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Gestern — 01. Juni 2025Haupt-Feeds

Aux éditions Arabesques : L’eveil de Selma Ben Romdhane, pilote-poète

Von: Alya HAMZA
01. Juni 2025 um 18:40

Elle a toujours écrit, à ses moments perdus, mais c’est avec ce temps mort que nous a offert le Covid qu’elle s’y est mise avec passion, ardeur et constance.

La Presse — Est-ce de fréquenter les cieux, de courser les nuages et de suivre la route des oiseaux migrateurs qui a donné à Selma Ben Romdhane ce goût de la poésie, ce rythme du verbe et cet engouement pour les vers ?

Le fait que cette élégante jeune femme qui porte avec assurance et panache l’uniforme des conquérants du ciel, assurée et concentrée quand elle intègre la cabine de pilotage, s’envole vers d’autres univers dès qu’elle met pied à terre. Janus à deux faces, elle mène de front deux vies dans deux univers : celui de la technique maîtrisée et celui du rêve débridé. 

En fait, elle a toujours écrit, à ses moments perdus, mais c’est avec ce temps mort que nous a offert le Covid qu’elle s’y est mise avec passion, ardeur et constance.

«En écrivant, j’ai découvert une partie de moi-même que j’avais totalement occultée. Les mots venaient  seuls, avec fluidité, à n’importe quel moment du jour ou de la nuit, sans que je puisse contrôler le temps de l’écriture. J’ai essayé de maintenir ce côté instinctif de l’écriture. C’était pour moi une réelle thérapie».

Mais l’écriture peut être dangereuse quand elle n’est pas contrôlée. C’est ce qui s’est passé dans le parcours poétique de Selma Ben Romdhane. Envisageant cette expérience comme une thérapie bénéfique, elle a très vite découvert un mal-être insoupçonné, que ni elle ni son entourage n’avaient décelé.

« J’ai tout de même voulu aller au bout de cette démarche, sans forcément être prête à le faire. C’était un terrain inconnu, non sécurisé. Bien sûr, c’était dangereux, et ma vie a totalement changé. Je ne suis plus du tout la même qu’il y a cinq ans. J’ai découvert le vrai moi et non celui que l’on voulait que je sois. Ce moi, le vrai, a des parties sombres, d’autres lumineuses. J’ai appris à l’aimer, sans attendre le regard des autres ».

Une telle expérience a remis de nombreuses choses en question pour Selma Ben Romdhane. Sa relation aux autres a changé. Elle, qui versait souvent dans la victimisation, se sentait incomprise, trahie, abandonnée, a appris à ne pas attendre des gens des choses qu’ils ne pouvaient donner. Alors, bien sûr, dans son entourage, on a pu se sentir remis en question, mis en accusation, rejetés. D’autres ont compris, ont d’eux-mêmes réajusté leurs rapports. «Mes propres enfants m’ont cru devenue folle, puis ont compris mon cheminement. Ils me guident. Je ne suis pas parfaite, eux non plus. Nous nous améliorons les uns les autres, en étant dans la bienveillance».

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les Indiscrétions d’Elyssa

Von: Alya HAMZA
31. Mai 2025 um 17:01

La mer versus l’humain

La mer porte plainte contre l’humain qui ne cesse de la polluer et de piller ses richesses. Tel est le sujet de débat et de procès proposé comme exercice à une classe de collège du lycée de La Marsa, dont les élèves seront, le temps du procès fictif, avocats d’accusation et de défense. Ce lundi, le jugement sera rendu.

70 ans d’amitié

L’an prochain, la Tunisie et la Suisse célèbreront le soixante-dixième anniversaire de leur amitié. Une amitié indéfectible qui commença dès notre indépendance, la Suisse ayant été le premier pays à reconnaître cette indépendance. Ce qui offrit à Bourguiba l’occasion de remercier ce geste précurseur en offrant à la Suisse une ambassade au sein du terrain du Palais de Carthage. Demeure dont la propriété ne put jamais être remise en question, ni changée ni déplacée, en dépit de quelques tentatives mal venues en d’autres temps.

Stambeli à …Perpignan

C’est à Perpignan, en effet, dans le cadre de Nostre Mare, festival SOS Racisme, que sera projeté le film d’Augustin Legall et Théophile Pillaut : «Stambeli, dernière danse des esprits». Cela en présence d’Augustin Legall, auteur et coréalisateur.

Cette mini-série montre l’attrait que peut avoir sur les jeunes générations de musiciens électroniques ce culte en voie de disparition.

