Mejri

Dans son intervention, le Dr Umubyeyi a souligné que les crises contemporaines du continent – de la dette à la crise climatique – ne sont pas des « maladies » en elles-mêmes, mais des symptômes d’un système plus profond qu’elle a qualifié de « capitalisme colonial ».

Des crises héritées d’un système inégalitaire

Elle a rappelé que l’Afrique, qui contribue à moins de 4 % des émissions mondiales de carbone, subit pourtant les pires conséquences du dérèglement climatique, avec des millions de personnes menacées de pauvreté et de déplacement d’ici 2030.

Pourtant, au lieu de recevoir les réparations climatiques évaluées à 17 000 milliards de dollars, le continent reçoit essentiellement des prêts, dont 71 % des financements, l’obligeant à s’endetter davantage.

Sur le plan financier, les inégalités persistent également : certains pays africains empruntent à des taux allant jusqu’à 9,8 %, contre 0,8 % pour des pays riches comme l’Allemagne. De plus, au sein des institutions internationales, la voix d’un citoyen britannique pèse encore 23 fois plus que celle d’une Nigériane au FMI, dénonce l’intervenante.

 

Le Dr Umubyeyi a aussi rappelé que la décolonisation, loin d’avoir réparé les injustices, a parfois aggravé la dépendance. La République démocratique du Congo, par exemple, a dû payer 200 millions de dollars à d’anciens acteurs coloniaux et rembourser une dette coloniale de 150 millions de dollars. Le Zimbabwe a hérité d’une dette de 700 millions de dollars laissée par l’administration coloniale.

 

Pour elle, la solution réside dans des réparations entendues non pas comme de simples compensations financières, mais comme un projet politique visant à déconstruire les structures de violence héritées du colonialisme et à reconstruire des systèmes équitables, respectueux de la dignité africaine. « Les réparations ne sont pas une demande ponctuelle. Elles sont un projet politique », a-t-elle insisté, appelant chercheurs, décideurs et société civile à contribuer à ce « travail inachevé» de libération du continent.

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