Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Ältere BeiträgeHaupt-Feeds

Séance unique en Tunisie : faut-il en finir ?

01. Juli 2025 um 15:31

Entre contraintes climatiques, surcharge saisonnière et attentes citoyennes, le modèle tunisien de la séance unique soulève de nombreuses interrogations sur sa pertinence et son efficacité.

Comme chaque année, les établissements et institutions publiques tunisiennes entament leur passage au système de la séance unique, appliqué du 1er juillet au 31 août. Ce dispositif, bien que traditionnel, suscite de plus en plus de questionnements quant à sa pertinence dans un contexte marqué par la digitalisation lente, les attentes croissantes des usagers et la nécessité d’optimiser les services publics.

Un héritage historique encore bien ancré

Le système de la séance unique n’est pas nouveau en Tunisie. Son origine remonte à 1921, à une époque où les conditions climatiques et l’absence de climatisation rendaient difficile le travail l’après-midi. “Ce choix était à l’origine dicté par la réalité climatique. Il s’agissait d’un ajustement logique au contexte de l’époque”, explique Charfeddine Yaakoubi, spécialiste des politiques publiques, lors de son passage ce mardi sur les ondes d’Express FM.
Mais aujourd’hui, alors que les conditions de travail ont évolué, que la technologie permet une plus grande flexibilité, et que les besoins des citoyens se sont diversifiés, la reconduction annuelle de ce modèle pose question.
En effet, les défenseurs du système de la séance unique avancent plusieurs arguments : économie d’énergie, allègement du trafic urbain et amélioration de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Et dans plusieurs pays du Golfe confrontés à des températures extrêmes, ce système est appliqué tout au long de l’année, souvent de 7h30 à 15h.
Cependant, en Tunisie, son application saisonnière génère des effets secondaires indésirables. La réduction du nombre d’heures de travail – souvent limitées à 6 heures et demie par jour – coïncide avec une période où la demande en services administratifs augmente, notamment de la part des Tunisiens résidant à l’étranger. Résultat : files d’attente, saturation des guichets, frustration des usagers.

Un décalage pénalisant entre secteur public et privé

Un autre problème soulevé par Yaakoubi concerne le décalage entre les horaires de l’administration publique et ceux du secteur privé et des banques. “Lorsque les services ferment à 12h30, cela ne laisse pas la possibilité à un salarié du secteur privé d’y accéder pendant ses horaires de travail. Cela crée une rupture dans le service public”, observe-t-il.
Le manque de flexibilité des horaires administratifs, combiné aux absences liées aux congés estivaux, accentue le sentiment d’inefficacité dans les services publics. De nombreux citoyens, confrontés à une concentration des démarches sur une courte période de la journée, dénoncent un service saturé, lent et bureaucratique.
Par ailleurs, au-delà des constats, l’absence d’études d’impact précises rend difficile toute prise de décision éclairée. “Nous n’avons pas de véritables indicateurs permettant de mesurer l’efficacité de ce système. Ni en termes de rendement, ni en termes de satisfaction des usagers”, déplore Yaakoubi.
Le retard de la numérisation aggrave encore la situation. Un rapport récent indique que sur 3 200 procédures administratives en Tunisie, seules 120 sont entièrement digitalisées. “Une administration moderne ne peut pas continuer à fonctionner sans numérisation complète, ni évaluation rigoureuse. La digitalisation permettrait un accès 24h/24 à plusieurs services, sans besoin d’augmenter le nombre d’agents ou d’heures de présence”, affirme-t-il.

Vers une réforme différenciée ?

