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Festival international du théâtre expérimental du Caire : Expérimenter la scène, réinventer le mythe

22. August 2025 um 18:10

Du 1er au 8 septembre 2025, le théâtre expérimental investit la scène égyptienne avec une nouvelle édition du Festival international du Caire. Entre mythe pharaonique, innovations scéniques et ouverture internationale, l’événement s’affirme comme une plateforme incontournable de la création contemporaine.

La Presse — Le Festival international du théâtre expérimental du Caire tiendra une conférence de presse le dimanche 24 août pour annoncer les détails de sa 32e édition, prévue du 1er au 8 septembre 2025. L’événement s’annonce particulièrement ambitieux, mêlant patrimoine, innovation et ouverture au monde.

La conférence réunira les principales figures de l’organisation : Dr Samah Meheran, président du festival, Dr Mohamed El-Shafie, coordinateur général, et Dr Dina Amin, directrice du festival, aux côtés de plusieurs membres du comité supérieur. Le metteur en scène Walid Aouni, qui signe le spectacle d’ouverture, sera également présent.

Lors de cette conférence, seront dévoilés les axes de réflexion de cette édition, la liste des spectacles participants, les critères de sélection, ainsi que les noms des artistes honorés lors de la cérémonie d’ouverture. Le jury international, composé de figures majeures du théâtre venues d’Egypte et d’ailleurs, sera également présenté, tout comme les ateliers artistiques programmés en parallèle du festival.

Créé en 1988 à l’initiative du ministère égyptien de la Culture, le festival s’est imposé au fil des années comme une plateforme majeure pour le théâtre expérimental dans le monde arabe et à l’international. Il ambitionne de favoriser les échanges interculturels, tout en faisant découvrir au public égyptien les formes les plus contemporaines du théâtre mondial. En retour, il sert également de vitrine pour les créations arabes, mettant en lumière la vitalité et la diversité du théâtre régional.

Pour incarner visuellement cette nouvelle édition, le festival a dévoilé son affiche officielle, conçue par l’artiste Mostafa Awad. S’inspirant de la statue d’Horus, symbole de puissance et de protection dans l’Égypte ancienne, l’artiste y mêle éléments historiques et langage graphique contemporain. En arrière-plan, une scène de théâtre illustre le cœur du festival : un espace ouvert à l’innovation scénique.

Les couleurs vives, empruntées aux fresques des temples pharaoniques, insufflent une énergie vibrante tout en rappelant les racines culturelles égyptiennes. Awad précise avoir eu recours à des technologies d’intelligence artificielle dans la conception, qu’il considère comme des outils complémentaires à la créativité humaine, à l’instar des logiciels de graphisme traditionnels.

Moment fort de l’édition, le spectacle d’ouverture, intitulé « La victoire d’Horus », sera présenté le 1er septembre sur la grande scène de l’Opéra du Caire. Mis en scène par Walid Aouni, il transpose un mythe pharaonique dans une esthétique contemporaine. L’œuvre est inspirée d’un manuscrit datant de l’époque ptolémaïque, gravé sur les murs du Temple d’Edfou, relatant le combat entre Horus, dieu du ciel, et Seth, dieu du chaos, pour le trône d’Égypte.

Le spectacle, dont la dramaturgie est signée Mohamed Samir El-Khatib, professeur à l’université Ain Shams, mêle textes anciens tels que les « Textes des Pyramides » ou le « Livre des Morts » à des techniques modernes : vidéo mapping, danse dramatique, et chorégraphie visuelle. Le récit s’articule autour de trois dimensions temporelles,mythe, antiquité ptolémaïque, et époque contemporaine, reliées par le regard d’un archéologue qui traverse les époques.

En accueillant chaque année des créateurs venus des cinq continents, le festival renforce sa position de carrefour culturel et artistique, tout en célébrant l’audace et l’innovation sur scène. La 32e édition s’annonce à la fois spectaculaire et réflexive, fidèle à l’esprit expérimental qui fait sa renommée.

6e édition du festival Massarat du théâtre à Mahdia : Histoire, mer et passion théâtrale

22. August 2025 um 18:00

Dans une vision résolument tournée vers l’avenir, Houssem Ghribi exprime un rêve audacieux mais profondément sincère et légitime : « Notre ambition est de faire de Mahdia un rendez-vous aussi important que le festival d’Avignon pour le Monde arabe. La ville a le charme, l’histoire, la mer, les infrastructures et surtout une culture basée sur la curiosité et le désir de découverte. Il ne nous manque qu’un soutien solide», déclare-t-il.

