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CAN U20 – dĂ©faite devant le Nigeria : Rien n’est perdu !

03. Mai 2025 um 18:09

Il reste deux matches à bien négocier pour se qualifier au prochain tour.

La premiĂšre sortie de notre Ă©quipe nationale U20 n’a pas Ă©tĂ© concluante face au Nigeria. Au niveau du rĂ©sultat.  Le Nigeria,  que nous retrouvons dĂ©cidĂ©ment Ă  chaque fois sur notre route, nous a encore battus d’une courte tĂȘte sur une action surprise qui a fendu notre dĂ©fense en toute sĂ©rĂ©nitĂ©.

Mais, considĂ©rant la maniĂšre dont Ă  Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©e cette Ă©quipe, Ă  la suite du rachat dĂ©cidĂ© par la CAF,  les pĂ©ripĂ©ties que l’on a vĂ©cues pour la dĂ©signation de son entraĂźneur, le manque de temps pour la prĂ©parer (en fait, on ne peut pas considĂ©rer ce court rassemblement une prĂ©paration), le rĂ©sultat est logique.

OpposĂ©e d’entrĂ©e Ă  une formation en pleine possession de ses moyens, l’équipe s’est bien battue. Elle a essayĂ© de varier son jeu, a gagnĂ© bon nombre de duels, mais il y a des passages obligĂ©s que l’on ne peut ignorer. L’aspect collectif faisait rĂ©ellement dĂ©faut. Et il n’est pas donnĂ© de rĂ©ussir Ă  crĂ©er ces automatismes en une ou deux trois semaines, lorsque les joueurs qui viennent de tous les horizons se retrouvent pour disputer une compĂ©tition de cette envergure. Il faut beaucoup plus de temps et surtout de moyens, pour crĂ©er un groupe assez compact et bien efficace pour espĂ©rer un rĂ©sultat plus Ă  mĂȘme d’ouvrir des horizons logiques.

Il y a de la qualité

De toutes les maniĂšres et en dĂ©pit de ce rĂ©sultat nĂ©gatif, rien n’est perdu. Il reste deux rencontres Ă  jouer. L’équipe est en mesure de se bonifier en raison de la qualitĂ© technique d’un certain nombre de ses joueurs. Et puis, rien que cette prĂ©sence Ă  ce niveau, c’est dĂ©jĂ  positif. De cette phase finale, Ă©mergeront de grands joueurs. C’est l’ñge oĂč les vĂ©ritables valeurs se retrouvent en piste pour occuper le devant de la scĂšne.  Les recruteurs de tous les pays du monde, ceux qui veulent «faire des affaires», sont en principe aux avant-postes, pour mettre la main sur ceux qui deviendront les vedettes de demain. Reste Ă  savoir si nos Ă©quipes «professionnelles» ont eu le rĂ©flexe d’envoyer des observateurs. Autres que ceux qui prendront l’initiative pour servir leurs Ă©quipes d’origine.

Nous avons de ce fait bien fait d’insister.  Nos jeunes, dont un certain nombre est Ă  suivre de prĂšs, pourraient avantageusement figurer au sein de nos meilleures Ă©quipes actuelles.

Ils valent mieux, beaucoup mieux que les canassons pour lesquels on dĂ©pense  des millions. En pure perte. A moins de considĂ©rer qu’engraisser des agents opportunistes est considĂ©rĂ© comme un acquis pour notre football.

Branle-bas dans les agences de voyages : Les Tunisiens vont-ils passer leurs vacances d’étĂ© en payant cash? 

03. Mai 2025 um 17:40

Elles sont bien embĂȘtĂ©es les agences de voyages, avec cette histoire de chĂšques de garantie qu’on ne peut plus dĂ©poser pour
 avoir droit Ă  des vacances.

La Presse — Le premier responsable de ces agences est montĂ© au crĂ©neau et a souhaitĂ© que l’on trouve une solution.

Quelle solution? Et pourquoi ne pas en trouver pour les autres secteurs qui ont les mĂȘmes problĂšmes ? Ou encore, c’est peut ĂȘtre Ă  elles de la trouver cette solution.

