Le TABC veut faire de la Tunisie un portail vers l’Afrique subsaharienne
Pour faire de la Tunisie ce qu’il appelle «un portail vers l’Afrique subsaharienne», projet ambitieux s’il en est, le président de Tunisia-Africa Business Council (TABC), Anis Jaziri, préconise un certain nombre d’initiatives et d’actions qui requièrent un grand effort de la part des autorités publiques tunisiennes.
Jaziri a notamment souligné la nécessité d’élargir le réseau des ambassades et des représentations commerciales tunisiennes, d’intensifier les visites de hauts responsables de l’État dans les pays africains en partenariat avec les acteurs économiques tunisiens, ainsi qu’une présence plus active de la Tunisie dans les organisations africaines, le soutien à la diaspora tunisienne et la mise en place d’une infrastructure logistique avancée.
«Cette infrastructure inclut le transport maritime (une ligne maritime directe entre la Tunisie, Dakar et Abidjan, ainsi que l’amélioration de la productivité du port de Radès et des autres ports, et l’investissement dans le port en eaux profondes d’Enfidha) et le transport aérien (le développement de lignes aériennes vers les pays africains via Tunisair et d’autres compagnies, ainsi que des lignes de fret aérien)», précise un communiqué du TABC publié à l’issue de la rencontre de M. Jaziri avec le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger Mohamed Ali Nafti, le 22 novembre 2024, en présence du secrétaire d’État, Mohamed Ben Ayed.
«Le transport terrestre est également envisagé à travers la liaison de la Tunisie à la route transsaharienne via l’Algérie et le développement de l’axe routier reliant la Tunisie, la Libye et le Niger», ajoute le communiqué du TABC. Le président du TABC a également insisté sur la nécessité de «réformer la réglementation des changes pour encourager les exportateurs et investisseurs à s’implanter sur les marchés africains». Et appelé à «saisir les opportunités d’intégration régionale, comme l’accord de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) et le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa)», dont la Tunisie est déjà membre, et à «mettre en place une stratégie de communication globale pour promouvoir la Tunisie en tant que plateforme d’investissement vers l’Afrique», lit-on encore dans le communiqué du think tank, qui voit grand et semble tirer des plans sur la comète, tant les efforts demandés à l’Etat sont sans commune mesure avec ses capacités actuelles au terme d’une décennie de récession économique.
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