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Vers un FCR pour tous : les Tunisiens résidents auront-ils enfin droit à ce privilège ?

16. Mai 2025 um 18:58

Alors que le régime FCR reste un privilège accordé exclusivement aux Tunisiens résidant à l’étranger, des voix s’élèvent pour réclamer son élargissement aux Tunisiens vivant sur le territoire national. Le conseiller fiscal Anis Ben Said plaide pour une réforme inclusive de cette franchise douanière, en proposant qu’elle soit accessible, une fois dans la vie, à tous les citoyens, afin d’instaurer plus de justice fiscale et de stimuler l’économie intérieure.
En effet, lors de son passage ce vendredi 16 mai 2025 sur les ondes d’Express Fm, Anis Ben Said a plaidé pour une réforme du régime de privilège fiscal (FCR), afin d’élargir cet avantage fiscal, actuellement réservé aux Tunisiens résidant à l’étranger (TRE), aux citoyens résidents en Tunisie, au moins une fois dans leur vie.
Ben Said a estimé que cette mesure constituerait un acte d’équité fiscale et un levier de dynamisation du pouvoir d’achat, tout en contribuant à la formalisation de l’économie. Il a souligné que les Tunisiens résidents en Tunisie, bien que régulièrement imposés, ne bénéficient pas d’avantages comparables à ceux accordés aux TRE, notamment en matière d’importation de véhicules ou de biens d’équipement. “Il est temps de repenser le FCR comme un droit universel, accessible à tous les Tunisiens, au moins une fois dans leur vie”, a-t-il déclaré.

Un avantage réservé injustement aux TRE ?

En effet, le régime FCR permet actuellement aux Tunisiens résidant à l’étranger d’importer en franchise douanière, à l’occasion de leur retour définitif ou temporaire, des biens personnels, des meubles ou des véhicules. Cette franchise est un incentive fiscal et douanier important, qui attire chaque année des milliers de bénéficiaires.
Or, selon Ben Said, rien ne justifie aujourd’hui que ce dispositif soit exclusivement réservé aux non-résidents, d’autant que ces derniers ne sont généralement pas assujettis à l’impôt en Tunisie. “Nous avons des Tunisiens qui vivent, consomment et paient des impôts en Tunisie toute leur vie, et qui n’ont jamais bénéficié d’un tel mécanisme. Une égalité d’accès à ce droit renforcerait la cohésion nationale et améliorerait la justice fiscale”, a-t-il expliqué.
L’appel à élargir le FCR s’inscrit dans une réflexion plus large sur la modernisation de la politique fiscale tunisienne, régulièrement critiquée pour sa complexité et son inaccessibilité. Anis Ben Said a ainsi exhorté les autorités à revoir les mécanismes d’élaboration des lois de finances, en privilégiant la clarté, l’équité et l’inclusion.
Il a en outre insisté sur la nécessité de réduire les lourdeurs administratives et de renforcer la numérisation pour faciliter les démarches fiscales, notamment pour les petits contribuables et les jeunes entrepreneurs.

Encourager l’investissement des Tunisiens de l’étranger

Dans le même registre, le conseiller fiscal a appelé à renforcer les incitations à l’investissement pour les TRE, qui injectent chaque année des centaines de millions de dinars en devises dans l’économie tunisienne. Il a recommandé la signature de conventions fiscales bilatérales avec plusieurs pays africains, où de nombreuses compétences tunisiennes sont établies, afin de clarifier les règles de double imposition et d’encourager les transferts de fonds.
Selon lui, il est également crucial de faciliter la transparence sur les origines des fonds transférés. “Le contrôle fiscal initial n’est pas une procédure systématique. Il vise à vérifier la traçabilité des fonds en cas d’utilisation à des fins d’investissement immobilier ou commercial”, a-t-il précisé.
Ben Said a aussi tenu à rassurer les Tunisiens établis à l’étranger : les transferts d’argent à leurs proches en Tunisie ne sont pas considérés comme des revenus imposables, et ne sont donc pas soumis à l’impôt sur le revenu. Ces opérations n’entraînent que des frais bancaires classiques et ne sont soumises à aucun prélèvement fiscal additionnel.
Cependant, si les sommes transférées sont utilisées pour acheter un bien immobilier ou financier, le bénéficiaire en Tunisie doit être en mesure de justifier la provenance de l’argent, notamment en cas de contrôle fiscal. Il a en outre précisé que les Tunisiens résidant à l’étranger ne sont tenus de s’acquitter de l’impôt en Tunisie que s’ils y génèrent des revenus (locations, activités commerciales, dividendes, etc.).
Avant de conclure, Anis Ben Said a lancé un appel direct au législateur pour introduire une réforme équitable et inclusive du FCR et du système fiscal en général. “ Il est impératif de créer des mécanismes fiscaux modernes, souples et justes, capables d’inclure toutes les catégories sociales. Offrir le FCR aux Tunisiens de l’intérieur, ne serait-ce qu’une seule fois, serait un geste symbolique fort de reconnaissance envers ceux qui contribuent à la construction de ce pays au quotidien” a-t-il souligné.

