Intérêt du Chef de l’état au secteur financier : La BCT doit jouer un rôle clé dans la dynamique économique nationale
Le rôle de la Banque centrale de Tunisie (BCT) dans les efforts tendant à booster la dynamique économique en Tunisie est un thème, voire un leitmotiv, vu qu’il revient périodiquement dans les nombreuses sorties du Président de la République depuis son accession à la magistrature suprême.
En effet, pas plus tard que ce vendredi, le Chef de l’Etat a reçu, de nouveau, le Gouverneur de la Banque centrale et a saisi l’occasion de cette rencontre pour réitérer son appel incessant quant à la nécessité de réviser la loi relative à la BCT, ce qui devrait permettre de relever les défis financiers tout en renforçant la résilience de l’économie nationale.
Le Président de la République a soulevé nombre de questions touchant aux différentes questions relatives à la BCT et au secteur bancaire, en général, tout en mettant en exergue l’impératif de faire imposer le respect de la loi à toutes les parties intervenantes dans le domaine financier.
«La loi doit être appliquée à tous et par tous car ce qui se passe aujourd’hui est inacceptable et ne peut passer dans l’impunité », a martelé en substance le Chef de l’Etat en soulignant l’obligation de faire imposer le respect de la loi à toutes les banques sans oublier la nécessité de mettre un terme aux exactions et aux dépassements qui peuvent survenir.
Parmi les anomalies existantes dans le secteur bancaire, le Président Kaïs Saïed a cité, tout en le déplorant, le cas des taux d’intérêt qui, bien que révisés à la baisse, le principal de la dette enregistre une tendance haussière, alors qu’il y a, désormais, une sérieuse amélioration de nombre d’indicateurs économiques dont notamment, le taux d’inflation qui n’a pas dépassé 5,7 % grâce à des choix nationaux positifs.
D’autre part, le Chef de l’Etat est revenu sur le rôle de la commission des analyses financières en l’incitant à accomplir au mieux sa mission qui demeure en deçà des attentes en matière de lutte contre la corruption, plus particulièrement le blanchiment d’argent.
Et de préciser encore que les résultats sont loin d’être satisfaisants jusqu’à présent, notamment, en matière d’identification et de traçabilité de plusieurs fonds illicites et suspects.
Et comme sus-mentionné, l’intérêt présidentiel porté au secteur financier et au rôle de la BCT a été constant en mettant l’accent, en début de l’année en cours, sur l’impératif pour la Banque centrale d’assumer pleinement son rôle clé, tel que prévu par la Loi, dans l’économie dans la mesure où toutes les institutions sont appelées à faire prévaloir l’intérêt supérieur de la Tunisie sur toute autre considération.
C’est dans cet esprit que les banques, aussi bien publiques que privées, sont tenues, à leur tour, de participer concrètement et efficacement à l’effort national visant à stimuler l’investissement et à faciliter les transactions financières.
Il est utile de rappeler qu’il y a à peine un mois, le Chef de l’Etat a assuré, en recevant le Gouverneur de la BCT, que la Banque centrale jouit , certes, d’une «indépendance, mais non d’un isolement», comme le stipulent les lois de l’État tunisien, d’où l’urgence de modifier la loi de 2016 régissant le fonctionnement de cette institution financière» de façon à ce son rôle ne se limite pas aux questions monétaires, mais qu’elle doit aussi contribuer activement à l’économie nationale, en tant qu’institution publique tunisienne, alignée sur les choix du peuple.
En tout état de cause, la Banque centrale doit veiller, à l’instar des autres établissements de l’Etat, à l’application de la loi, car aucune force ou lobby ne devrait être toléré dans un respect strict de l’unicité de l’Etat.
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