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Tunisie : Le moment est venu d’alléger les taxes sur les voitures

17. November 2025 um 10:04

Les discussions autour du projet de loi de finances 2026 ont mis en lumière une nouvelle fois les difficultés structurelles du secteur automobile tunisien, notamment en matière de fiscalité.

Des industriels du secteur automobile ont été entendus le 14 novembre 2025 lors d’une réunion conjointe des Commissions des finances et du budget de l’Assemblée des représentants du peuple et du Conseil national des régions, consacrée à l’examen du projet de loi de finances 2026. Ils y ont dénoncé une fiscalité jugée trop lourde et défavorable au développement du montage automobile en Tunisie.

La séance du 14 novembre s’inscrivait dans un cycle d’auditions élargi, durant lequel les députés ont également entendu des représentants de la Chambre nationale des experts-comptables, de l’Institut tunisien des experts-comptables, de la Fédération nationale des radios privées, de SOS Villages d’Enfants et de la Fédération tunisienne des sociétés d’assurances.

Une fiscalité qui pénalise l’assemblage local

Les industriels ont indiqué que les voitures assemblées localement restent soumises à plusieurs niveaux de taxation :

  • droits de douane sur les composants importés,
  • droit de consommation,
  • TVA.

À l’inverse, les véhicules importés “prêts à l’usage” par les concessionnaires ne sont pas assujettis aux droits de douane, le droit de consommation étant calculé uniquement sur le prix d’arrivée au port.

Cette différence de traitement fiscal, estiment-ils, désavantage clairement la production locale et limite les perspectives de développement d’une filière nationale.

Les professionnels ont proposé :

  • l’exonération douanière des composants destinés au montage,
  • la réduction de la TVA à 7%,
  • une politique encourageant l’augmentation du taux d’intégration tunisien.

De leur côté, les députés ont estimé que le renforcement de l’autonomie industrielle du pays passe par un soutien accru à la production locale. Ils ont interrogé les industriels sur leur capacité de production, le taux d’intégration des composants, le volume des investissements et les perspectives de développement du secteur. Les parlementaires ont également appelé à une stratégie nationale permettant, à terme, l’émergence d’une véritable filière automobile tunisienne.

Une reprise du marché malgré la hausse des prix

Le 16 novembre 2025, Anouar Ben Ammar, directeur général d’une agence automobile, a présenté, sur les ondes de Mosaïque FM, des indicateurs confirmant la reprise du secteur.

Il a annoncé que 70.000 véhicules ont été immatriculés fin septembre 2025, dont 47.300 voitures neuves, contre 57.000 immatriculations à la même période en 2024.

Cependant, cette dynamique reste limitée par la pression fiscale :

« Pour une voiture de 100.000 dinars, 50.000 dinars correspondent à des taxes », a-t-il indiqué.

Selon lui, près de la moitié du prix d’un véhicule neuf est absorbée par la fiscalité, un niveau qui pèse fortement sur le pouvoir d’achat des consommateurs.

Le régime FCR, facteur de déséquilibre

Ben Ammar a également relevé la hausse des importations de voitures d’occasion sous le régime FCR, réservé aux Tunisiens résidant à l’étranger.

Ce dispositif, fiscalement plus avantageux, attire une part croissante d’acheteurs et crée, selon les concessionnaires, une distorsion de concurrence avec les véhicules importés ou assemblés localement.

Une révision nécessaire du cadre fiscal

Les déclarations du 14 et du 16 novembre mettent en lumière les mêmes tensions : la fiscalité actuelle freine l’accès à la voiture neuve, pèse sur les professionnels et handicape le développement du montage local.

Les acteurs du secteur appellent à une révision du cadre fiscal afin de :

  • réduire les taxes,
  • soutenir l’assemblage tunisien,
  • rétablir un équilibre entre les différents circuits d’importation,
  • stabiliser durablement le marché.

Aucune mesure n’a pour l’instant été annoncée dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances 2026.

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Acheter une voiture en Tunisie, c’est payer 50% de taxes

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Acheter une voiture en Tunisie, c’est payer 50% de taxes

23. Oktober 2025 um 15:53

Le marché automobile tunisien affiche une nette reprise, mais les consommateurs restent lourdement pénalisés par une fiscalité parmi les plus élevées du monde. Selon Anouar Ben Ammar, directeur général d’une agence de vente automobile, jusqu’à 50% du prix d’un véhicule neuf correspond aux taxes et impôts imposés par l’État.

Invité de l’émission Midi Eco ce jeudi, Ben Ammar a indiqué que près de 70 000 véhicules ont été immatriculés en Tunisie à la fin septembre 2025 — dont 47 300 voitures neuves et 22 000 réenregistrements. Ces chiffres marquent une hausse notable par rapport à 2024, où seulement 57 000 véhicules avaient été enregistrés à la même période.