Plutôt que d’imposer un modèle unique, Yaakoubi plaide pour une approche souple, adaptée aux réalités de chaque service. “Pourquoi ne pas ouvrir certaines administrations à la journée complète, avec des équipes en rotation, selon la demande réelle ?”, propose-t-il. Il appelle en outre à une refonte du système d’organisation du travail dans le service public, pour qu’il réponde davantage aux attentes des citoyens, sans compromettre la qualité du service.
Ceci pour dire que la séance unique, bien qu’elle repose sur des considérations historiques et climatiques légitimes, mérite aujourd’hui une réévaluation complète. Dans un contexte où la performance de l’administration devient un levier essentiel d’attractivité et de confiance, la Tunisie ne peut plus se permettre de fonctionner sans données, sans flexibilité, et sans vision.

Où se situe la Tunisie dans les demandes de titres de séjour en France ?

29. Juni 2025 um 13:12

En 2024, la France a délivré 343 024 premiers titres de séjour à des ressortissants de pays tiers, soit une hausse de 0,9 % par rapport à l’année précédente, selon les dernières données publiées le 26 juin 2025 par le ministère français de l’Intérieur. Une progression modérée, mais significative, portée notamment par une augmentation de 13,4 % des titres à motif humanitaire.

La Tunisie conserve son rang de troisième nationalité maghrébine en termes de primo-délivrances, avec 22 456 titres octroyés, en légère baisse de 1,6 % par rapport à 2023. Avec 22 456 premiers titres, la Tunisie représente 6,5 % de l’ensemble des primo-délivrances en France en 2024. En comparaison, les Marocains restent en tête avec 36 815 primo-délivrances (–0,1 %), suivis des Algériens, qui enregistrent un recul plus marqué de 8,5 %, à 29 270 titres. À eux trois, ces pays représentent plus d’un quart des premiers titres délivrés en France, confirmant le poids historique du Maghreb dans la politique migratoire française.

À l’inverse, certains pays comme l’Inde (+8,8 %) ou l’Afghanistan (+8,2 %) enregistrent de fortes hausses.

 

Motifs d’admission contrastés entre pays maghrébins

La répartition des motifs d’octroi des titres révèle des profils différenciés. Les Tunisiens se distinguent par une forte présence sur le segment économique : 35,7 % des primo-délivrances les concernant relèvent de ce motif – la proportion la plus élevée parmi les trois pays maghrébins. Suivent les motifs familiaux (38,3 %) et étudiants (22,7 %).

À titre de comparaison, les Marocains affichent un profil plus équilibré : 29,5 % des titres sont économiques, 32,4 % familiaux et 33,9 % étudiants. Les Algériens, eux, restent majoritairement admis pour motif familial (52,9 %), avec une part économique nettement plus faible (9,2 %) et étudiante (29,2 %).

Ces données illustrent une dynamique tunisienne orientée vers le travail, notamment dans les secteurs sous tension, tandis que l’immigration algérienne repose encore largement sur les liens familiaux. Le profil marocain reste mixte et plus diversifié.

Renouvellements : stabilité tunisienne face à la progression algérienne

Du côté des renouvellements de titres de séjour, la tendance est globalement à la stabilité en 2024, avec une progression de 1,0 % pour un total de 871 020 titres renouvelés. Les ressortissants tunisiens ont bénéficié de 53 187 renouvellements, soit une légère hausse de 0,4 %, ce qui les place au troisième rang derrière le Maroc (125 679, –1,5 %) et l’Algérie (124 484, +23,8 %).

Cette envolée des renouvellements pour les Algériens contraste avec la baisse des primo-délivrances pour la même nationalité. Elle reflète une présence installée, avec un recours important aux renouvellements de plein droit, notamment pour motif familial ou divers (32,6 %).

Chez les Tunisiens, le renouvellement économique est dominant (33,1 %), suivi des motifs familiaux (34 %) et étudiants (12,9 %), traduisant là encore un ancrage sur le marché du travail français.

Au 31 décembre 2024, la France comptait plus de 4,3 millions de ressortissants de pays tiers en situation régulière, en hausse de 3,9 % sur un an. La Tunisie représente désormais 304 287 personnes, soit une progression de 4,9 %, supérieure à celle des Algériens (+0,5 %, à 649 991) et des Marocains (+2,2 %, à 617 053).