Le ministère des Finances rassure…

Dans ce même cadre, il est utile de rappeler que le ministère des Finances a publié ce vendredi un communiqué dans lequel il a annoncé qu’aucune nouvelle législation fiscale n’a été adoptée concernant les Tunisiens résidents à l’étranger. Ces derniers ne sont pas tenus de déposer des attestations d’impôt pour les revenus perçus à l’étranger.
La même source a ajouté que les TRE peuvent obtenir une attestation de non-imposition auprès du bureau de contrôle des impôts compétent, en se référant à l’adresse inscrite sur leur carte d’identité, en cas de besoin.
“Tous les citoyens peuvent soumettre leurs oppositions ou réserves auprès des services de la Direction Générale des Impôts si nécessaire, ou obtenir des réponses à leurs questions auprès du Centre d’Informations Fiscales au (+216) 81 100 400”, a indiqué la même source.
Il est aussi à noter qu’un conseil ministériel restreint, consacré le 6 mai 2025 à l’examen des moyens d’améliorer les services du transport aérien, maritime et terrestre, ainsi que les services administratifs et douaniers, a mis l’accent sur l’importance de fournir aux Tunisiens résidant à l’étranger les mêmes privilèges accordés aux résidents en termes de change. Cela leur permettra notamment d’acheter et de vendre des biens immobiliers, des droits immobiliers et des actifs commerciaux en Tunisie, ainsi que d’acheter et de vendre des titres et actions sociales de sociétés résidentes en Tunisie.
Ils pourront également conclure des contrats de crédits en dinars tunisiens, ouvrir des comptes internes en dinars tunisiens, disposer librement de leurs gains et propriétés en Tunisie et effectuer toutes les opérations connexes (comme la conclusion de contrats hypothécaires).
En outre, les TRE bénéficieront de la liberté d’investir et de la garantie du transfert des revenus et du produit de la vente ou de la liquidation de leurs investissements en Tunisie. Ils pourront aussi ouvrir des comptes étrangers en dinars convertibles, en devises ou en dinars convertibles.
Il est prévu également d’exempter les Tunisiens qui transfèrent leur lieu de résidence de l’étranger vers la Tunisie de l’obligation de déclaration de leurs revenus et gains, et de faciliter la comptabilisation des personnes physiques résidant en Tunisie et en devises convertibles en dinars tunisiens.

La Tunisie n’est pas un pays producteur de drogues, mais reste un point de transit…

16. Mai 2025 um 17:30

La Tunisie, bien que non productrice de drogues, se trouve en première ligne face à un phénomène mondial grandissant. Mohamed Ali Chaibi, représentant de la Direction générale de la Sécurité nationale au ministère de l’Intérieur, a alerté sur le rôle stratégique du pays dans les routes de trafic de drogues.
Il a souligné que la Tunisie n’est pas un pays producteur de drogues, mais elle reste un point de transit crucial et un marché de consommation émergent. Lors de son intervention lors de la journée de sensibilisation organisée par le ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées, Chaibi a mis en évidence l’impact de la position géographique stratégique du pays. En tant que carrefour entre l’Afrique et l’Europe, la Tunisie se trouve en première ligne dans les routes de trafic international de substances illicites.

Un rôle de transit devenu un marché de consommation

En effet, la Tunisie, historiquement une simple zone de transit pour des drogues telles que le cannabis et la cocaïne, a vu son rôle évoluer au fil des années. Selon Chaibi, l’apparition d’un marché local pour ces substances, notamment la cocaïne, témoigne d’une dynamique inquiétante. “La Tunisie n’est plus seulement une passerelle pour le trafic de drogue ; elle devient également un marché de consommation, notamment de cocaïne, dont la quantité importée a explosé”, a précisé le responsable, dans une déclaration accordée à Mosaïque Fm.
Dans ce même cadre, il a indiqué que les statistiques mondiales sur le trafic de drogue révèlent un phénomène inquiétant. En 2023, près de 296 millions de personnes dans le monde consommaient des drogues, tandis que 39,5 millions étaient dépendantes.
Mohamed Ali Chaibi a aussi rappelé les saisies massives d’amphétamines, notamment les 1,2 million de comprimés d’ecstasy saisis récemment. De plus, des drogues comme l’héroïne et le cannabis circulent régulièrement via la Tunisie, souvent en transit vers l’Europe.

Des routes de trafic redéfinies

Selon le responsable, la répression des routes classiques de trafic a conduit les trafiquants à chercher de nouvelles voies plus sûres. “L’Afrique de l’Ouest est devenue un centre de stockage pour la cocaïne avant sa réexportation en Europe”, a ajouté Chaibi. Il a en outre souligné que l’augmentation des saisies de cocaïne en Tunisie avait été spectaculaire, multipliée par mille en l’espace de dix ans. En 2013, les saisies ne dépassaient pas 150 grammes, tandis qu’en 2023, elles ont atteint des quantités massives.
Le représentant de la sécurité nationale a également évoqué la complexité des réseaux de trafic, soulignant l’implication de la diaspora tunisienne en Europe dans les opérations de contrebande, avec des routes passant par la France ou l’Espagne.
Face à cette menace grandissante, Mohamed Ali Chaibi a mis en avant l’implication des forces de sécurité dans la prévention. Des actions de sensibilisation ont été menées au sein de diverses institutions, y compris des formations pour les responsables éducatifs et des campagnes de communication à l’échelle nationale. Ces efforts visent à renforcer la vigilance face à un phénomène qui touche de plus en plus les jeunes générations.

