La FTCR solidaire avec le cinéaste tunisien Nader Ayache
La Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des Deux Rives (FTCR) a exprimé son soutien total à Nader Ayache, réalisateur et doctorant tunisien, en grève de la faim depuis le 8 novembre 2025, afin de dénoncer l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) dont il est l’objet depuis 2019.
Arrivé en France en 2015 pour poursuivre un doctorat et un projet artistique sérieux, Nader Ayache se voit aujourd’hui privé d’un titre de séjour régulier malgré ses démarches répétées. L’OQTF qu’il subit résulte d’un dépassement d’heures de travail autorisées par son titre étudiant, alors qu’il travaillait pour financer ses études.
En lançant cette grève de la faim, Nader Ayache porte un cri d’alarme face à la situation de milliers de personnes sans papiers dont l’existence est suspendue à une décision administrative. Il affirme : « J’arrêterai ma grève de la faim le jour où j’aurai un titre de séjour. » .
Cette dramatique mobilisation souligne que la privation de titre de séjour n’est pas un simple défaut administratif, mais une mise en danger de l’intégrité physique, sociale et culturelle.

La FTCR demande instamment à la Préfecture de suspendre immédiatement l’expulsion de Nader Ayache, de lui accorder un titre de séjour lui permettant de poursuivre son travail artistique et académique et de revoir de manière globale les conditions de délivrance des titres de séjour pour les créateurs, étudiants et chercheurs, afin d’éviter de réduire des parcours d’exception à des procédures kafkaïennes
La même source rappelle la nécessité de promouvoir un accueil digne et solide des étrangers, dans le respect des droits fondamentaux, de la dignité humaine et de la liberté de création.
En ce jour, la FTCR appelle également à une mobilisation collective : artistes, universitaires, citoyens, associations de défense des droits humains sont invités à exprimer leur solidarité et à signer cet appel pour un traitement juste et humain des cas d’OQTF impliquant des parcours d’études, de création ou de recherche.
« Nous rappelons que la culture et la création constituent des vecteurs essentiels de dialogue et d’échange entre les peuples. Condamner un tel parcours par une simple OQTF obligation de quitter le territoire eviendrait à fermer une porte à l’innovation artistique et au rayonnement d’une diaspora engagée ».
Pour la FTCR, cette situation n’est pas un fait isolé, mais symptomatique d’un système qui priorise la contrainte sur la reconnaissance. Il est urgent d’agir.
Communiqué
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