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Heute — 22. August 2025Haupt-Feeds

A l’occasion du Mouled : Le «zgougou» sur un nuage

22. August 2025 um 19:10

La Presse —À l’approche du Mouled, les marchés tunisiens connaissent une certaine effervescence. Il faudrait reconnaître que le consommateur est à la base de cette «frayeur» que l’on veut installer immanquablement à la veille de toute occasion aussi importante.

Rappelons-nous ce qui s’est passé à la veille de l’Aïd El Idha. Chacun y allait de son million et plus à consacrer à l’achat du mouton.

En fin de compte, qui est capable de dire exactement ce qui s’est passé ? Personne. Pour la bonne raison qu’une fois la fièvre tombée, les uns se sont contentés de quelques kilos de viande à manger en famille, d’autres se sont associés pour acheter une bête de sacrifice, d’autres encore sont passés à côté de cette fête. Sans regrets.

En effet, à part ceux qui l’ont célébré comme il se doit, les autres ont organisé un «méchoui party» sans célébrer vraiment l’Aïd.

Coutume ancestrale

Mais cette «assida» a son origine : l’«assida» est un plat traditionnel du Moyen-Orient et du Maghreb. Il est  préparé à base de semoule, d’orge ou de farine bouillie, accompagnée de miel ou de sucre et d’huile d’olive ou de beurre de «chakchouka»  ou d’une sauce tomate épicée avec des œufs.

Caton rapporte dans son traité «De agri cultura» la recette d’une bouillie de semoule très populaire à Carthage et à Rome appelée «puls punica».

Ce plat est resté populaire et a résisté au passage du temps, il est cuisiné aujourd’hui quotidiennement ou à des occasions spéciales comme le Mouled .

A l’origine, la famine

L’«assida» tunisienne trouve ses racines dans la cuisine berbère locale, avant que la version à base de zgougou ne devienne populaire à la fin du XIXe et au début du XXe siècle à la suite de famines dues à la sécheresse.

Ce plat, une bouillie, traditionnellement confectionné à base de farine de céréales, s’est transformé en dessert sucré avec des variantes très intéressantes a gagné en popularité, notamment à l’occasion du Mouled.

L’usage du zgougou à base de grains de pin d’Alep, est une tradition tunisienne unique, une préparation  emblématique de la cuisine du pays.

Une hausse immorale

A l’occasion du Mouled, nous avons relevé une hausse sans précédent des prix du zougou (pin d’Alep) cette saison. Le prix au kilo est offert entre 55 et 63 dinars dans les zones de production, ce qui exige temps et attention.

Cette hausse inconsidérée des prix, «on» a voulu qu’il en soit ainsi. Dans quelques semaines, on tombera quelque part sur des tonnes de pin d’Alep ensevelies sous un préau ou dans un dépôt malfamé. Le tout sera saisi pour mauvaises conditions de stockage et tout le monde sera perdant.

L’effet de l’industrialisation

Personne n’en parle, mais la quantité  de grains de pin d’Alep, raflée sur le marché pour entretenir une industrialisation rampante, a son effet sur les prix.

Par paresse ou pour que ce soit plus rapide, des industriels se sont lancés dans des préparations toutes prêtes à l’usage. Cela arrange les mères de familles qui n’auront plus à séparer les bon grains des résidus de terre ou autres déchets.

Le prêt à l’usage est plus facile, aux dépens des traditions qui réunissaient toute la famille pour cette préparation dans une ambiance conviviale.

Ces grandes quantités retirées influent sur le marché.

Reste à connaître les raisons de cette augmentation de prix? Il serait plus intelligent de reprendre les passages qui ont prédominé l’année dernière. Presque les mêmes.

Pénuries d’eau, changement climatique, incendies, retards administratifs, des raisons toutes trouvées et qui ont, a-t-on dit, contribué à cette mauvaise récolte. Les quantités retirées du circuit, personne n’en fait allusion.

De quoi pourrir la vie

De toutes les façons, le consommateur est maintenant sûr qu’on lui pourrit la vie à la veille de chaque fête. Lorsqu’on voit les prix affichés pour le raisin, les figues, les pommes, etc, des fruits de saison, en attendant le feuilleton des dattes prochainement, dont nous sommes un grand producteur, il n’y a pas à se poser beaucoup  de questions.

