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Safaris, plages, culture : l’Afrique, nouvelle destination phare des touristes chinois

09. Juli 2025 um 09:31

Avec l’arrivĂ©e des vacances d’étĂ©, synonymes de chaleur et de dĂ©tente, de plus en plus d’internautes chinois partagent sur Rednote — une application chinoise populaire, mĂȘlant les fonctionnalitĂ©s d’Instagram et de Reddit — leurs projets de voyage ou leurs billets d’avion pour des destinations africaines.

Sur les quatre premiers mois de l’annĂ©e 2025, la demande de voyages vers le continent africain a enregistrĂ© une hausse de 9,1 % par rapport Ă  la mĂȘme pĂ©riode en 2024, un taux supĂ©rieur Ă  la moyenne mondiale (+6 %), selon l’Agence Ecofin, citant une confĂ©rence de presse de l’Association internationale du transport aĂ©rien (IATA).

Cette progression illustre non seulement un intĂ©rĂȘt touristique en forte croissance, mais aussi l’attrait croissant de l’Afrique comme destination de choix, aussi bien pour les touristes chinois que pour ceux d’autres rĂ©gions du monde.

Un continent en vogue auprĂšs des touristes chinois

« Le safari me donne un sentiment de libertĂ© : ce n’est pas comme ces sites touristiques oĂč il faut suivre un programme prĂ©cis ; ici, chaque rencontre est une surprise », Ă©crit une touriste chinoise sur Rednote aprĂšs une journĂ©e passĂ©e Ă  observer la faune dans le parc du Masai Mara, au sud-ouest du Kenya.

De plus en plus de touristes chinois sont sĂ©duits par ce type d’expĂ©rience immersive. Lions, zĂšbres ou girafes apparaissent au dĂ©tour des pistes, transformant chaque excursion en une aventure inĂ©dite.

Au-delĂ  des safaris, c’est la richesse des paysages, la diversitĂ© de la faune et la profondeur culturelle du continent qui attirent. Pour rĂ©pondre Ă  cette demande plurielle, les agences de voyage chinoises diversifient leurs offres.

« L’intĂ©rĂȘt pour les destinations d’Afrique du Nord, comme l’Égypte, la Tunisie ou le Maroc, est en nette progression ces deux derniĂšres annĂ©es », indique Li Jing, du dĂ©partement tourisme du Centre de communication pour l’Afrique au sein du Conseil de promotion Ă©conomique et commerciale Chine-Afrique, lors de la 4ᔉ Exposition Ă©conomique et commerciale Chine-Afrique Ă  Changsha, dans la province du Hunan.

Selon elle, les prĂ©fĂ©rences varient selon les profils : les passionnĂ©s de faune sauvage privilĂ©gient l’Afrique de l’Est, les amateurs de plages optent pour le nord du continent, et les voyageurs en mission ou expĂ©rimentĂ©s s’orientent vers des circuits combinant affaires et loisirs, comme le golf en Afrique du Sud.

Un marché en expansion soutenue

L’essor du tourisme chinois en Afrique s’accompagne d’un renforcement des liaisons aĂ©riennes. China Southern Airlines a annoncĂ© que sa liaison entre Guangzhou et Nairobi passera Ă  trois vols aller-retour par semaine Ă  partir du 24 juillet, contre deux prĂ©cĂ©demment.

Mais cet engouement ne se limite pas Ă  la Chine. Au niveau mondial, l’Afrique affiche la plus forte croissance en matiĂšre d’arrivĂ©es internationales au premier trimestre 2025 (+9 % par rapport Ă  la mĂȘme pĂ©riode en 2024), selon un rapport de l’ONU Tourisme sur l’état du tourisme africain.

Parmi les destinations les plus dynamiques : la Gambie, le Maroc, l’Éthiopie et l’Afrique du Sud.

D’aprĂšs le rapport Tendances de voyages 2025 publiĂ© par Mastercard Economics Institute, les voyages axĂ©s sur la nature, le bien-ĂȘtre et la gastronomie figurent parmi les principaux moteurs de l’attractivitĂ© touristique du continent.

Des pays comme la Namibie ou l’Afrique du Sud proposent aux visiteurs de se reconnecter Ă  la nature dans des hĂ©bergements Ă©coresponsables ou de se ressourcer dans des retraites de mĂ©ditation.

« L’Afrique Ă©merge comme un leader mondial des voyages Ă  but spĂ©cifique, oĂč la nature, le bien-ĂȘtre et l’authenticitĂ© redĂ©finissent l’expĂ©rience touristique », affirme Mark Elliot, prĂ©sident de la division Afrique de Mastercard.