En fin de compte, ceux qui ont toujours assurĂ© que les Tunisiens vivaient au-dessus de leurs moyens n’avaient pas tort.

Ils ont quand mĂȘme oubliĂ© que «l’État-providence» n’est plus d’actualitĂ©. Il faut apprendre Ă  compter sur soi-mĂȘme, dans tous les domaines. Il y aura forcĂ©ment  des traditions, le plus souvent mauvaises, qui   cĂ©deront le pas Ă  plus de rĂ©alisme et de bonne conduite. Si je n’ai pas les moyens de faire quelque chose, je m’en abstiens. C’est simple. Les banques, la poste, les Caisses, les mutuelles, sont prĂȘtes Ă  prĂȘter  de l’argent, mais cela fait des engagements qui pĂšsent en fin de mois. La retenue Ă  la source est ferme, alors qu’un chĂšque de garantie peut toujours ĂȘtre  repoussĂ© au mois d’aprĂšs.

En fin de compte, lorsque l’on facilite ces arrangements, on rend de mauvais services. En effet, d’une part, le Tunisien se plaint des prix qui augmentent, des  habits qui sont hors de portĂ©e, du transport avec les taxis qui n’en font qu’à  leur tĂȘte, mais jamais des prix des billets d’avion qui eux augmentent de jour en jour.

Sur la route menant au centre-ville,  une agence de voyages oĂč nous avons demandĂ© comment cela marchait. L’agent de service nous montre d’un geste circulaire l’ambiance qui y rĂšgne.  En fait, il n’avait pas besoin de parler. L’agence s’est sans doute engagĂ©e Ă  faire des Ă©conomies d’énergie en rĂ©duisant la facture d’électricitĂ©. Les trois agents, dans une semi pĂ©nombre, taquinaient leurs ordinateurs.

«A cette mĂȘme Ă©poque, l’annĂ©e derniĂšre il nous a fallu ajouter des chaises pour ceux qui attendaient leur tour. Cette histoire de chĂšques a tout changĂ©. Les gens ne savent plus quoi faire. On a essayĂ© d’introduire des paiements Ă©chelonnĂ©s par traites. Mais cela n’est pas valable pour tout le monde».

Autant dire que la confiance n’est pas encore de rigueur.

Et pour notre part, nous avons pris cette mauvaise habitude qui consiste Ă  foncer tĂȘte baissĂ©e dans des dĂ©penses que le budget familial est incapable de supporter.

Mais pourquoi dĂšs lors,  aller en vacances si  on n’a pas  prĂ©vu de le faire ?

Ceux qui viennent chez nous par millions n’ont pas ces problùmes.

«Le budget vacances est provisionnĂ© tout au long de l’annĂ©e. C’est comme le font les grandes sociĂ©tĂ©s qui, en fin d’annĂ©e, mettent sur un compte spĂ©cial un pourcentage de leurs bĂ©nĂ©fices pour rĂ©nover le matĂ©riel roulant ou les machines. Cela allĂšge les investissements ultĂ©rieurs Ă  faire. Chaque mois, mon Ă©pouse et moi, nous prĂ©levons une somme sur nos pensions de retraite. Cet argent demeure intouchable, l’annĂ©e durant. Sinon pas de vacances. Cette provision vous Ă©vite les problĂšmes et fixe les lignes rouges, nous  prĂ©cise notre interlocuteur, que le patron de l’agence a bien voulu nous passer au tĂ©lĂ©phone. Il vient rĂ©guliĂšrement Ă  Korbous pour des bains  et des cures spĂ©cialisĂ©es.

Autrement dit, il y a moyen de rĂ©gler cette question de chĂšques. Il ne faudrait plus tout simplement en donner lorsque l’on n’a pas de moyens et s’organiser.

Bien des familles n’iront pas en vacances cette annĂ©e. Elles iront l’annĂ©e prochaine, mais les intĂ©rĂȘts d’une famille sont  bien dans sa quiĂ©tude et son harmonie et non pas dans les souvenirs de vacances.

