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Dhafer Sghiri : « Nous souhaitons nous débarrasser de l’économie de rente »

14. Januar 2025 um 14:23

Le député Dhafer Sghiri considère que la Tunisie est plutôt une économie fermée. Il a expliqué que l’économie nationale est basée sur de nombreuses barrières à l’entrée dans différents secteurs d’activité. Il a mis l’accent sur l’importance de s’orienter vers l’instauration d’une égalité entre les citoyens et de bannir toute forme de privilège.

Lors de son passage sur les ondes de radio Express FM, mardi 14 janvier 2025, Dhafer Sghiri évoque une proposition de loi portant sur la liberté économique et la lutte contre l’économie de rente, qui a été déposée auprès du Parlement le 22 novembre 2024.

Il souligne à ce titre que si l’on souhaite faire avancer le pays, il faudra miser sur l’égalité entre les citoyens, de surcroît lorsqu’il s’agit de l’accès au marché.

Le député a expliqué qu’il faut définir l’identité de l’Etat en s’interrogeant sur le devenir du pays entre vouloir ressembler à la Corée du Nord ou le Rwanda. Selon ses dires, l’Etat a le monopole sur de nombreux secteurs économiques et continue à appliquer une compensation sur des produits tels que le café, le sucre ou encore le riz.

Dhafer Sghiri précisera, également, qu’un certain nombre de secteurs sont caractérisés par le monopole de quelques groupes d’individus. Il a expliqué d’ailleurs que le système des autorisations qui a été mis en place depuis une soixantaine d’années permet à un groupe de personnes de s’enrichir aux dépens des autres.

Et de poursuivre : ce système exerce un véritable blocage au niveau du pays à même d’empêcher son développement économique.

Une administration entravante

Il renchérit en indiquant que les rentiers ne souhaitent pas évoluer puisqu’ils bénéficient de la protection de l’Etat. A ce titre, le député a porté des accusations à l’encontre de l’administration au sujet de harcèlement exercé sur les entrepreneurs et les jeunes. Une situation qui, associée à un contrôle excessif et un système fiscal lourd, conduit à un bon nombre de jeunes à s’orienter vers l’économie informelle.

Le parlementaire a déclaré que, dans certaines situations, l’administration entravait délibérément certains entrepreneurs, afin de favoriser un acteur économique spécifique.

Une administration anti-secteur privé

Dans le même propos, Dhafer Sghiri a indiqué qu’il y a de la nonchalance de la part de l’administration tunisienne qui engagerait même une lutte contre le secteur privé. Il existe, de ce fait, une volonté de faire changer les lois. Doù le projet de loi qui propose une liberté d’investissement sans qu’une autorisation préalable ne soit requise.

Ainsi, l’ensemble des autorisations sera supprimé, hormis celles qui ont un rapport avec l’ordre public, la sûreté publique ou encore la santé publique.

Et le député de préciser qu’il est question d’une “liste négative” d’autorisations. Il souligne à ce propos que personne n’a la connaissance exacte du nombre total des autorisations en Tunisie.

280 autorisations…

Selon lui, récemment le chiffre de 280 autorisations a été avancé. Mais ce nombre serait, en réalité, beaucoup plus important.

Et de rebondir sur la proposition de substituer les autorisations par des cahiers des charges, qu’il qualifie de mauvaise approche. En effet, des autorisations ont été annulées, suivies de l’instauration de cahiers des charges plus stricts.

Inefficacité des cahiers des charges

Par ailleurs, Dhafer Sghiri a indiqué que la création de barrières à l’entrée sous forme de cahier des charges n’est pas une réelle solution au problème. Il y a plutôt une nécessité de supprimer l’ensemble des autorisations ainsi que d’autres conditions d’entrée sur le marché d’une activité économique, excepté quelques domaines critiques relevant de la sûreté nationale.

Le député a aussi exprimé son mécontentement face à la lenteur du gouvernement dans la préparation des projets de loi. Il a cité le cas du Code de change, censé être achevé depuis plus de deux ans, mais qui n’a toujours pas été soumis à l’ARP.

Plaidoyer pour une compétition équitable de l’Etat

Il a mis l’accent sur le rôle crucial de l’État dans la promotion d’une compétition équitable, indiquant que les investisseurs étrangers hésitent en raison du traitement infligé aux investisseurs domestiques.

Dans le même ordre d’idée, l’invité d’Expresso a expliqué que la proposition de loi instaure le principe de sécurité juridique à même d’induire une stabilité des législations. A ce titre, il a indiqué que l’article 7 de ladite proposition est crucial. Et ce, en ce sens qu’il préconise l’instauration de sanctions alternatives à la place des peines de prison.

De plus, il s’oriente vers la suppression des sanctions privatives de libertés liées à l’exercice d’une activité économique.

Le pays connaît également un sous-développement sur le plan digital et numérique; et ce, à cause de la réticence administrative.

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