Tunisie : la Douane s’engage à résoudre les entraves aux échanges commerciaux

16. Mai 2025 um 16:46

Le porte-parole officiel de la Douane tunisienne, le général Chokri Jabri, a affirmé ce vendredi à Sfax que la Direction générale des douanes œuvre à renforcer son ouverture sur son environnement économique et à interagir davantage avec les opérateurs et investisseurs. L’objectif : apporter des solutions concrètes aux obstacles rencontrés par les entreprises et créer un climat propice à l’investissement et à la relance de l’économie nationale.
Cette déclaration a été faite en marge d’une rencontre organisée par la Chambre du Commerce et de l’Industrie Sfax autour des problématiques douanières auxquelles sont confrontées les entreprises de la région, et des solutions nécessaires pour y remédier.
Chokri Jabri a précisé que les chefs d’entreprise présents ont exposé l’ensemble des difficultés rencontrées dans leurs échanges avec l’administration douanière. En réponse, le Directeur général des douanes a donné des instructions pour résoudre dans les plus brefs délais les problématiques simples liées aux procédures douanières.
De son côté, Hichem Elloumi, Directeur général de la Chambre du Commerce et de l’Industrie Sfax, a souligné que les principaux blocages concernent les délais de traitement des dossiers d’import-export, les procès-verbaux douaniers, ainsi que les litiges avec les structures bancaires et douanières.
Il a ajouté que la Douane s’est engagée à travailler activement à la résolution de ces obstacles, susceptibles de freiner les opérations d’exportation. Plusieurs propositions concrètes ont été formulées lors de la rencontre et seront soumises aux ministères concernés — notamment les Finances, le Commerce et la Banque centrale — afin d’améliorer l’environnement des affaires à l’échelle nationale.

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Conférence annuelle des marchés de capitaux arabes et africains : Tunis impulse l’intégration financière Sud-Sud

15. Mai 2025 um 18:20

Tunis a accueilli les 13 et 14 mai la Conférence annuelle des marchés de capitaux arabes et africains, réunissant plus de cent responsables de Bourses, régulateurs et acteurs financiers venus de vingt pays. Une première historique  qui consacre la capitale tunisienne comme carrefour stratégique du dialogue interrégional.

La Presse — La capitale tunisienne s’est imposée, le temps de deux journées, comme le centre stratégique des marchés de capitaux arabes et africains. À l’occasion de la Conférence annuelle de la fédération arabe des marchés de capitaux (Afcm), organisée les 13 et 14 mai, plus d’une centaine de dirigeants de Bourses, de régulateurs, d’institutions financières et d’acteurs du marché venus de plus de vingt pays se sont réunis à Tunis pour une rencontre inédite.

Cette édition marque une première dans l’histoire des relations financières interrégionales : jamais auparavant les représentants des deux blocs ne s’étaient rassemblés sur un même territoire pour dialoguer ensemble autour des grands enjeux économiques, financiers et technologiques de leur avenir commun.

La Bourse de demain se pense aujourd’hui

Bilel Sahnoun, Directeur général de la Bourse de Tunis, a mis en exergue la portée historique de cette conférence. Il a déclaré que la rencontre constitue un moment fondateur, car elle crée pour la première fois un cadre de dialogue direct entre les marchés arabes et africains. « Cette initiative représente une opportunité unique pour renforcer les liens, harmoniser les pratiques et ouvrir la voie à des formes de coopération concrètes face aux défis contemporains des marchés émergents », a-t-il souligné.

Selon lui, cette conférence permet aussi aux acteurs financiers des deux régions de discuter ensemble des thèmes d’actualité qui influencent leurs performances et de dessiner de nouveaux horizons pour leurs marchés respectifs.

Le DG de la Bourse de Tunis a ajouté que l’événement s’organise autour de huit panels thématiques traitant de sujets clés tels que le développement durable, les crédits carbone, l’intelligence artificielle, la finance inclusive, ainsi que l’innovation dans les instruments boursiers comme les produits indiciels ou les produits dérivés. L’un des sujets majeurs abordés est l’intégration de l’intelligence artificielle dans les plateformes boursières. Bilel Sahnoun a insisté sur la nécessité d’adapter les modèles d’investissement aux nouvelles attentes des jeunes générations, en particulier les générations « Z » et « Alpha », qui exigent des interfaces numériques intelligentes, interactives et personnalisées pour prendre leurs décisions financières.

Selon lui, les modèles traditionnels ne sont plus attractifs et doivent être repensés pour mieux correspondre aux usages technologiques de ces nouveaux profils d’investisseurs. Par ailleurs, Bilel Sahnoun a annoncé que la présidence de l’Union arabe des marchés de capitaux est désormais assurée par la Tunisie. Cette désignation marque une avancée majeure pour la Bourse de Tunis et traduit la reconnaissance de son rôle croissant dans la sphère régionale. Le directeur général a en outre exposé les grandes lignes de la feuille de route qui accompagnera cette présidence, précisant que la priorité sera donnée à la convergence des régulations entre les marchés arabes et africains. Cette harmonisation vise à faciliter l’interconnexion entre les Bourses et à offrir aux investisseurs une plus grande liberté d’action. Il a aussi évoqué l’organisation de roadshows dans différentes capitales, destinés à rapprocher les entreprises en quête de financement des investisseurs institutionnels et privés. Enfin, il a annoncé le lancement d’une nouvelle gamme de produits financiers, notamment les ETF (fonds indiciels cotés), les produits dérivés et les commodités, afin de répondre aux besoins d’une base d’investisseurs plus diversifiée.

Le directeur de la Bourse de Tunis a aussi réaffirmé l’engagement de son institution en faveur du développement durable, en rappelant la publication prochaine du rapport ESG, faisant suite à la diffusion en 2021 du Guide du reporting environnemental, social et de gouvernance. Il a mis en avant les efforts déployés pour diffuser une culture boursière auprès des chefs d’entreprise tunisiens et encourager les levées de fonds à travers des plateformes spécialisées, tout en soulignant l’importance de la bourse comme complément essentiel au financement bancaire.

