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Gestern — 04. Juni 2025Haupt-Feeds

Kairouan – Aïd El Idha : Des traditions bien ancrées

04. Juni 2025 um 17:50

L’Aïd El Kébir, cette fête enracinée est bien ancrée dans nos traditions.

La Presse — Dans toutes les délégations du gouvernorat de Kairouan, il revêt une grande importance pour sa dimension religieuse, sociale et civilisationnelle. Et à l’approche de cette fête, on s’occupe de l’étamage des ustensiles en cuivre, de l’achat des condiments et du grand ménage à domicile. En outre, beaucoup de familles procèdent à l’acquisition du mouton bien avant le jour de l’Aïd et on préfère la race barbarine à grande queue dont la viande est savoureuse, sachant que la région est réputée pour la production ovine très importante.

Notons dans ce contexte qu’il a été décidé d’aménager un vaste espace couvert pour la vente contrôlée de moutons de sacrifice, et ce, afin de garantir l’équilibre entre l’offre et la demande et lutter contre le monopole et la spéculation. En outre, le prix de vente a été fixé à 21.900 le kilogramme, sachant que 110 mille têtes ovines sont disponibles.

Par ailleurs, on observe depuis deux semaines dans tous les villages et dans les quartiers populaires des moutons en laisse et on entend un concert de bêlements, pour certaines familles, le mouton est placé dans le garage s’il y en a, le jardin, et parfois même sur la terrasse ou le balcon.

Dans les pâturages, les éleveurs veillent sur leurs troupeaux et tout autour d’eux les éventuels acheteurs. Et l’on assiste ainsi à des scènes de marchandage. Néanmoins, on constate, à l’approche de chaque fête de l’Aïd à la recrudescence du vol de bétail. D’après les témoignages de beaucoup d’éleveurs, les voleurs utilisent souvent des véhicules loués dont les sièges arrière sont démontés afin de ne pas attirer l’attention. En outre, les tâches sont réparties entre ceux qui effectuent le vol, ceux qui s’occupent de la surveillance des lieux et du transport et ceux qui s’occupent de la liquidation des viandes du bétail auprès des boucheries clandestines et des restaurants.

Les petits métiers de l’Aïd

N’oublions pas les petits métiers qui, à cette occasion, ressuscitent et prennent vie et corps. Tel celui des aiguiseurs qui, tous les ans, à l’approche de l’Aïd El Kébir, reprennent du service. Outre, les boutiques situées en plein cœur de la médina, d’autres rémouleurs s’installent à tous les coins de rue, proposent leurs services à des citoyens tout occupés à préparer la fête du sacrifice et à faire sortir les haches, les couteaux et les machettes qui ont besoin d’un coup de neuf. 

Ainsi, à longueur de journée, on a l’occasion de voir ces artisans s’affairer, aiguisant des lames rouillées pour qu’elles redviennent coupantes et reluisantes.

Et le jour de l’Aïd, d’autres personnes se reconvertissent en bouchers professionnels pour égorger les moutons et les découper.

Par ailleurs, rares sont les personnes qui achètent des moutons égorgés chez le boucher, car la plupart des gens préfèrent immoler la bête en famille où l’on essaie de créer une ambiance festive et goûter aux recettes traditionnelles dont le melthouth à la tête de mouton, le couscous aux osbènes, le borghol, la herghma, la mloukhia ou la klaya.

Et comme toutes les boulangeries restent fermées pendant plusieurs jours, on prépare la qualité de farine dont on aura besoin pour préparer à domicile la tabouna, le pain au blé dur et la siniya.

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Kairouan – Première journée du bac 2025 La philo : Une épreuve à la portée

03. Juni 2025 um 11:00

La Presse — En cette journée exceptionnelle du lundi 2 juin, 6.898 candidats au bac dont 5.595 des établissements publics, 1.014 du secteur privé et 289 candidats libres, se sont dirigés vers les 30 centres d’écrit, sous une haute protection sécuritaire.

Des garçons et des filles aux tenues estivales joyeuses plaisantaient, histoire d’aborder cette première journée avec sérénité; leurs manières, leurs voix, tout était en eux impeccable. En outre, beaucoup de parents ont préféré accompagner leurs enfants pour les réconforter et leur donner les derniers conseils anti-stress.

Devant le lycée Ibn-El Jazzar, Mme Saïda Salmaoui qui vient d’accompagner son fils Youssef Dhahbi (bac technique) nous confie : «A travers le parcours scolaire de mon fils aîné, je revis mon propre parcours au lycée et j’essaie de ne pas lui montrer mon anxiété intérieure mais de le rassurer afin qu’il aborde cet examen avec beaucoup de sérénité et de bien-être mental…».

Notons dans ce contexte que la direction régionale de l’éducation a tout préparé à l’avance afin d’offrir aux candidats les meilleures conditions pour le déroulement de l’examen du baccalauréat. D’ailleurs, juste à leur entrée dans les différents centres d’écrit, les candidats se sont vu offrir des bouteilles d’eau des bonbons et du chocolat. Un accueil hospitaliers pour des jeunes privilégiés…».

