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La Caravane ‘Al-Soumoud’ entre en Libye : des habitants offrent du carburant gratuitement

10. Juni 2025 um 10:10

La Caravane Al-Soumoud (La Ténacité) a atteint ce matin, mardi 10 juin 2025, le poste-frontière de Ras Jedir, à la frontière tuniso-libyenne. Plus de 1700 participants, dont des Algériens, Marocains et Mauritaniens, font partie de ce convoi en direction de Gaza, dans le cadre de l’initiative internationale “Global March to Gaza”, visant à briser le blocus imposé sur la bande de Gaza.

Le convoi, composé de plus de 100 véhicules et 18 bus, a quitté Tunis lundi matin. Après avoir traversé les villes de Sousse, Sfax, Hassi Omar et Ben Guerdane, il est parvenu à Ras Jedir, où il a été accueilli chaleureusement par une foule de Tunisiens venus exprimer leur soutien aux militants engagés dans cette mission de solidarité. L’objectif de la caravane est de se rendre par voie terrestre jusqu’au passage de Rafah, à la frontière égyptienne, afin d’apporter un soutien humanitaire à Gaza.

Un parcours semé d’embûches administratives

Wael Nawar, membre de la Coordination du Travail Commun pour la Palestine et porte-parole de la caravane, a indiqué que le convoi venait de terminer la première étape de son voyage sur le sol tunisien. “Nous avons traversé la frontière tunisienne sans encombre et entamons maintenant la phase libyenne du voyage”, a précisé Nawar.

En ce qui concerne les formalités administratives, Nawar a expliqué que la caravane faisait face à plusieurs défis, notamment pour traverser la frontière égyptienne. “Pour pénétrer en Égypte, des permis spéciaux et des visas sont nécessaires, notamment pour la traversée du Sinaï et du passage de Rafah. Nous avons déjà soumis nos demandes de visas, mais nous attendons encore une réponse des autorités égyptiennes”, a-t-il ajouté. Malgré cette incertitude, il reste optimiste quant à la poursuite du voyage.

Des soutiens locaux en Libye

En Libye, la caravane a reçu un accueil de solidarité de la part de la population locale. À Zuwara, les habitants ont spontanément offert du carburant gratuitement pour les véhicules participant au convoi, un geste symbolique fort qui témoigne de l’engagement des Libyens aux côtés des militants.

Mustafa Abdelkabir, président de l’Observatoire Tunisien des Droits de l’Homme, a confirmé que plusieurs véhicules de la caravane avaient passé la frontière tunisienne et se dirigeaient vers la ville libyenne de Sabratha. Il a également évoqué les obstacles administratifs du côté libyen, mentionnant que certains journalistes ont été empêchés d’entrer en Libye en raison des exigences de permis spécifiques. Cependant, il a souligné que le reste de l’organisation du convoi se déroulait de manière fluide et bien coordonnée.

Pour rappel, la Caravane Al-Soumoud fait partie d’une initiative plus large, le mouvement “Global March to Gaza”, qui regroupe des militants et des organisations venant de 32 pays. L’objectif principal de cette caravane est de briser le blocus de Gaza et d’apporter une aide humanitaire à la population palestinienne. Cette action de solidarité s’inscrit dans un mouvement international visant à mettre fin à l’isolement du territoire et à sensibiliser l’opinion publique mondiale à la situation dramatique des habitants de Gaza.

Les organisateurs espèrent que cette initiative attirera l’attention sur la situation de la Palestine et incitera à des actions concrètes pour lever le siège qui pèse sur Gaza depuis des années. Selon Wael Nawar, “cette caravane est un symbole de solidarité mondiale, et nous espérons que notre action contribuera à faire entendre la voix des peuples solidaires du monde entier”.

La caravane continuera son voyage en Libye, où elle fera une pause à Sabratha, avant de se rendre à Tripoli, Misrata et dans d’autres villes de la région centrale de la Libye. Après cette étape, le convoi se dirigera vers l’Égypte, avec l’espoir de franchir rapidement la frontière égyptienne et de rejoindre le passage de Rafah pour entrer à Gaza.

La solidarité des peuples et la détermination des participants à cette caravane témoignent de l’importance de l’engagement international pour soutenir Gaza et ses habitants. L’issue de cette mission est encore incertaine, mais la Caravane Al-Soumoud incarne l’espoir et la ténacité d’un monde qui se bat pour la justice.

Visa Schengen refusé : Quel coût pour les Tunisiens en 2024 ?

08. Juni 2025 um 17:10

En 2024, les demandes de visa Schengen déposées par les ressortissants tunisiens ont atteint un niveau record, selon les données publiées par le site spécialisé SchengenVisaInfo, qui établit chaque année un classement détaillé des demandes et refus dans l’espace européen. 

La Presse — Au total, 177 951 demandes ont été enregistrées pour la seule Tunisie, soit une hausse de 11,4 % par rapport à 2023. Pourtant, cette augmentation ne s’est pas traduite par un accès facilité à l’Europe : plus de 38 000 demandes ont été refusées, entraînant une perte financière estimée à plus de 3,4 millions d’euros pour les demandeurs.

Des frais non remboursables qui pèsent lourd

En effet, sur les 177.951 dossiers déposés par les Tunisiens cette année, 38 055 ont été rejetés, ce qui correspond à un taux de refus de 21,39 %. Un chiffre en baisse par rapport à 2023 (24,35 %), mais qui reste parmi les plus élevés du continent africain, confirmant les difficultés persistantes d’accès à l’espace Schengen pour de nombreux citoyens.

