Aslan Berjeb: Le secteur cosmétique génère plus de 1,6 milliard de dinars
L ‘industrie cosmétique constitue un pilier économique, comptant plus de 600 entreprises et contribuant à 1,6 milliard de dinars au PIB du pays. Pourtant, ce secteur fait face à des obstacles réglementaires stricts et à une pression fiscale accrue, comme en 2018 avec les droits de consommation qui ont fait chuter sa part de marché local de 25% à moins de 15%.
Lors d’une conférence de presse organisée mercredi 3 décembre 2025 à Tunis, la Conect dresse l’état des lieux. Le thème de ladite conférence est : “Les fabricants de cosmétiques en Tunisie : obstacles réglementaires et pression fiscale croissante”.
À cette occasion, Aslan Berjeb, président de la Conect, revient sur l’importance de ce secteur qui, rappelons-le, a le statut d’industriel par excellence. Comme tout secteur industriel, il souligne l’importance d’échanger avec les autorités de tutelle afin de trouver des résultats concrets.
Interrogé par leconomistemaghrebin.com sur la vision du secteur, il a répondu qu’il s’agit d’un secteur au potentiel énorme. Et de rappeler également que ce secteur contribue à hauteur de plus de 1,6 milliard de dinars à l’économie nationale. Il compte plus de 600 entreprises, des grandes et des PME…
Dans ce contexte, il précise : « C’est un secteur qui représentait, je le dis avec beaucoup d’amertume, 25% de notre consommation locale dans le domaine de la cosmétique et des produits cosmétiques. Mais cette part est tombée à un peu moins de 15% aujourd’hui. Ce qui s’explique par une année charnière, 2018, lors de laquelle des droits de consommation ont été instaurés, ayant changé complètement la donne au détriment de ce secteur ».
Cette situation ne fait que renforcer le secteur informel, qui ne paie pas de charges (taxes, impôts), regrette-t-il. Certes, cela protège le pouvoir d’achat du consommateur, mais met aussi en danger la sécurité et la qualité des produits.
Pour retrouver la compétitivité, il propose une vision partagée. Selon lui, non seulement les produits deviendraient plus compétitifs, et les entreprises plus solides, sur les marchés local et international, mais le consommateur bénéficierait également de produits plus attractifs, ce qui éviterait la réflexion selon laquelle le produit tunisien est presque aussi cher que le produit étranger.
Il souligne la nécessité d’un alignement des pratiques fiscales, douanières, etc., sur les standards internationaux pour soutenir une industrie locale déjà très compétitive en termes de qualité.
Concernant l’ouverture à l’alcool et aux produits essentiels, Aslan Berjeb explique qu’il s’agit d’autoriser l’importation de la matière première qu’est l’alcool, indispensable pour garantir une stabilité de qualité. Ce produit n’est pas un luxe, mais un élément d’usage quotidien pour les Tunisiens, nécessaire pour le corps, les cheveux, ainsi que pour la partie cosmétique.
Enfin, il estime nécessaire l’existence d’une réglementation claire : « Les principaux défis de ce secteur résident dans la mise en place d’une couverture réglementaire, notamment en termes de cahiers des charges, afin d’organiser ce secteur et de maintenir ses acteurs clés ».
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