La Presse — La ville de Mahdia s’apprête à accueillir, du 24 au 28 août 2025, la 6e édition du Festival Massarat du théâtre, placée cette année sous le signe de l’hommage au grand artiste Fadhel Jaziri. À quelques jours du lancement, une conférence de presse s’est tenue en présence de M. Moez Khraief, délégué régional aux affaires culturelles, ainsi que d’un large public de journalistes, artistes et membres de la société civile.

Durant cette conférence, le directeur du festival, Houssem Ghribi, également à la tête du Centre des arts dramatiques et scéniques de Mahdia, a dévoilé les grandes lignes de cette édition : des spectacles pour adultes et enfants, un espace « Massarat de l’enfant et de l’imaginaire», des représentations en salle comme en plein air, ainsi que des ateliers de formation et des masterclass autour des métiers du théâtre. Parmi les spectacles phares et très attendus « Jacaranda », une production du théâtre national tunisien, mise en scène Nizar Saidi, texte de Abdelhalim Messaoudi, « Bi ridhak» de Lassaad Salaani,  production du théâtre natioal aussi, «  Ad Vitam » de Leila Toubel, «14/11 » de Moez Ghdiri produite par le Théâtre de l’Opéra) et « Trous noirs » de Imed El May pour la clôture.  Le festival sort aussi des sentiers battus en s’ouvrant pour la première fois à la ville de Rejiche, qui accueillera des spectacles de rue et des représentations dédiées au jeune public, à l’espace ZED dirigé par l’artisite Jamel Aroui.

En plus des représentations théâtrales qui meublent les soirées, deux stages sont programmés : « Du corps à l’incarnation » encadré par Hassen Mouadhen. Un atelier technique sur les métiers de la scène, destiné aux étudiants de l’Institut supérieur des arts et métiers de Mahdia.

Comme chaque édition, Massarat, pour sa 6e édition, rend hommage à Mohamed Kraïa, Hédi Sayoud, deux piliers du théâtre régional, ainsi qu’au Dr Abdelhalim Messaoudi, directeur de l’Institut supérieur d’art dramatique de Tunis.

Dans une vision résolument tournée vers l’avenir, Houssem Ghribi exprime un rêve audacieux mais profondément sincère et légitime : « Notre ambition est de faire de Mahdia un rendez-vous aussi important que le festival d’Avignon pour le monde arabe. La ville a le charme, l’histoire, la mer, les infrastructures et surtout une culture basée sur la curiosité et le désir de découverte. Il ne nous manque qu’un soutien solide», déclare-t-il.

Le choix de l’été n’est pas anodin. Il s’agit, selon Ghribi, de casser les préjugés selon lesquels le théâtre n’a pas sa place en saison estivale. Dès la première édition, le public a répondu présent  et le festival s’est imposé comme un rendez-vous artistique majeur en dehors de la capitale.

Massarat est plus qu’un festival. C’est un projet de territoire, un espace de rencontre entre professionnels et amateurs, entre jeunes diplômés et figures consacrées, entre création artistique et ancrage local. « Massarat est né d’un questionnement : et si nous réunissions les différentes esthétiques tunisiennes dans un même espace, pour interroger les modèles de production  et encourager le dialogue entre générations?», explique le directeur. Mais malgré une reconnaissance grandissante, Massarat est encore freiné par des moyens financiers limités. D’ailleurs, «nous avons reçu plus de 35 candidatures, mais le budget nous oblige à restreindre notre programmation à cinq jours uniquement ».

Du 24 au 28 août, la médina, les places publiques et les salles de Mahdia vibreront au rythme du théâtre. Massarat est une invitation à rêver, à débattre, à créer   et, surtout, à croire au potentiel immense de la culture dans les régions.

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Festival international de Carthage : La quête d’équilibre

20. August 2025 um 18:00

Du point de vue commercial, cette édition 2025 est un franc succès. On parle de fréquentation record et le public a répondu à l’appel de toutes les têtes d’affiche. La dure  réalité symptomatique d’une époque où les festivals sont appelés à négocier entre l’art et l’audience.

La Presse — Jeudi soir, avec le concert de la chanteuse émiratie Ahlem, sera mis un point final à la 59e édition du Festival International de Carthage, durant laquelle, l’amphithéâtre romain de Carthage a fait quasiment salle comble tous les soirs. De Latifa Arfaoui à Nancy Ajram, de Najwa Karam à Mohamed Assaf, Nacif Zeitoun, Adam… le public est venu en masse. La billetterie a affiché complet à plusieurs reprises, les réseaux sociaux ont explosé de selfies et d’applaudissements. Du point de vue commercial, cette édition 2025 est un franc succès. On parle de fréquentation record et le public a répondu à l’appel de toutes les têtes d’affiche.

