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Aïd el-Fitr : Quand les pétards et les feux d’artifice jouent les trouble-fêtes

01. April 2025 um 18:00

L’utilisation des pétards et des feux d’artifice peut entraîner de graves blessures, allant de la brûlure à l’amputation, en passant par des atteintes aux yeux. La manipulation de jouets interdits à l’importation n’est pas sans risques.

La Presse — A chaque approche de l’Aïd el-Filtr, des milliers de pièces de pétard de contrebande sont saisies par les services de la Douane tunisienne. Tous les moyens sont bons pour les trafiquants pour faire écouler cette marchandise prohibée. En septembre 2023, et à titre d’exemple, des agents de la Garde nationale stationnés à la station de péage de Hergla (Sousse) ont pu saisir 18 mille unités de pétard dissimulées dans une ambulance en provenance d’un pays voisin. La valeur des pétards saisis a été estimée à 148 mille dinars.

Douane tunisienne : saisie de milliers d’unités de pétards

Pour cette année, le porte-parole de la Douane tunisienne, Chokri Jabr, a mis l’accent sur l’évolution des activités de la contrebande des pétards, des feux d’artifice et des jouets pour enfants durant le Ramadan. Entre les mois de janvier et de février, les services de la Douane ont pu saisir de grandes quantités de marchandises de contrebande d’une valeur de 34 millions de dinars. Les contrôles douaniers des unités de charge aux ports de Radès, de Sousse et de Sfax ont ainsi permis, durant le mois de mars 2025, la saisie de 12 mille jouets interdits d’importation, citant à ce titre les jouets ressemblant aux armes à feu.

Le porte-parole de la Douane a informé qu’en janvier, plus de 42 mille jouets pour enfants interdits d’importation avaient été saisis au port de Radès dont des pistolets lanceurs de boules et pistolets à laser et 12 mille au port de Sousse, ajoutant que les opérations menées par les services douaniers ont aussi permis la saisie de 360 mille pièces de pétards à Skhira, 144 mille pièces à Gabès et 37 mille à Regueb (Sidi Bouzid). Il a, à ce titre, appelé les familles à plus de vigilance en raison du grand danger que représentent les pétards et ces jouets de contrebande sur la santé des enfants.

Le ministère de la Santé mise sur la sensibilisation des parents

À ce titre, le ministère de la Santé a mis en garde, dans un communiqué, contre l’achat de jouets dangereux vendus sur les marchés parallèles. Il a alerté sur les risques de blessures graves (coupures, brûlures, allergies) et les dommages aux yeux, en particulier avec les armes en plastique et les pointeurs laser, pouvant aller jusqu’à la cécité. Certains jouets peuvent aussi causer des intoxications en raison de substances nocives.

Les parents sont appelés à privilégier des jouets adaptés à l’âge de l’enfant et achetés dans des circuits officiels, tout en surveillant leur utilisation. Le ministère déconseille particulièrement les pétards et les armes en plastique et recommande d’agir rapidement en cas d’accident. Enfin, le ministère de la Santé insiste sur la sensibilisation des familles aux dangers des jouets non conformes et sur l’importance de suivre les instructions d’utilisation.

L’Observatoire pour la protection des droits de l’enfant : éviter les feux d’artifice et les jouets dangereux  

L’Observatoire d’information, de formation, de documentation et d’études pour la protection des droits de l’enfant relevant du ministère de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Personnes âgées s’est joint à son tour à cette campagne de sensibilisation en soulignant dans un communiqué publié le 28 mars que le jour de l’Aïd devrait être «une occasion de joie et de bonheur et de renforcement des liens familiaux et de solidarité sociale».

L’observateur appelle en ce jour de fête à éviter les feux d’artifice et des jouets dangereux qui représentent une menace sérieuse pour la sécurité des enfants et peuvent entraîner des blessures graves et même des handicaps permanents, et de choisir des jouets conformes aux spécifications sanitaires et légales.