Par ailleurs, depuis juin 2024, le coût d’une demande de visa Schengen s’élève à 90 euros, contre 80 euros auparavant. Ces frais, non remboursables, s’appliquent à chaque demande, qu’elle soit acceptée ou refusée. Résultat : les 38 055 refus recensés pour la Tunisie représentent une perte directe de 3 424 950 euros pour les demandeurs. 

À l’échelle globale, les Tunisiens ont dépensé plus de 16 millions d’euros en frais de visa cette année.

Pour de nombreuses familles tunisiennes, ces sommes représentent un investissement lourd et risqué, surtout dans un contexte économique marqué par l’inflation et le chômage.

La France, pays le plus sollicité

Parmi les 26 pays de l’espace Schengen, la France reste de loin la destination la plus convoitée par les Tunisiens, avec 106.617 demandes déposées, soit environ 60% du total national. Pourtant, elle a également refusé 19.626 demandes, soit un taux de rejet de près de 20%. La Grèce est le pays le plus strict, avec un taux de refus de 53,78% pour les demandes tunisiennes.

Malgré ces difficultés, les taux d’approbation ont progressé en 2024, avec notamment l’Allemagne en tête des pays les plus accessibles (84,09% d’acceptations sur 85.476 demandes).

À l’opposé, des pays comme la Roumanie ou la Slovaquie n’ont reçu que quelques centaines de dossiers, illustrant la forte concentration géographique des demandes autour des anciens partenaires historiques ou linguistiques de la Tunisie.

Face à cette hausse des demandes, les consulats européens en Tunisie sont confrontés à une pression croissante, tant en termes de volumes que de qualité de traitement. Les ONG et experts en mobilité appellent à une meilleure transparence des critères de refus, mais aussi à un accompagnement administratif renforcé pour aider les candidats à constituer des dossiers solides et conformes.

Ceci pour dire que ces chiffres ne cessent d’alimenter un débat plus large sur la politique migratoire européenne, à l’heure où l’UE cherche à concilier maîtrise des flux, coopération internationale et respect des droits humains. Le cas tunisien illustre parfaitement la frustration croissante d’une population jeune, éduquée et désireuse de mobilité, mais confrontée à des barrières bureaucratiques et des coûts dissuasifs.

Où se situe la Tunisie dans le classement Afreximbank de la dette africaine ?

08. Juni 2025 um 14:55

Malgré un niveau élevé de dette extérieure, la Tunisie représente moins de 3 % de la dette extérieure totale de l’Afrique, ce qui lui vaut une place en dehors du classement des dix pays africains les plus endettés, selon le dernier rapport de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) publié en mai 2025.

Le rapport intitulé “State of Play of Debt Burden in Africa and the Caribbean” révèle que dix pays africains concentrent 69 % de la dette extérieure du continent, avec l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Nigeria et le Maroc en tête. Si la Tunisie ne figure pas parmi ces dix premiers pays, elle reste néanmoins confrontée à des risques élevés en raison de facteurs tels que le ralentissement de la croissance économique, la faiblesse des investissements étrangers et l’absence d’un accord final avec le Fonds monétaire international (FMI).

Ce positionnement témoigne d’une dette qualifiée de moyenne, mais souligne la nécessité pour la Tunisie de renforcer sa politique de gestion financière afin d’assurer la soutenabilité de sa dette et de préserver sa stabilité économique dans un contexte mondial marqué par un resserrement des conditions de crédit.

Par ailleurs, le rapport met en garde contre la concentration de l’endettement qui accroît les risques systémiques sur le continent africain. Une crise financière dans l’un des pays les plus endettés pourrait avoir des répercussions importantes sur les flux financiers transfrontaliers, les échanges commerciaux et la confiance des investisseurs.

Le Maroc, quatrième économie africaine la plus endettée, doit quant à lui conjuguer résilience économique et gestion proactive de ses financements extérieurs pour préserver sa stabilité, notamment face aux fluctuations des marchés financiers internationaux.
Enfin, le rapport prévoit qu’en 2025, plus de 60 % des pays africains dépasseront le seuil critique de 50 % du ratio dette/PIB, un indicateur de référence pour la soutenabilité de la dette selon le FMI et la Banque mondiale.

Voici le classement des dix pays africains les plus endettés en 2025 selon Afreximbank :

1- Afrique du Sud — 14 %
2- Égypte — 13 %
3- Nigeria — 8 %
4- Maroc — 6 %
5- Mozambique — 6 %
6- Angola — 5 %
7- Kenya — 4 %
8- Ghana — 4 %
9- Côte d’Ivoire — 3 %
10- Sénégal — 3 %

Djerba s’ouvre enfin aux voyageurs algériens…

07. Juni 2025 um 10:59

Dans un contexte où le tourisme régional cherche à se réinventer, un projet ambitieux vient redessiner les contours des échanges touristiques entre l’Algérie et la Tunisie. Djerba, joyau méditerranéen et destination prisée, pourrait bientôt renouer avec une clientèle algérienne longtemps freinée par des obstacles logistiques. Grâce à une coopération renforcée entre les autorités tunisiennes et algériennes, une amélioration significative de la connectivité aérienne entre les deux pays est à l’étude, ouvrant la voie à un essor inédit des voyages entre les rives du Maghreb.

Tourisme sans visa, sans frontières…

En effet, le tourisme maghrébin s’apprête à franchir un nouveau cap grâce à une initiative conjointe des gouvernements tunisien et algérien visant à faciliter l’accès des Algériens à l’île de Djerba. Dans une récente interview accordée au journal El Watan, Hichem Mahouachi, commissaire régional au tourisme pour la région Djerba-Zarzis, a confirmé l’existence d’un projet stratégique visant à relancer le flux de visiteurs algériens vers cette destination emblématique.

