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Deux films tunisiens sacrés : « The Voice of Hind Rajab » et « Promised Sky » brillent à la Mostra de Valence

04. November 2025 um 15:00

Le cinéma tunisien continue de rayonner à l’international. Deux longs métrages de fiction, « The Voice of Hind Rajab » de Kaouther Ben Hania et « Promised Sky » d’Erige Sehiri, ont été distingués lors de la 40ᵉ Mostra de Valence – Cinema del Mediterrani, qui s’est tenue du 23 octobre au 2 novembre 2025 en Espagne.

Deux distinctions majeures pour le cinéma tunisien

Le jury du festival a décerné le prix du meilleur scénario à « Promised Sky », tandis que « The Voice of Hind Rajab » a remporté le prix du public, saluant à la fois la force narrative et la portée émotionnelle de ces deux œuvres.

Dans « Promised Sky », Erige Sehiri explore avec une grande délicatesse la thématique de la migration à travers l’histoire de trois jeunes femmes ivoiriennes vivant en Tunisie, dont la vie est bouleversée par la rencontre d’une fillette de quatre ans, seule rescapée d’un naufrage en mer. Le film interroge avec justesse les notions de famille, d’appartenance et de solidarité dans un contexte social fragilisé.

Un film engagé sur la mémoire palestinienne

Récompensé du Lion d’argent à la Mostra de Venise et déjà lauréat de six prix internationaux, « The Voice of Hind Rajab » de Kaouther Ben Hania rend hommage à la jeune martyre palestinienne Hind Rajab, victime des bombardements israéliens à Gaza. Le film mêle fiction et mémoire documentaire pour dénoncer les crimes de guerre et témoigner de la résilience du peuple palestinien.

Le film de Ben Hania représentera officiellement la Tunisie aux 98ᵉ Oscars, dont la cérémonie se tiendra le 15 mars 2026 à Los Angeles. De son côté, « Promised Sky » poursuivra son parcours à Film Africa, le festival londonien consacré aux cinémas africains, du 14 au 23 novembre 2025.

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Festival du Film de Londres 2025 : La Tunisie avec « The Voice of Hind Rajab » et « Promised Sky »

08. September 2025 um 10:28

Le 69ᵉ Festival du Film de Londres (8-19 octobre 2025) mettra en avant deux films tunisiens : « The Voice of Hind Rajab » de Kaouther Ben Hania, en compétition officielle, et « Promised Sky » d’Erige Sehiri, sélectionné dans la section Journey.

Kaouther Ben Hania présente à Londres « The Voice of Hind Rajab », déjà lauréat du Lion d’argent et du Grand Prix du jury à la Mostra de Venise 2025. Le film, inspiré de l’histoire tragique d’une fillette tuée à Gaza en 2024, a ému la critique internationale et sera la candidature officielle de la Tunisie aux Oscars 2026. Il sortira en Tunisie le 17 septembre, après une avant-première nationale le 10 septembre.

Erige Sehiri dévoile « Promised Sky », une fiction centrée sur trois jeunes femmes ivoiriennes vivant en Tunisie. Après sa première mondiale à Cannes (Un Certain Regard), il est projeté à Londres dans la section Journey.

Portée culturelle

Ces sélections confirment la vitalité du cinéma tunisien, porté par deux réalisatrices phares et soutenu par le ministère des Affaires culturelles et le CNCI.

« The Voice of Hind Rajab » poursuit une trajectoire internationale remarquable après Venise, Toronto et San Sebastián.

« Promised Sky » illustre la diversité des récits migratoires en Tunisie, avec un casting mêlant artistes ivoiriens et tunisiens.

247 œuvres issues de 79 pays

Le BFI London Film Festival, créé en 1956, est l’un des rendez-vous les plus prestigieux du cinéma mondial. Sa 69ᵉ édition présentera 247 œuvres issues de 79 pays dans plusieurs sections (compétition officielle, premiers longs métrages, documentaires, courts et créations immersives).

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Venise couronne « La Voix de Hind Rajab » du Lion d’Argent

06. September 2025 um 20:37


Le film La Voix de Hind Rajab de la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania poursuit son parcours exceptionnel à la 82ᵉ édition du Festival international du film de Venise en remportant l’un des plus prestigieux trophées du palmarès officiel : le Lion d’Argent, soit le deuxième meilleur prix du festival.

Ce nouveau couronnement, après les six distinctions parallèles déjà obtenues, confirme la puissance artistique et émotionnelle de l’œuvre, qui s’impose comme un moment marquant de cette Mostra 2025.

