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Ahmed El Karm : vers un développement durable du secteur cinématographique

03. Dezember 2024 um 16:25

Le développement du secteur cinématographique en Tunisie nécessite des infrastructures robustes, notamment des studios de fabrication et des salles de cinéma modernisées, souvent gérées par des municipalités. C’est ce qu’il ressort du forum public-privé organisé par le Groupement Professionnel de l’Industrie Cinématographique de la CONECT, qui se tient les 3 et 4 décembre 2024 à l’Hôtel Royal ASBU, à Tunis. Cet événement vise à renforcer le rôle du secteur cinématographique et audiovisuel dans la croissance économique et la valorisation du patrimoine culturel national.

D’une part, il est essentiel d’établir une infrastructure sociale, c’est-à-dire moderniser les salles de cinéma, qui sont souvent détenues par des municipalités. Cela est crucial pour rivaliser avec la concurrence numérique. D’autre part, une véritable infrastructure doit inclure des studios de fabrication de films et de spatialisation. Cette infrastructure robuste doit être priorisée dans nos schémas d’investissement pour favoriser le développement.

Intervenant lors de cette première journée, Ahmed el Karm, expert financier et ancien président du Directoire de l’AMEN BANK  a fait savoir que les retombées économiques du développement cinématographique sont significatives.  Selon lui, elles incluent la création d’emplois et le développement régional, surtout dans les zones avec des sites naturels attrayants. La plupart des studios seront implantés dans ces régions intérieures. Ce qui contribuera également aux exportations. Collaborer avec de grands producteurs entraîne un transfert de devises dont le pays a grandement besoin.

Quant au financement, il s’agit d’après lui, d’un autre aspect crucial. Il précise dans ce contexte : « Il doit combiner fonds propres et crédits, avec des incitations fiscales pour attirer les banques. Ahmed el Karm, expert financier, souligne que les réalisateurs ne sont pas toujours familiers avec le financement cinématographique. Les capitaux nécessaires doivent provenir de deux sources : les fonds propres et les crédits. Les banques sont encouragées à réinvestir leurs bénéfices dans des activités économiques sans être soumises à l’impôt. Ce qui constitue une incitation pour elles. »

Et de poursuivre : « Il est également nécessaire d’établir un mécanisme de garantie du crédit pour soutenir les projets cinématographiques. Les investisseurs n’ont souvent pas de garanties à offrir, ce qui complique le financement. Un tel mécanisme pourrait couvrir non seulement les PME, mais aussi l’enseignement cinématographique. »

Autrement dit, la promotion est essentielle pour attirer des investissements étrangers et valoriser la Tunisie comme destination cinématographique. Il est impératif d’intégrer l’évolution numérique dans toutes les activités et d’expliquer aux investisseurs étrangers qu’il existe des capacités en Tunisie pour réaliser des projets conformes aux standards internationaux. Tout en bénéficiant d’un coût compétitif.

Et de conclure : « Il ne faut pas attendre une loi pour agir. Certaines mesures peuvent être mises en œuvre immédiatement pour encourager la création de studios de fabrication de films ou garantir certains crédits sans nécessiter une nouvelle législation. Bien que la loi soit nécessaire pour une stratégie à long terme, elle ne doit pas servir d’excuse pour l’inaction. »

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