Loin d’un désintérêt des Algériens pour Djerba, ce ralentissement du tourisme est essentiellement dû à une faible connectivité aérienne entre les deux pays. “Ce n’est pas parce que Djerba est méconnue, mais parce qu’il manque des liaisons aériennes directes”, explique Mahouachi, soulignant ainsi le frein majeur au développement touristique. La solution envisagée repose sur la mise en place de vols charters puis de lignes régulières entre plusieurs aéroports algériens et l’aéroport international de Djerba-Zarzis.

Cette nouvelle connectivité devrait considérablement faciliter les déplacements et permettre aux touristes algériens de redécouvrir une île au riche patrimoine culturel, aux plages ensoleillées et à l’hospitalité reconnue. Djerba, par sa douceur de vivre et son offre touristique diversifiée, attire traditionnellement familles, couples comme voyageurs en quête de détente authentique. La simplification de l’accès aérien pourrait ainsi repositionner l’île comme un hub touristique incontournable au cœur du Maghreb.

Mais ce projet ne se limite pas à un simple enjeu logistique. Il s’inscrit dans une vision plus large de rapprochement économique et culturel entre l’Algérie et la Tunisie. En facilitant les échanges et la mobilité, les deux pays entendent renforcer leurs liens, contribuant à la dynamique d’intégration régionale. Djerba, en devenant un point de convergence touristique, pourrait jouer un rôle de pont entre les peuples et ouvrir de nouvelles perspectives pour la coopération maghrébine.

Par ailleurs, cette amélioration de la desserte aérienne constitue une opportunité significative pour les agences de voyage algériennes, qui pourraient désormais proposer des formules de séjour adaptées, incluant des vols directs depuis Alger, Oran, Constantine ou Annaba. Le développement de cette offre favoriserait la diversification des destinations proposées aux voyageurs algériens, tout en redynamisant un secteur touristique durement affecté ces dernières années par les crises sanitaires et économiques.

Si les engagements se concrétisent, les Algériens pourraient bientôt retrouver le plaisir de découvrir Djerba sans les contraintes actuelles liées à la mobilité. Ce projet marque ainsi un tournant majeur : le tourisme ne serait plus un luxe inaccessible, mais une expérience facilitée par la volonté politique et économique des deux pays. Djerba pourrait ainsi s’affirmer comme une destination de choix pour les vacanciers algériens, tout en renforçant les échanges bilatéraux dans un secteur porteur pour la région.

Ceci pour dire que cette nouvelle liaison aérienne pourrait modifier durablement les habitudes de voyage des Algériens, en leur offrant une alternative régionale crédible face aux destinations européennes souvent confrontées à des barrières administratives ou tarifaires. La dynamisation du tourisme maghrébin passe donc aussi par une meilleure accessibilité, une volonté clairement affichée par Alger et Tunis pour rapprocher leurs populations autour d’un patrimoine commun et d’un avenir partagé.

Fête de la République italienne à Tunis : Appel à la paix et à la coopération en Méditerranée

06. Juni 2025 um 17:20

L’ambassade d’Italie à Tunis a organisé, mercredi soir, une réception officielle à l’occasion du 79e anniversaire de la Fête de la République italienne, réunissant responsables tunisiens, diplomates, chefs d’entreprise et représentants de la société civile. 

La Presse — Dans un contexte marqué par des tensions géopolitiques majeures et des défis communs en Méditerranée, l’événement a été l’occasion de réaffirmer la profondeur et la solidité des relations bilatérales entre l’Italie et la Tunisie.

Lors de cette cérémonie, l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, S.E. Alessandro Prunas, et le ministre tunisien de l’Intérieur, Khaled Nouri, ont tour à tour souligné la qualité exceptionnelle du partenariat économique, politique, culturel et social qui unit les deux pays.

Des messages forts des autorités italienne et tunisienne

Dans son allocution, l’ambassadeur Prunas a rendu hommage à l’héritage historique de la République italienne, fondée le 2 juin 1946 par un référendum populaire qui a marqué l’abandon de la monarchie au profit d’un régime démocratique. “La Constitution italienne, adoptée en 1948, est un socle fondamental qui consacre les principes de liberté, de démocratie, de paix, de coopération entre les nations et le rejet de toute forme de violence”, a-t-il déclaré.

Mais au-delà de ce rappel historique, le diplomate italien a inscrit cet anniversaire dans le contexte géopolitique actuel, évoquant notamment la guerre en Ukraine et la crise au Moyen-Orient. “L’Italie soutient fermement l’Ukraine dans sa résistance contre l’agression russe, et sera l’hôte d’une conférence internationale en juillet prochain pour discuter de la reconstruction du pays”, a-t-il annoncé.

Sur la question de Gaza, l’ambassadeur a appelé à un cessez-le-feu immédiat, un accès humanitaire sans entrave et une relance sérieuse du processus de paix basé sur la solution à deux États, reprenant les propos du président italien Sergio Mattarella. L’ambassadeur a aussi dénoncé la résurgence de l’antisémitisme dans le monde, qu’il a qualifiée de “menace universelle à la paix et à la coexistence”.

Pour sa part, le ministre Khaled Nouri a indiqué qu’en ce moment crucial pour la région, la Tunisie réaffirme, avec force et conviction, son soutien indéfectible au peuple palestinien dans sa lutte légitime pour la liberté, la dignité et la reconnaissance de ses droits fondamentaux.

“La Tunisie continue de plaider pour une solution juste et durable fondée sur le droit international, notamment la création d’un État palestinien indépendant, souverain et viable, avec Al-Qods pour capitale… Nous condamnons avec la plus grande fermeté toutes les formes d’agression, d’occupation et de violences qui frappent les populations civiles palestiniennes. Nous appelons toutes les parties à un cessez-le-feu immédiat, afin de préserver la vie humaine et d’ouvrir la voie à un dialogue politique sincère”, a assuré le ministre.