D’ailleurs, on a récemment fait valoir que les Tunisiens à part les pastèques et à un degré moindre les melons, ne profitent pas des fruits dont le pays est producteur. Les raisons ? Les prix qui s’envolent sans crier gare et qui ne donnent pas l’impression de vouloir se calmer.

A l’échelle du Maghreb

Mais cette «assida au zgougou» a été inventée à cause de la famine. Nos chefs cuisiniers et pâtissiers (le meilleur ouvrage du monde en cuisine est tunisien), ne pourraient-ils pas trouver quelque chose d’autre, pour faire de cette bouillie de farine ou de semoule, une crème à base de produits locaux à bon marché, qui pousseraient dans leurs derniers retranchements, ceux qui ont fait de cette «assida» en fin de compte populaire, une gâterie de…riches ?

Le ministère du Tourisme pourrait lancer l’année prochaine un concours avec des prix conséquents, soit à l’échelle nationale, soit au niveau du Maghreb, pour encourager une initiative créatrice dans le but de mettre en valeur une préparation commune pour notre contrée, tout en remettant les pendules à l’heure.

Certes, les spéculateurs chercheront sans aucun doute, par où attaquer cette nouvelle trouvaille, pour se faire de l’argent facile, mais d’ici là, tant d’eau coulera sous les ponts.

Signalons quand même que pour éviter la confusion, «le zgougou» local se caractérise par sa couleur noire et sa petite taille, contrairement à celui introduit en contrebande qui est plus gros et rougeâtre.

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La confusion persiste : Les soldes ne sont pas des kermesses

20. August 2025 um 18:50

«Les soldes et les kermesses sont deux types d’événements distincts, avec des objectifs et des caractéristiques différents. Les soldes sont des périodes de réduction de prix dans les commerces, visant à liquider les stocks. La kermesse, quant à elle, est une fête populaire, souvent organisée par une école ou une association, avec des jeux, des stands de vente, et une ambiance conviviale».

La Presse — C’est ce que disent tous les connaisseurs du milieu.

Les seuls à ne pas comprendre cette différence sont apparemment nos commerçants qui croient dur comme fer que les soldes, c’est pour compenser ce qu’ils n’ont pas pu gagner entre les deux périodes qui sont organisées. Du moins c’est ce que laisse entrevoir leur comportement.

Plus tranchant, un vieux commerçant, en visite, a laissé tomber : «Si les magasins qui participent à ces soldes ne sont pas tout simplement «cambriolés» en quelques jours et qu’il ne reste rien, c’est un échec».

Et malheureusement cela n’a jamais été le cas.

D’ailleurs, la veille de l’ouverture des soldes, on était bien pessimiste du côté des organisateurs.

Aucun avantage

Le président de la Chambre nationale des commerçants de prêt-à-porter, Mohsen Ben Sassi, a déclaré, que «certains commerçants hésitent à participer aux soldes d’été 2025, qui ont débuté jeudi 7 août», les exhortant à «s’inscrire et à déposer leurs candidatures».

Et on se retrouve avec des commerçants qui en font une tête et des consommateurs blasés qui font une moue significative : «c’est toujours la même histoire. Nos commerçants n’ont pas voulu comprendre, avoue une dame accompagnée de sa fille, que les soldes c’est pour liquider ce qui reste, pour réinjecter de l’argent dans les nouvelles collections. Je n’habite pas loin du centre-ville et je me permets de lécher les vitrines en rentrant. Les mêmes articles, les mêmes prix et aucun avantage.

D’ailleurs je ne suis pas la seule à faire la constatation. Voyez la fréquentation des magasins. Ils sont presque vides. Il y a ceux qui préparent des mariages. Ils sont là à contre-cœur. Ils ne finiront par prendre l’avion pour aller préparer le trousseau ailleurs. Et chez nous, nos commerçants qui se cramponnent à leurs bénéfices.

Les soldes désignent en effet des périodes de vente où les commerçants réduisent les prix de leurs produits pour se débarrasser rapidement de leurs stocks. Les commerçants proposent des prix réduits sur une partie ou la totalité de leurs produits.

Quels avantages pour les commerçants

La période est propice pour se débarrasser de stocks «qui ne seront plus vendus l’année prochaine». Dans le secteur de l’habillement très perméable à la mode par exemple, il est beaucoup plus intéressant de proposer un rabais important aux clients que de laisser végéter une marchandise qui perdra de sa valeur.