Réformer pour investir : la BCT veut réveiller le marché financier tunisien

Prenant la parole lors de cette rencontre, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Fethi Zouhair Nouri, a souligné l’importance croissante de la finance de marché dans le financement de l’économie nationale. Il a fixé un objectif ambitieux : porter la contribution de la Bourse de Tunis à 30 % du financement de l’économie nationale dans les dix prochaines années, contre à peine 10 % actuellement. Pour le gouverneur, cette situation est insatisfaisante et ne reflète pas le potentiel réel de la place financière tunisienne. Il a rappelé que le cadre législatif du marché financier n’a pas été actualisé depuis 1994, ce qui constitue un frein à son attractivité pour les investisseurs étrangers et limite la diversité des instruments disponibles.

Tout en reconnaissant que le secteur bancaire tunisien demeure le principal levier du financement de l’économie, représentant 62 % du PIB via le crédit au secteur privé, un taux supérieur à celui de nombreux pays non producteurs de pétrole, le gouverneur a appelé à une répartition plus équilibrée entre les canaux de financement. Il s’est félicité de la solidité du secteur bancaire, renforcée par des réformes structurelles qui ont permis de consolider la gouvernance et d’améliorer la résilience des établissements. Il a cité les bons résultats en matière de rentabilité des capitaux propres, la maîtrise des risques de liquidité et la capacité des banques à soutenir la croissance économique à travers des mécanismes modernes et efficients.

Un levier pour une économie intégrée et durable

Dans la même optique, le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, a insisté sur le rôle stratégique du marché boursier en tant que levier de transformation économique. Il a souligné que la Bourse constitue une alternative crédible et innovante au financement bancaire classique, capable de s’adapter aux besoins spécifiques des entreprises selon leur taille, leur stade de développement ou leur secteur d’activité. Dans son allocution prononcée lors du 20e congrès des marchés financiers arabes, tenu en marge de la conférence, le ministre a évoqué la nécessité de renforcer le lien entre les entreprises et les opportunités de financement offertes par les marchés, dans l’objectif de favoriser une économie plus intégrée, plus compétitive et plus durable.

Il a ajouté que le développement des marchés financiers arabes et africains passe par une coopération technique approfondie, l’échange d’expériences et l’adoption d’approches réformatrices communes. Selon lui, les marchés de capitaux constituent un maillon fondamental de la chaîne de valeur économique et un levier puissant pour soutenir la création d’entreprises, l’industrialisation, l’innovation et la croissance inclusive. Le ministre a conclu en affirmant que les réformes financières et la mobilisation de l’épargne nationale sont deux priorités incontournables pour améliorer l’accès des entreprises au financement et renforcer la stabilité macroéconomique à long terme.

Construire un écosystème financier africain et arabe intégré

Pour sa part, Pierre-Célestin Rwabukumba, Directeur Général de la Bourse du Rwanda et Président de l’Association des bourses des valeurs africaines (Asea), a salué l’organisation conjointe de la conférence à Tunis. Il a rappelé que l’Asea, qui regroupe les principales bourses africaines ainsi que d’autres institutions financières telles que les dépositaires centraux, a signé, l’année dernière, un protocole d’accord avec la Fédération arabe des marchés de capitaux pour renforcer la coopération entre les deux régions. Selon lui, cette alliance vise à créer des synergies durables entre les marchés, à mutualiser les expertises et à bâtir une plateforme d’intégration régionale capable de peser sur la scène financière internationale.

Pierre-Célestin Rwabukumba a aussi insisté sur l’importance du dialogue interrégional pour surmonter les obstacles communs auxquels sont confrontées les places émergentes. Il a plaidé pour une plus grande coordination des politiques, la mutualisation des outils technologiques et le développement de produits financiers innovants susceptibles de dynamiser les volumes et d’attirer de nouveaux investisseurs. Selon lui, la Conférence de Tunis représente une étape clé dans la construction d’un écosystème financier africain et arabe plus intégré, plus résilient et plus influent. Il a exprimé son espoir que cette dynamique nouvelle débouche sur des projets concrets, portés conjointement par les acteurs institutionnels, les régulateurs et les opérateurs de marché.

« À travers l’échange de visions, la convergence des stratégies et le lancement de projets communs, elle marque le début d’un processus d’intégration Sud-Sud renforcé, capable de transformer les défis partagés en opportunités collectives et de positionner les marchés de capitaux arabes et africains comme des moteurs essentiels du développement économique de demain », a-t-il encore précisé.

GATBIKE 2025 : Sport, culture et solidarité au cœur du Théâtre de Carthage

14. Mai 2025 um 14:04

La 4ᵉ édition de GATBIKE, événement emblématique du cyclisme tunisien organisé par GAT Assurances en partenariat avec la Fédération Tunisienne de Cyclisme, se tiendra le dimanche 18 mai 2025 à partir de 8h30, au cœur du prestigieux Théâtre de Carthage.

Cette manifestation sportive, culturelle et solidaire poursuit son objectif : faire du vélo un vecteur de bien-être, de lien social et de sensibilisation écologique. Quatre parcours sont proposés : 70 km pour les cyclistes aguerris, 50 km pour les amateurs, 20 km pour les sorties familiales et une balade découverte de 8 km, ouverte aux enfants dès 12 ans – sans chronométrage.

Riadh Badr, Directeur Général Adjoint de GAT Assurances et président du comité d’organisation, a souligné l’envergure croissante de l’événement. “Après Oudhna, Thuburbo Majus et Pupput, cette édition met à l’honneur le Théâtre de Carthage, joyau du patrimoine tunisien. GATBIKE incarne nos engagements en faveur d’un mode de vie sain, de l’inclusion sociale et de la préservation environnementale”, a-t-il précisé.