Historique – Pour la crĂ©ation d’un musĂ©e du parfum Ă  Tunis : Patrick Suskind, maĂźtre en alchimie des odeurs, avait dit  : « Notre langage ne vaut rien pour dĂ©crire le monde des odeurs. »

30. April 2025 um 18:00

La confĂ©rence tenue Ă  la Galerie Musk and Amber Lac 1 Ă  l’initiative du Lyceum Club de Carthage est venue de l’idĂ©e de crĂ©er un musĂ©e national du parfum Ă  la MĂ©dina de Tunis.

Madame Sonia Ben M’rad et Madame Samia Ben Romdhane, respectivement vice-prĂ©sidente et prĂ©sidente du Lyceum Club de Carthage, en partenariat avec l’Association tunisienne des monuments et sites  prĂ©sidĂ©e par le Pr Abdelaziz Daoulatli, pour une collaboration en vue de la crĂ©ation de ce musĂ©e.

Le Lyceum Club de Carthage recevait Ă  cette occasion Madame Juliette Dubois, cĂ©lĂšbre entrepreneur internationale en Parfumerie, basĂ©e Ă  Cannes en France, PropriĂ©taire des Parfums Juliette Dubois, mĂ©cĂšne en parfumerie qui souhaitait soutenir la crĂ©ation d’un musĂ©e du parfum Ă  Tunis

Mme Juliette Dubois a d’ailleurs effectuĂ© une visite au Souk el Attarine oĂč elle a eu l’occasion de voir Ă  l’Ɠuvre les spĂ©cialistes en la matiĂšre. Elle a manifestĂ© son intĂ©rĂȘt pour un certains nombre d’herbes et produits du terroir tunisien  qu’elle se propose d’introduire dans ses futurs produits, Ă  l’image de ce que fait Thierry Wasser, maĂźtre parfumeur et directeur de la crĂ©ation des parfums de la maison Guerlain depuis mai 2008, qui s’approvisionne en essence de nĂ©roli en Tunisie, plus exactement Nabeul et ses environs.

Le mot parfum, nous dit-on, vient du latin « per » qui signifie « complet » et «fumus» qui signifie « fumĂ©e ». Le nom de « parfum » a Ă©tĂ© donnĂ© Ă  la premiĂšre forme de parfum qu’était l’encens, conçu pour la premiĂšre fois par les mĂ©sopotamiens il y a environ 4.000 ans.

Le musc  en Islam a une connotation trĂšs symbolique. Le ProphĂšte avait dit que “le meilleur parfum est le musc” (rapportĂ© par Al-BoukhĂąri).

La tradition de crĂ©ation de parfums complexes et durables remonte Ă  l’Égypte ancienne. La parfumerie a prospĂ©rĂ© dans la pĂ©ninsule arabique.

Une longue histoire

Mais, « la Tunisie a une longue histoire avec cette industrie du bonheur, qui intĂ©resse aussi bien les femmes que les hommes », rappelle Dr ChĂ©dlia Leila Ben Youssef prĂ©sidente de la SociĂ©tĂ© tunisienne d’histoire de la mĂ©decine et de la Pharmacie.

« La parfumerie en Tunisie de l’AntiquitĂ© Ă  Souk al Attarine une tradition ». C’était justement le thĂšme choisi pour donner une idĂ©e de ce que reprĂ©sente ce crĂ©neau dont l’importance n’échappe Ă  personne.

La premiùre question qu’on se pose est bien comment faire un 
.parfum ?

« Il faut des essences de plantes aromatiques, fleurs, feuilles, racines, Ă©corces, mais Ă©galement des matiĂšres animales odorantes et de l’alcool », rĂ©pond-elle.

Une tradition antique

« La parfumerie en Tunisie, poursuit-elle, est une tradition antique. L’industrie des plantes Ă  parfum remonte Ă  l’antiquitĂ©. L’homme dotĂ© d’un odorat sensible, a rapidement appris Ă  apprĂ©cier les bonnes odeurs et, Ă  chercher Ă  les capter, les conserver, Ă  les restituer en les conservant dans de  petits flacons hermĂ©tiques. C’est un luxe, une industrie du bonheur et du bien-ĂȘtre. Un plaisir trĂšs onĂ©reux et trĂšs ancien.