Les véritables soldes permettent donc aux commerçants de vider rapidement leurs stocks, notamment pour faire place aux nouvelles collections.

Importance de la communication

Alors que dans les grandes capitales, les soldes constituent de véritables événements auxquelles on réserve une véritable campagne de publicité et que l’on rejoint d’un peu partout dans le monde, pour profiter de tout ce qui est à enlever, chez nous rien n’a changé. Les commerçants se contentent de coller des affiches, animent un tant soit peu leurs vitrines, mal achalandées d’ailleurs, et attendent que la Chambre fasse le travail pour eux.

Notre interlocuteur originaire de La Goulette est catégorique :

«Dans ce secteur, les soldes constituent une occasion de se distinguer, de gagner, voire de fidéliser de nouveaux clients. Les promotions sont moins une occasion de faire du profit que de se faire de la publicité».

L’Otic pousse pour une loi

À l’ouverture de la saison des soldes d’été 2025, l’Organisation tunisienne pour informer le consommateur (Otic) alerte sur la hausse notable des prix, notamment dans des secteurs de forte consommation comme le prêt-à-porter, les chaussures, la décoration et les parfums.

Bien entendu, c’est une réaction au comportement des marques étrangères, qui opèrent sous contrat de franchise. Elles  dominent de plus en plus le marché tunisien, sans réel transfert de technologie, ni intégration de la main-d’œuvre ou des matières locales.

Les résultats ne se font pas attendre : les prix sont supérieurs à ceux pratiqués dans les pays d’origine, manque de transparence sur les marges et une pression psychologique sur le consommateur tunisien, influencé par le prestige des marques.

Tout cela se répercute sur le produit local, exclu des chaînes de distribution et confronté à des barrières d’accès au marché.

Eviter la confrontation

Lotfi Riahi, président de l’organisation, a annoncé qu’un projet de loi est actuellement en cours d’élaboration, en concertation avec des députés, pour encadrer légalement les contrats de franchise.

Et voila comment on retombe les pieds joints dans de nouveaux problèmes.  Au lieu d’œuvrer pour resserrer les liens et faire en sorte que «consommer tunisien» ne reste pas un vain slogan, on s’achemine vers la confrontation.

Une loi ? Très  bien. Mais c’est une loi, une de plus, qui nous plongera dans les méandres des contrôles, des sanctions, d’un manque de transparence due à l’incompréhension totale de ce que sont des soldes.

Les soldes n’ont rien à voir avec une fête de kermesse. On ne veut pas le comprendre. Et ce n’est pas une loi qui rétablira la confiance entre commerçants et consommateurs. Il faut discuter, expliquer, convaincre et chercher à atteindre les objectifs par le dialogue.

Leila Dachraoui (ancienne nageuse internationale) : «Trouver sa voie et ne jamais douter de son potentiel»

20. August 2025 um 17:10

Leila Dachraoui est une ancienne nageuse internationale, une de ces sportives de haut niveau qui a réussi à mener de pair ses études ( elle est actuellement avocate) et sa carrière sportive. Elle continue à participer aux masters de natation organisés de par le monde, pour le plaisir certes, mais aussi pour se maintenir en condition, tout en continuant à vivre ce stress de la compétition qu’on ne trouve nulle part ailleurs.

La Presse — «Tout au long de mes années passées au lycée Bourguiba, le lycée que j’ai eu l’honneur de fréquenter en tant qu’élève de la toute première promotion, j’ai acquis une riche expérience que j’aimerais aujourd’hui partager afin d’inspirer et de guider les lycéens qui traversent un parcours similaire au mien. J’ai eu la particularité d’intégrer ce prestigieux établissement à 11 ans. La même année, j’ai été repérée dans le sport que je pratiquais, la natation, et j’ai alors intégré l’équipe nationale espoirs puis l’équipe nationale A.

Cela a, alors, tout de suite impliqué pour moi chaque jour 8 heures d’études au lycée, et 2 à 3 heures d’entraînement à raison de 6 à 8 fois par semaine. Malgré la difficulté, j’ai toujours aimé appartenir aux deux mondes d’élite estudiantine et sportive. Ma double vocation de sportive et d’élève assidue m’a vite appris la gestion du temps, la rigueur et l’importance de l’équilibre personnel.

