Aziz Dridi : entre chimie et écriture, un jeune auteur en quête de sens et de réponses
Aziz Dridi, un jeune talent de 22 ans, conjugue avec brio ses études en chimie industrielle à l’INSAT et sa passion pour l’écriture. Étudiant en deuxième année du cycle ingénieur, il est déjà l’auteur de deux romans, avec l’ambition d’en publier un troisième prochainement.
Son premier ouvrage, l’homme qui voyait demain, écrit entre ses 19 et 20 ans et publié début 2023 chez Arabesques, se présente comme une longue nouvelle ou un court roman. Il y narre l’histoire d’un homme doté du pouvoir de voir l’avenir, mais qui, loin d’être omniscient, est déchiré entre son désir d’agir et la crainte de bouleverser un destin déjà tracé. Le lecteur suit ses tentatives pour empêcher une catastrophe nucléaire imminente.
Son second roman, Les coups de minuit, s’aventure dans un registre différent, celui du polar. Il met en scène Youssef , un policier déterminé à démanteler un club de boxe clandestin qui prospère dans les quartiers sombres de sa ville. Le récit explore la vie de deux personnages aux passés difficiles, dont les trajectoires opposées reflètent des visions du monde diamétralement différentes, mais qui cherchent tous deux à se sauver eux-mêmes et à protéger leur entourage.
Aziz Dridi puise son inspiration auprès de plusieurs auteurs majeurs. Il cite Guillaume Musso comme « le maître incontestable » qui lui a appris « beaucoup » sur la structure d’un roman et le développement des personnages. Paulo Coelho, et Elif Shafak l’ont marqué par leur exploration des complexités de l’âme humaine, montrant que « l’humain n’est pas tout blanc ou tout noir, mais présente plusieurs facettes et nuances « . Enfin, Maurice Leblanc, créateur d’Arsène Lupin, lui a enseigné l’art du suspense.
Autodidacte, Aziz affirme apprendre « ce n’est qu’en forgeant qu’on devient forgeron », soulignant que sa formation scientifique, bien que très éloignée du monde littéraire, nourrit sa créativité : « La chimie, c’est de la création avant tout. » Avant d’écrire, il choisit une thématique forte. Pour son premier roman, il s’est interrogé : « Est-ce qu’on peut réellement tracer notre propre voie ou tout est déjà écrit, tout est déjà prédestiné ? Le second s’intéresse à l’impact de l’éducation sur l’avenir d’un enfant , questionnant « à quel point l’enfance peut influencer sa vision du monde « .
Aziz n’a accepté de publier ses romans qu’après avoir trouvé ses propres réponses à ces questions, à travers son développement personnel entre 20 et 21 ans. Il reconnaît que ses réflexions ont évolué : » Les vingtaines sont l’une des périodes les plus anxieuses dans la vie d’un être humain. On apprend constamment, on fait des erreurs, on évolue dans le bien comme dans le mal. «
Pour conclure, il partage sa citation favorite, tirée d’Eiichiro Oda, auteur japonais de One Piece : » Tant que je suis en vie, il y a une infinité de possibilités. » À sa génération, la génération Z, il adresse ce message : « Ne laissez pas prise et croyez en vos rêves. » À lui-même, il se promet de ne jamais vivre avec des regrets, mais plutôt avec la conscience d’avoir essayé, même si on peut parfois se tromper.
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