Miser sur le peuple : Le pari gagnant du Président Saïed
La Tunisie nouvelle dispose de nombreuses potentialités matérielles associées à des ressources humaines extraordinaires lui permettant de vivre une situation meilleure que celle existant aujourd’hui en vue de confirmer le statut convoité de troisième république grâce à un potentiel prometteur.
La Presse — En effet, dans le cadre du projet du Président de la République, annoncé avant la présidentielle remportée triomphalement en 2019 et confirmé après sa réélection assimilée à un plébiscite en octobre 2024, le Chef de l’Etat a toujours parié sur le capital humain avec une insistance sur la nécessité de répondre aux aspirations et aux attentes du peuple, détenteur réel du pouvoir.
Il ne faut pas oublier que ce qui compte le plus pour les gouvernants, c’est la confiance des citoyens et non des partis politiques dont l’influence est révolue, puisque les jeunes sont actifs tout en étant organisés, loin des structures traditionnelles, désormais archaïques.
En optant pour cette approche, le Président Kaïs Saïed a été clair, dès le départ, en se prononçant pour une inversion de la tendance en matière de réorganisation politico-administrative de la pyramide du pouvoir, et ce, en allant du local vers le régional afin de tenir compte des volontés des différentes couches sociales et dans toutes les régions.
Cela a abouti à l’émergence d’une deuxième Chambre comprenant les conseils locaux dont les membres, parrainés par des électeurs et des électrices, sont élus au suffrage universel après un scrutin uninominal à deux tours, ce qui a fini par donner un conseil dans chaque délégation chargé d’identifier les programmes de développement et dont le mandat, fondé sur la représentativité, sera révocable.
Autrement dit, chaque conseil régional aura son représentant à l’Assemblée alors que ladite alternance des membres dans les conseils régionaux permettra un autocontrôle salutaire devant limiter, voire carrément empêcher toute forme de corruption et autres dérives.
Ainsi, un des axes majeurs des options prônées par le Président de la République n’est autre que rendre des comptes directement au peuple, plus particulièrement aux jeunes qui lui ont accordé, dans une majorité écrasante, leur confiance pour assurer la bonne gestion de la chose publique en cette étape fort délicate.
D’ailleurs, conscient du champ d’action très limité du Chef de l’Etat à l’époque, par le fait des textes de l’ancienne Constitution, le Président Kaïs Saïed a été honnête jusqu’au bout en déclarant lors d’une interview avant l’élection de 2019, qu’une fois « à la tête de l’État, il s’adressera au peuple tunisien pour demander une révision de la Constitution de 2014, qui devrait répondre aux attentes et revendications des Tunisiens, et non légitimer un pouvoir».
D’ailleurs, chose promise, chose due, prouvant, si besoin est, qu’il est un homme de parole et digne de la confiance placée en lui par le peuple tunisien, il a lancé, illico presto, une lutte au quotidien contre la corruption et les corrompus dont la plupart faisaient partie de l’ancienne garde et des vieux lobbies rêvant d’un retour à des temps révolus.
Pour tout dire, le Président Kaïs Saïed a prouvé la justesse de sa vision en se faisant accompagner par le peuple, dont notamment la jeunesse, qui prouve qu’il faut compter avec son enthousiasme, son dévouement et son patriotisme pour conduire le projet présidentiel à bon port.