L’expert en climat Hamdi Hachad a déclaré ce jeudi 19 juin 2025, que la situation environnementale au large des eaux côtières de Kssibet El Medouini dans le gouvernorat de Monastir est préoccupante, car la couleur de l’eau a changé, passant du vert au rose et violet.

« Ce spectacle n’est ni esthétique, ni naturel, c’est un véritable signal d’alarme environnemental ». C’est ce qu’a affirmé Hamdi Hached, lors d’une intervention sur les ondes d’Express Fm.

Ce dernier a expliqué que le changement de couleur des eaux côtières est dû à une prolifération excessive, soudaine et anormale de certaines espèces d’algues microscopiques. Certaines sont toxiques et se développent à des températures élevées. En cause également : les nutriments déversés dans la mer (comme le phosphate et les nitrates).

L’invité de l’émission précise que les impacts inquiétants de ce phénomène commencent par une baisse du taux d’oxygène dans l’eau. Ce qui entraîne la suffocation des poissons et des organismes marins. Et vont jusqu’aux risques sanitaires pour l’homme, notamment lors de la baignade ou de la consommation de poissons contaminés.

L’expert en climat ajoute dans ce contexte : « Le plus inquiétant, c’est que cela commence à se répéter régulièrement. Ainsi, ce qui était un cas exceptionnel devient une menace saisonnière permanente. »

En effet, Hamdi Hachad indique que le problème devient presque annuel sur les côtes de Kssibet El Medouini. Et ce, en raison du rejet d’eaux usées non traitées dans la mer. Il appelle donc à une intervention urgente pour une surveillance continue des eaux. Mais aussi à la réalisation d’analyses de terrain afin de déterminer le type d’algues. Tout en assurant un contrôle des sources de pollution terrestre, qu’il s’agisse d’eaux partiellement traitées ou de déchets agricoles et industriels.

À noter que plusieurs habitants de Kssibet El Medouini, dans le gouvernorat de Monastir, ont demandé une solution à la situation environnementale de la plage de la ville.

Plusieurs résidents protestant contre l’état de la plage ont déclaré à l’Agence Tunis Afrique Presse que la ville « souffre d’une catastrophe environnementale continue due aux eaux non traitées provenant de la station d’épuration de Lamta ainsi que des déchets des usines de la zone industrielle, notamment les usines de teinture textile ».

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