Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Gestern — 21. August 2025Haupt-Feeds

Chine-Pékin : Une stratégie économique bien réfléchie

21. August 2025 um 18:40

Entre héritage culturel et puissance technologique, Pékin s’affirme comme un modèle économique singulier. La capitale chinoise conjugue préservation patrimoniale et innovation de pointe, transformant ses traditions en levier d’attractivité et ses industries high-tech en moteur de croissance.

La Presse — Pékin, capitale politique et culturelle de la Chine, allie préservation patrimoniale et vie poussée vers l’innovation. Ces deux forces, parfois opposées, se révèlent en réalité complémentaires, nourrissant simultanément la croissance économique et la notoriété internationale de la ville.

Poids économique solide et concentré

En 2024, Pékin affichait un PIB nominal de 4.984.000 millions de yuans, soit environ 700 milliards de dollars, représentant 3,69 % du PIB national, selon des données officielles.

Avec un PIB par habitant proche de 227.652 yuans (32.038 USD), la ville se distingue par un niveau de vie élevé et un pouvoir d’achat fort.

Son économie repose principalement sur les services, qui génèrent 76,9 % de la production, tandis que l’industrie contribue pour 22,2 %. L’agriculture pèse, elle, 0,8 %.

Patrimoine : levier touristique et culturel

Le secteur du tourisme et des voyages, en plein redressement, s’approche des niveaux de l’avant-crise : en 2022, sa contribution au PIB était à moins de 4 % de son niveau de 2019 (34 milliards USD en 2022 contre 31 milliards en 2019).

Des études prospectives indiquent que Pékin pourrait bientôt devenir la première destination mondiale de tourisme urbain, devant Paris.

Ainsi, les districts historiques comme les hutongs, réhabilités en espaces culturels, cafés et librairies, constituent désormais un moteur économique, attirant jeunes urbains et voyageurs internationaux.

Modernité technologique et innovation

Selon des projections de « Bloomberg Economics » citées dans des analyses reconnues, le secteur de la haute technologie à Pékin (médical, équipement avancé, technologies de l’information) pourrait représenter d’ici 2026, environ 19 % du PIB (contre 11 % en 2018), et aller jusqu’à 23 % en intégrant les secteurs des véhicules électriques, batteries et panneaux solaires.

Le plan « Made in China 2025 », fortement soutenu par l’Etat, a permis de multiplier les incitations fiscales (environ 29 % de croissance annuelle des avantages fiscaux entre 2018 et 2022, totalisant 1,3 trillion de yuans, soit 185 milliards USD en 2022), représentant plus de 50 % des dépenses des entreprises.

Pékin concentre aussi les pôles technologiques majeurs : « Haidian », avec le quartier Zhongguancun, accueille les sièges d’entreprises comme « Baidu », « ByteDance»  (TikTok), « Lenovo », « Xiaomi », « COMAC », et d’autres géants du numérique. « Wangjing » héberge de nombreux bureaux de grandes firmes technologiques (Microsoft, Siemens, Ericsson, Motorola…).

Pékin illustre, in fine, parfaitement la dualité stratégique de la Chine contemporaine : entretenir ses racines culturelles pour alimenter l’attractivité, et investir massivement dans l’innovation pour structurer son avenir économique. La tradition devient ainsi un socle, tandis que la modernité s’impose comme un relais de croissance. La Tunisie, qui ne cesse d’entretenir des relations bilatérales porteuses avec ce géant asiatique,  peut procéder à l’instar de ce géant asiatique pour ainsi renaître de ses propres cendres.

Ältere BeiträgeHaupt-Feeds

Diplomatie économique : La Tunisie, pivot régional entre l’Afrique, le monde arabe et la Chine

19. August 2025 um 18:10

De nouveaux projets dans les infrastructures, la santé, le tourisme et les transports illustrent l’approfondissement du partenariat stratégique entre la Tunisie et la Chine. Portée par une dynamique économique et culturelle croissante, Tunis entend jouer un rôle de pont entre l’Afrique, le monde arabe et Pékin, tout en veillant à préserver l’équilibre entre attractivité des investissements et souveraineté nationale.