Les parfums sont l’objet d’un luxe le plus inutile de tous Ils sont parfaits, quand, une femme passant, l’odeur qu’elle rĂ©pand attire mĂȘme ceux qui sont occupĂ©s, les parfums exaltent immĂ©diatement l’odeur et ne peuvent se transmettre en hĂ©ritage.

Au 6e siÚcle av. J.-C. , Carthage fournissait des parfums en fioles à toute la Méditerranée.

Nous retrouvons au musĂ©e du Bardo, de petites amphores puniques en pĂąte  de verre polychrome pour les huiles parfumĂ©es.

Le traitement des fleurs relevait d’une tradition de la  Carthage punique qui a perdurĂ© jusqu’à la Tunisie moderne.

Les flacons Ă  parfum puniques, en terre cuite ou en verre, servaient de rĂ©cipients pour les macĂ©rats huileux Ă  base d’huile d’olive.

On les retrouve sur les stĂšles du tophet de SalammbĂŽ.

A l’origine des premiers parfums sont des macĂ©ras huileux : l’huile d’olive est l’excipient de rĂ©fĂ©rence».

Parmi  les plantes aromatiques, nous distinguons la rose de Carthage et de CyrĂšne, la violette, le narcisse, l’iris (racine), le jasmin, le coing.

Le nĂ©roli fleurs d’oranger, bigarade est beaucoup plus rĂ©cent, Xe s).

La rose de Carthage

« On connaĂźt les roses de Kairouan, celle de l’Ariana, mais la rose de Carthage est beaucoup plus ancienne et de nombreuses mosaĂŻques romaines sont dĂ©corĂ©es de cette fleur. La rose et l’huile d’olive Ă©tait une tradition Ă  Carthage. Les mosaĂŻques  avec la dĂ©esse Africa  coiffĂ©e d’une peau d’élĂ©phant  entourĂ©e de roses en boutons, en tĂ©moignent.   .

Celle des thermes de Sidi Ghrib Massicault à Borj Amri représente des verseuses de roses dans une roseraie, mosaïque de Tunisie Sidi Ghrib, musée de Carthage, Ve siÚcle.

C’est le magnifique dĂ©cor d’un frigidarium qui confirme d’une culture des roses dans les environs de l’Ariana antique. Il s’agit probablement d’une halte d’un relais de chasse, oĂč a Ă©tĂ© Ă©difiĂ© un hammam antique luxueux pour le plaisir des sens, la rose y est omniprĂ©sente.

Magon, l’agronome carthaginois du 4 e s. av. J.-C. nous a laissĂ© une recette vĂ©tĂ©rinaire pour soigner l’asthme des chevaux qui comprend de l’huile de roses.

Les roses de Carthage sont donc trĂšs anciennes. « Elles  ont plus de 2.500 ans.

Il y a 4 siĂšcles, les fĂȘtes du 1er Mai Ă©taient encore fĂȘtĂ©es Ă  Tunis, aprĂšs Ibn Abi Dinar, elles furent abolies par Ostad-Mourad puis Ahmed Khouja en 1640.

Elles se dĂ©roulaient hors des portes de la ville dans un lieu qu’on appelle El Ouardia.  Les Ă©poques ont changĂ©, le lieu a survĂ©cu.

On y vendait des fruits et des fleurs pour parer les maisons et chaque annĂ©e les Tunisois s’y rĂ©unissaient hors des murs de la ville l’aprĂšs-midi pour y faire la fĂȘte. L’origine de la fĂȘte de Mai remonterait Ă  l’époque pharaonique (victoire de MoĂŻse sur le Pharaon) ou encore se confondait avec le Neirouz des Persans. Toujours est-il que son emblĂšme est en Tunisie la Rose et que pendant des siĂšcles de l’époque punique jusqu’aux Ottomans (qui l’ont interdite ».