Cette progression reflète, selon lui, une demande soutenue malgré la flambée des prix et la complexité du régime fiscal appliqué au secteur automobile.

Un fardeau fiscal qui pèse sur les acheteurs

Ben Ammar a détaillé la composition du prix d’un véhicule en Tunisie : « La moitié du montant payé par le client correspond à des taxes », a-t-il affirmé, citant notamment le droit de consommation, la TVA et l’impôt sur les sociétés.

« Pour une voiture coûtant 100 000 dinars, au moins 50 000 dinars vont directement au fisc ».

Cette pression fiscale, jugée « excessive » par les professionnels, freine l’accès à la voiture neuve et alimente le marché parallèle et les importations d’occasion.

Le régime FCR, une brèche qui inquiète les concessionnaires

Le responsable a également tiré la sonnette d’alarme face à la hausse des importations de véhicules d’occasion sous le régime FCR (Franchise douanière pour les Tunisiens résidant à l’étranger).

Ces voitures, a-t-il rappelé, ne sont pas soumises aux mêmes conditions fiscales ni réglementaires que celles vendues localement, ce qui crée une distorsion de concurrence au détriment des concessionnaires tunisiens.

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Tunisie – PLF 2026 : De nouvelles taxes pour renforcer les caisses sociales

16. Oktober 2025 um 10:10

Le projet de loi de finances 2026 prévoit une série de nouvelles taxes et contributions destinées à renflouer les caisses sociales tunisiennes, fragilisées par des déficits chroniques. Parmi les mesures : taxation des grandes surfaces, des recharges téléphoniques, des jeux et concours, ainsi que contributions des banques, assurances et concessionnaires automobiles. Des économistes alertent toutefois sur l’impact possible sur le pouvoir d’achat des ménages.

L’État entend diversifier ses sources de recettes et consolider le financement du système de sécurité sociale à travers une série de nouvelles taxes et contributions exceptionnelles prévues dans le projet de loi de finances (PLF) 2026. Objectif affiché : renflouer les caisses sociales, fragilisées par des déficits chroniques, sans alourdir davantage la dette publique.

Selon le texte transmis au Parlement, l’exécutif prévoit de prolonger la contribution sociale de solidarité tout en élargissant le champ des ressources affectées aux caisses sociales.

Ainsi, une partie des taxes déjà existantes sera désormais orientée vers la sécurité sociale :

  • 50 % du droit perçu sur les tickets de vente remis aux clients ;
  • 50 % du droit de timbre appliqué aux cahiers des charges ;
  • 20 % du droit sur les voyages aériens et maritimes internationaux ;
  • 20 % du droit sur les nuitées dans les établissements touristiques ;
  • et 20 % de la redevance d’appui imposée aux cabarets, clubs et boîtes de nuit n’appartenant pas à un établissement touristique.

Banques, assurances et concessionnaires mis à contribution

Le projet de loi introduit également une contribution spécifique sur les bénéfices des banques, institutions financières, compagnies d’assurance, de réassurance et concessionnaires automobiles.

Cette taxe sera fixée à 4 % des bénéfices soumis à l’impôt sur les sociétés, avec un minimum de 10 000 dinars, et ne sera pas déductible fiscalement.

S’y ajoute une redevance journalière de 2 dinars par véhicule loué, à la charge des sociétés de location de voitures.

Hausse des droits d’enregistrement immobilier

Le texte prévoit en outre un doublement du droit d’enregistrement sur les dons immobiliers entre parents, enfants ou conjoints, qui passera de 100 à 200 dinars.

La moitié du produit de ces droits sera versée directement aux caisses sociales, contribuant à renforcer leurs ressources propres.

Taxation de la consommation courante

L’article 21 du PLF introduit de nouvelles taxes sur la consommation, visant notamment les achats et services de masse :

  • 1,5 dinar sur chaque facture égale ou supérieure à 50 dinars dans les grandes surfaces ;
  • 2 dinars sur chaque facture égale ou supérieure à 100 dinars ;
  • 100 millimes sur chaque recharge téléphonique à partir de 5 dinars ;
  • et 40 % du montant des participations aux jeux et concours, reversés aux caisses sociales.

Ces recettes seront, pour une large part, affectées au financement du système de sécurité sociale, confronté depuis plusieurs années à un déficit structurel. Elles visent à élargir la base contributive et à créer de nouvelles ressources automatiques, sans dépendre exclusivement de la fiscalité classique.

Un équilibre fragile entre recettes et pouvoir d’achat

En multipliant ces contributions, le gouvernement espère assainir les finances sociales et stabiliser le système de retraite et d’assurance maladie.

Cependant, plusieurs économistes avertissent que ces nouvelles charges pourraient réduire la consommation des ménages et pénaliser les entreprises, déjà fragilisées par la faible croissance et l’inflation persistante, ce qui pourrait mettre sous pression le pouvoir d’achat des citoyens.

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