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Heute — 17. Juni 2025Haupt-Feeds

La Chine supprime les tarifs douaniers sur 53 pays africains : un coup de force géopolitique

17. Juni 2025 um 10:48

La Chine a annoncé la suppression des droits de douane sur les importations en provenance de 53 États africains souverains, une mesure qui promet d’accroître significativement le potentiel commercial du continent tout en renforçant l’influence de Pékin en Afrique. Ce geste, dévoilé la semaine dernière, marque un tournant majeur dans la stratégie économique et diplomatique chinoise, selon un rapport publié aujourd’hui par Oxford Economics.

“Alors que les États-Unis se recentrent sur leurs priorités internes, la Chine intensifie ses incitations économiques pour approfondir ses liens avec l’Afrique, s’imposant comme le partenaire clé du continent”, explique Brendon Verster, économiste à Oxford Economics Africa et auteur du rapport.

“Ce repositionnement risque de réduire le levier américain et de redessiner les alliances mondiales en faveur de Pékin, malgré les incertitudes liées au ralentissement de l’économie chinoise”, a-t-il ajouté.

Cette nouvelle politique zéro tarif s’étend bien au-delà du précédent engagement pris en 2024, qui concernait 33 pays considérés comme les moins développés. Dorénavant, 53 nations africaines bénéficient de cette exemption, l’Eswatini étant la seule exception, en raison de sa reconnaissance officielle de la souveraineté de Taïwan.

Outre la suppression des droits de douane, la Chine prévoit également d’accompagner les économies africaines les plus fragiles avec des mesures facilitant l’accès au marché, les contrôles sanitaires et le dédouanement. Ces initiatives visent à renforcer la capacité exportatrice des pays africains, déjà largement présents sur le marché chinois.

Avant cette annonce, la Chine dominait déjà largement le commerce africain. Parmi les principales économies du continent, elle devance nettement les États-Unis comme destination des exportations, notamment en République démocratique du Congo (66 %), en Angola (46,4 %), au Zimbabwe (20,1 %) et en Zambie (18,7 %). Cependant, les États-Unis restent encore en tête dans certains pays comme le Lesotho, Maurice, le Maroc, l’Égypte, le Nigeria et le Kenya.

Sur le plan des investissements directs étrangers (IDE), la Chine est désormais presque au même niveau que les États-Unis, avec 44 milliards de dollars investis en Afrique en 2021, contre 45 milliards pour les États-Unis, selon le rapport 2023 de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED).

Enjeux géopolitiques et économiques

Cette décision chinoise intervient dans un contexte où les États-Unis adoptent une posture plus prudente et transactionnelle en Afrique, tandis que Pékin développe une approche globale alliant suppression des tarifs, prêts concessionnels et investissements massifs dans les infrastructures.

La suppression des droits de douane peut être vue comme une manœuvre stratégique pour renforcer les liens bilatéraux, gagner en influence et asseoir la place de la Chine comme principal partenaire économique du continent. Par ailleurs, elle pourrait favoriser la diversification des exportations africaines, augmenter les recettes en devises étrangères et mieux intégrer le continent aux chaînes de valeur mondiales.

Toutefois, le ralentissement de l’économie chinoise pourrait freiner la demande d’importations. Par ailleurs, alors que l’Afrique s’apprête à devenir un acteur majeur dans le marché des minerais critiques — essentiels à la transition énergétique mondiale — cette initiative chinoise vise aussi à garantir un accès privilégié à ces ressources stratégiques.

À plus long terme, cette dynamique pourrait entraîner un déclin de l’influence américaine en Afrique. Les dirigeants africains pourraient se rapprocher davantage des positions chinoises sur la scène internationale, réduisant ainsi la portée des initiatives occidentales telles que les régulations commerciales ou les sanctions.

Ceci pour dire que la politique zéro tarif adoptée par la Chine dépasse le cadre purement commercial : elle s’inscrit dans une stratégie ambitieuse visant à remodeler durablement les alliances en Afrique, affaiblir la position américaine et renforcer la présence chinoise dans l’avenir économique et politique du continent.