Les substances aromatiques

Au IVe siĂšcle ap. J.-C. Vindicianus afer (copiĂ© par Marcellus de Bordeaux), mĂ©decin en chef Ă  Carthage oĂč il enseigne, cite les plantes qui nous viennent du Levant:

« Les vertus des substances aromatiques qui nous viennent du levant, enfermées dans des boites, exhalent une odeur suave »

« Enfin ce livre vous fera connaĂźtre les diverses productions que recueillent les habitants de l’Arabie, de la Perse, de la riche Saba, et des autres contrĂ©es qui voient naĂźtre le soleil et la lumiĂšre. Il y a aussi les plantes prĂ©cieuses, qui venaient des rĂ©gions arrosĂ©es par des sources inconnues du Nil, en feuilles rameaux, pellicules, Ă©corces , tiges   et les parfums de l’IdumĂ©e (royaume d’Edom) que Carthage (Capoue) voit arriver dans ses marchĂ©s, et tout ce que le commerce apportait sur les navires Ă©gyptiens pour le mettre Ă  la disposition des mĂ©decins . »

Vindicianus afer, gouverneur de Carthage, proconsul d’Afrique, dĂ©crit les merveilles qui dĂ©barquent au port de Carthage et le commerce des parfums et plantes mĂ©dicinales Ă  Carthage au 4e siĂšcle ».

Abou Ja’far Ahmed Ibn al Jazzar

« 895-979 Xe siĂšcle, de l’Ecole de Kairouan rĂ©dige Le TraitĂ© des Parfums et des Essences.

Dans les matiĂšres premiĂšres d’Ibn al Jazzar, on trouve les plantes aromatiques locales et les bois prĂ©cieux de l’Orient. La rose est la reine incontestĂ©e, le jasmin, l’églantier, la violette et le narcisse, la rose, la matricaire Ibn el Jazzar avait des prĂ©parations en parfumerie, les parfums Abirs, les poudres parfumĂ©es, les Ghalias (parfums chauds), les macĂ©rats huileux, les encens, les lakhlakhas : laits parfumĂ©s pour le corps d’aprĂšs Le livre de la beautĂ© et du plaisir de Platon, les khalouqs, les parfums solides. les parfums de linge, les UchnĂšnes ou poudres odorantes, les masouhs ou huiles de massage parfumĂ©es ».

Souk el Attarine

Le Souk des parfumeurs, date du royaume hafside, construit par Abou Zakaria el Hafsi vers 1240, prĂšs de la MosquĂ©e Zitouna. On y vend des parfums prĂ©cieux mais aussi de l’encens, des bougies, des poudres, des fards, du khĂŽl, du hennĂ©, des onguents, des savons, des racines de souak, ainsi que tous les produits de luxe, de beautĂ© et d’hygiĂšne du corps et de voluptĂ©.

Un des plus anciens souks de Tunis Ă  part Souk el Blat.

C’est un souk luxueux. Les devantures ainsi que les Ă©tagĂšres et les comptoirs des magasins sont rĂ©alisĂ©s en bois sculptĂ© et dĂ©corĂ© de peintures florales.

« Souk el Attarine fournissait les cours royales europĂ©ennes en parfums et en cosmĂ©tiques, comme le maĂźtre parfumeur « l’Amine » de sa corporation, Hamadi Smida (dĂ©cĂ©dĂ© en 1944) fournisseur de Sa MajestĂ© la Reine de Hollande, Wilhelmina puis Juliana des Pays-Bas. Le consulat de Hollande Ă  Tunis Ă©tait dans la MĂ©dina entre la rue Zarkoun et la rue de l’ancienne douane depuis 1662.

Souk el blat (blat du nom des pavĂ©s de la rue) souk des herboristes, Ă©tait la rue des herboristes qui remonte Ă  l’époque des Zirides et des Sanhajas mais sans doute bien avant !

Non loin de  Bab Bhar, Ă  la limite des portes de la ville, et du port marchand, on y trouve des boutiques qui ont souvent plus de 1000 ans ».