Lors de la cérémonie de clôture, Kaouther Ben Hania est montée sur scène pour recevoir son prix. Dans un discours sobre et émouvant, elle a dédié cette récompense au Croissant-Rouge palestinien, rappelant que Hind Rajab n’était qu’une enfant parmi des milliers d’autres victimes du génocide en cours à Gaza. Elle a insisté pour que leurs voix soient entendues à travers le monde, appelant la communauté internationale à réagir afin de mettre un terme à cette tragédie.

« Je dédie ce prix au croissant rouge palestinien et à ceux qui ont tout risqué pour sauver des vies à Gaza. Ce sont des véritables héros. La voix de Hind, c’est celle de Gaza, un cri pour être secouru que le monde entier a entendu et auquel, pourtant, il n’a pas répondu. Nous croyons tous en la force du cinéma. Le cinéma ne peut pas ramener Hind, pas plus qu’il ne peut effacer les atrocités qu’elle a subies, mais le cinéma peut préserver sa voix et la faire résonner par-delà les frontières, car son histoire n’est pas que la sienne, c’est celle tragique, de tout un peuple qui subit un génocide infligé par un régime israélien, criminel, qui agit en tout impunité. J’appelle les leaders du monde à les sauver. Il est question de justice. Il était une fois un homme sage nommé Nelson Mandela qui a dit : « nous savons bien que notre liberté reste incomplète sans celle des palestiniens ». Aujourd’hui ces mots semblent plus juste que jamais. Puisse l’âme de Hind reposer en paix et les yeux de ces assassins rester sans sommeil. Palestine libre. Merci. »

Par ces mots, la cinéaste a fait résonner à Venise non seulement la mémoire de Hind Rajab, mais aussi celle de tous les enfants de Gaza, transformant sa consécration artistique en un acte de témoignage et de résistance. Cet instant a également rappelé l’importance du cinéma, non seulement comme art, mais comme moyen de porter la voix des oubliés et de mettre le projecteur sur des causes humanitaires trop souvent ignorées.

Désormais, tous les regards sont tournés vers l’avenir du film. Nous croisons les doigts pour son parcours international, et plus particulièrement pour les Oscars 2026, où La Voix de Hind Rajab a été choisi pour représenter officiellement la Tunisie dans la catégorie du meilleur film international.

En attendant cette échéance capitale, le public tunisien pourra découvrir le film dès le 10 septembre, date de sa sortie en salles en Tunisie, pour partager à son tour l’émotion qui a déjà conquis Venise et bouleversé la critique internationale.

Neïla Driss

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À Venise, « The Voice of Hind Rajab/La voix de Hind Rajab » bouleverse la Mostra et la critique internationale

04. September 2025 um 13:35

La Mostra de Venise a vécu, mercredi 3 septembre 2025, l’un de ses moments les plus saisissants avec la première mondiale de The Voice of Hind Rajab/La voix de Hind Rajab, le nouveau film de Kaouther Ben Hania, sélectionné en compétition officielle. Ce drame, choisi par la Tunisie pour représenter le pays à l’Oscar du meilleur film international 2026, bénéficie du soutien de plusieurs célébrités hollywoodiennes en tant que producteurs exécutifs, parmi lesquels Brad Pitt, Jonathan Glazer et Joaquin Phoenix, ce dernier ayant fait le déplacement pour assister à la projection.

Inspirée du destin tragique de Hind Rajab, une fillette palestinienne de six ans tuée à Gaza en janvier 2024, l’œuvre a bouleversé la salle et déclenché une ovation debout d’une durée record de vingt-trois minutes et cinquante seconde, une intensité rare même pour un grand festival international.

Mais au-delà des applaudissements interminables, la presse internationale a salué avec gravité la force artistique et politique du film. Le magazine américain Vulture a souligné la singularité de cette projection : « Après la projection de ce matin… les applaudissements ont pris une tournure que je n’avais jamais connue dans ce contexte : ils n’ont pas cessé. Ils se sont prolongés, encore et encore, durant presque tout le générique de fin. » Pour la critique, c’est précisément la retenue du dispositif narratif qui lui confère sa puissance : « Plutôt que de dramatiser les événements, le film reste enfermé dans un centre d’appels… Ce récit au style documentaire et contenu renforce le pouvoir émotionnel brut de l’histoire. »

Dans les pages d’El País, le ton est tout aussi ému : « Le film a profondément bouleversé le public et la critique. » Le quotidien espagnol insiste sur le caractère politique de cette présentation, dans un festival déjà traversé par des débats et des protestations : « La projection a reçu une ovation prolongée… le film s’est imposé comme une forte déclaration politique au sein d’un festival marqué par des protestations. »

Pour Reuters, le choix de construire le récit à partir des enregistrements téléphoniques de la petite Hind confère à l’ensemble une intensité bouleversante : « Le film, chargé d’émotion, utilise les appels réels de l’enfant… ‘J’ai tellement peur, venez s’il vous plaît’… L’œuvre met en lumière le pouvoir du cinéma à redonner une humanité aux victimes et à remettre en question les récits dominants. » L’agence souligne que cette authenticité brute a plongé une partie de la salle en larmes lors de la première.