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Global Gender Gap Report 2025 : La Tunisie perd 8 places dans le classement mondial

14. Juni 2025 um 09:57

Le Forum économique mondial (WEF) a publié, le 12 juin 2025, la 19e édition de son rapport annuel “ Global Gender Gap Report”, qui mesure les écarts entre hommes et femmes dans 148 pays. Ce rapport, qui évalue la parité selon quatre piliers clés – la participation économique, l’éducation, la santé et l’émancipation politique – place la Tunisie à la 123e position mondiale, contre la 115e place en 2024, soit une chute de 8 rangs.

L’enquête pour la Tunisie a été menée par l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE), partenaire officiel du WEF. Le rapport révèle une baisse globale du score tunisien, qui s’établit à 65,4 % en 2025, contre 66,8 % en 2024. Un score inférieur à la moyenne des pays à revenu moyen-faible (66 %) ainsi qu’à celle de la région MENA (61,7 %).

Une situation contrastée entre les piliers

Le pilier mesurant la participation économique et les opportunités montre un net recul pour la Tunisie. Avec un score de 51,5 %, le pays se classe au 135e rang, perdant 4 places par rapport à 2024. Ce pilier prend en compte des indicateurs tels que l’écart salarial, le taux d’emploi et la représentation dans les postes décisionnels. La faible représentation féminine dans les sphères économiques reste un frein majeur à la parité.

 

 

Sur un autre plan, le rapport annonce une bonne nouvelle : la Tunisie atteint pratiquement la parité dans l’éducation, avec un score de 97,4 %. Le pays se positionne à la 105e place mondiale (106e en 2024), preuve d’une amélioration progressive et constante dans l’accès équitable à l’enseignement primaire, secondaire et supérieur entre les sexes.

 

 

En matière de santé, le score reste stable avec 96,8 %, maintenant la Tunisie à la 81e place mondiale, sans évolution par rapport à l’année précédente. Ce pilier repose notamment sur l’espérance de vie en bonne santé et le ratio de naissance par sexe.

Finalement et non moins important, le rapport indique que la situation est plus préoccupante au niveau de l’émancipation politique. Le score chute de 21,6 % en 2024 à 15,7 % en 2025, et la Tunisie perd 24 rangs, passant de la 76e à la 100e place. La faible représentation des femmes dans les postes ministériels et parlementaires en est la principale cause.

 

 

Une parité mondiale encore lointaine

Le rapport rappelle qu’aucun des 148 pays étudiés n’a encore atteint la parfaite parité de genre. Pour la 16e année consécutive, l’Islande se maintient en tête du classement mondial avec un score de 92,26 %, suivie par la Finlande (87,79 %) et la Norvège (86,3 %). À l’autre extrémité du classement, le Pakistan ferme la marche avec un score de 56,7 %, illustrant de fortes disparités entre les pays.

Parmi les 10 pays les mieux classés, on retrouve majoritairement des pays nordiques et européens, mais aussi quelques nations en développement comme la Moldavie (7e avec 81,7%) et la Namibie (8e avec 81,1%), qui se distinguent par des politiques volontaristes en matière d’égalité.

Globalement, le score moyen mondial est de 68,8 %, avec des progrès significatifs dans les domaines de l’éducation (95 %) et de la santé (96 %). En revanche, la participation économique (68,8 %) et l’émancipation politique (22,9 %) demeurent faibles. Les projections du WEF sont peu optimistes : 135 années seraient nécessaires pour atteindre la parité économique, et 162 années pour la parité politique, si les tendances actuelles se maintiennent.

Pour la Tunisie, malgré sa 4e place dans la région MENA, derrière les Émirats arabes unis, le Bahreïn et la Jordanie, le pays doit faire face à des défis structurels majeurs. Les reculs observés dans les domaines économiques et politiques freinent une avancée vers une société véritablement inclusive et égalitaire.

La mise en œuvre de politiques publiques volontaristes, la promotion du leadership féminin et la réduction des écarts salariaux apparaissent désormais comme des urgences à traiter pour inverser la tendance.

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