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Tunis Tout Court fête ses 20 ans : le court-métrage tunisien à l’honneur

27. September 2025 um 12:45

Du 3 au 5 octobre 2025, la Maison de la Culture Ibn Rachiq accueillera la 13e édition de Tunis Tout Court, unique festival national exclusivement consacré au court-métrage professionnel. Une édition anniversaire qui marquera les vingt ans de cette manifestation initiée en 2005 par l’Association Tunisienne pour la Promotion de la Critique Cinématographique (ATPCC). Après quelques années d’interruption dues à la pandémie, le festival revient avec la volonté affirmée de réinscrire le format court au cœur du paysage cinématographique tunisien, tout en célébrant un parcours déjà riche et significatif.

Né d’une conviction forte – celle que le court-métrage est un terrain d’expérimentation et de renouvellement artistique – Tunis Tout Court s’est imposé au fil des années comme un espace de reconnaissance, de diffusion et de réflexion. Depuis sa première édition en 2005, il a offert aux jeunes cinéastes une vitrine privilégiée et permis aux critiques de nourrir un dialogue fécond avec les créateurs. Aujourd’hui, alors que l’ATPCC s’apprête à fêter ses quarante ans, cette édition anniversaire du festival s’annonce comme un moment double : retour sur un héritage et ouverture vers de nouvelles perspectives.

Cette 13e édition s’articulera autour d’un programme dense : projections des meilleurs courts-métrages tunisiens récents, séminaire et atelier de formation autour de la thématique de l’adaptation, compétition d’articles critiques, débats et rencontres conviviales. Fidèle à sa vocation, Tunis Tout Court ne se contente pas de présenter des films : il stimule aussi la réflexion, interroge les enjeux esthétiques et industriels, et ouvre des pistes pour l’avenir.

Le cœur du festival battra au rythme de la compétition officielle des films, qui réunit cette année seize courts-métrages sélectionnés parmi les œuvres les plus marquantes des saisons 2023 et 2024. Fiction, documentaire et animation se côtoient, témoignant de la vitalité et de la diversité des écritures cinématographiques émergentes. Ces films concourront pour quatre prix attribués par un jury composé de critiques et d’universitaires : meilleure réalisation, meilleur scénario, meilleure contribution technique et meilleur jeu d’acteur.

Les seize films en compétition sont :
Leni Africo de Marouene Labib,
373, Pasteur Street de Mohamed Ismail Louati,
Where is Diana de Samy Chaffai,
Makun de Fares Naanaa,
Le sentier de Isha de Selma Hobbi,
Loading de Anis Lassoued,
In Three Layers of Darkness de Houcem Slouli,
Aucun Numéro de Hiba Dhaouadi,
Kamikaze de Hassen Marzougui,
Le chemin de l’oubli de Ali Marwen Chekki,
To Be de Ghassen Gacem,
The Carob Tree de Imed Methneni,
Between Two Worlds de Hedia Ben Aicha,
Flesh and Blood de Inès Arsi,
Le monde est petit de Bilel Bali
Fragments of Life de Anis Ben Dali.

ATPCC Tunis Tout court films

À côté de la compétition de films, Tunis Tout Court met également la critique cinématographique à l’honneur. Une compétition d’articles récompensera deux prix : celui du meilleur article critique de l’année 2023-2024 et celui du meilleur article écrit pendant le festival. Avec cette initiative, l’ATPCC affirme son rôle de passeur, convaincue que la critique reste un maillon essentiel de la vie culturelle, permettant de nourrir le débat et de donner aux œuvres une profondeur supplémentaire.

Les dix articles en lice pour le prix 2023-2024 sont :
RSIFF 2024 – « Les Enfants Rouges », un cri contre l’oubli de Neila Driss (Webdo.tn),
Les Enfants rouges : interroger le silence des victimes de Houssem Laachi (Yawmiyat al-Ayyam, Journées de Carthage 2024),
Mé El Aïn de Mariem Joobeur : maternité et identité face à l’extrémisme de Lassaad Mahmoudi (TAP),
Agora d’Ala Eddine Slim : où le corbeau et le chien racontent les maux de l’homme et de la patrie de Yosra Chikhawi (Réalités Online),
La Pietà et ses revenants de Meysem Marrouki (La Presse),
« Là d’où l’on vient », la sublime beauté de l’horreur de Rihab Boukhayatia (Nawaat),
Seuils interdits : entre fantasme et fracture sociale de Fadoua Medallel,
L’union d’un œil-oignon et d’un écran au-delà du noir et du blanc de Mohamed Ismail Louati (A Ticket to),
L’intervention de l’État dans le financement de la production cinématographique de Fathi Kharrat (Al Hayat Athakafiya)
Lorsque Hedi Khélil explore la photographie (Gouvernants et gouvernés) de Abeljelil Bouguerra (Al Hayat Athakafiya).

ATPCC Tunis Tout Court Critiques

La réflexion théorique et historique trouvera sa place dans un séminaire consacré à l’adaptation littéraire. Intitulé « Aux origines du court-métrage tunisien : l’adaptation littéraire comme geste premier », ce rendez-vous analysera comment les premiers courts tunisiens, dès les années 1960-1970, ont trouvé dans les nouvelles et récits littéraires une matière fondatrice. L’adaptation sera ainsi explorée comme geste culturel, esthétique et identitaire, en interrogeant sa pertinence actuelle à l’heure des hybridations intermédiatiques et des mutations globales de l’image.