Il fallait  tout d’abord  apprendre toute jeune à s’organiser. Je planifiais minutieusement mes heures d’étude au lycée où je terminais tous mes devoirs entre midi et 13h00 et sur mon agenda, je répartissais les temps d’étude et d’entraînement sportif en fin de semaine, car je devais me rattraper le samedi et dimanche en faisant des double séances d’entraînement», nous a dit Leila Dachraoui. Elle enchaîne : «Pendant mes pauses je me ressourçais dans la lecture, la musique et  je passais des moments précieux avec mes amies, mon mentor, la championne arabe et africaine Faten Ghattas.

J’ai compris aussi qu’il fallait avoir des objectifs dans mes études et dans mes épreuves sportives. Je définissais des objectifs atteignables à court terme, que je révisais régulièrement. Je garde d’ailleurs, encore, mes cahiers d’entraînement. Le sport de performance m’a appris tout de suite aussi qu’il y a des échecs et des moments de doute, mais que ce sont des opportunités d’apprendre et de rebondir plus fort.

On me posait la question à l’époque au Lycée Bourguiba sur la façon avec laquelle je pouvais gérer des entraînements au quotidien avec autant de travail au lycée et comment je pouvais préparer mes examens, alors que les vacances scolaires, je les passais en stage ou en compétition. Mais j’étais déjà à l’époque persuadée que le sport est un formidable moteur pour la concentration. Il permet un équilibre pour mieux dormir et mieux s’alimenter, ce qui est essentiel pour le développement à cet âge-là».

Des principes  à suivre au quotidien

Le sport de haut niveau a permis à notre invitée de réussir son parcours en études et aussi professionnel. « La passion pour la natation m’a motivée à m’engager pleinement dans ce qui me motive, ce qui m’a en même temps aidée à vouloir réussir aussi dans mes études.

Si j’ai pu m’intégrer et progresser dans des environnements aussi exigeants dès le jeune âge, c’est en suivant au quotidien des principes. Ma sélection précoce en sport m’a appris à dépasser mes limites, mais aussi à valoriser chaque petite victoire sur le chemin.

J’espère que mon témoignage pourra encourager chaque lycéen à s’accomplir, à trouver sa voie et à ne jamais douter de son potentiel, même lorsqu’on échoue et lorsqu’on a du mal à atteindre ses objectifs», a-t-elle ajouté.

Parrainage de Ahmed Jaouadi

Leïla Dachraoui fait partie d’un groupe  de volontaires qui parrainent Ahmed Jaouadi. Ce groupe a été formé par des  Tunisiens résidents à l’étranger, qui a pris en main le futur double champion du monde de natation, alors que presque toutes les portes s’étaient fermées devant lui. Depuis près d’un an, un élan de solidarité purement bénévole s’est formé autour du jeune nageur Ahmed Jaouadi, double champion du monde de natation à Singapour.

Loin des projecteurs, un petit groupe de passionnés a décidé de mettre gratuitement à disposition son expertise, son temps et son énergie pour permettre à Ahmed d’exprimer pleinement son talent, alors même qu’il n’était épaulé que par son entraîneur français Philippe Lucas.

Ce groupe, composé de médecins, d’universitaires et de professionnels du droit et du sport, incarne un modèle rare et précieux : celui du soutien désintéressé, motivé exclusivement par la passion du sport, le patriotisme, la conviction profonde du potentiel de leur champion et l’engagement à long terme jusqu’aux Jeux olympiques de Los Angeles. Voici, par ailleurs, la composition de ce groupe :

Prof. Ali Guermazi : expertise médicale et communication avec sponsors.

Prof. Karim Chammari : suivi de la charge d’entraînement, sciences du sport.

Dr Wissem Dhahbi : nutrition sportive, préparation physique.

Maître Leila Dachraoui: Conseil juridique.

Wassim Jabeur : responsable du côté technique et de la communication.

L’extraordinaire élan de solidarité manifesté par ce groupe n’a aucun lien avec des instances sportives officielles et son apport a été à la base de cette réussite qui fera date.