La Presse — Les relations sino-tunisiennes entrent dans une phase d’approfondissement stratégique, marquée par une série d’initiatives concrètes dans des domaines clés, tels que le commerce, les infrastructures, la santé, le tourisme et la technologie, de l’avis de l’ancien conseiller et spécialiste chinois des questions arabes, Ibrahim Lee.

Consolidation du partenariat stratégique

« La relation bilatérale entre la Tunisie et la Chine a été élevée au rang de partenariat stratégique à l’issue de la visite d’Etat du président tunisien en Chine en 2024, lors de laquelle une nouvelle ère de coopération a été scellée », souligne le conférencier en marge d’un exposé intitulé « La coopération globale entre la Chine et le monde arabe dans le cadre de l’initiative pour la paix mondiale ». Dans le secteur industriel et infrastructurel, force est de constater qu’une entreprise chinoise envisage l’acquisition d’une cimenterie tunisienne pour un montant supérieur à 100 millions de dollars ( près de 300 millions de dinars) représentant ainsi l’un des investissements majeurs réalisés récemment dans le pays. Le stade olympique d’El Menzah est également au cœur de ce partenariat : une étude de faisabilité a déjà été lancée pour sa réhabilitation avec un  financement chinois. Dans le domaine de la santé, un centre d’oncologie à Gabès est en cours de conception, et un pôle médical des Aghlabides à Kairouan est à l’étude, visant à faire de cette cité un centre médical régional phare. Le secteur des transports ne demeure pas en marge : la STT (Transtu) devait recevoir fin avril 2025 d’un lot de 300 bus chinois de marque King Long.

Tourisme et échanges culturels en forte dynamique

Le tourisme tunisien n’est pas en reste, affirme le même expert chinois. D’ailleurs, le pays a accueilli 20.000  touristes chinois. Entre 20.000 et 30.000 touristes sont attendus en 2026. L’ouverture de lignes aériennes directes est planifiée pour accompagner cette croissance. « Plus largement, la coopération sino-tunisienne s’inscrit dans une volonté de renforcer les échanges avec le monde arabe et africain, comme en témoigne la préparation du Forum arabo-chinois, prévu en Chine en 2026 », note le conférencier chinois.

Les échanges commerciaux entre les deux pays ont connu une expansion de 8 % en 2024, avec un montant de l’ordre de 9,2 milliards de dinars tunisiens. De surcroît, des opportunités d’exportation d’une valeur estimée à 214 millions de dollars US restent à valoriser sur le marché chinois, d’après des experts économistes tunisiens et chinois.Les projections vont au-delà des relations bilatérales, dans le cadre du développement des relations sino-arabes et sino-africaines. La Tunisie joue un rôle de pont stratégique. Elle a accueilli en février 2025 une conférence axée sur l’approfondissement de la coopération sino-africaine et l’échange d’expériences en matière de modernisation.

Le partenariat entre la Chine et la Tunisie se traduit aujourd’hui par une véritable synergie de projets structurants — diplomatiques, économiques, culturels et technologiques — visant à inscrire la Tunisie dans une dynamique de développement soutenue et diversifiée. Toutefois, comme le font constater des économistes tunisiens, l’équilibre entre attractivité des investissements et souveraineté économique demeure un enjeu à surveiller de près.

Cet élan prometteur marque une étape majeure pour les deux pays, en consolidant une coopération mutuellement bénéfique, tout en plaçant la Tunisie comme partenaire stratégique et pivot régional entre l’Afrique, le monde arabe et la Chine.

Relations entre la Chine et le Monde arabe : Un partenariat stratégique en pleine expansion

18. August 2025 um 19:10

La Chine et les pays arabes partagent de nombreux intérêts communs sur la scène internationale, notamment la défense de la souveraineté nationale, l’opposition à toute ingérence extérieure et la promotion d’une réforme du système international, a affirmé, mercredi, l’ancien diplomate chinois Wo Sisco, à l’ouverture des travaux de la conférence des journalistes et responsables des médias arabes, organisée par le ministère du Commerce chinois à Pekin.