Retour aux sources

Ce souk sert au ravitaillement de la pharmacie en diverses drogues, issues des trois rÚgnes (végétal, animal, minéral).

On y vend, jusqu’à ce jour, toute la pharmacopĂ©e traditionnelle locale et importĂ©e.

El Attarine a Ă©tĂ© et demeure une source d’inspiration pour l’Occident.

« Pour la Tunisie moderne, c’est un problĂšme de retour aux sources de la connaissance. Il n’en demeure pas moins que les pĂąles copies chimiques  font de la rĂ©sistance, face Ă  un marchĂ© occidental des senteurs toujours trĂšs onĂ©reux.

Seuls les flacons, l’art et la maniĂšre tĂ©moignent d’un savoir vivre ancestral. Les flacons Ă  parfum artisanaux en verre soufflĂ© pour les huiles essentielles et les parfums sont toujours lĂ  ».

Passionnant !

Du rĂŽle des DTN: Une rĂ©alitĂ© amĂšre !

28. April 2025 um 18:50

De la rĂ©munĂ©ration aux attributions, nos DTN n’ont pas la motivation pour exercer leur rĂŽle.

Nous avons demandĂ© Ă  ce qu’on nous adresse la dĂ©cision numĂ©ro 552 datĂ©e du 20 juin
 1977 portant crĂ©ation du poste de DTN et nous avons compris, par exemple, pourquoi nos techniciens quittent le pays. Selon ce dĂ©cret, le ministĂšre fixe la part de l’indemnitĂ© qu’il se doit de payer Ă  cent soixante dinars par mois. IndĂ©pendamment du salaire, bien sĂ»r.

C’est Ă  la fĂ©dĂ©ration  dans laquelle il est dĂ©signĂ© de payer le reste. Et comme une bonne partie de ces fĂ©dĂ©rations sont endettĂ©es, il doit attendre qu’elles se dĂ©brouillent de l’argent ou que le ministĂšre de tutelle leur serve une partie de leur subvention de fonctionnement.

Tout en sachant que dans le cas oĂč un technicien, prenons le cas d’un entraĂźneur de natation, ne gagne pas moins de mille dinars en se mettant au service d’un club.

Pas besoin d’en dire plus. C’est aussi clair que de l’eau de roche.

Comment peut-on laisser les choses en l’état depuis 1977?

Combien de fois a-t- on augmenté le Smig et le Smag?

Aucun ministre de passage n’a pensĂ© Ă  revaloriser cette indemnitĂ© qui, prĂ©cisons-le, est soumise Ă  la dĂ©duction des impĂŽts.

Ne fallait-il pas faire en sorte que ce soit le ministĂšre des Sports, qui paie le principal directement, Ă©tant donnĂ© que ce DTN dĂ©pend de lui, que c’est le DĂ©partement des sports qui l’a formĂ© et que la part Ă  payer par une fĂ©dĂ©ration provient de la subvention de fonctionnement qu’on lui octroie?

Et les attributions ?

Revenir sur les attributions d’un DTN, un vrai, serait fastidieux. Il serait plus simple de rappeler que les fĂ©dĂ©rations, qui ont rĂ©ussi, sont celles qui ont laissĂ© ce technicien travailler et ne pas se mĂȘler de son travail. En effet, les fĂ©dĂ©rations qui pensaient que le fait de servir le plus gros de cette indemnitĂ© pouvait leur donner la possibilitĂ© de le mettre sous l’éteignoir, de se poser en censeurs, ont fini d’abord par couler, ensuite par se perdre dans les mĂ©andres de la navigation Ă  vue. Cela a dĂ©bouchĂ© sur le dĂ©part de nos meilleurs techniciens.

La natation, par exemple, oĂč nous possĂ©dons des champions du monde et olympiques, n’a pas trouvĂ© un technicien qui accepte de prendre ce poste. Plus exactement, on en a trouvĂ© un qui a Ă©tĂ© d’accord pour sacrifier tout ce qu’il gagne dans un pays du Golfe, qui se prĂ©pare Ă  organiser un Mondial de natation et qui a mis en piste des «chasseurs de tĂȘtes» pour monter son Ă©quipe. 