Des initiatives africaines pour capter le marché chinois

Conscients du potentiel du tourisme dans le dĂ©veloppement du continent, de nombreux pays africains multiplient les initiatives. L’Africa’s Travel Indaba, l’un des plus grands rendez-vous touristiques africains, illustre cette dynamique.

Lors de la cĂ©rĂ©monie d’ouverture, le vice-prĂ©sident sud-africain Paul Mashatile a affirmĂ© que le secteur devrait reprĂ©senter 10,4 % du PIB du continent d’ici 2030, contre 6,8 % actuellement. En Afrique du Sud, il pĂšse dĂ©jĂ  8,9 % du PIB et soutient 1,68 million d’emplois — avec pour objectif d’atteindre les 2 millions d’ici 2030.

De son cĂŽtĂ©, le Zimbabwe capitalise sur ses relations historiques avec la Chine pour attirer davantage de touristes chinois. « Le marchĂ© chinois est en croissance. Avec plus d’un milliard d’habitants, c’est une cible stratĂ©gique », a dĂ©clarĂ© Tongai Mnangagwa, vice-ministre du Tourisme.

« Afro Arabiq Walzer Archestra » à Dougga : Un patchwork orchestral

08. Juli 2025 um 17:50

Autour des pierres millĂ©naires et au fil de voix contemporaines, le théùtre antique de Dougga a vibrĂ©, le temps de la soirĂ©e du vendredi 4 juillet 2025, au rythme d’une odyssĂ©e musicale hors du commun.

La sixiĂšme soirĂ©e, dans le cadre de la 49e Ă©dition du Festival international de Dougga, a Ă©tĂ© animĂ©e par Afro Arabiq Walzer Archestra, grand orchestre afro-arabe de la valse venu d’Autriche, pour un patchwork orchestral d’exception, Ă  la croisĂ©e des continents.NĂ©e d’une alchimie entre la dĂ©licatesse de la valse viennoise, les profondeurs des modes arabes et la vitalitĂ© des percussions africaines, le grand orchestre, placĂ© sous la direction du compositeur et musicien autrichien Harald Huber, a rĂ©uni des artistes de quatre pays, l’Autriche, la Syrie, le SĂ©nĂ©gal et la Tunisie.

CĂ©lĂ©brant les 300 ans des relations diplomatiques entre la Tunisie et l’Autriche, le concert a dĂ©butĂ© avec une composition inĂ©dite intitulĂ©e «Tahya Carthage» (Vive Carthage), un subtil hymne musical, rĂ©sonnant sur les pierres sĂ©culaires du théùtre de Dougga comme un manifeste de l’universalitĂ© de l’art.

Le programme a par la suite naviguĂ© entre les cĂ©lĂšbres compositions du pianiste de jazz amĂ©ricain, Sun Ra, les morceaux contemporains du violoniste et compositeur français Jean-Luc Ponty, avec des clins d’Ɠil Ă  FĂ©rid El Atrach et Ramez Jabr.

Et c’est avec la chanteuse syrienne Basma Jabr, dans son interprĂ©tation de «Ordhouni zouz sbeya», cĂ©lĂšbre chanson de Saliha, que l’émotion a atteint son apogĂ©e.

RĂ©arrangĂ©e dans une version oĂč les rythmes africains Ă©pousent la sensibilitĂ© viennoise, cette relecture poignante d’un classique tunisien, portĂ©e par la voix d’une Syrienne, a dĂ©clenchĂ© une salve d’applaudissements dans les gradins.

Avec le SĂ©nĂ©galais Ibou Ba au tambour (djembĂ©, sabar), le compositeur et violoniste autrichien Andreas Schreiber, la voix de Damas, Basma Jabr, et la sonoritĂ© du malouf tunisien avec le grand percussionniste Habib Samandi, chaque note dessinait une cartographie sonore, au grand bonheur d’un public cosmopolite, de multiples nationalitĂ©s.

InterrogĂ© par l’agence TAP, Harald Huber est revenu sur la genĂšse du projet : «L’idĂ©e est que la valse autrichienne peut rencontrer, dans une mĂȘme mesure, les rythmes africains et arabes. A partir de lĂ , j’ai composĂ© plusieurs piĂšces mĂȘlant des mĂ©lodies folkloriques d’Autriche, des chansons populaires de Tunisie, du Maghreb et du monde arabe, et des rythmes venus d’Afrique de l’Ouest».

