Cérémonie de remise des Prix Abdelwaheb Ben Ayed de littérature : Promouvoir la créativité littéraire tunisienne
Les six grandes récompenses sont dotées, chacune, de la valeur de 20 mille dinars pour les ouvrages qui se sont distingués par leur qualité littéraire, l’élégance de la langue et l’énergie qu’ils dégagent.
Le monde littéraire était à l’honneur ce dimanche 10 novembre au sein de la Cité de la culture de Tunis à l’occasion de la 4e édition des Prix Abdelwaheb Ben Ayed de littérature. Organisé par la fondation Faba, cet évènement récompense chaque année des auteurs qui contribuent à enrichir le paysage littéraire tunisien.
La cérémonie a été inaugurée par un hommage à la fondation Faba et à l’homme dont elle porte le nom. Cette fondation s’érige elle-même en hommage vivant à feu Abdelwaheb Ben Ayed qui voyait en la culture un pilier de l’épanouissement et un puissant levier de transformation individuelle et collective et de l’ouverture aux autres. La fondation Faba est une continuité de sa vision inspirante et avant-gardiste et de son engagement envers la culture.
Pour cette édition, un jury constitué de 7 personnalités du monde littéraire a été désigné, sous la présidence de Mme Samia Kassab Charfi, professeure de littérature française et francophone.
Les autres membres sont M.Adel Kedher, Mme Hend Soudani, Monsieur Abderraouf Medelgi, Mme Samia Dridi, Mabrouk Manai et Mme Thouraya Belkahia.
Ce même jury, constitué en comité de lecture, s’est réuni à plusieurs reprises pour recueillir les 89 livres en compétition, arrêter une sélection de short lists comportant 3 livres dans chaque catégorie et élire à la fin les lauréats.
La présidente du jury a expliqué que les œuvres sont évaluées selon les critères de la qualité littéraire, l’élégance de la langue et l’énergie qu’ils dégagent. Ces essais lisent l’actualité, discutent des problématiques épineuses et sont à l’écoute du bruit du monde. C’est surtout le degré d’innovation qui a fait pencher la balance.
Voici donc la liste de tous les lauréats du prix de littérature Abdelwaheb Ben Ayed pour l’année 2024, couvrant les six catégories.
Prix du « Beau livre » : La Tunisie et la mer, de Mohamed Salah Bettaieb, Brahim Chabbouh, Ameur Oueslati et Viviane Bettaieb (Éditions ALIF et l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle)
Prix du meilleur recueil de poésie en langue arabe : Pour ne pas perturber l’ordre public de Amama Zayer (MayaraEditions)
Prix du meilleur essai en langue arabe ou en français : Palestine et les guerres de diffamation médiatique de Sahraoui Gamoun(Éditions GLD)
Prix du meilleur roman ou nouvelle en langue française :Paris est une dette de Saber Mansouri (ÉditionsElyzad)
Prix du meilleur roman ou nouvelle en langue arabe :Sol chaud de Amira Ghenim (Masciliana Editions)
Notons que Amira Ghenim est actuellement à Paris pour une distinction très particulière. Elle reçoit le Prix de la littérature arabe 2024, créé par la Fondation Jean-Luc Lagardère et l’Institut du monde arabe, pour son roman Le désastre de la maison des notables, traduit de l’arabe par Souad Labbize. Son fils Jawher, lui-même écrivain en herbe, est monté sur scène pour la remise du prix dans un moment très émouvant qui marque un trait d’union entre les générations.
Les six grandes récompenses sont dotées, chacune, de la valeur de 20 mille dinars.
Des certificats ont été remis aux autres participants à la compétition dont les noms ont figuré sur les short lists.
Un intermède musical au cours de cette cérémonie a été assuré par Rabaa Ben Ammar qui a repris des chansons de Adele, Amy Winehouse et bien d’autres grands noms de la musique occidentale.
La prestation de Karim Brahem, artiste peintre, est également un moment fort de l’évènement comme il a fait son tableau de calligraphie en temps réel sous les yeux des spectateurs pour accompagner la chanson.
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