Beaucoup d’optimisme

Et à la sortie des candidats, certains vers 11h00, d’autres vers midi, nous avons constaté que la plupart étaient relativement satisfaits de l’épreuve de philosophie, comme nous le confie Salma Khechini, du lycée Ibn-Rachiq (de la section sciences expérimentales) : «Grâce au soutien psychologique de ma famille et de mes enseignants j’ai pu gérer mon stress d’autant plus que les sujets proposés sont à la portée d’un élève qui a travaillé avec assiduité pendant toute l’année. Mais avec la philo, on ne sait jamais, on peut avoir un 8 ou un 11, selon les consignes donnés aux correcteurs. Maintenant, je dois me concentrer sur l’épreuve principale de demain…».

Notons que la section «Economie et gestion» occupe le premier rang avec 33% et la section «Sport» occupe le dernier rang avec 1,2%. 

Quant au candidat le plus âgé, il y a 71 ans. Et cinq candidats souffrant de handicaps ont bénéficié de mesures exceptionnelles.

Kairouan : Lorsque le CHU fait trembler les lobbies du littoral

02. Juni 2025 um 17:10

La Cheffe du gouvernement a présidé, le 19 mai dernier, un Conseil ministériel consacré à l’examen des mesures urgentes à mettre en œuvre pour accélérer la réalisation des projets publics relatifs à plusieurs secteurs clés dont celui de la santé (construction et équipement de nouveaux hôpitaux, réhabilitation des services médicaux existants et modernisation des systèmes d’information hospitaliers). En tête de liste, la cité médicale les Aghlabides et son CHU :
voici pourquoi les lobbies en tremblent.

La PresseMme Sarra Zaâfrani Zenzri a souligné que cette accélération répond aux hautes orientations du Président de la République visant à améliorer la qualité des services publics et répondre aux attentes légitimes des citoyens.

Notons dans ce contexte que beaucoup de citoyens ont accueilli avec satisfaction le suivi rigoureux de la Présidence du gouvernement des différents projets publics avec pour objectif d’assurer l’avancement des chantiers dans les délais optimaux. En effet, les Kairouanais, trop inquiets, ne comprennent pas les raisons de la trop grande lenteur des travaux de réalisation du chu Roi Salmane-Ibn Abdelaziz, étant donné que le 1er novembre 2024, il y a eu le lancement officiel du projet avec les premiers aménagements du site (Voir La Presse du 10/11/2024 : «CHU du Roi Salman-Ibn Abdelaziz : 2017-2024, le dénouement d’un long feuilleton…»).

Et le 20 avril 2025, le directeur régional de la santé à Kairouan a annoncé l’achèvement des travaux de clôture du terrain destiné à accueillir le CHU Roi Salmane, ajoutant que le site de 14 hectares a été entièrement nettoyé et préparé : «En outre, l’administration du chantier a été installée et les raccordements aux réseaux d’eau et d’électricité ont été effectués, et ce, en attendant l’arrivée de l’entrepreneur saoudien chargé d’exécuter les travaux», devait préciser Dr Moamer Hajji, avant d’expliquer les objectifs de cet important projet, à savoir désengorger les structures sanitaires existantes, renforcer l’accès aux soins spécialisés pour les populations du centre du pays et offrir une capacité importante pour répondre aux besoins de formation, de recherche et de prise en charge hospitalière…

Et depuis cette annonce faite par le directeur régional de la santé concernant la fin de la réalisation des travaux de clôture du terrain ayant duré 5 mois et 20 jours, il n’y a eu rien de nouveau, d’où les rumeurs les plus fantaisistes faisant craindre le pire dans un gouvernorat comme celui de Kairouan vivant depuis plusieurs décennies dans la marginalisation et l’indifférence des décideurs politiques influencés par des lobbies qui voudraient que la Cité aghlabide reste sous-développée et dépendante du littoral.

Rappelons que le projet de réalisation de ce CHU remonte à un accord conclu en 2017 dans le cadre d’un don du Fonds saoudien pour le développement d’un montant initial de 85 millions de dollars.

Toutefois en raison des retards successifs, le coût du projet a été réévalué à 144 millions dollars, et ce, à cause de la valse de réunions, de reports des études faites et refaites…

D’ailleurs, le Chef de l’Etat a estimé à plusieurs reprises que ce retard, en plus d’affecter la crédibilité de l’Etat tunisien, prive les citoyens de leur droit légitime à la santé et aux soins, ajoutant que le prétexte des études, des aspects techniques et autres raisons futiles ne justifient pas autant de reports…

De toute façon, il suffit de voir qui sont les concurrents directs d’un hôpital universitaire d’une capacité de 500 lits et qui se veut à la pointe de la technologie, pour déterminer qui est en train de mettre des bâtons dans les roues de l’administration.

Espérons, pour terminer, que les consignes et les recommandations de la Cheffe du gouvernement du 19 mai seront prises au sérieux et appliquées par l’ensemble des responsables concernés avec un suivi quotidien sur le terrain des projets qui tardent à être réalisés comme celui du CHU Roi Salmane-Ibn Abdelaziz.

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