Évoquant la magie du lieu, il a confiĂ© : «Je n’avais jamais jouĂ© dans un espace d’une telle majestĂ©. Ce théùtre donne Ă  la musique une rĂ©sonance unique. Je remercie la direction du festival et l’ambassade d’Autriche pour leur soutien Ă  l’organisation de cette soirĂ©e mĂ©morable».

Revenant sur sa relation avec la Tunisie, oĂč il est venu pour la premiĂšre fois en 2009 Ă  l’occasion du Forum mondial de la musique, le musicien a dĂ©clarĂ© : «GrĂące Ă  mon ami le musicien tunisien Habib Samandi, j’ai dĂ©couvert le malouf, la chanson tunisienne
 J’ai beaucoup appris ici, et je reste passionnĂ© par la musique arabe».

La musique ne connaĂźt pas de frontiĂšres gĂ©ographiques, a-t-il ajoutĂ©. MĂȘme si nos cultures sont Ă©loignĂ©es, les mĂ©lodies ont toujours «ce pouvoir de crĂ©er des ponts. C’est cette conviction qui guide la collaboration entre les artistes, porteuse d’un message d’amitiĂ© et d’un exemple de ce que les peuples peuvent accomplir lorsqu’ils s’unissent».

Dans ce cadre millĂ©naire inscrit au patrimoine mondial de l’humanitĂ©, le musicien tĂ©moigne, dans son mot de la fin: «L’art a cette capacitĂ© unique de rapprocher les ĂȘtres et la magie exceptionnelle de dessiner la paix universelle dans les quatre coins du monde».

Le retour des rencontres internationales de la Photographie de Ghar El Melh : AprĂšs l’éclipse revient la lumiĂšre

07. Juli 2025 um 19:10

Ce retour est Ă©galement marquĂ© par un jumelage avec la campagne de la DĂ©lĂ©gation de l’Union europĂ©enne en Tunisie, «Sawer Bel Akhdhar» (Peins en vert), dĂ©diĂ©e Ă  la durabilitĂ© et Ă  la lutte contre le changement climatique.

AprĂšs une Ă©clipse de dix ans depuis la derniĂšre Ă©dition (la neuviĂšme s’est tenue du 7 au 13 juin 2015), la 10e Ă©dition des Rencontres internationales de la photographie de Ghar El Melh signe son grand retour, du 8 au 11 septembre 2025, au fort ottoman Lazaret.

OrganisĂ© par l’Association Club Photo de Tunis, avec le soutien notamment de la DĂ©lĂ©gation de l’Union europĂ©enne en Tunisie et de l’équipe Europe, l’évĂ©nement est parrainĂ© par l’association Aderc, en partenariat avec la galerie Le 32BIS. Il proposera une exposition principale, une participation internationale, des masterclasses, des ateliers, ainsi que des activitĂ©s rĂ©crĂ©atives.

Un programme d’animations riche et variĂ© sera Ă  la disposition des visiteurs, des passionnĂ©s et des participants au fort Lazaret et dans le village de Ghar El Melh : ateliers pour enfants, workshops, masterclasses, projections nocturnes, animations pour jeunes photographes, spectacles, etc.

AprĂšs Ghar El Melh, l’exposition principale sera prolongĂ©e dans une galerie de la capitale, oĂč sera prĂ©sentĂ©e, en plus des Ɠuvres de cette 10e Ă©dition, une rĂ©trospective des neuf Ă©ditions prĂ©cĂ©dentes, depuis la toute premiĂšre en 2003.

A cet effet, les photographes de tous horizons souhaitant exposer dans ce festival d’envergure internationale sont invitĂ©s Ă  soumettre leur candidature avant le 11 aoĂ»t 2025 Ă  l’adresse rencontresdegharelmelh@gmail.com

Le dossier doit comporter au minimum 15 photographies.

Ce retour est Ă©galement marquĂ© par un jumelage avec la campagne de la DĂ©lĂ©gation de l’Union europĂ©enne en Tunisie, «Sawer Bel Akhdhar» (Peins en vert), dĂ©diĂ©e Ă  la durabilitĂ© et Ă  la lutte contre le changement climatique.

Créées en 2003, les Rencontres de Ghar El Melh se sont tenues chaque annĂ©e jusqu’en 2009, portĂ©es par l’engagement de quelques photographes bĂ©nĂ©voles. AprĂšs une interruption de quatre ans, elles sont revenues avec deux Ă©ditions, les 8e et 9e en 2014 et 2015.

Seul grand rendez-vous culturel consacrĂ© Ă  la photographie en Tunisie, cette manifestation  se tient au fort ottoman du Lazaret, principal lieu d’exposition, qui hĂ©berge Ă  chaque Ă©dition une trentaine d’expositions de photographes professionnels et amateurs, tunisiens et Ă©trangers, couvrant diverses disciplines photographiques. Un catalogue est Ă©ditĂ© Ă  chaque Ă©dition afin de garder une trace des expositions et des moments forts de chaque rencontre.