Il importe de rappeler que l’importation, la production et la commercialisation des feux d’artifice et des pétards sont interdits en Tunisie, selon les articles 386/387/388/389 se rapportant aux délits de première, deuxième et troisième classe, du Code des douanes. Les délits peuvent être sanctionnés par des amendes et des peines d’emprisonnement, la confiscation des marchandises de fraude, la confiscation des moyens de transport, la confiscation des objets ayant servi à masquer la fraude.

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Ramadan : On a tout fait pour éviter la pénurie alimentaire, mais pas le gaspillage

30. März 2025 um 19:30

On peut se réjouir que notre pays n’ait pas connu de pénurie durant ce mois de Ramadan, avec une disponibilité généralisée des produits de première nécessité. Cependant, et comme à l’accoutumée, les pertes et le gaspillage alimentaires étaient au rendez-vous. 

La lutte contre le gaspillage alimentaire implique l’intervention de plusieurs parties dont, nécessairement, les municipalités. C’est un maillon incontournable de la chaîne de cette lutte, a souligné Zoubeir Rabah, directeur des études et enquêtes, à l’Institut national de la consommation, lors d’un débat en ligne organisé par la Fédération nationale des communes tunisiennes (Fnct) durant ce mois de ramadan, auquel ont pris part Fatma Bouallagui, représentante de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture en Tunisie (FAO), et deux représentants des communes qui ont adhéré à des projets pilotes supervisés par cet organisme onusien, visant la réduction des pertes et du gaspillage alimentaires, à savoir celles de Tunis et de La Goulette.

Le gaspillage du pain, une habitude à bannir

Le phénomène du gaspillage alimentaire est observé partout dans le monde. «Chaque année, environ un milliard de tonnes de nourriture est perdu ou gaspillé. Le gaspillage alimentaire est d’abord un problème mondial qui est présent tout au long de la chaîne de production, mais il est surtout présent au sein des ménages».

Il est responsable d’une partie non négligeable des gaz à effet de serre émis par le système alimentaire dans le monde, et constitue par conséquent un fléau dévastateur pour l’environnement. Un constat sur lequel certains départements ministériels doivent se pencher, d’autant que le problème de la pollution a été le plus souvent pointé du doigt par le Président de la République.

S’arrêtant brièvement sur les statistiques se rapportant au gaspillage, Zoubeir Rabah a expliqué que ce phénomène a pris de l’ampleur à partir de 2014. Le gaspillage du pain a atteint 102 mille tonnes par an, soit l’équivalent de 900 mille pains par jour, soit une valeur de 300 milledinars, soit 100 millions de dinars par an, selon les statistiques dévoilées par l’Institut national de la consommation (INC), publiées dans une étude remontant à 2016. Il rappelle à ce titre qu’une stratégie nationale pour la réduction du gaspillage de pain a été élaborée dans le cadre du projet de la FAO visant à réduire le gaspillage alimentaire.

L’organisation en question a même assuré, en février 2019, en partenariat avec le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, et l’INC, une formation au profit de 60 enseignants des écoles et lycées autour des bonnes pratiques de réduction du gaspillage alimentaire (pain et produits laitiers). Ces activités entrent dans le cadre de l’exécution du projet lancé en 2016 par la FAO suite à des études qui ont permis d’estimer le gaspillage et les pertes aux niveaux des filières lait et céréales et d’identifier leurs causes et ont mis en évidence les priorités stratégiques en Tunisie.

Le point de départ du projet était les données statistiques alarmantes sur la proportion des pertes et gaspillage alimentaires qui s’élevait à environ 200 kg par personne par an dans la région Mena. Parmi les objectifs de ce projet, l’amélioration de la sécurité alimentaire et la réduction des impacts négatifs des pertes et gaspillages alimentaires sur les ressources naturelles.