L’événement vise aussi à démocratiser l’accès au sport cycliste, comme l’a rappelé Naoufel Marchaoui, président de la Fédération.  : “Le cyclisme tunisien doit être accessible à tous, dans toutes les régions. GATBIKE en est un exemple inspirant”, a-t-il indiqué.

En plus de la dimension sportive, GATBIKE 2025 se veut une fête populaire avec des animations musicales, des espaces dédiés aux enfants, des démonstrations artistiques et un marché artisanal mettant en valeur les talents locaux. Toutes les recettes seront reversées à une initiative caritative, illustrant la volonté des organisateurs d’associer performance et responsabilité sociétale.

Ce rendez-vous, salué pour son ambiance conviviale et sa portée symbolique, attire chaque année un public diversifié de passionnés, de familles, d’enfants et de curieux. GATBIKE 2025 promet d’être, une fois encore, un moment fort de la scène sportive et culturelle tunisienne.

Première vente de crédits carbone à la Bourse de Tunis lors de la Conférence Annuelle de l’AFCM

14. Mai 2025 um 08:15

À l’occasion de la Conférence Annuelle de la Fédération Arabe des Marchés de Capitaux (AFCM), qui se tient à Tunis les 13 et 14 mai, la Bourse de Tunis a organisé une séance de démonstration de vente aux enchères de crédits carbone, marquant une première en Tunisie.

Interrogé par La Presse de Tunisie, M. Bilel Sahnoun, Directeur Général de la Bourse de Tunis, a précisé que cette opération symbolique a permis de simuler une transaction réelle sur le marché volontaire du carbone. “Aujourd’hui, nous avons assisté à la vente de 2 600 tonnes de crédits carbone générés par une entreprise en Malaisie, rachetés par une entreprise saoudienne. Cette expérience illustre concrètement le fonctionnement de ces marchés”, a-t-il déclaré.

Le principe est simple : des entités capables de réduire ou d’éviter des émissions de CO₂, grâce à des projets de captation ou de compensation, génèrent des certificats carbone qu’elles peuvent vendre à d’autres entreprises désireuses de compenser leurs propres émissions, mais ne disposant pas des moyens techniques pour le faire directement. “Cela permet aux pollueurs de financer des actions concrètes de dépollution ailleurs, contribuant ainsi à une logique globale de décarbonation”, a expliqué M. Sahnoun.

Bien que les acteurs de cette vente ne soient pas tunisiens, l’expérience, inédite dans le pays, a permis aux participants d’observer de près les mécanismes du marché carbone. “Cela pourrait inspirer à terme des initiatives similaires en Tunisie”, a-t-il ajouté.

Abordant par ailleurs le climat économique international, M. Sahnoun s’est exprimé sur les tensions commerciales mondiales. “La guerre commerciale actuelle reste une grande inconnue. Son issue est incertaine, mais ce qui est sûr, c’est que beaucoup de populations en subissent déjà les conséquences. Le pouvoir d’achat, notamment en Asie et en Amérique du Nord, est affecté par l’augmentation des tarifs douaniers”, a-t-il expliqué.

Il a en outre anticipé une redéfinition des chaînes de valeur mondiales dans les années à venir. “Un nouvel équilibre finira par s’imposer, remodelant la carte des échanges et des entreprises à l’échelle mondiale”, a encore précisé M. Sahnoun.

Tunisie : Les trois objectifs de Bilel Sahnoun pour renforcer l’attractivité des marchés de capitaux arabes et africains

13. Mai 2025 um 21:06

En ouvrant la Conférence Annuelle des Marchés de Capitaux Arabes et Africains, qui se déroule à Tunis, Bilel Sahnoun, Directeur Général de la Bourse de Tunis, a souligné l’importance historique de cet événement, qui marque la première rencontre des deux régions sur un même territoire. Cette conférence réunit plus de 100 dirigeants de bourses, d’établissements financiers et d’autres acteurs clés du marché de capitaux pour discuter des enjeux et des opportunités qui façonnent l’avenir de ces marchés.
“Cette rencontre réunit pour la première fois les marchés de capitaux arabes et africains à Tunis… Nous avons l’occasion d’échanger sur des sujets d’actualité qui affectent nos marchés et d’envisager de nouvelles voies de coopération pour relever les défis communs”, a indiqué Bilel Sahnoun, dans une déclaration accordée à La Presse.
Il a ajouté que l’événement se distingue par ses huit panels d’experts couvrant des sujets variés, tels que le développement durable, le crédit carbone, l’intelligence artificielle, ainsi que l’innovation dans les produits financiers comme les dérivés et les produits indiciels. L’un des points forts abordés est l’impact de l’intelligence artificielle sur les marchés de capitaux, notamment sur l’attractivité de ces marchés pour les jeunes générations, de plus en plus connectées et exigeantes.
“Les jeunes générations, en particulier la génération Z et Alpha, n’accepteront plus de venir investir en bourse avec les anciens modèles. Ils attendent des plateformes numériques intégrant l’intelligence artificielle pour les aider à prendre des décisions d’investissement », a encore précisé M. Sahnoun.
Sur un autre plan, Bilel Sahnoun a annoncé que la présidence de l’Union Arabe des Marchés de Capitaux a été transférée à Tunis, un développement majeur pour la Bourse de Tunis. À ce titre, il a fixé trois objectifs ambitieux pour l’année à venir. Le premier est la convergence des régulations des marchés de capitaux dans les deux régions afin de favoriser l’interconnexion des marchés et d’offrir davantage de liberté aux investisseurs.
Le deuxième objectif est l’organisation de « roadshows » pour faciliter les rencontres entre investisseurs et entreprises cherchant à lever des fonds. Le troisième, plus innovant, concerne le lancement de nouveaux produits financiers, notamment des produits indiciels comme les ETF (Exchange-Traded Fund) ainsi que des produits dérivés et des commodités, pour diversifier les options d’investissement.
“Nous visons également à introduire un compartiment pour les matières premières, afin de mieux répondre aux besoins des investisseurs”, a-t-il encore assuré, tout en soulignant que cet événement marque un tournant pour les marchés de capitaux arabes et africains, avec des initiatives stratégiques visant à renforcer leur compétitivité, leur connectivité et leur attractivité à l’échelle mondiale.