Vie en Société : La discipline, mère du succès

18. August 2025 um 19:30

La Presse — A vrai dire, ce coup de pied dans la fourmilière, on le sentait venir. Pour la bonne raison que cela  ne pouvait en aucun cas durer. Cette décennie de relâchement a permis  tous les excès. Aucun secteur de la vie sociale, administrative, sanitaire, économique du citoyen n’a été épargné. Cela va de l’alimentation,  aux formalités administratives lentes et fastidieuses, aux intrigues pour multiplier les pénuries et créer la tension.  De quoi  orienter ceux qui ne savent pas dire non, dans la direction choisie pour permettre les dépassements et encourager l’indiscipline, adossée à une impunité qui gagnait du terrain, au point de tout pourrir.  Surtout pourrir la vie du citoyen.

Aujourd’hui que la situation s’est stabilisée, qu’une partie de la population a compris qu’il fallait se remettre au travail, pour permettre au pays de regagner le terrain perdu, notre système de santé se redresse, le chômage suit une courbe descendante.

Le premier semestre 2025 se termine sous les meilleurs  auspices pour l’économie tunisienne. Selon les dernières données publiées par l’Institut national de la statistique (INS), le produit intérieur brut (PIB) en volume, corrigé des variations saisonnières, a enregistré une croissance au taux de 3,2% sur un an au cours du deuxième trimestre de l’année 2025.

On pouvait revenir aux  fondamentaux qui permettent aux citoyens de se reconnaître, partie prenante de tout ce qui se passe dans le pays.

Le véritable citoyen est celui qui connaît les limites et sait où s’arrêter pour respecter la liberté d’autrui.

Des instructions ont été données pour « accélérer la restructuration des administrations jugées inutiles et ne pas hésiter à remplacer tout responsable défaillant, incapable de saisir l’importance de la période actuelle ».

Nous avons perdu nombre de nos valeurs. Ces valeurs qui se retrouvent dans le comportement, le caractère, dans les idées, les idéaux communs.

Les descentes se sont multipliées, la chasse aux spéculateurs de tout bord est devenue implacable.

Cette indiscipline, il fallait y mettre un terme, en durcissant les réglementations et les lois en vigueur.

A voir par exemple les causes des accidents qui fauchent des vies humaines, nous retrouvons à l’origine une pagaille qui dénature l’autorité et ouvre largement le passage aux dépassements qui ont transformé les routes en champs de bataille.

Le colonel Chamseddine Adwani, chef du bureau de coordination et de communication à l’Observatoire national de la sécurité routière, a annoncé ce vendredi 15 août 2025 une réforme majeure du régime des amendes de circulation, qui entrera en vigueur courant 2025.

Dans le cadre de cette réforme, les amendes forfaitaires actuelles « un nouveau barème comprenant trois niveaux d’infractions, sanctionnées respectivement par des amendes de 20, 40 et 60 dinars. Le retrait du permis de conduire deviendra automatique en cas de dépassement de la vitesse autorisée de plus de 20 km/h, ainsi que pour les infractions comme le  non-respect du feu rouge, le dépassement interdit et le non-respect des signaux au passage à niveau.

Ces infractions seront désormais considérées comme graves et pourront entraîner le retrait immédiat du permis de conduire.

La révision du décret n°146 du Code de la route relatif à la conduite sous l’emprise de l’alcool est à l’étude. L’utilisation de caméras de surveillance afin de raccourcir les délais de constatation des infractions, tout en instaurant un régime de sanctions plus strict que celui actuellement en vigueur.

L’objectif affiché de cette réforme est clair : réduire les accidents de la route et améliorer les indicateurs de sécurité routière en Tunisie. Mais aussi remettre de l’ordre dans les comportements du conducteur.

A  voir les agissements de ceux qui conduisent ces engins de mort que sont les taxis collectifs, il y de quoi se poser bien des questions. Ces taxis, certes rendent service, mais sont à la base de bien des désagréments qui transforment nos routes en tombeaux ouverts.

Cette reprise en main et cette prise de conscience sont les bienvenues. Nos routes seront un peu plus sûres. Notre économie sera moins molestée. Notre commerce sera plus humain parce que répondant à des normes aussi logiques que raisonnables basées sur la confiance et la loyauté.

Un retour aux valeurs cardinales qui ont fait de ce pays une source d’inspiration, d’ordre et de culture.

Au fait du jour – Passage obligé ?

