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FIH 2025 : le Prince du Raï, Cheb Mami, signe un retour historique sur scène

Von: walid
11. August 2025 um 18:58

La soirée attendue du 8 août 2025 a eu lieu au Festival International de Hammamet (FIH) dans une ambiance particulière avec le retour sur scène du Prince du Raï, l’indétrônable Cheb Mami qui retrouve son public après plus de 10 ans d’absence.

A guichets fermés depuis plus d’un mois et d’un public qui attendait sa star 4 h avant l’ouverture des portes, l’amphithéâtre de Hammamet a connu son spectacle plus rempli de la 59ème édition.

La star des années 80-90, qui a marqué les générations avec ses tubes immortels, en fait danser et chanter plus d’un. D’’Au Pays des merveilles (Azwaw)” en passant par “Cheikh” ou “Rani maàk El Youm”, ses chansons sont indéniablement éternelles et traversent avec le même engouement les générations. Cheb Mami continue d’occuper la scène du FIH avec autant d’enthousiasme, d’énergie et d’amour pour son public et vice-versa. La légende a bel et bien occupé les rênes d’un concert exceptionnel et répondu aux attentes des amoureux du Raï.

C’est avec les mots de bienvenue “1, 2, 3, Viva l’algérie” et “Wesh” que Cheb Mami démarre son show en envoutant le public de sa voix suave et rayonnante tout de noir vêtu, en séduisant son auditoire par sa présence scénique sereine, douce, assurée et rythmée. La star est bienveillante et à l’écoute de son public, qui chante en chœur du début jusqu’à la fin. Après plus de 4 titres phares en arabe algérien, sa langue natale, l’artiste offre à ses admirateurs une reprise tunisienne de “Jari Ya Hamouda”, qui a fait danser la foule. Puis il interrompt spontanément sa chanson et explique “C’était un intermède, un extrait pour vous faire plaisir, c’est tout” avant de reprendre concert.

Cette légende de la musique maghrébine a innové avec d’autres stars de Raï, ce genre musical en intégrant notamment la pop et le rock.

Cheb Mami chante notamment la tolérance et l’amour sous toutes ses palettes face à un public totalement sous le charme.

L’icône répond avec bonheur à la demande de ses fans, enchainant à tour à tour ses plus grands succès, avant de quitter la scène avec un “Au revoir” furtif et discret. Ce concert fait l’effet d’une rétrospective, d’une compilation des succès musicaux qui ont fait sa carrière jalonnée de succès mérités suite, notamment, à son duo avec Sting ” Desert Rose” qui lance véritablement sa carrière à l’international.

Le Raï original a évolué depuis sa genèse vers un Raï modernisé, revisité, riche en textes qui chantent l’amour, les racines, l’appartenance, l’union en mix avec de la pop, du rock, du blues et du reggae, et fini par devenir un courant musical reconnu sortant des frontières l’Afrique du Nord pour imprégner de ses sonorités uniques le monde entier.

Le 9 aout laisse place à “Sinfonica”, une soirée festive qui hommage à la chanson française et à ses grands classiques sera assurée par Philippe Cavaillé, valeur sûre de la variété française, interprète principal de Charles Aznavour et la tunisienne Zeineb Oueslati. Le duo sera dirigé par le maestro Jihed Jbara. Ce soir, ils s’empareront de la scène du FIH, prêts à conquérir un public éclectique, fidèle de cette 59ème édition, pour un intermède musical éphémère qui ne marquera pas de marquer les mémoires.

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Cheb Mami, R. Kelly, Polanski… Jusqu’où pardonner les artistes condamnés ?

10. August 2025 um 15:43
L’artiste algérien Cheb Mami a mis le feu au Festival International de Hammamet (FIH) le 8 août 2025, avec un concert de raï électrisant. Le théâtre de plein air du centre culturel international, archicomble, a vibré toute la soirée sous l’énergie du roi de la scène algérienne.

