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Tunisie : un achat stratégique de 125 000 tonnes de blé tendre pour sécuriser l’approvisionnement

Von: hechmi
05. September 2025 um 12:21

Dans un monde marqué par les secousses géopolitiques, les sécheresses et la flambée des coûts logistiques, la Tunisie a choisi d’agir vite. Le pays vient d’acquérir 125 000 tonnes de blé tendre à travers un appel d’offres international, une décision qui vise à garantir la disponibilité d’un produit vital : le pain. Cet achat, qualifié de stratégique par les autorités, s’inscrit dans une démarche de sécurité alimentaire face aux incertitudes du marché céréalier.

Le pain, un symbole de stabilité sociale

En Tunisie, le pain n’est pas seulement un produit de consommation courante, c’est un symbole social et politique. La moindre variation de son prix peut provoquer des tensions. En sécurisant ces volumes, l’État entend prévenir toute flambée incontrôlée, protéger le pouvoir d’achat des ménages et maintenir la stabilité du marché intérieur.

Pourquoi importer ? Une production locale en dents de scie

La dépendance de la Tunisie vis-à-vis des importations de blé n’est pas nouvelle. Les chiffres de l’Office des Céréales en témoignent :

En 2022, près de 345 000 quintaux de blé tendre avaient été collectés localement.

En 2023, la récolte s’est effondrée à seulement 62 000 quintaux, conséquence de conditions climatiques défavorables et de contraintes structurelles persistantes.

Pour combler ce déficit, l’État a dû accentuer ses importations afin d’assurer la continuité de l’approvisionnement national. Cette chute brutale rappelle que la production locale, bien qu’essentielle, reste insuffisante pour couvrir les besoins du pays, d’où la nécessité de diversifier les sources à l’international.

2025 : des signaux positifs pour l’agriculture tunisienne

Si 2023 fut une année noire pour les céréales, 2025 offre une note d’espoir. Selon l’Office des Céréales, la collecte a atteint 10,269 millions de quintaux, soit 94,2 % des objectifs fixés. Il s’agit d’un record sur cinq ans, qui témoigne d’un potentiel de redressement du secteur. Néanmoins, ce rebond reste fragile, car la dépendance structurelle aux importations demeure forte, surtout pour le blé tendre.

Diversification et résilience

En achetant du blé tendre de différentes origines, la Tunisie réduit son exposition aux risques liés à un fournisseur unique : blocages logistiques, sécheresses régionales ou restrictions à l’export. Cette approche pragmatique constitue un filet de sécurité qui vient compléter les efforts de relance agricole nationale.

Enjeux économiques et sociaux

L’impact de cette opération dépasse les frontières des marchés céréaliers. Pour le citoyen, il s’agit avant tout de savoir si le prix du pain — subventionné mais toujours sensible — restera stable dans les prochains mois. Pour l’État, la question est plus large : comment concilier importations coûteuses, soutien aux agriculteurs locaux et impératif de souveraineté alimentaire ?

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Tunisie : L’OTIC lance une campagne nationale contre la flambée des prix

Von: walid
28. August 2025 um 10:32

L’Organisation Tunisienne pour Informer le Consommateur (OTIC) a annoncé, mercredi, le lancement d’une campagne nationale de lutte contre la hausse des prix.

La campagne démarrera en ciblant en priorité le secteur des viandes rouges, pour englober progressivement tous les produits et services ayant connu une envolée excessive des prix, indique l’organisation.

L’OTIC a, dans ce contexte, appelé les ministères de l’Agriculture et du Commerce, ainsi que les structures de contrôle gouvernementales, à fixer le coût réel de production de la viande rouge, afin de s’assurer que la baisse des prix des aliments pour bétail se reflète sur les prix de la viande sur le marché.

Cela contribuera à protéger le pouvoir d’achat et à garantir un minimum de conditions de vie dignes pour le citoyen.

L’organisation a également, mis l’accent sur l’importance de rendre publique ce coût et de fixer un plafond maximal pour la marge bénéficiaire sur toute la chaîne de distribution, de la production à la vente, aussi bien chez les grossistes que les détaillants.

L’objectif étant de concilier intérêts des agriculteurs et droits des consommateurs.

Elle a, par ailleurs, souligné l’importance de renforcer le contrôle rigoureux de l’abattage des femelles et l’encadrement de leur importation pour soutenir le cheptel national.

Selon l’OTIC, la campagne repose sur plusieurs axes dont la dénonciation des circuits de monopole et de spéculation, qui font grimper les prix de manière injustifiée.

Et d’appeler à une intervention urgente de l’Etat, à l’application de la loi sur les contrevenants, à l’encouragement de la production tunisienne et à la fixation des prix sur des bases équitables, en tenant compte du coût réel de production.