Le festival de Carthage, malgré la tendance générale qui va vers les super galas des têtes d’affiche au succès garanti auprès du public, réserve tout de même une niche pour un produit de création qui porte l’étendard du purement culturel. Dès l’ouverture avec « Men Kaâ El Khabia» de Mohamed Garfi, le ton était donné : hommage musical à la Tunisie, qui voulait offrir une alternative à la logique de la star-système. Hélas le public n’était pas au rendez-vous comme souhaité et le démarrage de cette édition s’est fait timide. « La nuit des chefs», «Tapis Rouge» de Riadh Fehri, la soirée de la chanson tunisienne, «Imagine» se sont inscrits dans la même lignée : laisser la place à la production tunisienne mais cela a montré de nouveau la faillite commerciale et publique de ces spectacles. Le public de Carthage semble avoir perdu la fibre de la découverte, il ne veut plus prendre de risque et ne se laisse pas titiller par la curiosité pour tout ce qui est nouveau. Bien que le festival semble encore tenir à cette vocation et qu’il n’a pas totalement abandonné son rôle de découvreur de talents ou de défenseur du patrimoine, le public ne suit pas, ne s’intéresse pas, car Carthage rime pour lui, et ce depuis des années déjà avec «acquis», le connu et le prévisible. Quelques soirées dérogent à la règle et drainent leur propre public comme celle du trompettiste Brahim Maalouf ou de Saint Levant.

Pour les autres genres artistiques, soit ils n’ont pas de place dans la programmation soit ils restent marginalisés, souvent relégués aux dates « creuses » ou sans réelle mise en avant. Le festival semble hésiter à leur donner une vraie place sur scène. Il prend des risques… sans vraiment les assumer. Tout au long de cette édition, une tension sous-jacente a habité le festival : celle de devoir plaire au plus grand nombre tout en préservant une exigence artistique. Carthage 2025 aura été une édition brillante, prestigieuse, mais aussi symptomatique d’une époque où les festivals sont appelés à négocier entre l’art et l’audience, entre la recherche et la créativité et l’instantané.

Festival international de musique symphonique d’El Jem : Une clôture éclatante 

19. August 2025 um 17:40

La 38e édition s’est achevée dans une atmosphère vibrante, portée par l’élégance d’un programme où le violon de Yury Revich, étoile montante de la scène internationale, a dialogué avec l’Orchestre symphonique tunisien sous la baguette inspirée de Shady Garfi.

La Presse —L’amphithéâtre romain d’El Jem a, une fois de plus servi d’écrin à une rencontre rare entre histoire et musique. Hier soir, la 38e édition du Festival international de musique symphonique s’est achevée dans une atmosphère vibrante, portée par l’élégance d’un programme où le violon de Yury Revich, étoile montante de la scène internationale, a dialogué avec l’Orchestre symphonique tunisien sous la baguette inspirée de Shady Garfi.

Cette clôture, organisée en partenariat avec l’ambassade d’Autriche en Tunisie, avait des allures de soirée d’exception, dans la lignée de celle du Bal de l’Opéra de Vienne quelques jours plus tôt. La présence des ambassadeurs d’Autriche et des Émirats Arabes Unis rappelait d’ailleurs que ce festival dépasse le seul horizon musical pour devenir un espace d’échanges culturels et diplomatiques.

Dès l’ouverture, les hymnes nationaux tunisien et autrichien ont installé un climat solennel. Puis, l’entrée de l’Orchestre symphonique tunisien a marqué le véritable début de la fête. Guidés par Shady Garfi, les musiciens ont donné le ton d’une soirée où rigueur et émotion se sont conjuguées. L’arrivée de Yury Revich, violoniste virtuose d’origine russe, a ensuite créé l’attente : un souffle de curiosité parcourait l’amphithéâtre.

Avec la Symphonie n°8 de Schubert, dite «inachevée», l’artiste et l’orchestre ont transporté le public dans un univers suspendu, entre fragilité et intensité. Les applaudissements nourris traduisaient l’émotion palpable.

Après une brève pause, Revich, vêtu d’un nouvel habit de scène, a surpris l’assistance en s’adressant en arabe. Un geste simple mais chargé de proximité, qui a scellé une complicité immédiate avec le public. Puis vinrent les notes étincelantes du Concerto pour violon n°2 de Paganini : un déferlement de virtuosité qui a arraché de véritables ovations.