 

 

Cette dynamique tunisienne, plus marquée que chez ses voisins maghrébins, s’inscrit dans une tendance de long terme de montée en puissance, avec un profil de plus en plus actif économiquement. Près de 17,4 % des titres en stock détenus par les Tunisiens sont liés à un emploi, contre 15 % chez les Marocains et seulement 4,6 % chez les Algériens.

Trump taxe l’huile d’olive tunisienne : Vers une perte du marché américain ?

29. Juni 2025 um 10:50

Washington a imposé des droits de douane de 28 % sur les importations tunisiennes, une mesure annoncée par le président Donald Trump en avril dernier. L’impact risque d’être sévère sur l’un des secteurs phares de l’économie tunisienne : l’huile d’olive. Pour Khalil Laabidi, expert en investissement et développement de projets, il est urgent d’activer la diplomatie économique et de lancer des négociations bilatérales.

Lors de son passage sur Express FM, Khalil Laabidi a réagi à la mise en application imminente des droits de douane décidés par l’administration américaine. Ces taxes, qui s’inscrivent dans une stratégie plus large de Donald Trump pour réduire le déficit commercial des États-Unis, touchent de plein fouet plusieurs pays, dont la Tunisie.

Un coup dur pour l’huile d’olive tunisienne

Selon Laabidi, 34 % des exportations tunisiennes vers les États-Unis concernent l’huile d’olive, pour une valeur de 98 millions de dollars. L’imposition de droits de douane de 28 % pourrait donc provoquer une perte significative de parts de marché, au profit de pays concurrents qui bénéficieraient d’accords commerciaux plus favorables.

“La Tunisie est un grand producteur et exportateur d’huile d’olive, mais ce n’est pas un pays consommateur. Il est donc impératif d’écouler les quantités produites… Si la Tunisie est la seule à être soumise à ces droits alors que d’autres pays sont exemptés, elle risque de disparaître du marché américain, à l’exception des huiles de très haute valeur ajoutée comme le biologique ou le conditionné. Cela porterait un coup à l’ensemble de la chaîne de valeur, du petit agriculteur jusqu’à l’exportateur”, a-t-il averti.

Face à cette menace, Laabidi appelle à une réponse immédiate et structurée. “Il faut activer la diplomatie économique, engager des négociations avec les États-Unis et défendre nos intérêts de manière proactive”, a-t-il indiqué, tout en soulignant l’importance de ne pas se contenter de réagir, mais de mettre en œuvre une stratégie à long terme pour sécuriser les exportations tunisiennes.

Diversification des marchés : une urgence

Sur un autre plan, Khalil Laabidi rappelle que des efforts ont été menés pour ouvrir de nouveaux marchés, notamment en Chine et au Japon, mais estime qu’ils restent insuffisants. Pour cela, il plaide pour une stratégie nationale ambitieuse axée sur la conquête de marchés alternatifs tels que les pays du Golfe, l’Amérique latine ou encore l’Asie du Sud-Est.

“Le développement de la valeur ajoutée est crucial. Il faut valoriser notre huile d’olive, la conditionner, la labelliser et investir dans la logistique et le marketing international”, précise-t-il.
Par ailleurs, l’expert estime que les anciennes stratégies ne sont plus adaptées aux défis actuels. Il appelle à une nouvelle vision, intégrant des mécanismes de financement, une logistique efficace et une exécution rapide. “Il faut penser les solutions d’aujourd’hui en parallèle avec celles de demain”, a-t-il déclaré.

Parallèlement, Laabidi a attiré l’attention sur les opportunités sur le continent africain, où la Chine et la Russie sont déjà fortement implantées. Dans ce cadre, il a proposé de renforcer la présence diplomatique tunisienne, d’améliorer les liaisons de transport et de mobiliser des financements internationaux pour consolider la présence économique de la Tunisie en Afrique.