Le Guardian évoque pour sa part « une ovation debout de vingt-trois minutes lors de sa première… Les critiques comme le public ont été profondément émus, beaucoup quittant la salle en larmes. » Le journal britannique rappelle également les mots des interprètes, qualifiant le film de « représentation de la souffrance de milliers d’enfants et de civils à Gaza. »

La presse spécialisée américaine a elle aussi réagi. The Hollywood Reporter a décrit un drame « chargé d’une urgence émotionnelle », tandis que Variety, plus nuancé, reconnaît que la bande-son originale de Hind Rajab « produit un choc émotionnel d’une brutalité rare », tout en jugeant « discutable » le mélange entre reconstitution dramatique et matériau documentaire.

La presse française a également réagi. Libération a souligné l’intensité de l’expérience vécue par le public : « Le film restitue avec une force insoutenable les derniers instants d’une fillette palestinienne, chaque seconde de sa voix devenant un cri pour la paix et la justice. »

La voix la plus forte fut cependant celle de l’actrice Saja Kilani, qui, au nom de l’équipe du film, lut un discours vibrant lors de la conférence de presse :

« Au nom de nous tous, acteurs, et au nom de toute l’équipe, nous demandons : n’en a-t-on pas assez ? Assez de la tuerie de masse, de la famine, de la déshumanisation, de la destruction, de l’occupation qui perdure. La voix de Hind Rajab n’a pas besoin de notre défense. Ce film n’est pas une opinion ni un fantasme, il est ancré dans la réalité, l’histoire de Hind porte le poids d’un peuple tout entier. Sa voix est celle d’une enfant parmi des dizaines de milliers d’enfants tués à Gaza rien que ces deux dernières années. C’est la voix de chaque fille et de chaque fils ayant le droit de vivre, de rêver, d’exister dans la dignité, et tout cela a été volé sous nos yeux impassibles. Et ce ne sont là que les voix que nous connaissons ; derrière chaque chiffre se cache une histoire qui n’a jamais été racontée. L’histoire de Hind est celle d’une enfant criant « sauvez-moi », et la véritable question est : comment avons-nous laissé une enfant supplier pour sa vie ? Personne ne peut vivre en paix tant qu’un seul enfant est contraint de plaider pour sa survie. Que la voix de Hind résonne dans le monde entier, qu’elle nous rappelle le silence qui s’est installé autour de Gaza. Qu’elle nomme le génocide que ce silence protège, et qu’elle perce le mot « assez », pas demain, pas un jour quelconque, maintenant, pour la justice, pour l’humanité, pour l’avenir de chaque enfant, assez. »

De Vulture à El País, de Reuters au Guardian, le constat reste pourtant unanime : la première de The Voice of Hind Rajab/La voix de Hind Rajab a transcendé l’événement cinématographique pour s’imposer comme un choc émotionnel et politique. Dans la salle, les chants de « Free Palestine » se sont mêlés aux applaudissements, rappelant que l’histoire d’une enfant peut parfois cristalliser, à elle seule, la douleur d’un peuple et l’urgence de lui redonner une voix.

Dans le contexte dramatique de la guerre à Gaza, The Voice of Hind Rajab/La voix de Hind Rajab prend une dimension profondément nécessaire et bouleversante. En donnant corps et voix à une enfant victime de violences et de crimes de guerre, le film transforme l’écran en un véritable espace de témoignage et de mémoire. Il rappelle avec force que derrière chaque chiffre se cache une vie, une enfance brisée, et qu’aucune statistique ne peut rendre compte de l’innocence volée. En retraçant l’histoire personnelle de Hind avec authenticité et humanité, le film s’efforce de neutraliser la déshumanisation dont sont victimes les Palestiniens, réaffirmant leur droit à exister, à rêver et à être entendus. Le cinéma, ici, devient un instrument de justice et d’humanité, capable de porter les voix des plus vulnérables jusqu’au monde entier, de les rendre audibles là où le silence semble trop souvent régner, et de provoquer une prise de conscience intime et universelle face à l’horreur qui frappe Gaza.

Neïla Driss

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