Il a ajouté que la Tunisie soutient activement les efforts internationaux visant à garantir le respect des droits humains et le retour à la paix, fondée sur la justice et le respect de la souveraineté des peuples. “Nous invitons la communauté internationale à ne pas rester silencieuse face aux souffrances du peuple palestinien et à agir avec détermination pour mettre fin à cette tragédie humanitaire”, a-t-il encore précisé.

Un partenariat économique et industriel dynamique

Sur un autre plan, le ministre de l’Intérieur a salué cette “amitié fidèle et stratégique” qui unit la Tunisie et l’Italie. Khaled Nouri a souligné que ces liens sont porteurs de stabilité et de progrès, et que la Tunisie entend renforcer cette coopération dans tous les domaines. “L’Italie est aujourd’hui l’un des partenaires économiques les plus influents de la Tunisie”, a-t-il affirmé, rappelant que le pays est le premier investisseur étranger dans le secteur de l’énergie et le deuxième partenaire commercial de la Tunisie. “Plus de 1.000 entreprises italiennes sont présentes en Tunisie, générant environ 83.000 emplois”, a-t-il ajouté.

Le ministre a en outre mis en avant les échanges humains et culturels, citant notamment la venue de plus de 148 000 touristes italiens en Tunisie en 2024, ce qui contribue à renforcer la proximité entre les deux peuples.

Ceci pour dire que le partenariat économique entre l’Italie et la Tunisie s’inscrit comme un moteur essentiel de leur coopération bilatérale. Dans ce même cadre, l’ambassadeur Prunas a rappelé que la Tunisie est le premier marché africain pour les exportations italiennes, tandis que l’Italie occupe la deuxième place mondiale en tant que marché pour les produits tunisiens. Ce dynamisme commercial s’accompagne d’une coopération active dans plusieurs secteurs stratégiques : énergie, agriculture, gestion de l’eau, industrie et PME.

Parmi les projets majeurs, l’ambassadeur a mis en lumière l’engagement italien de 400 millions d’euros sur trois ans pour soutenir des projets structurants en Tunisie, dans le cadre de la déclaration politique signée à Rome en janvier dernier. Cette enveloppe financière alimente notamment le “Plan Mattei” qui inclut le projet “Tanit”, destiné à accompagner les agriculteurs tunisiens dans la lutte contre la sécheresse, et une ligne de crédit dédiée aux petites et moyennes entreprises tunisiennes, actuellement en cours de deuxième édition.

Pour sa part, le ministre Nouri a aussi évoqué le projet stratégique d’interconnexion électrique Elmed, qui vise à connecter le réseau tunisien à celui de l’Italie, renforçant ainsi la sécurité énergétique et les échanges entre l’Afrique du Nord et l’Europe. Ce projet, porté conjointement par l’entreprise italienne Terna et la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg), représente un levier majeur pour la transition énergétique méditerranéenne.

De plus, un projet agricole et hydraulique d’envergure de 260 millions d’euros est en préparation, avec pour objectif d’améliorer la sécurité hydrique et la productivité agricole en Tunisie, répondant à des enjeux cruciaux pour la région.

Une coopération migratoire exemplaire

Le volet migratoire est un autre pilier de cette relation bilatérale. Khaled Nouri a mis en avant le programme bilatéral qui permet chaque année à 4.000 travailleurs tunisiens d’accéder légalement au marché du travail italien. Il a insisté sur la nécessité d’une approche intégrée combinant sécurité, développement économique, création d’emplois et formation professionnelle pour gérer les flux migratoires de manière humaine et durable.

De son côté, l’ambassadeur a souligné la coopération active dans le cadre du “Processus de Rome”, visant à lutter contre la migration irrégulière et à démanteler les réseaux de traite humaine. Ces efforts conjoints traduisent une volonté partagée de traiter les questions migratoires avec responsabilité et respect des droits humains.

Mais au-delà des aspects économiques et sécuritaires, la coopération culturelle entre l’Italie et la Tunisie est particulièrement vivante. Deux expositions majeures illustrent ce lien profond : celle consacrée à la ville antique de Zama, présentée au Colisée de Rome, et celle sur la présence italienne en Tunisie, accueillie par le musée du Bardo. Ces événements témoignent d’un patrimoine commun et d’une histoire partagée.

Dans ce même cadre, l’ambassadeur a souligné la vitalité de la langue italienne en Tunisie, où plus de 50.000 élèves la choisissent comme langue étrangère, signe d’une affinité durable entre les deux peuples.

Par ailleurs, plus de cinquante missions archéologiques italiennes sont actives sur le territoire tunisien, renforçant les échanges scientifiques et universitaires. Ces collaborations s’étendent à des partenariats entre universités prestigieuses, telles que l’Université de Bologne et La Sapienza de Rome, et les institutions tunisiennes.

Finalement et non moins important, l’ambassadeur Alessandro Prunas et le ministre Khaled Nouri ont insisté sur l’importance de consolider une coopération méditerranéenne renforcée pour relever ensemble les défis régionaux liés à la sécurité, à l’environnement et au développement durable.

“Nos relations ne sont pas limitées par des frontières géographiques, mais nourries par une mémoire commune et un socle de valeurs humaines partagées”, a souligné le ministre tunisien. 

Vers un retour sur la liste grise du GAFI ? Ridha Chkoundali alerte sur les risques

04. Juni 2025 um 19:05

Alors que la Tunisie vient d’accueillir une mission conjointe du Groupe d’Action Financière (GAFI) et de l’organisation régionale MENAFATF, les inquiétudes montent autour d’un éventuel retour du pays sur la liste grise, voire noire, des juridictions à haut risque en matière de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme.