Ce technicien donc, en voyant les complications qu’il aura Ă  endurer, a rebroussĂ© chemin. VoilĂ  la situation et c’est peut-ĂȘtre l’occasion d’attirer l’attention de qui de droit Ă  propos de nos jeunes qui montent.

C’est au ministĂšre des Sports de servir directement cette indemnitĂ© au DTN pour Ă©viter de lui donner l’impression qu’il dĂ©pend de la fĂ©dĂ©ration, alors qu’il a Ă©tĂ© mis Ă  sa disposition pour l’aider au niveau technique.

Nous avons appris que tous les DTN seront prochainement renouvelĂ©s.  On procĂ©dera par un appel Ă  candidature pour ces remplacements.

C’est la raison pour laquelle nous avons soulevĂ© ce problĂšme.  Il faudrait que les meilleurs reviennent.  Ils ne reviendront pas pour   cent soixante dinars !

Le DTN et les fĂ©dĂ©rations appliquent en premier lieu les objectifs nationaux. Les fĂ©dĂ©rations sont appelĂ©es Ă   mettre ces objectifs en pratique, en ayant recours Ă  leurs DTN qui conçoivent et recommandent des plans d’action, conformes avant tout aux moyens financiers, infrastructurels et administratifs disponibles du pays.

Ceux qui sont intĂ©ressĂ©s n’ont qu’à se porter candidats une fois que l’appel sera lancĂ©.

Pour ceux qui sont tentĂ©s par l’aventure – Hajj : prudence et mĂ©fiance de rigueur

28. April 2025 um 17:20

Il faudrait commencer par reconnaĂźtre que pour ceux qui souhaitent accomplir le Hajj, ce cinquiĂšme pilier de l’islam, pour ceux qui en ont les moyens, les difficultĂ©s sont devenues presque impossibles Ă  surmonter, lorsque l’on se dĂ©cide Ă  partir, sans point d’attache, pour payer moins cher ou pour rĂ©pondre Ă  cet appel auquel il est difficile de rĂ©sister. Autrement dit, en dehors de la dĂ©lĂ©gation officielle.

Certes, le coĂ»t du Hajj a considĂ©rablement augmentĂ©, suivant la courbe du niveau de vie et l’amĂ©lioration du standing offert aux  pĂšlerins  dans ce pays, mais le fait y est : pour tous ceux qui veulent   aller Ă  l’aventure, le risque est Ă©norme.

Ces difficultĂ©s, il faudrait les vivre pour en ĂȘtre convaincu.

Elles sont dues Ă  un certain nombre de facteurs qui ont Ă©voluĂ© et continueront de le faire.  Pour la bonne raison que les autoritĂ©s saoudiennes s’arrangent pour tirer les conclusions au terme de ces exceptionnelles «campagnes», pour  faire Ă©voluer leur organisation. Et c’est ce qu’il y a de plus normal, lorsqu’on a Ă  abriter, nourrir, protĂ©ger et soigner des millions de pĂšlerins Ă©trangers et rĂ©sidents autorisĂ©s Ă  accomplir ce rite, de mĂȘme qu’à leur assurer les meilleures conditions  de confort et de sĂ©curitĂ©.

Une rigueur absolue

Le tout se dĂ©roule  selon un scĂ©nario dont la prĂ©cision est rĂ©gie par une rigueur absolue, incontournable. Le fait de faire bouger en mĂȘme temps ces millions de personnes, venues des cinq continents, tout en leur  assurant une logistique soigneusement mise au point, n’est pas donnĂ© Ă  tout le monde.

Nous avons eu l’occasion de vivre cette extraordinaire aventure, et s’en est une, pour tĂ©moigner des difficultĂ©s qui   jalonnent l’accomplissement de cette tĂąche.  Une noble tĂąche.