Pendant une heure trente, l’artiste a enflammé le public sous les applaudissements d’une foule conquise. Le concert, une incontestable
réussite, a même laissé certains spectateurs sur leur faim : nombreux étaient ceux à souhaiter une performance plus longue, estimant que la
durée était insuffisante au regard de l’excellente ambiance. D’autant que c’était son premier passage sur une scène tunisienne depuis 2014.
Pourtant, derrière cette euphorie collective plane une question épineuse : peut-on, ou doit-on, dissocier l’artiste de ses erreurs judiciaires ?
Le 4 juillet, lors de la conférence de presse dédiée à l’annonce du programme du festival, Néjib El Ksouri, directeur du Festival International
de Hammamet, a défendu la participation de Cheb Mami, malgré les critiques d’une organisation féministe. Dans une déclaration exclusive à
Mosaïque FM, il a estimé que l’exclusion permanente de l’artiste n’était pas justifiée, arguant que le débat autour de sa condamnation pour
violences conjugales en 2009 n’avait plus lieu d’être. El Ksouri a rappelé que le festival choisit ses artistes en fonction de leur parcours musical, de leur valeur artistique et de la qualité de leur spectacle, précisant que la justice française, après l’avoir condamné à cinq ans de prison (dont il a purgé une partie), lui avait accordé le droit de reprendre sa carrière.
Le mouvement féministe tunisien Ena Zeda a condamné cette invitation, y voyant une banalisation des violences faites aux femmes, et a appelé au boycott du concert. L’ombre de l’affaire qui a marqué la carrière de Cheb Mami n’a jamais cessé de planer. En 2009, le chanteur avait été condamné en France à cinq ans de prison pour « violences volontaires » et « tentative d’avortement forcé » sur son ex-compagne, avant de bénéficier d’une libération anticipée en 2011. Cet épisode avait provoqué son retrait temporaire de la scène et divisé son public : si certains ont boycotté son retour, d’autres estiment qu’après avoir purgé sa peine, il mérite une seconde chance.
Le cas de Cheb Mami n’est pas isolé. De nombreuses célébrités ont vu leur carrière ébranlée par des condamnations pour violences contre les
femmes. Le chanteur R. Kelly, emprisonné à vie pour trafic sexuel, a été effacé des plateformes musicales et des mémoires. À l’inverse, des artistes comme Mike Tyson, reconnu coupable de viol dans les années 1990, ont retrouvé une forme de rédemption médiatique, transformant leur image grâce au cinéma ou à la télévision.
Le cinéma offre aussi des exemples ambivalents. Roman Polanski, condamné pour viol sur mineure en 1977 et toujours sous le coup de plusieurs accusations, continue de réaliser des films primés, défendu par une partie du milieu artistique au nom de la séparation entre l’homme et l’œuvre. À l’opposé, Johnny Depp, après un procès très médiatisé pour violences conjugales – où il a aussi été reconnu victime de diffamation –, a vu certaines de ses collaborations hollywoodiennes suspendues, malgré un retour en grâce auprès d’une partie du public.
Ces exemples soulèvent une question récurrente : la justice suffit-elle à « laver » une réputation, ou certaines fautes sont-elles indélébiles ? Entre boycott, réhabilitation et indifférence, la réponse varie selon les cultures, les époques… et le poids médiatique des artistes.
À Hammamet, Cheb Mami a chanté, souri et fait danser. Le public, lui, semblait avoir choisi : pour la grande majorité, c’est la musique qui
prime. Mais la polémique persiste. Faut-il boycotter un artiste condamné ayant purgé sa peine, au nom de la morale, ou accepter qu’un homme puisse se reconstruire après la justice ?
Nous ne prétendons pas apporter une réponse définitive ni nous ériger en donneurs de leçons. Le débat dépasse le cas de Cheb Mami et
interroge notre rapport à l’art, à la culpabilité et à la possibilité du pardon. En quittant la scène, le chanteur a remporté une bataille symbolique et artistique. Mais la guerre des consciences, elle, reste ouverte.

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