18. August 2025 um 17:40

La Presse — Mokwana, Sasse,  Rodriguez,  Blaili ( !?),  Ali Youssef sont sur le départ. D’autres joueurs sont-peut être en pourparlers. On n’en sait rien. Pourquoi sont-ils venus et pourquoi voudraient-ils partir? C’est la question que l’on pourrait se poser. En effet, leur arrivée a été précédée d’un lancement médiatique sans précédent.  Ce sont d’assez bons joueurs et quelques-uns même, sont de véritables vedettes. Ils tiennent à partir et leurs clubs éprouvent des difficultés pour les remplacer. Surtout que la saison est bien lancée.Et le problème c’est que lorsqu’un joueur se met dans la tête qu’il tient à rejoindre d’autres horizons, il est difficile de le retenir.

Il a à sa disposition une foule d’agissements et de comportements pour imposer une   rébellion pure et simple sous forme de  provocations envers ses camarades ou le personnel d’encadrement,  la blessure qui n’en finit pas de guérir, des rechutes, etc. Au point de devenir tout simplement d’une rentabilité douteuse, un poids financier inutile. Derrière cette décision de changer d’air, il y a, bien sûr, l’argent et, pour certains, la  promotion que représente le fait de jouer une compétition plus valorisante. C’est le cas d’Ali Youssef par exemple.

Pourquoi ne pas reconnaître que, dans ce cas, c’est légitime ? Sauf qu’après avoir effectué une préparation avec son équipe, le départ décidé, sans prévenir, devient dérangeant à tous les points de vue. Trouver un remplaçant n’est pas facile, alors que la compétition est en cours. Dilemme que les clubs se doivent de résoudre sans trop de casse. Le championnat de Tunisie, qu’on le veuille ou non, revêt une importance que reconnaissent les puristes et les techniciens qui recrutent sur des profils bien précis. Les joueurs, qui évoluent au sein de notre compétition, sont assez mûrs tactiquement grâce à la maturité des techniciens qui les dirigent. Donc, indépendamment des qualités techniques individuelles, incontournables,  il y a cette maturité que nos entraîneurs inculquent et entretiennent pour surclasser leurs vis-à-vis. Les entraîneurs tunisiens, qui évoluent au service de bien des équipes à l’étranger,  ont d’ailleurs  mis en évidence cet aspect de leur formation. Le football tunisien est, par voie de conséquence, une plate-forme de lancement, pour ceux qui voient loin ou pour ceux qui attendent la bonne affaire.

Indépendamment des histoires de cachoteries qui ont émaillé ces pourparlers, la politique de négociation menée par  le CA  dans l’affaire  Ali Youssef  n’est  pas seulement  une vente réussie. « Si elle se concrétise », c’est une leçon de gestion d’actifs.

Le joueur a débarqué en tant que joueur libre. Le Club Africain a investi dans son talent athlétique, en exploitant sa valeur technique significative pendant une saison entière. Il l’a ensuite transformé en atout, réalisant un bénéfice.

Le désir, l’ambition   du joueur,  était de devenir professionnel et le CA  était un tremplin vers l’Europe. Son contrat expire l’été prochain, ce qui signifie qu’il partira gratuitement. Ses aspirations   rejoignent celles du club.  Nantes, son éventuel futur club,  paiera la clause libératoire de 600 000 dollars prévue dans le contrat.Le CA   a réussi techniquement et financièrement en créant une star à bas prix sur le marché du football international, qui attirera l’attention des recruteurs du monde entier.En acceptant de négocier et libérer, le Club  se fait une réputation qui encouragera d’autres joueurs de qualité désirant entreprendre cette voie.

Voir partir ces éléments  dans ce cas, et dans ces conditions, est un risque calculé à courir. Les équipes professionnelles qui font subir  des essais à des jeunes font le même calcul. S’ils sont bons, ils les gardent, sinon ils les revendent.

Natation – En marge de son exploit aux mondiaux : Ce sont bien les meilleures performances

