Le réseau des centres de désintoxication relevant du ministère de la Santé en Tunisie devrait s’enrichir de deux nouveaux établissements dans les gouvernorats de Monastir et de Gafsa au cours des prochaines semaines, a indiqué Nabil Ben Salah, chargé de mission au ministère de la Santé et ancien professeur à la faculté de médecine de Tunis.

Ben Salah a précisé, dans une déclaration à l’Agence Tunis Afrique Presse, que le réseau compte actuellement quatre centres de désintoxication répartis dans les gouvernorats de Tunis, Zaghouan et Sfax, soulignant que le premier de ces centres a été créé en 2015 à l’hôpital Razi, et que le centre de Sfax a ouvert ses portes fin juillet 2025.

Selon lui, ces centres s’inscrivent dans le cadre du troisième axe de la stratégie nationale de prévention, de réduction des risques et de désintoxication, adoptée en 2021. Cette stratégie vise essentiellement à permettre aux toxicomanes de se soigner après avoir identifié les causes profondes de leur addiction, souvent d’ordre psychologique.

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À l’occasion de la Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues, un pas important vient d’être franchi pour améliorer la prise en charge des personnes en situation d’addiction en Tunisie.

Le Centre Amal d’écoute, de prévention et de traitement des addictions, situé au sein du complexe sanitaire de Djebel Oust, devrait bénéficier prochainement d’un appui concret de la part des industriels de la région.

En effet, une convention de partenariat sera signée en octobre entre le complexe sanitaire de Djebel Oust et le Groupement de maintenance et de gestion de la zone industrielle de Bir Mcherga. Ce partenariat prévoit l’implication directe de plusieurs entreprises industrielles dans l’équipement du centre, après une évaluation rigoureuse de ses besoins matériels. L’objectif : offrir un cadre de soins efficace, humain et accessible à ceux qui luttent contre les dépendances, notamment les travailleurs du secteur industriel.

« Il ne s’agit pas seulement de soigner, mais aussi de prévenir et d’accompagner sans stigmatisation ni répression », a souligné Nacer Laabidi, trésorier du groupement. Ce projet s’inscrit dans une logique de santé publique mais aussi de protection du capital humain dans les entreprises, alors que les effets de l’addiction menacent autant la santé des employés que leur performance au travail.

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