L’organisation a souligné que la protection du pouvoir d’achat n’est pas un simple slogan, mais un devoir national, essentiel pour garantir une vie digne à tous les citoyens.

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Tunisie : De 250 à 1 200 dinars, vingt-cinq ans d’inflation sur le marché du mouton

07. Juni 2025 um 17:21

En Tunisie, le rituel de l’Aïd al-Idha se heurte à une dure réalité économique. Le prix du mouton, symbole du sacrifice, est devenu l’indicateur d’un pouvoir d’achat en chute libre, révélateur des défaillances structurelles.

Par-delà le rituel, le prix du mouton raconte une autre histoire : celle d’un effondrement silencieux, celui du pouvoir d’achat des Tunisiens.

Chaque année, à l’approche de l’Aïd Al-Idha, la scène se répète. Les familles arpentent les marchés à la recherche du mouton « abordable ». Elles négocient, hésitent, s’informent, comparent. Et souvent, renoncent. Car le sacrifice, cette tradition immémoriale, devient pour beaucoup un luxe. Un privilège que la réalité économique vient désormais bousculer de plein fouet.

En 2000, un mouton moyen coûtait entre 250 et 400 dinars. En 2010, ce prix avait presque doublé, passant à 500-600 dinars. En 2015, le prix moyen d’un mouton se situait entre 600 et 800 dinars. À partir de 2020, la pandémie de Covid-19 et ses effets sur les chaînes d’approvisionnement, combinés à une sécheresse prolongée, ont fait grimper les prix autour de 800-1 000 dinars. En 2024, le prix du mouton atteignait les 1 000 dinars malgré une offre excédentaire.

Aujourd’hui, il atteint allègrement les 1 200 dinars. En vingt-cinq ans, le prix a quadruplé. L’inflation, l’effondrement du dinar, la sécheresse, la spéculation et la désorganisation du circuit de distribution sont passés par là. Le mouton, autrefois étendard de prospérité familiale, est devenu le thermomètre d’un malaise économique plus large.

Une crise des valeurs autant que des prix

Le gouvernement, lui, tente de calmer le jeu. Cette année, on évoque une baisse de 300 dinars par rapport à 2024. Mais une baisse par rapport à l’inabordable reste… inabordable. Si l’année 2025 enregistre une baisse de prix, la tendance de fond reste haussière. Derrière les chiffres, c’est une réalité plus amère qui se dessine : pour une majorité de ménages, le mouton de l’Aïd n’est plus à portée.

On nous explique que cette baisse serait due à une meilleure régulation, à l’ouverture de points de vente officiels (mais ceux-ci ont toujours existé), à une meilleure production locale. Peut-être. Mais le fond du problème est ailleurs : dans la précarisation rampante des classes moyennes, dans l’incapacité de l’État à freiner l’érosion du pouvoir d’achat, dans une agriculture abandonnée aux aléas climatiques.

Ceux qui produisent ces moutons – les petits éleveurs – ne sont pas mieux lotis. Eux aussi subissent la hausse du prix des aliments, la sécheresse, le désintérêt des pouvoirs publics. Le paradoxe est cruel : le mouton est cher pour le consommateur, mais l’éleveur, lui, peine à survivre.

Les intermédiaires, comme souvent, captent la valeur ajoutée. Et personne ne remet sérieusement en question une chaîne de valeur fragmentée, où les marges se perdent dans les recoins opaques du marché informel.

Sacrifice inversé

L’Aïd, moment de foi et de solidarité, devient ainsi le miroir inversé d’un sacrifice collectif : celui d’une population qui s’appauvrit, d’un État qui tergiverse, d’un modèle agricole qui vacille. On sacrifie bien plus qu’un mouton.

Et pourtant, la tradition résiste. Certains s’endettent, d’autres s’unissent pour acheter un seul mouton à plusieurs. Car abandonner le sacrifice, ce n’est pas seulement un choix économique, c’est une rupture symbolique. C’est renoncer à un acte de transmission, à un moment d’unité, à une parenthèse sacrée.

En somme, le mouton de l’Aïd est devenu bien plus qu’un animal de sacrifice. Il est devenu l’indice vivant d’une crise tunisienne qui ne dit pas toujours son nom. Il reflète l’incapacité de l’État à organiser une filière, à protéger les plus fragiles, à penser le long terme.

Tant que le prix du mouton continuera à augmenter plus vite que les salaires, tant que le marché restera livré à lui-même, tant que les campagnes seront livrées à la sécheresse et au désespoir, l’Aïd continuera de révéler une faille béante : celle d’un pays qui n’arrive plus à faire coïncider ses traditions avec ses moyens.

Et si, cette année, le véritable sacrifice consistait à regarder la vérité en face ?

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