Une nouvelle stratégie contre le gaspillage alimentaire à l’étude

La stratégie nationale pour la réduction du gaspillage de pain s’est principalement concentrée sur la communication, la sensibilisation et la formation des représentants de la société civile, mais elle n’a pas abouti à des résultats concrets sur le terrain, regrette Zoubeir Rabah.  Mais l’échec pourrait aussi provenir de la non-implication des municipalités dans cette stratégie qui s’apparente beaucoup plus à un pacte non contraignant, rien de plus.

C’est d’ailleurs pour cette raison que Rabah n’a pas manqué de souligner l’importance de l’implication, dorénavant, de la Fnct dans le processus de lutte contre ce phénomène.  La représentante de cette instance onusienne, Fatma Bouallagui, a d’ailleurs mis en avant, lors de son intervention dans le cadre de ce débat, le soutien apporté par le FAO aux municipalités de Tunis et de La Goulette pour mettre en œuvre des actions pilotes visant la réduction des pertes et du gaspillage alimentaires, invitant par la même occasion les municipalités à  adhérer à de tels projets.

Il est à souligner qu’en matière de gaspillage, le pain caracole en tête avec 16%, en particulier durant le mois de Ramadan durant lequel la consommation de la baguette augmente en moyenne de 135%. Les céréales et leurs dérivés se classent en deuxième position avec 10% et enfin les légumes avec seulement 7%. En 2021, le gaspillage alimentaire dans les foyers tunisiens a représenté 5 % des dépenses alimentaires, soit 910 millions de dinars en 2021, rappelle encore Zoubeir Rabah.

Ce phénomène nécessite aujourd’hui l’élaboration au plus vite d’un tableau de bord en vue de collecter les informations se rapportant au gaspillage pour bien les analyser et les exploiter en second lieu, et prendre à la fin les décisions appropriées contribuant de manière efficace à la lutte.

Une nouvelle stratégie nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire sera adoptée d’ici septembre 2025, selon la déclaration en février dernier de Mohamed Chokri Rejeb, Directeur général de l’INC. Ce dernier a ajouté que l’élaboration de cette feuille de route implique l’expertise de nombreux ministères, dont ceux en charge du Commerce, de l’Agriculture et de l’Industrie.

«Cette stratégie reposera sur plusieurs axes, notamment la sensibilisation aux impacts socioéconomiques et environnementaux du gaspillage alimentaire, l’implication de toutes les parties prenantes, l’intégration de cette problématique dans les programmes éducatifs et la mise en place d’un cadre réglementaire spécifique».

TRANSPORT : Des plateformes étrangères de mobilité épinglées et suspendues d’activité

26. März 2025 um 19:30

«Les enquêtes ont conduit à la saisie d’environ 12 millions de dinars dans les comptes bancaires de ces entreprises, ainsi qu’à la suspension de leurs activités, leur radiation du Registre national des entreprises et la fermeture de leurs sièges sociaux».

Le 17 novembre 2024, deux députés avaient pourtant pointé du doigt les pratiques frauduleuses de certaines plateformes de mobilité, à l’instar de la multinationale estonienne Bolt et l’entreprise américaine inDrive lors du débat autour du budget du ministère du Transport. Ils ont, à cette occasion, mis en avant des «tarifications exorbitantes» et «une activité qui constitue une infraction aux règlements régissant le transport individuel». Outre le fait que ces plateformes étaient en train de tirer pleinement profit de la dégradation du transport public. Dans ce contexte, l’un des députés avait même proposé que des mesures soient prises à l’égard de la plateforme Bolt, en envisageant son interdiction ou son alignement sur les règles du transport dans notre pays.