La Presse —Au fil des décennies, les relations entre la Chine et les pays arabes se sont affirmées comme un modèle de coopération internationale basé sur l’égalité, le respect mutuel et le bénéfice réciproque.

Depuis les premières échanges diplomatiques dans les années 1950, ce partenariat s’est élargi à tous les domaines, de la politique à l’économie, en passant par la culture et la sécurité, devenant un pilier de la multipolarité mondiale, d’après l’ancien ambassadeur chinois qui a évolué dans différents pays arabes, dont l’Egypte, l’Iraq et l’Arabie Saoudite, entre autres.

Une solidarité politique renforcée sur la scène internationale

Au sein de l’Organisation des Nations unies et d’autres forums multilatéraux, les deux partenaires coopèrent étroitement, selon lui, pour défendre les intérêts des pays en développement. Un exemple marquant est la position commune sur la question palestinienne, a-t-il fait observer.

«La Chine a toujours soutenu le droit des Palestiniens à disposer d’un État indépendant avec Al Qods-Est comme capitale, appuyant activement la solution à deux États. Cette position est saluée par la communauté arabe, qui voit en la Chine un partenaire fiable dans la recherche d’une paix durable au Moyen-Orient », a réitéré le même conférencier.

La Chine a établi des relations stratégiques avec de nombreux pays arabes, comme l’Arabie saoudite, l’Égypte et le Qatar. Ces partenariats se traduisent par des consultations régulières au plus haut niveau, avec des visites présidentielles et des sommets qui renforcent la confiance mutuelle, note l’ancien diplomate.

Une coopération économique florissante : de l’énergie à l’infrastructure

Dans la même optique, Wo Sisco a affirmé que l’économie demeure le cœur battant des relations sino-arabes. «Les pays arabes sont des partenaires clés de la Chine dans le domaine de l’énergie, fournissant une part importante du pétrole et du gaz nécessaires à son développement. En retour, la Chine est un investisseur majeur dans les infrastructures des pays arabes, à travers le projet.

«Ceinture et Route qui relie Asie, Europe et Afrique», a expliqué l’intervenant.

Des projets emblématiques ont vu le jour, selon lui, comme le port de Gwadar au Pakistan, qui facilite le transport du pétrole de la région persique vers la Chine, ou le rail de Djibouti à Addis-Abeba, qui relie l’Éthiopie à la mer Rouge. Dans les pays arabes, la Chine participe à la construction de routes, de ponts, d’aéroports et de complexes résidentiels, contribuant à leur développement économique et à la création d’emplois.

La coopération commerciale entre la Chine et le monde arabe a connu une croissance exponentielle, dépassant les 300 milliards de dollars en 2022, selon le ministère du Commerce chinois.

Les produits chinois, de l’électronique au textile, sont omniprésents sur les marchés arabes, tandis que les pays arabes exportent principalement de l’énergie et des produits agricoles vers la Chine.

Des échanges culturels et humains en plein essor

Au-delà des questions politiques et économiques, les relations sino-arabes s’enrichissent également d’échanges culturels et humains. La Chine a établi des instituts Confucius dans plusieurs pays arabes, permettant aux étudiants arabes d’apprendre la langue chinoise et de découvrir la culture chinoise. Inversement, des festivals de cinéma arabe sont organisés en Chine, et des expositions culturelles permettent au public chinois de découvrir l’histoire et la civilisation arabes. Les échanges d’étudiants se multiplient également. Chaque année, des milliers d’étudiants arabes poursuivent leurs études en Chine, notamment dans les domaines de l’ingénierie, de la médecine et de l’économie. De leur côté, de nombreux étudiants chinois choisissent de faire leurs études dans des universités arabes, notamment au Caire ou à Riyad.

Ces échanges contribuent à renforcer la compréhension mutuelle entre les peuples chinois et arabes, dissipant les stéréotypes et favorisant la création d’amitiés durables.

Enjeux et perspectives pour l’avenir

Malgré les réussites, les relations sino-arabes doivent faire face à certains enjeux. La volatilité des prix du pétrole, les tensions régionales au Moyen-Orient et les défis économiques mondiaux constituent des obstacles potentiels à la coopération.D’ailleurs, la Chine doit faire face à des critiques quant à son rôle dans la région, notamment concernant son absence de prise de position claire sur certaines crises politiques.