Grand Prix Livres Hebdo des librairies 2025 : Belle distinction pour Al Kitab

07. Juli 2025 um 19:00

DĂ©cernĂ© par un jury interprofessionnel et paritaire, le Grand Prix Livres Hebdo des Librairies rĂ©compense des librairies francophones indĂ©pendantes proposant des services particuliĂšrement efficaces et novateurs sachant que la candidature pour ce prix est ouverte Ă  toutes les librairies indĂ©pendantes francophones, quels que soient leur pays d’origine, leur taille, leur nature ou leur annĂ©e d’ouverture.

La librairie indĂ©pendante tunisienne Al Kitab a remportĂ© le Prix spĂ©cial de la librairie francophone hors de France 2025. Cette distinction lui a Ă©tĂ© dĂ©cernĂ©e dans le cadre de la 7e Ă©dition du Grand Prix Livres Hebdo des Librairies. Ce prix, instituĂ© par Livres Hebdo (pĂŽle mĂ©dia français de rĂ©fĂ©rence sur l’industrie du livre destinĂ© aux professionnels du livre, notamment les libraires, les bibliothĂ©caires et les Ă©diteurs), vise Ă  promouvoir les acteurs et les initiatives innovantes des librairies indĂ©pendantes.

Les laurĂ©ats des cinq catĂ©gories thĂ©matiques (animation, valorisation du fonds, espace intĂ©rieur, service innovant et communication) ainsi que les vainqueurs des Prix spĂ©ciaux, dont celui remportĂ© par Al-Kitab, ont Ă©tĂ© dĂ©voilĂ©s lors d’une cĂ©rĂ©monie organisĂ©e le jeudi 3 juillet 2025 au Théùtre Debussy de Maisons-Alfort, dans le cadre de l’UniversitĂ© d’étĂ© de l’Ecole de la librairie.

DĂ©cernĂ© par un jury interprofessionnel et paritaire, le Grand Prix Livres Hebdo des Librairies rĂ©compense des librairies francophones indĂ©pendantes proposant des services particuliĂšrement efficaces et novateurs sachant que la candidature pour ce prix est ouverte Ă  toutes les librairies indĂ©pendantes francophones, quels que soient leur pays d’origine, leur taille, leur nature ou leur annĂ©e d’ouverture.

Le Prix spécial de la Librairie francophone hors de France distingue un projet original et innovant mené par une librairie indépendante située en dehors du territoire français.

Selon Livres Hebdo, «Al Kitab» se distingue par une approche singuliĂšre oĂč le livre devient une vĂ©ritable source d’inspiration visuelle, offrant Ă  un public variĂ© une expĂ©rience sensorielle et intellectuelle enrichie. VĂ©ritable passerelle littĂ©raire entre la Tunisie et la France, la librairie rĂ©ussit aussi Ă  fĂ©dĂ©rer les gĂ©nĂ©rations autour de la culture dans une perspective fĂ©dĂ©ratrice, ouverte et innovante.

Dans cette perspective, ajoute la mĂȘme source, le lieu mĂȘle les langues et les styles via une redĂ©couverte du livre sous toutes ses dimensions et Ă  travers toutes les Ă©poques. Chez Al Kitab, ajoute la mĂȘme source, l’écrit devient une passerelle interculturelle avec des rayons qui font habilement cohabiter des romans tunisiens traduits en français tels que ceux de Faten FazaĂą ou encore des livres Ă©crits dans la langue de MoliĂšre comme ceux de l’écrivain tunisien Saber Mansouri, avec les plumes françaises incontournables de Proust, Zola ou Voltaire.

La crĂ©ation d’une galerie d’art dĂ©diĂ©e au livre est venue prolonger cette dĂ©marche. SituĂ©e au-dessus de la librairie, elle permet Ă©galement Ă  la littĂ©rature d’ĂȘtre sublimĂ©e par d’autres formes d’expression, au moyen d’expositions picturales et d’évĂ©nements rĂ©guliers.

Au service du livre depuis 1967, Al Kitab est la premiĂšre librairie du monde arabe fondĂ©e par une femme, Lilia Kabadou. Aujourd’hui, prĂšs de soixante ans plus tard, son petit-fils Skander Jabbes en reprend le flambeau, avec l’ambition de donner «un second souffle Ă  la tradition livresque dans le nouveau siĂšcle tunisien».

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