En cette annĂ©e 1446, les choses ont Ă©normĂ©ment Ă©voluĂ©. Tout a Ă©voluĂ© vers un standing et une facilitĂ© qui ont contribuĂ© Ă  faire du Hajj une inoubliable Ă©tape de la vie de ceux qui auront le privilĂšge ou  l’occasion de l’accomplir.

L’accomplir dans des conditions rĂ©pondant aux modalitĂ©s  requises et bien entendu en accord avec les parties prenantes. Elles sont deux: les autoritĂ©s saoudiennes et les organisateurs d’un pays donnĂ©.

Tous ceux qui ont essayĂ© de «bricoler» un Hajj en dehors du circuit normal  mis au point, ont créé des situations inextricables, voire dangereuses,  pour ceux qui ont cru aux promesses et se sont laissĂ© berner par les mines engageantes et faussement vertueuses, de ceux qui les ont agrippĂ©s.

Ils y ont laissé leurs vies

Le ministĂšre des Affaires religieuses vient de publier un communiquĂ© de mise en garde contre ces agissements. Tous ceux qui essaieront d’accomplir le pĂšlerinage par leurs propres moyens risquent de gros problĂšmes. D’une part, les modalitĂ©s de surveillance mises en place par les autoritĂ©s saoudiennes sont strictes et, d’autre part, les failles Ă  exploiter pour passer entre les mailles du filet sont si rĂ©duites, que cela relĂšve de l’impossible. Et mĂȘme si l’on rĂ©ussit Ă  passer, on risque fort de se retrouver dans des situations comme celles qu’ont vĂ©cues ceux qui ont Ă©tĂ© harponnĂ©s l’annĂ©e derniĂšre par exemple. Certains y ont laissĂ© leurs vies, il ne faudrait pas l’oublier.

Rien que ça !

Nous avons eu l’occasion de voir un certain nombre de ces personnes trompĂ©es et abandonnĂ©es sous un soleil de plomb, abattues par  une insolation, sans gĂźte, certaines chancelantes sur leurs jambes, harassĂ©es de fatigue, sans argent, sans de quoi se nourrir, sans piĂšces d’identitĂ©,  sans mĂ©dicaments pour leurs maladies chroniques, sans aucun repĂšre pour reprendre langue avec ceux qui pourraient les aider. Nombre d’entre elles avaient  de la  peine Ă  se souvenir de leurs noms.

Ces gens n’avaient aucune idĂ©e de la façon de reprendre contact avec ceux qui leur ont promis monts et merveilles. Ils  ne savaient mĂȘme pas comment contacter notre ambassade. D’autres, Ă  force d’errer sous le soleil, avaient perdu la notion du temps et faute de moyens, n’avaient pu se dĂ©placer et  avaient ratĂ© leur Hajj parce qu’ils n’avaient aucun moyen de se diriger vers  Arafet, Ă©tape incontournable du rite.

Des check-points stratégiques

Et ce ne sont lĂ  que quelques-unes des difficultĂ©s qui se posent et que l’on ne pourra jamais rĂ©soudre, alors que tout est informatisĂ©, que les routes sont strictement surveillĂ©es et qu’il est pratiquement impossible de se rendre d’un point Ă  un autre, mĂȘme pour les Saoudiens non munis du laisser-passer pour le Hajj,  sans passer par des check-points bien en place, implantĂ©s dans des  endroits stratĂ©giques.

Ce communiquĂ© du ministĂšre des Affaires religieuses est de ce fait clair. Restent les dispositions Ă©ventuelles Ă  prendre, contre ceux qui seraient tentĂ©s de les enfreindre.  Il faudrait les prĂ©ciser pour que chacun sache Ă  quoi s’en tenir.

Il n’en demeure pas moins qu’il y aura toujours ceux qui accepteraient de courir le  risque, mettant tout ce qui pourrait advenir sur le compte du destin.  C’est Ă  l’entourage de ce genre de «candidats au Hajj Ă  la resquille», parents ou enfants,  de les convaincre qu’il est sage et recommandĂ© «de ne jamais s’exposer volontairement Ă  la destruction».

Nous n’avons pas besoin de revivre les drames vĂ©cus l’an dernier !

Tout simplement.

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