Pierre-Célestin Rwabukumba à l’AFCM : “Une seule voix pour les marchés africains et arabes sur la scène mondiale”

13. Mai 2025 um 20:28

En marge de la Conférence Annuelle de la Fédération Arabe des Marchés de Capitaux (AFCM), qui se tient à Tunis les 13 et 14 mai 2025, Pierre-Célestin Rwabukumba, Directeur Général de la Bourse du Rwanda (Rwanda Stock Exchange) et Président de l’Association des Bourses des Valeurs africaines (The African Securities Exchanges Association – ASEA), a réaffirmé l’importance du partenariat stratégique entre les marchés de capitaux africains et arabes.

“Je suis ici en tant que président de l’ASEA. Cette organisation regroupe non seulement les bourses du continent, mais aussi d’autres institutions comme les dépositaires centraux, qui jouent un rôle clé dans nos marchés”, a-t-il indiqué, dans une déclration accordée à La Presse.

Rwabukumba a ajouté que l’ASEA, qui œuvre pour l’intégration et le développement des marchés financiers africains, a signé l’an dernier un protocole d’accord avec l’AFCM pour renforcer la coopération interrégionale. Cette collaboration vise à favoriser l’échange d’expertise, le partage de bonnes pratiques et la mise en place de projets conjoints.

“L’AFCM représente le monde arabe, et nous, l’Afrique. Ensemble, nous voulons créer des synergies entre nos marchés, échanger et parler d’une seule voix sur la scène internationale”, a-t-il encore précisé.

Interrogé sur ses attentes vis-à-vis de l’événement, le président de l’ASEA a insisté sur la nécessité d’un dialogue continu entre les acteurs des deux régions, afin de faire avancer les flux de capitaux, mais aussi de répondre aux défis communs auxquels sont confrontés les places financières émergentes.

“Nous devons partager nos connaissances et nos idées pour faire face aux défis de nos marchés. Ce type de rencontre nous permet de voir ce qui se fait ailleurs, d’apprendre les uns des autres et d’imaginer ensemble des solutions concrètes”, a encore précisé le président de l’ASEA.

Il a, en outre, assuré que la Conférence de Tunis, qui réunit régulateurs, opérateurs boursiers et institutions financières de plus de 20 pays, marque une étape importante dans le renforcement de la coopération Sud-Sud et dans la construction d’un écosystème financier africain et arabe plus intégré, plus résilient et plus influent.

Forte dépression atmosphérique en approche : Pluies et risques d’inondations en Tunisie et Algérie

11. Mai 2025 um 10:12

Une dépression atmosphérique marquée, attendue entre le 14 mai et les jours suivants, affectera principalement le nord-est de l’Algérie et le nord-ouest de la Tunisie. Cette perturbation météorologique pourrait entraîner de fortes précipitations, notamment sur les côtes est de l’Algérie et le nord de la Tunisie, avec des quantités pouvant dépasser les 150 à 200 mm entre mercredi et la fin de semaine. C’est ce qu’a annoncé l’Observatoire tunisien de la météo et du climat, dans une note publiée sur sa page officielle.

Selon la même source, en Algérie, les régions côtières, entre Alger et Annaba, particulièrement les zones de Jijel et Mila, devraient connaître des pluies abondantes. Des risques de crues et d’inondations locales sont à prévoir en raison de l’intensité des précipitations.

Quant aux prévisions pour la Tunisie, elles restent fluctuantes, bien que des quantités significatives de pluie soient attendues, notamment dans le nord-ouest du pays. Les gouvernorats de Jendouba, Béja et Bizerte, ainsi que les régions abritant des barrages, seront particulièrement concernés par des pluies intenses, dépassant les 100 mm entre mercredi et samedi. Les régions centrales du pays connaîtront des précipitations modérées à faibles, tandis que le sud reste incertain.

“Des discussions ont circulé sur une éventuelle tempête méditerranéenne de type “Medicane”, mais ces informations sont actuellement inexactes. Bien qu’un phénomène de dépression atmosphérique intense soit attendu, sa trajectoire pourrait se concentrer à l’est de l’Algérie et au centre de la Méditerranée, entre la Tunisie et l’Italie. Les prévisions sont sujettes à des mises à jour et des ajustements”, a encore précisé la même source.

Et d’ajouter : Avant l’arrivée de cette dépression, des pluies sont attendues au nord de la Tunisie dimanche et lundi, ainsi qu’au centre du pays lundi. 

