38e édition du FIFAK : Contre vents et marées
Les difficultés ont été dépassées avec beaucoup de peine, certes, et la session est enfin maintenue au grand bonheur des cinéastes et du public.
La Presse — Après les remous ayant perturbé l’organisation de la 38e édition, qui était prévue du 16 au 23 août 2025, et pour des raisons financières, le Fédération tunisienne du cinéma amateur, organisateur du Fifak, a dû reporter les dates de la manifestation qui aura lieu désormais du 23 au 30 août prochain. Tous les amateurs du cinéma et du Fifak ont craint l’annulation. Mais heureusement, les difficultés ont été dépassées avec beaucoup de peine, certes, et la session est enfin maintenue au grand bonheur des cinéastes et du public.
«Free Palestine» est le slogan choisi par le comité directeur pour cette édition à l’instar de celle de la précédente. Le soutien inconditionnel de la Ftca à la Palestine n’est pas nouveau. La Fédération a toujours pris parti pour la cause palestinienne en consacrant un programme spécial à chaque session.
Au sujet de la programmation de la 38e édition, 36 films en provenance de 30 pays ont été sélectionnés pour participer à la compétition internationale : 14 été fictions, 9 documentaires, 9 animations et 3 films du genre expérimental.
La Tunisie sera représentée avec 5 films tunisiens : 2 films de la Ftca, 2 films des écoles de cinéma et un film indépendant. Les pays participants sont : Tunisie, Liban, Irak, Syrie, Chine, Pakistan, Kazakhstan, Hong Kong, Inde, Afghanistan, Iran, Colombie, Mexique, Argentine, Brésil, Soudan, Egypte, Algérie, Maroc, Kenya, Russie, Hollande, Portugal, Tchéquie, Espagne, France, Italie et Allemagne.
La compétition nationale comprend, quant à elle, 26 films : 11 films d’écoles de cinéma, 5 films de la Ftca, 10 films indépendants dont 15 fictions, 5 documentaires, 4 films expérimentaux et 2 films d’animation.
«The mandate» documentaire de 55 minutes (2025) du réalisateur suisse Stefan Ziegler sera présenté en première mondiale lors de l’ouverture. Il sera suivi de 5 films d’animation dont les sujets tournent autour de la cause palestinienne.
Le lendemain de l’ouverture, la soirée sera dédiée à la Palestine avec la projection du documentaire «Broken» (2018) de 54 minutes du réalisateur palestinien Mohamed Attar. Suivront 3 films d’animation sur la cause palestinienne.
Outre les séances de projections qui se tiendront dans le théâtre de plein air de la Maison de culture de Kélibia, 5 ateliers de formation à l’image et à l’audiovisuel sont prévus du 24 au 30 août courant et se dérouleront à l’école des pêches de Kélibia.
Le premier atelier sera consacré à l’initiation à la photographie, animé par Taha Chafter (photographe, designer image et enseignant), le deuxième atelier concerne le Stop motion : l’animation image par image est confié à Chaker Kalai (réalisateur d’animation), le troisième atelier est dédié à l’écriture de scénario de fiction : de l’idée au pitch animé par Tahar Ben Ghedifa (scénariste professionnel), le quatrième : Ecriture de documentaire : de l’idée au pitch proposé par Abdelaziz Bouchmel (ancien de la Ftca et réalisateur de docs) et enfin le cinquième vise le montage et la narration visuelle et sera encadré par Mohamed Malek (monteur et designer image).
D’autres événements alimenteront cette programmation du festival qui constitue un patrimoine inaliénable pour la ville de Kélibia mais aussi pour la Tunisie en raison de sa contribution à la promotion cinématographique et comme tremplin pour les jeunes générations de cinéastes.
Bon vent !