Il est à rappeler que Donald Trump a justifié ces mesures douanières comme un moyen de défendre les intérêts américains dans ce qu’il a appelé un “jour de libération économique”. Il a annoncé des taxes minimales de 10 % sur la plupart des importations et jusqu’à 50 % pour les pays présentant un fort déséquilibre commercial avec les États-Unis.

Si certains pays ont obtenu un report de 90 jours, comme l’Union européenne (jusqu’au 9 juillet 2025), la Tunisie reste, à ce jour, pleinement concernée par ces mesures.

Coopération scientifique tuniso-suisse : Des projets concrets au service de l’avenir

28. Juni 2025 um 17:41

À l’occasion d’un déjeuner organisé récemment par l’ambassade de Suisse en Tunisie, journalistes et acteurs du monde scientifique tunisien ont pu échanger autour d’un thème porteur d’avenir : la coopération scientifique entre la Tunisie. L’événement, marqué par la présence de l’ambassadeur de Suisse en Tunisie, son excellence M. Josef Renggli, a offert un panorama concret et stimulant de la richesse des projets conjoints entre les deux pays, mais aussi un aperçu des mécanismes de soutien que la Suisse met en place pour renforcer les liens universitaires et scientifiques avec la Tunisie.

Un pays profondément investi dans la recherche

La Suisse n’a pas volé sa réputation de pôle d’excellence scientifique. Avec près de 3,4 % de son produit intérieur brut (PIB) consacré à la recherche et au développement (R&D), elle figure parmi les pays les plus investis dans ce domaine à l’échelle mondiale. Plus remarquable encore : plus des deux tiers de ces dépenses sont assurés par les entreprises privées, preuve de l’intense interaction entre le tissu économique et les institutions de recherche financées par des fonds publics.
Les écoles polytechniques fédérales (comme l’EPFL et l’ETH Zurich), les universités cantonales et les hautes écoles spécialisées constituent l’ossature du système de recherche suisse, reconnu internationalement pour la qualité de ses publications, ses innovations technologiques et ses contributions majeures aux grands défis scientifiques de notre époque.

Une coopération bilatérale soutenue et structurée

Dans ce contexte, la coopération scientifique entre la Suisse et la Tunisie s’est fortement intensifiée ces dernières années. Elle s’appuie sur deux grands programmes phares portés par la Confédération. On cite tout d’abord “Excellence in Africa”, un programme de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), visant à renforcer les capacités scientifiques et à soutenir les talents sur le continent africain. Il y a aussi “Leading House MENA”. Ce programme bilatéral spécifique, dédié à la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, favorise les échanges entre chercheurs, institutions et centres d’innovation.
Ainsi, à travers ces dispositifs, près d’une vingtaine de projets de coopération scientifique ont vu le jour entre la Tunisie et la Suisse. Des projets ancrés dans des thématiques variées, allant des sciences exactes à l’éducation, en passant par l’agriculture, l’environnement, la santé ou encore les sciences sociales.

Des projets tuniso-suisses qui transforment la recherche… et la réalité

La coopération scientifique entre la Tunisie et la Suisse ne se limite pas à des échanges théoriques : elle se matérialise par des projets innovants, ancrés dans les besoins du terrain, portés par des équipes pluridisciplinaires et orientés vers l’impact.
L’un des projets phares est celui du radiomarquage au technétium-99m (Tc-99m) de nanocorps ciblant la ténascine-C, une protéine de la matrice extracellulaire fortement exprimée dans divers tissus cancéreux. Balkiss Bouhaouala-Zahar, chercheuse à l’Institut Pasteur de Tunis, a développé des nanocorps hautement spécifiques contre cette cible, tandis que Martin Behe, au Paul Scherrer Institut (PSI) en Suisse, a mis au point une méthode stable de radiomarquage utilisant le complexe Tc-99m-carbonyle.