Des dispositifs en place, mais une efficacité à renforcer

L’économiste Ridha Chkoundali, professeur d’économie et observateur averti des politiques financières tunisiennes, tire la sonnette d’alarme. Il déplore avant tout l’absence totale de communication officielle sur cette visite. “Nous n’avons eu droit qu’à des fuites… Celles-ci laissent entendre que certaines législations tunisiennes, ainsi que nos mécanismes de surveillance financière, n’ont pas convaincu les experts du GAFI”, a-t-il affirmé, lors de son passage ce mercredi 4 juin sur Express Fm.
Selon lui, les signaux d’alerte sont clairs : si rien n’est fait, la Tunisie pourrait être réinscrite sur la liste grise dès 2026, voire sur la liste noire, un scénario qui aurait des conséquences lourdes pour le système financier national.
Ridha Chkoundali insiste cependant sur les efforts entrepris par la Tunisie ces dernières années. Il cite notamment la création récente d’une structure spécialisée au sein du Conseil du marché financier, dédiée à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, ainsi que le rôle actif de la Banque centrale dans ce domaine. “Nous avons des dispositifs solides et une volonté claire de conformité. Je ne pense pas que nos mécanismes soient inadaptés. Mais il faut reconnaître que des signaux inquiétants persistent”, a-t-il estimé.

Argent liquide, marché parallèle…

Parmi ces signaux, l’économiste pointe la recrudescence des transactions en espèces dans l’économie tunisienne, et en particulier sur le marché parallèle, où les devises circulent abondamment en dehors des circuits réglementés. “Le retour de l’économie informelle, la nouvelle législation sur les chèques et l’absence de plafonnement réel sur les paiements en liquide créent un terreau fertile pour les suspicions”, prévient-il.
Il dénonce par ailleurs ce qu’il considère comme un recul législatif. Le nouveau texte sur les chèques, selon lui, revient sur des acquis importants, notamment l’interdiction des paiements en espèces supérieurs à 5000 dinars instaurée pour favoriser la traçabilité. “On essaie de faire plaisir à certaines catégories économiques en assouplissant les règles, mais cela fragilise la crédibilité du pays face aux organismes internationaux”, a-t-il expliqué.
Face à cette situation, Ridha Chkoundali propose une solution controversée, mais, selon lui, nécessaire : une amnistie fiscale ciblée. Elle viserait à intégrer dans le circuit formel les importantes sommes d’argent circulant en espèces, notamment en devises, sur le marché noir. “Il y aura forcément des doutes sur l’origine des fonds et cela pourrait mener à une inscription temporaire sur la liste grise. Mais une fois ces montants réinjectés légalement dans les banques, les bénéfices pour l’économie tunisienne seraient indéniables”, a-t-il expliqué.
Sur le plan économique plus global, Chkoundali se montre sceptique quant à la possibilité d’atteindre les objectifs de croissance fixés par le gouvernement pour 2025. “L’objectif annoncé de 3,2 % me semble irréaliste dans les conditions actuelles. Si nous atteignons ne serait-ce que la moitié, ce serait déjà un bon résulta”, a-t-il affirmé. Il attribue cette situation à ce qu’il appelle “des lois improvisées, sans vision à long terme”, qui découragent les investisseurs et compliquent l’environnement des affaires.
Face à cette situation, il appelle à une action rapide et coordonnée de la part des autorités tunisiennes, et en particulier de la Banque centrale. “Il est impératif que la BCT communique officiellement sur les raisons de la visite du GAFI et sur le plan d’action que le pays entend suivre. Le silence est notre pire ennemi dans ce contexte”, a-t-il martelé.
Pour lui, la clé réside dans la création d’un climat des affaires stable, transparent et attractif, tant sur le plan fiscal qu’administratif. “C’est le comportement de l’investisseur local qui conditionne la venue des investisseurs étrangers. Il faut d’abord rassurer les Tunisiens avant d’espérer séduire les partenaires internationaux”, a-t-il encore précisé.
Pour mémoire, la Tunisie avait été inscrite sur la liste noire du GAFI en février 2017, puis sur la liste grise en octobre 2018. Un plan d’action ambitieux, adopté en 2018, avait permis une sortie officielle en octobre 2019. Mais cette dynamique semble aujourd’hui menacée par une série de reculs réglementaires et un retour en force de l’informel, dans un contexte économique et politique tendu.

Séminaire de formation à l’École nationale des Douanes : Vers une douane plus performante grâce à la coopération public-privé

04. Juni 2025 um 17:20

La Presse — La lutte contre le trafic illicite ne peut être efficace sans une coopération étroite entre les administrations douanières et les entreprises. C’est dans cet esprit que l’École nationale des douanes, en partenariat avec Philip Morris International, a organisé, lundi 2 juin, un nouveau séminaire opérationnel destiné à former ses agents aux nouveaux défis posés par la fraude commerciale.

Le but de cet événement est de former les autorités de contrôle aux nouvelles techniques de ciblage et de sélection afin de mieux appréhender les nouveaux courants de fraude et notamment liés aux trafics de cigarettes (contrebande, contrefaçon, illicite white, etc.) 

Coopération public-privé : un levier pour une douane plus efficace et moderne

En ouverture officielle de ce séminaire, le Colonel-Major Abdelhakim Abidi, Directeur général de l’École nationale des douanes, a mis en lumière l’importance stratégique de la coopération entre le secteur public et les partenaires privés, notamment Philip Morris International, dans le renforcement des capacités nationales de prévention, de détection et de répression.

