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Tunisie : Les “barbechas”, oubliés de la société et piliers méconnus de la gestion des déchets

Von: hechmi
06. Januar 2025 um 19:12

Les “barbechas”, comme on les appelle en Tunisie, sont des ramasseurs de déchets issus de populations marginalisées et sans emploi stable. Ils se sont tournés vers cette activité car elle ne nécessite ni autorisation officielle ni compétences particulières. Pourtant, cette tâche essentielle se déroule dans des conditions précaires, sans couverture sociale ni protection sanitaire, exposant ces travailleurs à de nombreux risques. Un reportage sur la chaîne AL ARABIA.q

Une réalité économique et écologique complexe

À Tunis, la capitale qui génère la majeure partie des déchets du pays, le site de décharge de Borj Chakir illustre les défis de la gestion des déchets. Ce site, déjà saturé, continue d’accueillir près de 3 000 tonnes d’ordures par jour, coûtant à l’État entre 150 et 200 dinars par tonne pour l’enfouissement. Ces pratiques ont un lourd impact écologique, aggravant la pollution des sols et des eaux dans la région.

Malgré l’importance économique du recyclage, les travailleurs de ce secteur perçoivent un revenu journalier de seulement 16 dinars (environ 6 dollars). Ces faibles rémunérations contrastent avec les opportunités observées dans d’autres pays, comme les États scandinaves, qui transforment les déchets en énergie ou en compost, créant ainsi une dynamique de développement durable.

Un secteur à réguler et valoriser

En Tunisie, l’absence de régulation adéquate et le manque de soutien aux initiatives de recyclage freinent l’essor de ce secteur. Certaines entreprises ont commencé à intégrer les “barbechas” dans des chaînes de tri pour exploiter des plastiques et autres matériaux recyclables. Cependant, ces efforts restent embryonnaires et nécessitent un cadre juridique clair pour organiser l’activité et protéger ces travailleurs.

Une vie d’ombre et de sacrifices

Les témoignages des “barbechas” révèlent une vie marquée par la pauvreté, la maladie et l’exclusion sociale. Certains, atteints de maladies graves, continuent de travailler dans des conditions extrêmes pour subvenir aux besoins de leur famille. D’autres dénoncent des pratiques abusives dans la fixation des prix d’achat des matériaux recyclables, ce qui les place dans une position encore plus vulnérable.

Un appel à l’action

Pour améliorer leur situation, il est impératif que l’État et les organisations locales intègrent ces travailleurs dans une économie circulaire structurée. Des initiatives telles que des coopératives de recyclage ou des partenariats public-privé pourraient non seulement améliorer leurs conditions de vie, mais aussi contribuer à une gestion plus durable des déchets en Tunisie.

Source: Al Arabia – https://www.youtube.com/watch?v=yPEn3c_AQLs&t=183s

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