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De la salle de cours à la start-up : l’Algérie mise sur l’entrepreneuriat étudiant

05. November 2025 um 12:20

Avec l’annonce de la création d’un fonds d’investissement universitaire pour stimuler l’innovation, tout porte à penser que l’Algérie est train d’imiter certaines universités coréennes, japonaises, voire américaines. Certes le chemin sera long, mais c’est déjà un bon début. Un exemple qui mérite d’être copié par d’autres pays de la région.   

L’Algérie franchit un nouveau cap dans la modernisation de son système universitaire. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a récemment annoncé la création du premier fonds d’investissement universitaire du pays. Marquant par là même une étape décisive dans la transformation économique et entrepreneuriale des universités algériennes.

Un fonds inédit pour financer les start-up étudiantes

Doté d’un capital initial de 120 millions de dinars (environ 799 000 euros), indique le site algerie360.com, ce fonds – constitué sous la forme d’une société holding relevant de l’Université d’Alger 3 – vise à atteindre 330 millions de dinars algérien d’ici la fin de l’année en cours.

Son objectif : soutenir les étudiants porteurs de projets innovants et renforcer la contribution des universités à la dynamique économique nationale, précise ladite université.

Cette initiative s’inscrit pleinement dans la vision du président Abdelmadjid Tebboune, axée sur la valorisation du capital humain et la création d’un écosystème universitaire orienté vers la performance et l’entrepreneuriat, explique le ministre de l’Enseignement supérieur.

Récompenses à l’innovation et orientation économique des diplômés

Pour stimuler la créativité, un nouveau cadre réglementaire sur la répartition des revenus issus des brevets d’invention est en préparation. Ainsi, les étudiants innovateurs percevront désormais entre 60 et 80 % des recettes générées par la cession de leurs brevets à des entreprises.

Dans cette optique, il est prévu à l’horizon 2027 que les diplômés soient encouragés à opter pour les formules « diplôme–start-up » ou « diplôme–entreprise économique », symboles d’une université qui forme désormais des entrepreneurs autant que des chercheurs.

Vers une université connectée à l’économie réelle

Le ministère prévoit également de nouvelles mesures ambitieuses :

  • Introduction en Bourse de filiales issues de trois centres de recherche ;
  • Création de guichets uniques dans chaque université pour accompagner les étudiants dans la formalisation de leurs projets économiques.

Ces initiatives s’appuient sur des avancées déjà tangibles : 134 incubateurs, 256 start-up universitaires actives, 3 249 brevets déposés, 76 prototypes finalisés et 54 projets nationaux en cours de valorisation.

Et ce n’est pas tout, puisque, toujours selon notre source, l’université algérienne se prépare aussi à la révolution numérique. De ce fait, de nouvelles matières de pointe – telles que l’informatique quantique, la gestion des crises internationales ou le brouillage des drones – font leur entrée dans les programmes.

S’y ajoute la création d’une bibliothèque numérique nationale, regroupant plus de 114 000 documents électroniques, accessible à l’ensemble des étudiants.

En misant sur la recherche appliquée, l’innovation et l’esprit d’entreprise, on l’aura compris : l’Algérie veut faire de l’université un levier économique à part entière. Et le lancement de ce fonds d’investissement universitaire marque le début d’une nouvelle ère pour l’enseignement supérieur, où la connaissance devient directement créatrice de valeur et d’emploi. Comme aux Etats-Unis.

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