«Ce séminaire, organisé pour la sixième fois en partenariat avec PMI depuis avril 2014, témoigne d’une collaboration durable dans le domaine de la formation spécialisée. Cette relation est aujourd’hui historique, avec des actions communes menées en 2014, 2019, 2021, 2024, et en mai 2025. Elle reflète notre engagement commun pour la modernisation de la douane tunisienne», a souligné M. Abidi.

Il a ajouté que la conférence a aussi pour objectif de former les cadres de l’administration centrale et les agents des douanes à la lutte contre les diverses formes de trafic illicite : drogue, tabac, espèces protégées, biens culturels, contrefaçon, immigration clandestine, déchets dangereux, et même financement du terrorisme. Elle repose sur l’échange d’expertises, le développement d’outils analytiques et l’usage de technologies de pointe.

M. Abidi n’a pas manqué aussi de rappeler que ces formations s’inscrivent également dans le cadre du facteur 10 de la Déclaration d’Arusha révisée de l’OMD, qui recommande une coopération étroite entre les administrations douanières et les entreprises privées pour garantir intégrité, transparence et efficacité dans les opérations douanières.

«Le trafic illicite constitue une menace grave pour notre économie, notre sécurité nationale, notre environnement, mais aussi pour l’intégrité de nos institutions», a-t-il averti, tout en insistant sur le fait que les réseaux criminels s’adaptent rapidement, profitant des failles systémiques et des innovations technologiques pour échapper au contrôle.

«Dans ce contexte, la formation continue des agents douaniers devient un levier essentiel et ce séminaire permet non seulement de consolider les compétences, mais aussi de bâtir une culture de vigilance et de coordination. Il s’agit aussi d’une chaîne d’action intégrée entre l’État, les entreprises et les acteurs de la société civile», a assuré le Directeur général, tout en appelant à intensifier ce type de coopération pour anticiper les nouvelles tendances de la fraude commerciale et renforcer la légalité du commerce national.

Main dans la main contre l’illicite

Pour sa part, M. Borhan Rachdi, Directeur général de Philip Morris Tunisia-Libya, a réaffirmé l’engagement de son entreprise dans la lutte contre le commerce illicite, notamment à travers un partenariat stratégique récemment signé avec l’École.

«Il y a trois semaines, nous avons signé une convention de partenariat avec l’École nationale des douanes afin de contribuer activement à la formation des futurs douaniers et à la montée en compétences des cadres existants», a déclaré M. Rachdi, tout en soulignant que la formation continue est un pilier essentiel pour faire face à des pratiques frauduleuses de plus en plus complexes.

Le responsable a ajouté que cette initiative s’inscrit aussi dans une stratégie globale visant à renforcer la coopération public-privé, en dotant les autorités de nouvelles techniques de détection et de prévention du commerce illicite, en particulier dans le secteur du tabac. «La baisse du commerce illicite de cigarettes, passé de 32,6 % à 25,6 %, témoigne des efforts soutenus de la douane tunisienne – une évolution que nous saluons vivement», a-t-il indiqué.

Cependant, le fléau reste préoccupant : il ne touche pas uniquement le tabac, mais s’étend à d’autres secteurs stratégiques de l’économie. Le manque à gagner fiscal pour l’État est considérable, et les produits illégaux présentent de graves risques pour la santé publique. «Nous ignorons ce que contiennent ces produits. Ils échappent à tout contrôle qualité et mettent en danger nos concitoyens», a averti le dirigeant.

Face à ce fléau, Borhan Rachdi a insisté sur le fait que la lutte contre l’illicite n’est pas la responsabilité exclusive de la douane, mais un effort collectif qui implique l’État, les industriels, les médias et la société civile. Il a aussi rappelé que le rôle du secteur privé est crucial dans l’élaboration de solutions durables, notamment en soutenant l’application de politiques fiscales cohérentes, la disponibilité de produits légaux et l’éducation des citoyens.

«Chez Philip Morris International, nous sommes fiers de contribuer à cette dynamique. Nous croyons fermement que c’est en travaillant main dans la main que nous pourrons éradiquer durablement le commerce illicite et bâtir un environnement plus sûr, plus transparent et plus prospère», a-t-il assuré.

25,6 % de marché illicite en Tunisie

Un avis partagé par Philippe Van Gils, Directeur Illicite Trade Prevention SSEA CIS MEA, qui a alerté sur l’ampleur du marché illicite des cigarettes, tant à l’échelle mondiale qu’en Tunisie.

«Le commerce illicite des cigarettes représente entre 14 et 15 % de la consommation mondiale, soit plus d’un produit sur dix consommé dans le monde. Cela équivaut à un manque à gagner de près de 50 milliards de dollars pour les gouvernements, une somme comparable au PIB tunisien», a déclaré M. Van Gils, soulignant que ces ressources tombent dans les mains d’organisations criminelles au détriment du développement économique des États.

Pour la Tunisie, l’expert a indiqué que le marché illicite est estimé à 25,6 %. Mais après une baisse historique, la pandémie de Covid-19 a ravivé les circuits illégaux, les deux régies nationales ayant rencontré des difficultés d’approvisionnement. Toutefois, une tendance à la baisse a été observée depuis 2024.

Face à cette situation, Philippe Van Gils a insisté sur la nécessité de renforcer les contrôles au niveau des points de vente, notamment pour les nouveaux produits nicotiniques comme la cigarette électronique. «Il n’existe toujours pas de cadre légal encadrant la commercialisation des cigarettes électroniques en Tunisie», a-t-il déploré, évoquant le risque que ces produits, souvent attractifs pour les jeunes, échappent à toute régulation.