On aimerait qu’elle soit projetée à Tunis 

200 femmes artistes et 35 pays au grand Egyptian Museum

La semaine dernière, au musée du Caire, un forum international célébrait la culture et favorisait les échanges entre artistes femmes du monde entier, leur offrant un espace de dialogue, de création et de solidarité. Parmi celles-ci, trois artistes tunisiennes portaient haut et fort les couleurs de l’art contemporain de notre pays : Alia Derouiche, Aziza Guermazi et Houda Daoudi

Sidi Blue à Paris

La tradition est désormais bien ancrée. Au cœur du Marais, quartier arty de Paris, s’invite chaque année Sidi Blue et ses couleurs tunisiennes. Mode, design, senteurs et saveurs font souffler sur ces rues anciennes un air de fraîcheur et de douceur. Tunisiens de l’autre rive, mais aussi Parisiens bon ton se pressaient pour «quelques jours de découvertes, de kiff et de vibes», comme le promettaient les jeunes et dynamiques organisateurs.

Digitalisation avez-vous dit ?

On annonce à cor et à cri la digitalisation des services administratifs, et il faut avouer qu’il en est fort temps. Amusez-vous donc à demander une légalisation de signature aux guichets d’une municipalité, service lambda et supposé aisé. Le préposé tire un premier cahier sur lequel il griffonne longuement, vous le donne à signer, prend un deuxième cahier sur lequel il recopie ce qu’il y a sur le premier, signe et contre-signe, vous envoie faire la queue à la caisse, vous rédige un reçu, reprend votre feuille, aligne deux ou trois cachets, tamponne consciencieusement, donne à signer à un autre préposé, pour enfin vous rendre votre papier. 

Cependant que les cahiers vont rejoindre l’énorme pile branlante de cahiers entassés sur des étagères poussiéreuses où il sera humainement impossible de retrouver n’importe quel renseignement ou référence.

El Seed : De Gabès… et le monde à portée de main !

Von: Alya HAMZA
30. Mai 2025 um 19:10

Dans la sérénité de l’oliveraie, El Seed prépare de grands projets : une fresque géante sur douze ou treize étages dans le 13 ième, à Paris,en réplique à la fameuse fresque de Obey « Liberté, égalité, fraternité». Il ouvre un nouvel espace en Arabie saoudite. Et il sort un livre en Italie.

La Presse — A Gabès, Faouzi Khlifi, plus connu sous le célèbre nom de El Seed, est un homme heureux. Au milieu des oliviers centenaires que planta son arrière grand- père, il mène la vie simple et fruste des agriculteurs du lieu, se passionne pour la récolte de l’année, presse son huile, et retrouve ses réflexes d’artiste pour offrir à cette huile le plus beau des flacons, signé et numéroté, œuvre d’art qui s’arrache à prix d’or.

Fier de son cru, il réunissait famille et amis pour le goûter à grands renforts de tabouna, et nous expliquait la jolie idée d’associer huile et œuvre d’art, se proposant d’éditer chaque année un flacon d’artiste. Et si lui signait le premier, il avait invité l’artiste marocain Hassan Hajjaj, déjà séduit, à dessiner le second. Hassan Hajjaj, quant à lui, était totalement immergé dans cette oliveraie, exposant une magnifique collection de photos réalisées et exposées sur place, au milieu des arbres, en une étonnante installation.

Mais l’oléiculteur éveillé en lui a incité El Seed à allier son art à la vie dans l’oliveraie. C’est ainsi qu’il est en train de préparer une résidence d’artiste qui recevra trois fois par an quatre artistes contemporains dont un Tunisien pour chaque session. Ceux-ci seront invités à passer deux mois à Gabès, rencontrer les gens du cru, travailler, exposer peut-être…

«Gabès a changé ma vie. J’y viens le plus souvent possible, et je souhaite qu’on en parle, qu’on y vienne, qu’on la découvre. J’essaye de créer des événements. C’est ainsi que j’ai invité le photographe marocain Hassan Hajjaj qui y a fait des photos magnifiques, le sculpteur portugais Vhils qui, lui aussi d’une famille d’agriculteurs, s’est cru au Portugal. Nous allons d’ailleurs réaliser une collaboration artistique : lui sculptera le portrait de mon père cependant que je peindrai sur une fresque celui de son grand-père.   

En fait, je crois que tous les oliviers du monde parlent le même langage et que l’agriculteur a pour mission de le traduire. Vhils signera, d’ailleurs, la troisième édition de flacons.»

A Gabès, dans la sérénité de l’oliveraie, El Seed prépare de grands projets : une fresque géante sur douze ou treize étages dans le 13e, à Paris,en réplique à la fameuse fresque de Obey «Liberté, égalité, fraternité». Il ouvre un nouvel espace en Arabie saoudite. Et il sort un livre en Italie.

Mais, bien sûr, le projet de ses rêves, c’est à Gabès qu’il souhaite le réaliser : «Je voudrais ouvrir un musée d’art contemporain à Gabès. Ce qui ferait de Gabès, où personne ne vient, une vraie destination artistique». Quand il disait que Gabès avait changé sa vie, El Seed avait raison.

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