18. August 2025 um 17:20

La Presse — La nouvelle icône de la natation, Ahmed Jaouadi, demeure sous les feux des projecteurs. Ce n’est pas du tout une exception. Pour les techniciens de la natation mondiale, son style, sa flottaison, sa mode de respiration, ses virages, sa façon d’accélérer, ses mimiques même, etc…tout est analysé, car tout simplement, lorsqu’on a un nageur qui titille les hauteurs, on voudrait savoir comment il a fait pour en arriver là. Tout leur travail futur sera adapté aux conclusions qu’ils  en tireront. Jaouadi n’a que 20 ans. Il a encore devant lui au moins deux olympiades, si ce n’est plus. Et  s’il lui venait à l’idée de se convertir en nageur en eau libre, il sera encore présent dans d’autres rendez-vous olympiques. Nous avons, à notre tour,consulté des techniciens et nageurs de haut niveau, qui nous ont confié que les performances de Ahmed Jaouadi  pourraient être considérées comme exceptionnelles. Ces performances du nouveau double champion  du monde peuvent être même classées comme les meilleures performances de tous les temps. Il était à quelques centièmes de seconde de les battre,    parce que ces records qui figurent actuellement sur les tablettes  ont été réalisés avec la combinaison qui a été interdite depuis, par la FINA, la Word Aquatique. L’utilisation de ces combinaisons, fabriquées à base d’étoffe spéciale, a été  considérée comme « dopage industriel ».  Cette étoffe, conçue par les , est  constituée de fibres spéciales, qui   en permettant aux nageurs de glisser plus facilement dans l’eau, leur fait gagner des secondes. Et ce n’est pas négligeable lorsqu’on sait que c’est aux centièmes de seconde  que les titres mondiaux ou olympiques se décident. A titre d’information, à l’époque, ces maillots de compétition dépassaient le millier  de nos dinars l’unité.

Ahmed Jaouadi et pourquoi pas Ayoub Hafnaoui, une fois sa sanction (qu’il n’a pas méritée au vu de sa santé à cette époque) purgée, nous ramèneront des nouveaux records mondiaux auxquels leurs nombreux fans tiennent.

Ahmed Jaouadi passe à l’université de Floride Changement d’école : risques et avantages

18. August 2025 um 17:10

Auréolé de son titre de double champion du monde du 800 m et du 1.500 m nage libre, Ahmed Jaouadi  a confirmé qu’il rejoindra l’Université de Floride  pour poursuivre ses études et s’entraîner au plus haut niveau.

La Presse — La Floride,  là où évoluent les meilleurs nageurs et les prétendants les plus en vue au monde. Il a fait part de ce choix, lors de la conférence de presse, enthousiasmé  à l’idée de vivre cette nouvelle expérience, qui lui permettra  de se perfectionner et de se spécialiser davantage. Cette nouvelle esquisse pour la suite de sa carrière le fera-t-elle bénéficier  de l’apport technique  qui fera de lui un concurrent sérieux sur les podiums mondiaux et olympiques, non seulement sur les 800 m et 1.500 m nage libre, mais aussi sur le 400 m nage libre ?

Ahmed Jaouadi souhaite en effet  titiller aussi  le 200 m nage libre.  Il possède  des atouts au niveau de sa vitesse de pointe et il l’a prouvé lors du 1.500 mètres, lorsqu’il avait littéralement décramponné le reste de ses poursuivants en terminant à une vitesse qui en disait long sur ses capacités intrinsèques. Tel que nous l’avions déjà annoncé dans une précédente édition, il ne sera pas seul. Il sera rejoint par le champion du monde et olympique,  Ayoub Hafnaoui, aussitôt sa suspension terminée.

Changement d’école

Il est quand même à remarquer que ce changement d’école n’est pas sans risque.  L’Ecole française, avec Philippe Lucas à la manœuvre, a bien réussi aux nageurs tunisiens qui ont enregistré des progrès et des résultats flatteurs. Une occasion de rendre hommage à cet homme qui a énormément aidé Ahmed Jaouadi, et qui aura sous sa coupe Jamila Boulakbache. Mais l’Ecole américaine diffère dans ses choix et priorités. Elle est plus technique, analytique et surtout fait des détails un moyen  de grignoter les centièmes de seconde. Cela suffit parfois pour battre un record ou enlever une course.

Dans l’antre du loup

Reste une autre question : nos champions,  prétendants aux podiums olympiques et mondiaux seront dans la même baignoire que leurs plus grands adversaires. Ils seront dans l’antre du loup. Comment les choses vont-elles se passer ? A ce niveau, on ne calcule pas mais on travaille plus durement pour être le  meilleur. D’ailleurs, l’antagonisme, qui anime les Universités américaines entre elles, est un argument qui plaide en faveur de ce choix. Et de toutes les façons, nos champions ne sont pas naïfs et possèdent assez d’expérience pour surmonter le cas échéant  ce genre d’obstacles. D’ici les Jeux de Los Angeles, bien de l’eau coulera sous les ponts.

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