Selon lui, l’introduction de normes sur la composition, la teneur en nicotine et le design de ces produits permettrait aux douaniers de disposer d’une liste positive d’acteurs et de produits autorisés sur le marché.

«La lutte contre le commerce illicite commence aux frontières, avec nos partenaires douaniers… C’est pourquoi nous sommes heureux de contribuer à cette formation technique, qui renforce les capacités des agents tunisiens dans ce domaine stratégique», a encore précisé Philippe Van Gils. 

Au cœur des forêts, un espace de partage et de bien-être à Aïn Draham pour Tunisiens et Algériens

03. Juni 2025 um 11:47

À moins de 20 kilomètres de la frontière algérienne, dans la région montagneuse et boisée du nord-ouest tunisien, Aïn Draham s’impose comme une escale naturelle, paisible et pleine de charme. Nichée au cœur d’une forêt dense où se mêlent pins, chênes-lièges et cèdres, cette petite ville est bien plus qu’un simple point de passage. Elle incarne un lieu de rencontre entre deux peuples, une parenthèse de bien-être pour ceux qui traversent la frontière, et une destination à part entière pour les amateurs de nature, de sport et de soins thermaux.

Au centre de cette dynamique se trouve le Complexe El Mouradi Hammam Bourguiba, un établissement qui allie avec harmonie un centre thermal réputé et des infrastructures sportives modernes, le tout dans un cadre naturel d’exception. Avec ses 147 chambres, 4 suites juniors et un chalet présidentiel, ce complexe accueille une clientèle diversifiée, dont une part significative est originaire d’Algérie. En effet, entre 30 et 35 % des visiteurs viennent du pays voisin, attirés autant par les vertus des eaux thermales que par la quiétude du site.

“Des clients algériens viennent souvent ici. Pour eux, c’est un lieu parfait pour décompresser et soigner quelques douleurs. Ils profitent des soins thermaux pendant la journée et puis rentrent chez eux le soir, c’est très pratique”, nous indique Dr Houyem Souiden, médecin du centre. Pour beaucoup de nos voisins algériens, le complexe est un véritable centre de santé accessible à quelques heures de route, où les soins thérapeutiques se combinent avec la douceur d’un environnement naturel préservé.

Mais le séjour ne se limite pas toujours à une simple cure d’un jour. Certains visiteurs algériens choisissent de prolonger leur passage et de passer la nuit dans l’établissement, pour mieux profiter de ses nombreux équipements. Parmi eux, des familles, des groupes d’amis ou des sportifs en préparation physique qui trouvent dans ce cadre verdoyant une atmosphère apaisante. Le complexe dispose, entre autres, de trois terrains de football homologués FIFA, d’une piscine couverte avec jacuzzis, ainsi que d’une salle de musculation et de fitness, faisant de lui une destination plébiscitée tant pour la détente que pour le sport.

“Nous organisons régulièrement des stages sportifs ici… C’est un lieu idéal pour les sportifs professionnels comme amateurs, grâce à nos infrastructures modernes et à la qualité de l’air”, explique pour sa part Sofiane Hfidhi, chef de réception à l’Hôtel.

Ceci pour dire qu’outre son rôle de centre thermal et sportif, le complexe joue aussi un rôle social et culturel important dans la région. Pendant les vacances, Tunisiens et Algériens se côtoient, partageant les mêmes espaces et créant une ambiance conviviale, presque familiale. Ce mélange reflète une proximité culturelle et géographique qui dépasse les frontières.

Mais le charme d’Aïn Draham ne s’arrête pas aux murs du complexe. La région invite à la découverte, entre balades en forêt, visites de cascades et excursions dans les villages environnants. Le climat, marqué par un air pur et sec, est reconnu pour ses bienfaits, notamment pour les affections respiratoires. C’est ce cadre naturel et cette qualité de vie qui attirent chaque année un nombre croissant de visiteurs venus chercher un moment d’évasion et de ressourcement.

“Aïn Draham est une perle rare en Tunisie. Ici, on peut respirer, marcher dans la nature, profiter des soins thermaux et vivre une expérience authentique”, résume Khouloud, un guide local.

 

Ainsi, la situation géographique de cette ville, proche d’une frontière souvent traversée, en fait un carrefour naturel. Pour beaucoup d’Algériens, elle est une porte d’entrée vers la Tunisie, un lieu où l’on fait une pause, où l’on retrouve des saveurs, des paysages et une hospitalité qui résonnent avec leurs propres traditions. Cette proximité géographique et cette complémentarité touristique renforcent les liens entre les deux pays, faisant de la région d’Aïn Draham un carrefour naturel d’échanges humains et culturels.

Tunisie : L’École nationale des Douanes renforce la coopération publique-privée pour lutter contre le trafic illicite