«Bolt n’est pas disponible ici»: le message qui signe la fin de Bolt en Tunisie

10. Mai 2025 um 20:31

L’application de transport Bolt a officiellement cessé ses activités en Tunisie le vendredi 9 mai 2025, confirmant ainsi la fin d’une présence déjà fragilisée depuis plusieurs semaines. Ce retrait marque un tournant dans le bras de fer entre la plateforme estonienne et les autorités tunisiennes.=

En effet, depuis vendredi, les utilisateurs tunisiens qui tentent d’ouvrir l’application reçoivent le message suivant : « Bolt n’est pas encore disponible ici ». Ce message, affiché systématiquement, met fin à toute tentative d’accès aux services de la plateforme. Nos propres tests ont permis de constater la désactivation effective de l’application sur le territoire tunisien.

Pour rappel, la crise entre Bolt et l’État tunisien remonte à mars 2025. Le 24 mars, les autorités annoncent la suspension des activités de plusieurs applications de transport, dont Bolt, en raison de soupçons de blanchiment d’argent, de fraude fiscale et d’exercice illégal. Des investigations révèlent que certaines plateformes opéraient sans autorisation légale, avec des structures juridiques opaques et des transferts suspects de fonds vers l’étranger.

Dans ce contexte, Bolt est radiée du registre national des entreprises, ses locaux sont fermés, et près de 12 millions de dinars sont saisis. Malgré cette décision, l’application a continué de fonctionner sur le territoire pendant plusieurs semaines, alimentant la confusion autour de son statut légal.

Bolt avait publiquement rejeté les accusations, affirmant être en conformité avec la législation tunisienne et dénonçant une procédure menée sans possibilité de se défendre devant la justice. La plateforme avait exprimé son intention de contester la décision des autorités et de maintenir ses services dans le pays.

A cet effet, le message affiché depuis le 9 mai confirme que Bolt a finalement cessé toute activité en Tunisie. L’entreprise n’a pas encore communiqué officiellement sur les raisons exactes de cette coupure soudaine, mais celle-ci intervient dans un contexte de pression réglementaire croissante.

Ce départ soulève une fois de plus la question du statut juridique des plateformes de VTC en Tunisie, où l’absence de cadre clair continue de freiner le développement du secteur.

Jusqu’à 2 000 dinars pour réussir le bac : les cours particuliers hors de contrôle en Tunisie

10. Mai 2025 um 15:21

À quelques semaines des examens nationaux, les cours particuliers connaissent une envolée sans précédent. Pour les familles tunisiennes, déjà éprouvées par une crise économique persistante, le coût de ces cours devient tout simplement insoutenable, pouvant atteindre jusqu’à 1 000 dinars par élève, voire plus en période de révision intensive.
Alors que les épreuves du baccalauréat, du brevet de l’enseignement de base et du concours d’entrée aux collèges pilotes approchent, les familles n’ont d’autre choix que de recourir à ces cours de soutien devenus quasi obligatoires. La complexité des programmes, les effectifs surchargés en classe et l’insuffisance du suivi pédagogique poussent de nombreux parents à multiplier les heures de soutien scolaire privé.

Un coût qui dépasse désormais les capacités des familles

Selon Lotfi Riahi, président de l’Organisation tunisienne pour informer le consommateur (Otic), les dépenses pour les cours particuliers atteignent des niveaux alarmants. “Pour les élèves de terminale, les frais peuvent osciller entre 1 000 et 2 000 dinars pendant la période de révision. C’est une somme colossale pour la majorité des foyers tunisiens”, a-t-il souligné, dans une déclaration accordée ce samedi 10 mai 2025 à Jawhara Fm.
Ces tarifs s’expliquent par une forte demande, mais aussi par l’absence de régulation. Des cours sont souvent dispensés dans des locaux privés, en dehors de tout contrôle, parfois même par des enseignants exerçant parallèlement dans le public – une situation contraire à la législation en vigueur.
De nombreux parents dénoncent, pour leur part, ce système parallèle qui “épuise moralement et financièrement”, avec des matières devenues “inabordables sans soutien extérieur”. Certains confient devoir renoncer à d’autres dépenses essentielles pour assurer la réussite scolaire de leurs enfants.

Un système à bout de souffle

Les critiques pointent du doigt un système éducatif de plus en plus inégalitaire, où la réussite dépend désormais de la capacité à payer. Pour de nombreux observateurs, il est urgent de lancer une réforme profonde de l’éducation nationale, afin de garantir l’égalité des chances et de restaurer la confiance dans l’enseignement public.
L’appel est également lancé pour une application stricte de l’interdiction des cours particuliers hors cadre légal, et la création de structures de soutien scolaire publiques et encadrées, accessibles à toutes les familles.

Les cours particuliers : Un mal nécessaire dans le système éducatif tunisien…

10. Mai 2025 um 13:59

Le président de l’Association tunisienne des parents et des élèves, Ridha Zahrouni, a affirmé que le système éducatif tunisien actuel n’offre pas de garanties de réussite scolaire sans le recours aux cours particuliers. 

Lors de son passage ce samedi 10 mai 2025 sur les ondes de Diwan FM, Zahrouni a souligné que la pression imposée par les examens successifs et les lourdes exigences du programme scolaire pèsent sur les élèves, leurs parents et les enseignants.

Selon Zahrouni, la multiplication des examens et l’intensification de la charge de travail imposée aux élèves entraînent un stress considérable. “Les élèves tunisiens vivent sous une pression constante qui nuit à leur bien-être psychologique et physique. Cette surcharge de travail, combinée aux examens répétitifs, ne fait qu’aggraver leur situation”, a-t-il déclaré, tout en ajoutant que cette pression constante devient un fardeau non seulement pour les étudiants, mais aussi pour leurs parents, qui doivent gérer cette tension tout en s’engageant financièrement dans l’éducation de leurs enfants.