La soirée s’est conclue avec Awakening, une pièce personnelle du musicien, comme un adieu à la fois tendre et lumineux.

À l’issue du concert, Yury Revich a exprimé son émerveillement face à la majesté du site. Découvrir l’amphithéâtre romain à son arrivée fut, selon ses mots, un choc esthétique. Jouer devant un public tunisien intergénérationnel, attentif et chaleureux, a donné à cette première expérience une intensité particulière. L’artiste a d’ailleurs confié son désir de revenir, lançant un message universel : «diffuser la musique et l’amour».

Pour Shady Garfi, cette soirée fut également une réussite artistique et humaine. Il a salué la qualité de la collaboration avec Revich, malgré des répétitions limitées, ainsi que l’élan des jeunes musiciens nouvellement intégrés à l’orchestre. Une vitalité qui laisse présager un avenir prometteur pour la scène symphonique tunisienne.

Au-delà des performances, la 38e édition confirme le rôle singulier du Festival international de musique symphonique d’El Jem. Dans un paysage culturel souvent dominé par les musiques populaires ou actuelles, ce rendez-vous constitue un rare espace dédié aux grandes œuvres du répertoire classique et symphonique. Un luxe fragile, mais nécessaire.

Accueillir des orchestres prestigieux, des solistes de renommée mondiale et donner leur place à de jeunes talents tunisiens sont une ambition qui confère au festival une aura particulière. Cet événement inscrit la Tunisie dans un réseau culturel international et rappelle que le patrimoine peut être vivant lorsqu’il devient scène pour la création et le partage.

L’amphithéâtre d’El Jem, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, n’est pas seulement un décor. Sa présence impose aux artistes une densité supplémentaire et invite le public à une expérience unique : écouter des chefs-d’œuvre universels dans un site chargé de deux mille ans d’histoire. Cette alliance de la pierre et de la musique, du passé et du présent, confère au festival son prestige et sa singularité.

La réussite de cette 38e édition tient autant à la qualité des concerts qu’à la fidélité d’un public qui se renouvelle et s’élargit. Les soirées à guichets fermés témoignent de la soif de musique et de raffinement qui persiste, loin des idées reçues sur l’élitisme supposé de la musique symphonique.

Le festival est désormais une institution, mais une institution vivante, capable d’émouvoir, de surprendre et de dialoguer avec son temps. Alors que s’éteignaient les dernières notes du violon de Yury Revich, un sentiment d’unité traversait l’amphithéâtre : celui d’avoir partagé un moment hors du commun, entre héritage et modernité, entre l’intime et le grandiose.

À peine refermée, cette édition ouvre déjà l’horizon vers 2026. Le rendez-vous est pris.

Philofest 2025 : Pour penser l’amour, ensemble

17. August 2025 um 19:20

Après avoir mis en lumière le corps, la démocratie et le bonheur, cette nouvelle édition choisit un thème universel et brûlant : l’amour.

La Presse — Du 22 au 24 août 2025, l’Espace Jeelen de Nabeul accueillera la quatrième édition du Philofest, un festival pas comme les autres, où philosophie, art et émotions se croisent pour interroger le réel. 

Après avoir mis en lumière le corps, la démocratie et le bonheur, cette nouvelle édition choisit un thème universel et brûlant : l’amour.

« Faut-il croire encore à l’amour qui sauve ? Peut-on aimer sans rien attendre ? ». 

— Ce sont – là quelques-unes des questions au cœur de cette édition 2025. Dans un monde où les relations humaines sont souvent filtrées par les écrans, les normes sociales et un sentiment croissant de solitude, Philofest propose de remettre l’amour au centre du débat. Non pas un amour idéalisé, mais un amour réel, vécu, parfois douloureux — toujours complexe.

Pendant trois jours, le Philofest invite à vivre une expérience intellectuelle et sensorielle à part entière : théâtre contemporain pour explorer les mots qu’on n’ose pas dire ; Performances poétiques et spirituelles pour éveiller les sens ; Rencontres croisées avec des philosophes, artistes, écrivain·es et citoyen·nes engagé·es et Discussions collectives pour bousculer les idées reçues et penser autrement

Le mot d’ordre ! Penser ensemble. Loin des formats académiques, le festival ouvre des espaces d’écoute, de confrontation et de résonance où chacun peut prendre part.

Organisé par le Nabeul Book Club, qui célèbre cette année ses 10 ans d’engagement culturel, le Philofest s’est imposé comme un événement incontournable dans la région. À la croisée des disciplines et des générations, il porte une ambition simple mais essentielle : faire vibrer la pensée dans la cité.

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