Soupçons de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale

Les craintes de nos députés se sont avérées justifiées après ce communiqué publié lundi 24 mars par la Garde nationale faisant état du démantèlement d’un réseau de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale dans le secteur du transport via les applications intelligentes. À ce propos, le communiqué informe que l’Unité nationale d’investigation sur les crimes financiers complexes de la Garde nationale, relevant de la Direction du renseignement et des enquêtes à l’Aouina, et sous la supervision du Ministère public auprès du Pôle judiciaire économique et financier, a réussi à dévoiler des soupçons de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale impliquant des entreprises gérant des applications de transport de passagers via des taxis individuels.

Il s’est avéré, selon la même source, que ces entreprises opéraient sans licences légales et utilisaient de fausses déclarations, en plus d’exploiter des comptes bancaires non déclarés pour transférer d’importantes sommes d’argent à l’étranger, en violation flagrante des réglementations en vigueur, ce qui confirme en grande partie les craintes exprimées sous l’hémicycle par les deux parlementaires. «Les enquêtes ont conduit à la saisie d’environ 12 millions de dinars dans les comptes bancaires de ces entreprises, ainsi qu’à la suspension de leurs activités, leur radiation du Registre national des entreprises et la fermeture de leurs sièges sociaux».

Si le communiqué de la Garde nationale ne fait pas mention de l’entreprise épinglée, les informations recueillies confirment qu’il s’agit bel et bien de l’entreprise Bolt, une société privée à responsabilité limitée constituée et enregistrée en vertu des lois de la République d’Estonie. Son siège social se trouve en Estonie, et elle est représentée en Tunisie par sa filiale, «Sauver Tunisia Support Services Limited» qui est une société unipersonnelle avec responsabilité limitée, constituée et régie par le droit tunisien, immatriculée au Registre national des entreprises, ayant son siège social aux Berges du Lac 2. Elle a été lancée en mai 2019 avec au départ 500 chauffeurs de taxi. Les enquêtes menées par l’Unité nationale d’investigation sur les crimes financiers complexes de la Garde nationale pourraient aussi concerner deux autres entreprises, à savoir inDrive (américaine) et Heetch (française), mais aucune information officielle n’est disponible pour le moment.

Nouvelle plateforme tunisienne de mobilité sous étude

Parallèlement à la publication de cette information, le Bureau exécutif de la Fédération générale du transport a, dans un communiqué publié le 24  mars, appelé les chauffeurs de taxis individuels à appliquer la loi et à ne plus utiliser l’application Bolt, en raison de plusieurs dépassements enregistrés, qui ont impacté négativement aussi bien le secteur que l’intérêt des citoyens. Plusieurs plaintes relatives à la concurrence déloyale et l’atteinte aux droits des professionnels ont été enregistrées, ce qui nécessite la mobilisation de toutes les parties prenantes pour appliquer la loi régissant cette activité et garantir l’égalité des chances, ajoute la fédération.

La suspension des activités de ces entreprises offrant des services de transport de personnes à la demande, sur réservation préalable, généralement via une application ou une plateforme, a été en tout cas très favorablement accueillie en raison notamment du cadre légal et réglementaire flou dans lequel opéraient ces entreprises et à cause de leurs tarifs jugés exorbitants. Cette suspension met aussi fin au diktat des plateformes de mobilité qui, il faut bien le dire, avaient tiré profit, des années durant, de l’inaction des décideurs à leur égard et de la dégradation du transport public. Le président de la République avait à maintes reprises insisté sur la nécessité de mettre fin à la destruction et à la corruption qui gangrènent le secteur du transport public. «Durant des décennies, ce secteur a souffert d’opérations de corruption».

Il est à souligner que le ministre du Transport, Rachid Amari avait expliqué en novembre de l’année dernière devant les parlementaires que son département s’est déjà penché sur l’étude d’une nouvelle plateforme tunisienne en collaboration avec le ministère des Technologies de la communication, tout en veillant à protéger les données personnelles des chauffeurs et des passagers. «Une nouvelle réglementation sera élaborée parallèlement en vue de plafonner les prix de transport et les lieux d’activité de ces entreprises».

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