Les cours particuliers : une nécessité…

Ridha Zahrouni a ensuite abordé la question des cours particuliers, affirmant qu’ils sont devenus une composante incontournable du système éducatif tunisien. Bien que les autorités éducatives aient tenté de réguler cette pratique, elles n’ont pas suffisamment pris en compte les causes profondes qui poussent les élèves à y recourir. “Les cours particuliers sont désormais une nécessité pour beaucoup d’élèves… En l’absence d’un système plus adapté, il est difficile d’imaginer une réussite scolaire sans cette aide supplémentaire”, a expliqué Zahrouni.

L’Association tunisienne des parents et des élèves a, en effet, constaté que la qualité de l’enseignement dispensé en classe n’est souvent pas suffisante pour permettre à chaque élève de réussir. “Je défie quiconque de dire que le système éducatif, tel qu’il fonctionne aujourd’hui, peut garantir la réussite des élèves sans recourir aux cours particuliers”, a affirmé le président de l’Association, soulignant la dépendance croissante aux cours particuliers pour combler les lacunes du système scolaire.

Un système éducatif épuisant pour tous les acteurs

Selon le président de l’Association, le système éducatif actuel est devenu une source d’épuisement pour toutes les parties concernées. “Les élèves, les parents et même les enseignants sont soumis à une pression matérielle et psychologique constante. Les enseignants, face à un programme chargé et des classes surchargées, peinent à offrir une attention individualisée à chaque élève, ce qui pousse de nombreux parents à se tourner vers les cours particuliers”, a précisé Zahrouni.

Cette situation crée un cercle vicieux : les élèves sont poussés à suivre des cours supplémentaires pour compenser les faiblesses du système éducatif, tandis que les parents sont obligés d’investir financièrement dans ces cours pour assurer la réussite de leurs enfants. Une telle dynamique soulève des questions sur l’équité du système, notamment pour les familles qui n’ont pas les moyens de financer ces cours.

Face à cette situation, l’Association tunisienne des parents et des élèves appelle à une réforme en profondeur du système éducatif tunisien. “Il est impératif de repenser l’approche pédagogique et de réformer le système pour le rendre plus adapté aux besoins des élèves et plus réaliste pour les parents et les enseignants’, a conclu Ridha Zahrouni.

L’Association plaide ainsi pour une révision des méthodes d’évaluation, une meilleure gestion du temps scolaire et une attention accrue aux besoins individuels des élèves. Pour Zahrouni, une réforme efficace permettrait non seulement de réduire la pression sur les élèves, mais aussi de diminuer la dépendance aux cours particuliers, tout en garantissant une éducation de qualité pour tous.

Tunisie : 177 hôtels fermés en raison de difficultés saisonnières et structurelles

10. Mai 2025 um 11:29

Le Directeur général de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT), Mohamed Mehdi Haloui, a révélé ce samedi que 177 hôtels sont actuellement fermés en Tunisie, soit environ 60 000 lits sur un total de 230 000 lits disponibles. Cette fermeture concerne environ 21% de la capacité hôtelière totale du pays.

Dans une interview accordée au journal Chourouk, Haloui a expliqué que les raisons de cette fermeture sont multiples. Il a précisé que 20 000 lits sont le résultat de fermetures saisonnières, liées aux fluctuations naturelles du secteur touristique. En revanche, les autres fermetures sont dues à des difficultés structurelles qui affectent de nombreux établissements, notamment en raison de problèmes de gestion, d’entretien, et parfois d’insuffisance d’infrastructures dans certaines régions.

Le DG de l’ONTT a en outre souligné que les autorités compétentes sont conscientes de la situation et qu’elles travaillent activement pour résoudre ces problèmes. Des solutions de relance sont en cours d’élaboration, en particulier pour les zones touristiques majeures telles que Djerba, Hammamet, et Tunis, qui ont connu des impacts importants sur leur activité touristique. Le gouvernement, en collaboration avec les acteurs du secteur, prévoit des mesures visant à relancer ces établissements fermés, en offrant notamment des incitations fiscales et en soutenant la modernisation de l’infrastructure touristique.

Selon Halaoui, l’Office national du tourisme continue à suivre de près l’évolution de la situation, tout en mettant l’accent sur le renforcement de la qualité des services dans les hôtels encore en activité, afin de maintenir l’attractivité de la destination Tunisie à l’international.

Les hôtels fermés se trouvent dans des zones touristiques clés, telles que Hammamet, Djerba, Monastir et Tozeur, et leur réouverture dépendra de la résolution des défis structurels auxquels ces établissements sont confrontés. Cette situation met en lumière les fragilités du secteur touristique tunisien et la nécessité de diversifier les offres tout en répondant aux standards de qualité internationaux.

Certes, l’impact de ces fermetures d’hôtels est préoccupant pour l’industrie du tourisme en Tunisie, un secteur vital pour l’économie du pays, représentant une part importante du PIB et générant des milliers d’emplois directs et indirects. La réouverture des hôtels, notamment ceux dans les régions stratégiques comme Djerba et Hammamet, est perçue comme un facteur clé pour relancer le tourisme tunisien, attirer les investisseurs étrangers et garantir la compétitivité de la destination face à ses rivales régionales.

Mais des efforts de modernisation de l’infrastructure et de soutien aux hôteliers en difficulté sont essentiels pour que la Tunisie puisse maintenir sa position en tant que destination touristique de choix en Méditerranée.

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