Ce partenariat allie savoir-faire tunisien en biotechnologie et expertise suisse en imagerie nucléaire, avec l’objectif de produire un traceur radiopharmaceutique innovant pour des essais précliniques in vitro et in vivo. Un chercheur tunisien séjournera au PSI pour maîtriser la méthode, avant de la transférer en Tunisie pour les phases expérimentales. À terme, ce projet pourrait aboutir à des applications cliniques dans le diagnostic précoce des cancers.

Autre collaboration exemplaire, le projet FOYER – Fostering Self-Competencies in Tunisian Youth Centers, porté par Nada Najjar (Université de Tunis), en partenariat avec la Pädagogische Hochschule Zürich (PH Zürich) représentée par Wiltrud Weidinger et Samir Boulos, ainsi que l’association tunisienne iiDebate fondée par Elyes Guermazi.
Ce projet pilote, mis en œuvre au centre des jeunes de Jdaida (gouvernorat de la Manouba), vise à renforcer les compétences sociales, l’estime de soi et la résilience des jeunes, dans un contexte national marqué par l’instabilité économique et politique. L’intervention repose à la fois sur la formation des éducateurs à la pédagogie des compétences de vie, et sur la mise en place d’ateliers pour les jeunes eux-mêmes. Une étude scientifique accompagne le processus afin d’évaluer l’impact réel et d’adapter le modèle à d’autres centres à l’échelle nationale.
Dans le domaine de l’éducation numérique et de la science ouverte, un consortium international piloté par Barbara Class de l’Université de Genève, en collaboration avec Lilia Cheniti Belcadhi de l’Université de Sousse, a mené un travail remarquable de cartographie des compétences du “chercheur ouvert”. Aux côtés d’universitaires du CERIST (Algérie), de l’Université d’Alexandrie (Égypte) et de l’Université Mohammed V de Rabat (Maroc), ils ont développé un outil numérique open source appelé “Open Scholar Atelier”.

Cet atelier virtuel, conçu comme un outil d’auto-évaluation, permet aux enseignants-chercheurs de mesurer et renforcer leurs compétences en science ouverte, éducation ouverte et engagement communautaire. Ce projet a également permis à une étudiante tunisienne de l’Université de Sousse de réaliser son mémoire d’ingénieur à travers un stage de recherche appliquée, démontrant la dimension formatrice et transnationale du programme.

Dans le domaine des sciences de la Terre, la Tunisie bénéficie d’une collaboration inédite avec l’Institut suisse de spéléologie et de karstologie, porté par Marc Luetscher et Eric Weber, en lien avec l’Office National des Mines (ONM), représenté par Moez Mansoura, Foued Souissi et Maryem Zribi, ainsi que l’Université Northumbria au Royaume-Uni.

Le projet, situé à Djebel Serdj, au cœur d’un réseau spéléologique complexe, consiste à numériser en 3D d’anciennes mines abandonnées grâce à la technologie LiDAR portable. Ces relevés servent plusieurs objectifs dont : préserver un patrimoine géologique méconnu, comprendre la formation des gisements plomb-zinc liés aux systèmes karstiques, prévenir les risques d’effondrement de cavités et évaluer l’impact des activités minières sur la qualité des eaux souterraines.

L’intégration de données historiques et de technologies de pointe permet également de valoriser ce patrimoine auprès du public, en facilitant la médiation scientifique.

Un programme de bourses d’excellence très prisé

En complément de ces initiatives institutionnelles, la Suisse soutient en outre l’émergence de jeunes talents scientifiques en Tunisie. Chaque année, au début du mois d’août, l’ambassade de Suisse à Tunis lance un appel à candidatures pour des bourses d’excellence, destinées aux doctorantes de toutes disciplines.
“La sélection des candidats repose sur la qualité de leurs projets et sur leur capacité à tisser des partenariats avec des universités suisses”, explique Monia Riahi, chargée de la coopération scientifique à l’ambassade. Ces bourses, très sélectives, permettent aux lauréats de mener leur doctorat dans des institutions prestigieuses comme l’EPFL, l’Université de Genève ou encore l’Université de Lausanne.