Dans le prolongement du séminaire, un atelier de formation rassemblera une dizaine de participants pour réfléchir au rôle de la critique dans l’analyse de l’adaptation et pour écrire sur un corpus de courts-métrages. Cette initiative confirme la volonté pédagogique du festival, qui souhaite transmettre des outils d’analyse et former de nouvelles voix critiques capables d’accompagner le cinéma tunisien avec exigence et indépendance.

L’édition 2025 de Tunis Tout Court ne se limite pas aux projections et débats. Elle s’accompagne également d’une production livresque portée par l’ATPCC, fidèle à sa tradition éditoriale. Les publications récentes consacrées à Khemaies Khayati, Jilani Saadi ou encore au cinéma amateur tunisien en témoignent : la critique tunisienne écrit son histoire et enrichit le patrimoine cinématographique par la mémoire et l’analyse.

En investissant la Maison de la Culture Ibn Rachiq, lieu emblématique de la vie culturelle tunisienne, le festival renoue avec un ancrage urbain et populaire, accessible au grand public comme aux professionnels. Étudiants en cinéma, chercheurs, critiques, réalisateurs, producteurs et simples passionnés d’images y trouveront un espace de rencontre et de dialogue.

À travers Tunis Tout Court, l’ATPCC poursuit une mission claire : valoriser le court-métrage comme laboratoire de formes et d’idées, soutenir les jeunes talents, représenter la diversité culturelle du pays, encourager les politiques publiques en faveur du court, et offrir une vitrine internationale à ces films trop souvent invisibilisés. Vingt ans après sa création, ce festival confirme que le court-métrage n’est pas une étape secondaire, mais un langage artistique à part entière, essentiel à l’écosystème cinématographique. En réunissant films, critiques, publications, séminaires et ateliers, Tunis Tout Court 2025 se présente comme un carrefour unique, où la célébration du passé se double d’une réflexion sur l’avenir. Une édition qui promet d’honorer vingt ans d’existence tout en ouvrant de nouvelles voies pour les générations à venir.

Neïla Driss

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Le Festival International du Film du Caire et l’Europe unissent leurs forces pour révéler les jeunes talents égyptiens

23. September 2025 um 10:27

Le cinéma égyptien se prépare à un nouvel élan. Le 23 septembre 2025, le Festival International du Film du Caire (CIFF) a annoncé la signature d’un partenariat inédit avec les Instituts Nationaux de Culture de l’Union Européenne (EUNIC), représentés en Égypte par l’Institut Culturel Italien au Caire, dans le cadre du Programme Culturel UE–Égypte 2023–2027. À travers cette collaboration, le festival offrira à de jeunes cinéastes venus de tous les coins du pays une occasion unique de perfectionner leur art et d’échanger avec des experts européens, lors d’un atelier intensif organisé pendant sa 46ᵉ édition, du 12 au 21 novembre 2025.

Pour le CIFF, l’accord a été signé par son président, M. Hussein Fahmi, et pour EUNIC par le Dr Maurizio Guerra, directeur de l’Institut Culturel Italien au Caire et coordinateur du programme UE–Égypte. Mais au-delà des signatures officielles, ce partenariat incarne une ambition simple et profonde : faire du cinéma un pont entre les cultures et offrir aux jeunes talents égyptiens une plateforme pour exprimer leur créativité.

Dans le cadre du programme « Cairo Industry Days », dix cinéastes issus de gouvernorats moins favorisés seront invités à participer à un atelier de cinq jours animé par des professionnels européens. L’occasion pour eux de se confronter à de nouvelles techniques de narration visuelle, de production et de présentation de projets, mais aussi de dialoguer, d’échanger et de nourrir leur inspiration auprès de figures reconnues du cinéma international. Ce genre d’expérience peut transformer une carrière, et le CIFF en a pleinement conscience.

« Nous sommes fiers de soutenir la prochaine génération de cinéastes égyptiens et de leur ouvrir les portes de l’expertise internationale », explique M. Hussein Fahmi. « Échanger avec des professionnels venus d’Europe, découvrir de nouvelles perspectives, partager des expériences : tout cela nourrit la créativité et contribue à renforcer la présence du cinéma égyptien dans le monde. »

Depuis sa création en 1976, le Festival International du Film du Caire est devenu une véritable institution. Premier festival international de cinéma du monde arabe et d’Afrique, et seul festival de la région accrédité par la FIAPF, le CIFF a toujours été un lieu où les films rencontrent leur public, où la jeunesse découvre les métiers du cinéma et où se tissent des liens culturels durables. La 46ᵉ édition, sous le haut patronage du ministère de la Culture, promet une fois de plus de faire dialoguer l’Égypte et le monde à travers le cinéma, du 12 au 21 novembre 2025.

EUNIC, de son côté, regroupe les instituts culturels des États membres de l’Union européenne et œuvre depuis plusieurs années à favoriser les échanges artistiques et culturels. Le réseau soutient des projets qui renforcent la compréhension mutuelle et encouragent le développement durable, tout en créant des passerelles entre l’Europe et l’Égypte. Grâce à cette coopération, le cinéma égyptien bénéficie d’un souffle nouveau, et les jeunes réalisateurs peuvent se mesurer à des pratiques internationales tout en restant ancrés dans leur réalité locale.

Ce partenariat illustre parfaitement ce que le CIFF défend depuis toujours : le cinéma comme vecteur d’émotions, de dialogue et de créativité, mais aussi comme outil de transformation sociale. Pour les jeunes cinéastes qui franchiront le seuil de l’atelier, c’est une chance rare de se faire entendre, d’apprendre et de tisser des liens qui pourraient façonner leur parcours artistique pour les années à venir.

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