Cependant, les perspectives pour l’avenir restent brillantes, a assuré l’ancien diplomate.

«La Chine et les pays arabes envisagent de développer leur coopération dans de nouveaux domaines, comme la technologie numérique, la transition énergétique et la lutte contre le changement climatique. La Chine, avec son expertise dans les énergies renouvelables, pourrait aider les pays arabes à diversifier leurs économies et à réduire leur dépendance au pétrole», a-t-il abondé.

La création de la Communauté économique et monétaire africaine (Cema) et l’intégration économique des pays arabes offrent de nouvelles opportunités de coopération avec la Chine. Les deux parties sont également déterminées à renforcer leur coordination dans les forums multilatéraux, pour promouvoir une gouvernance mondiale plus équitable et inclusive.

Les relations entre la Chine et le monde arabe semblent être, au demeurant, entrées dans une nouvelle ère de coopération stratégique, marquée par une solidarité politique, une coopération économique florissante et des échanges culturels enrichissants. Ce partenariat, basé sur les principes du respect mutuel, de l’égalité et du bénéfice réciproque, est appelé à jouer un rôle de plus en plus important sur la scène internationale, contribuant à la paix, la stabilité et le développement dans le monde.


Coopération sino-arabe

Des chiffres annonciateurs de lendemains meilleurs : le volume des échanges commerciaux entre la Chine et le monde arabe est passé de 36,7 milliards de dollars en 2004 à plus de 400 milliards de dollars en 2024, selon le ministère du commerce chinois.

Poursuivant une trajectoire ascendante, ces échanges commerciaux avaient atteint 337,4 milliards de dollars américains en 2022, avec une croissance annuelle de 14,7%, selon les données de la même source. Depuis 2020, la Chine est devenue le premier partenaire commercial des pays arabes pour trois années consécutives. Parmi eux, les échanges avec l’Arabie saoudite ont dépassé 116 milliards de dollars, tandis que ceux avec les Émirats arabes unis et l’Algérie se sont élevés respectivement à 87 milliards et 27 milliards de dollars.

Investissements mutuels

En 2023, le stock d’investissements directs chinois dans la région arabe a dépassé 200 milliards de dollars, couvrant des secteurs tels que l’énergie, les infrastructures et la haute technologie. À l’inverse, les investissements arabes en Chine ont atteint 130 milliards de dollars, principalement concentrés dans l’industrie pétrolière, les finances et l’immobilier. Par exemple, l’Arabie saoudite a investi 10 milliards de dollars dans des projets de nouvelles énergies en Chine en 2023.

Coopération énergétique

La Chine importe environ 50% de son pétrole brut auprès des pays arabes chaque année. En 2022, les importations de pétrole de la Chine en provenance de la région ont atteint 380 millions de tonnes, soit une valeur de 180 milliards de dollars. Parallèlement, la coopération dans le domaine des énergies renouvelables se développe : la Chine a participé à la construction de plus de 20 centrales solaires et éoliennes en Arabie saoudite, en Égypte et au Maroc, avec une capacité totale de production dépassant 5 GW.

Infrastructures

Dans le cadre de l’initiative «Ceinture et Route », la Chine a participé à la réalisation de plus de 100 projets d’infrastructures dans les pays arabes, dont des ports, des autoroutes et des réseaux ferroviaires.

Échanges culturels et éducatifs

Plus de 300 universités chinoises et arabes ont établi des relations de coopération. Chaque année, environ 10.000 étudiants arabes étudient en Chine, tandis que plus de 5.000 étudiants chinois poursuivent leurs études dans les pays arabes. De plus, il existe 20 instituts Confucius dans 13 pays arabes, promouvant la langue et la culture chinoises.

Ces chiffres témoignent de la profondeur et de l’ampleur de la coopération sino-arabe, qui se développe dans des domaines de plus en plus diversifiés, renforçant les liens stratégiques entre les deux parties.

❌
❌