Un homme de 68 ans a été diagnostiqué atteint de la fièvre du Nil occidental à Zaghouan. Il s’agit du deuxième cas recensé dans la région depuis août, après le décès d’un patient originaire de Fahs le 21 août dernier. Les autorités sanitaires appellent à intensifier la lutte contre les moustiques, vecteurs de la maladie.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Nabil Ouerfelli, chef adjoint de la santé de base à Zaghouan, a indiqué que le patient a été hospitalisé en soins intensifs au CHU régional après la confirmation de son infection. Il présentait des symptômes caractéristiques de la maladie, transmise par une piqûre de moustique.
Le fils du malade, un jeune homme d’une trentaine d’années, a également été invité à effectuer des analyses après avoir ressenti des symptômes similaires. Les services de santé suivent de près l’évolution de son état.
Antécédents et appel à la vigilance
Il s’agit du deuxième cas enregistré à Zaghouan depuis août. Le premier, un homme originaire de Fahs, est décédé le 21 août dernier au même hôpital. Les autorités sanitaires appellent les municipalités à intensifier les opérations de pulvérisation d’insecticides et à éliminer les eaux stagnantes, foyers de prolifération des moustiques.
Les recommandations d’un virologue
Pour sa part, l’expert en virologie Mahjoub Ouni a recommandé, mercredi 3 septembre 2025, de prendre toutes les mesures nécessaires pour éliminer le moustique transmettant le virus de la fièvre du Nil occidental.
Mahjoub Ouni, a indiqué à l’agence TAP que la prévention passe avant tout par la protection des habitations avec des moustiquaires, l’usage de répulsifs et d’insecticides, ainsi que l’élimination des eaux stagnantes, véritables foyers de prolifération des moustiques.
Transmission et symptômes
Le virus touche principalement les oiseaux. Certains moustiques deviennent porteurs après avoir piqué un oiseau infecté et peuvent ensuite transmettre le virus à l’homme. Ouni a insisté :
« Le virus ne se transmet jamais d’un être humain à un autre ».
Il a ajouté que 80% des personnes infectées ne présentent aucun symptôme. Les cas restants peuvent souffrir de fièvre, maux de tête, douleurs musculaires, fatigue, troubles digestifs ou éruptions cutanées. Chez les personnes âgées ou fragiles, l’infection peut évoluer vers des complications neurologiques graves, nécessitant une hospitalisation.
Aucun vaccin ni traitement spécifique n’existe actuellement contre la fièvre du Nil occidental. Le suivi est assuré en Tunisie par plusieurs centres de recherche, dont l’Institut Pasteur, qui surveille l’évolution de la situation.
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