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Samir Majoul : « La décarbonisation est une question de survie économique »

16. Juni 2025 um 15:31

Le président de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Samir Majoul, a insisté sur la nécessité de créer un Observatoire de la décarbonisation industrielle, fruit d’un partenariat entre l’UTICA et le gouvernement. Cette structure aura pour mission de centraliser les données, les bonnes pratiques et les indicateurs de performance des entreprises engagées dans cette transition.

Cette annonce a été faite lors d’un atelier de réflexion organisé à Tunis sur le thème « Face au changement climatique : enjeux et stratégies de décarbonisation ». De même, il souligne l’urgence d’adapter les modèles industriels tunisiens aux nouvelles contraintes environnementales et commerciales.

Un impératif économique et environnemental

« La décarbonisation n’est plus une option, mais une nécessité », a déclaré Samir Majoul. Tout en rappelant que la Tunisie s’est engagée, dans le cadre de l’Accord de Paris et de ses contributions déterminées au niveau national (CDN), à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 45 % d’ici 2030.

Or, atteindre cet objectif nécessiterait une mobilisation financière de 14,4 milliards de dollars. Soit un défi de taille pour les entreprises tunisiennes, notamment les PME qui représentent l’épine dorsale de l’économie nationale.

« La réalité économique transforme la décarbonisation d’un enjeu environnemental en impératif de survie », a-t-il insisté. D’ailleurs, il évoque l’entrée en vigueur, dès 2026, du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) de l’Union européenne. Ce dispositif imposera des surcharges carbone sur les exportations tunisiennes vers l’UE, qui absorbe plus de 75 % des ventes à l’étranger du pays.

Coopération, financement et expertise locale

Pour réussir cette transition, Samir Majoul a appelé à :

  • Un dialogue public-privé pour identifier les leviers et outils nécessaires;

  • Une plateforme de financement vert dédiée aux entreprises tunisiennes;

  • Un centre d’expertise nationale en comptabilité carbone, afin de réduire la dépendance aux consultants étrangers.

Slim Jaoued, chargé de programme à la Fondation Konrad Adenauer (KAS), a abondé dans ce sens. Soulignant que la décarbonisation est une opportunité pour construire une société plus résiliente et plus juste. « Cela nécessite une intelligence collective, mobilisant experts, chercheurs, entreprises et associations », a-t-il déclaré.

Un marché carbone tunisien?

Sami Marrouki, président du Réseau Pacte Mondial Tunisie et de l’IRSET, a plaidé pour la création d’un marché carbone local, où les transactions s’effectueraient en dinars tunisiens. Il a également appelé à reporter l’application du MACF, arguant que la Tunisie n’est pas encore prête à y faire face.

Ce mécanisme européen imposera des coûts supplémentaires sur les importations de produits à forte empreinte carbone, notamment dans les secteurs du fer, de l’acier, du ciment, des engrais et de l’électricité.

Avec TAP

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