Par ailleurs, l’un des traits distinctifs de la stratégie suisse est son écosystème intégré de l’innovation, où recherche publique et initiative privée coexistent et coopèrent étroitement. Cette synergie, que la Suisse cherche à partager avec ses partenaires internationaux, permet de transformer les résultats de la recherche en solutions concrètes et en applications technologiques, économiques et sociales.

En Tunisie, cette approche trouve un terrain fertile, grâce à un vivier important de chercheurs, d’ingénieurs, d’enseignants-chercheurs et d’étudiants désireux de s’ouvrir à l’international, de co-construire des projets d’avenir et d’accéder à un réseau de coopération d’excellence.
Ainsi, au-delà des projets en cours, la dynamique engagée entre la Tunisie et la Suisse s’inscrit dans une vision à long terme. L’ambassade de Suisse à Tunis souhaite faire de la coopération scientifique un pilier fort de la relation bilatérale, au même titre que les échanges économiques ou culturels.

Quelles catégories de comptes bancaires inactifs seront transférées au Trésor public ?

27. Juni 2025 um 11:07

À partir du 1ᵉʳ juillet prochain, l’État tunisien procédera au transfert des avoirs financiers détenus sur les comptes bancaires et postaux inactifs vers le Trésor public, en application des dispositions prévues par la loi de finances pour l’année 2025. Cette mesure, confirmée par l’expert-comptable spécialisé en finances bancaires Sofiene Ouerimi, vise à mobiliser des fonds oubliés depuis plusieurs années, dans un cadre légal strict.

Selon les explications fournies, un compte est considéré comme inactif s’il n’a enregistré aucune opération financière – ni retrait, ni dépôt, ni transfert – pendant une durée continue de quinze ans. “Tous les clients concernés ont été informés par les banques avant le 30 avril dernier, et leurs noms ont été publiés dans le Journal officiel de la République tunisienne”, a ajouté Ouerimi, lors de son passage sur les ondes de Diwan Fm.

L’expert a aussi précisé que les titulaires disposent d’un dernier délai, fixé au 30 juin 2025, pour se manifester auprès de leurs établissements bancaires, effectuer une opération ou revendiquer leurs droits. À défaut d’action de leur part, les montants seront automatiquement transférés à la Trésorerie générale de l’État.

Pour sa part, l’expert-comptable et professeur en économie, Hatem Fathallah, a apporté des précisions supplémentaires sur la nature des comptes concernés par cette procédure. Il a indiqué que trois grandes catégories d’avoirs financiers sont ciblées par cette opération.

La première catégorie englobe les comptes bancaires et postaux, qu’ils soient courants ou d’épargne, qui n’ont fait l’objet d’aucune opération depuis au moins quinze ans. “Ces comptes peuvent appartenir à des citoyens décédés, des personnes résidant à l’étranger ou encore des individus incarcérés de longue date”, a-t-il encore précisé.

La deuxième catégorie concerne les comptes d’investissement en bourse, incluant les comptes titres, les actions et les instruments financiers qui n’ont pas été activés ou revendiqués pendant la même durée.

Quant à la troisième catégorie, elle vise les contrats d’assurance-vie à caractère d’épargne, souscrits auprès de compagnies d’assurance, qui n’ont pas été réclamés quinze ans après que l’assuré ait atteint l’âge de soixante ans.

Il est à souligner que la loi tunisienne permet, même après le transfert des avoirs au Trésor public, de déposer une demande de restitution dans un délai maximal de quinze ans. Toute personne ayant un droit sur les fonds transférés peut en faire la demande auprès de l’administration concernée, en présentant les pièces justificatives nécessaires. Une commission spécialisée étudiera alors la demande et y répondra dans un délai de six mois, favorablement ou non selon les preuves apportées.

❌
❌