02. Juni 2025 um 20:02

L’École nationale des Douanes a accueilli ce lundi, 2 juin 2025, un séminaire opérationnel consacré à la lutte contre les différentes formes de trafic illicite. À cette occasion, le Colonel-Major Abdelhakim Abidi, Directeur général de l’École, a réaffirmé l’importance de la formation continue, de l’échange d’expertises et de la coopération public-privé dans la protection de l’économie nationale et la sécurité publique.
“Ce séminaire s’inscrit dans une logique de renforcement des capacités de nos collègues, qu’ils soient analystes, enquêteurs ou agents de terrain, afin de mieux faire face aux nouvelles menaces en constante évolution”, a déclaré M. Abidi, tout en rappelant que la lutte contre le trafic illicite ne se limite pas au tabac, mais couvre également les médicaments, les produits contrefaits, les biens culturels, les espèces protégées, les déchets dangereux, l’immigration clandestine, et même le financement du terrorisme.
Ce séminaire s’appuie aussi sur une collaboration historique avec Philip Morris International, débutée en 2014, et qui a donné lieu à six sessions de formation jusqu’à aujourd’hui. Ce partenariat, selon M. Abidi, reflète l’esprit du facteur 10 de la Déclaration d’Arusha révisée de l’OMD, qui encourage les administrations douanières à nouer des alliances solides avec le secteur privé pour promouvoir transparence, conformité et efficacité.
“Le trafic illicite est un fléau qui affecte directement les recettes de l’État, déstabilise le tissu économique, met en danger la santé des citoyens et menace l’intégrité de nos institutions”, a-t-il averti. M. Abidi a aussi souligné que les criminels organisés profitent des failles réglementaires, des innovations technologiques et de la complexité logistique pour étendre leurs réseaux.
Face à ces enjeux, l’École nationale des Douanes affirme son rôle central dans la préparation des futures générations de douaniers et dans le développement de solutions concrètes. “Nos actions ne peuvent être efficaces que si elles s’inscrivent dans une chaîne de responsabilité collective, entre administrations, entreprises, experts techniques et société civile”, a-t-il insisté.
M. Abidi a enfin salué l’engagement continu de PMI, partenaire technique et stratégique de ce cycle de formation, pour son soutien actif dans l’organisation de ce séminaire. Il a appelé à consolider ces synergies, convaincu que seul un travail conjoint permettra de garantir un commerce légal, éthique et sécurisé.
“ Ce séminaire est plus qu’un événement : c’est un espace d’action, de réflexion et de convergence pour un avenir sans trafic illicite, dans une économie saine et une douane moderne », a encore précisé le DG de l’École.

Philip Morris soutient la Douane tunisienne dans la lutte contre les trafics illicites

02. Juni 2025 um 19:20

À l’occasion du séminaire opérationnel en matière de lutte contre le trafic illicite, organisé ce lundi 2 juin 2025 à l’École nationale des Douanes, M. Borhan Rachdi, Directeur général de Philip Morris Tunisia-Libya, a réaffirmé l’engagement de l’entreprise dans la lutte contre le commerce illicite, en particulier celui des produits du tabac.

“Il y a quelques semaines, nous avons signé un partenariat stratégique avec l’École nationale des Douanes afin de renforcer la formation des futurs douaniers, mais aussi celle des cadres en poste”, a-t-il indiqué, tout en assurant que ce partenariat vise à soutenir les autorités tunisiennes dans leur montée en compétences face à un phénomène aux multiples enjeux : fiscaux, sanitaires et sécuritaires.

En effet, en Tunisie, le commerce illicite de tabac représente une perte importante de recettes fiscales. Même si la part du marché illicite est passée de 32,6 % à 25,6 %, selon les dernières données, M. Rachdi rappelle que ce progrès reste fragile, tout en soulignant aussi que le trafic ne se limite pas au tabac, mais touche d’autres secteurs sensibles.

“ La lutte contre l’illicite ne peut pas reposer uniquement sur la Douane. C’est une responsabilité partagée entre l’État, les industriels, les médias et la société civile”, a insisté M. Rachdi. Il en outre appelé à une coopération renforcée entre acteurs publics et privés pour contrer les réseaux de contrebande et protéger les citoyens contre des produits souvent dangereux et non conformes.

Dans le même sillage, le responsable a assuré que Philip Morris International s’engage activement dans cette dynamique en partageant son expertise technique, en soutenant la formation continue, et en promouvant un environnement réglementaire équilibré.

“Nous croyons fermement que c’est en travaillant main dans la main que nous pourrons éradiquer durablement le commerce illicite et bâtir un environnement plus sûr, plus transparent et plus prospère », a-t-il conclu, avant de saluer les efforts exemplaires de l’École nationale des Douanes dans la préparation des futures générations d’agents publics.

1 cigarette sur 4 vendue illégalement en Tunisie, selon Philippe Van Gils

02. Juni 2025 um 18:43

Lors d’un séminaire opérationnel organisé aujourd’hui, lundi 2 juin 2025, à l’École des Douanes à Foundok Jedid, Philippe Van Gils, Directeur Illicite Trade Prevention SSEA CIS MEA, a mis en lumière l’ampleur du commerce illicite de cigarettes.
Selon lui, 14 à 15 % des cigarettes consommées dans le monde sont issues du marché noir. “Cela représente un manque à gagner colossal pour les États ; près de 50 milliards de dollars de pertes fiscales annuelles, soit l’équivalent du PIB de la Tunisie… Ces sommes finissent entre les mains d’organisations criminelles. Ce ne sont pas de simples délits douaniers : c’est une question de sécurité économique, de gouvernance, et de santé publique”, a-t-il indiqué, dans une déclaration accordée aux médias.


En Tunisie, ce marché représente 25,6 % de la consommation. Après une baisse historique, la contrebande a repris avec la crise de la Covid, mais la tendance semble à nouveau à la baisse depuis 2024. “En cause, une difficulté des régies nationales à répondre à la demande, ouvrant la voie à un retour massif de la contrebande et des produits frauduleux. Mais depuis 2024, on observe à nouveau une baisse, mais la vigilance reste de mise”, a-t-il encore précisé.
M. Van Gils a sur un autre plan alerté sur l’absence de cadre légal pour les cigarettes électroniques en Tunisie, facilitant la prolifération de produits non réglementés, souvent ciblant les jeunes. Face à cette situation, il a appelé à un renforcement des contrôles et à la mise en place de normes claires.
Il est à noter que ce séminaire, organisé en partenariat avec Philip Morris International, vise à doter les douaniers tunisiens d’outils concrets pour lutter efficacement contre la fraude, notamment liée aux trafics de cigarettes (contrebande, contrefaçon, illicite white etc…).

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