Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Heute — 10. November 2024Haupt-Feeds

« Métissage inouï » de Jean- Marc Bellenger au Festival international des Francophonies de Sousse: Des univers musicaux qui s’entrelacent

10. November 2024 um 10:35

Le festival international «Les Francophonies de Sousse» revient cette année pour sa 7e édition. Une fois encore, les organisateurs promettent un programme inédit. La line-up de cette année inclut un spectacle du pianiste compositeur chevronné Rafik Gharbi, « Cœur de femmes »,  pour l’inauguration.


La soirée de clôture, le 10 novembre, sera assurée par Jean-Marc Bellenger, en partenariat avec l’Institut français de Sousse, sous le thème du «Métissage Inouï».

Guitariste-chanteur et auteur-compositeur, Jean-Marc Bellenger est principalement enseignant et chercheur dans le domaine du brassage des cultures musicales. Il nous a accordé cet entretien pour nous expliquer davantage comment s’opère l’illustration sonore de cet acheminement de la diversité à la fusion.

Est-ce que vous pouvez nous donner un aperçu de votre parcours et de votre formation artistique ?

J’ai fait ma formation musicale en France où j’ai entamé ma carrière professionnelle. J’ai commencé à jouer à la guitare d’une manière autodidacte depuis mon enfance puis j’ai pris quelques cours. Au début, je me suis initié à la musique d’une manière générale, mais je maîtrisais plus particulièrement la musique occidentale. Puis, à travers de nombreux voyages en Orient, en Tunisie et au Maroc, j’ai commencé à m’intéresser progressivement à la musique orientale et tunisienne et j’ai même appris le oud avec différents profs ici en Tunisie. Actuellement, je réside en Tunisie, et ce, depuis 2016. Je suis marié avec une Tunisienne et installé à Sousse. Je collabore de manière continue avec l’Institut de musique de Sousse. J’ai aussi travaillé sur un projet d’opéra avec Samir Ferjani. J’ai également contribué à des programmes musicaux de la British Council. Je me produis pour la troisième fois au Festival des francophonies sur invitation de Samir Hochlef, directeur et tête pensante de cet évènement annuel.

Comment pouvez-vous nous définir votre style musical basé sur le métissage ?

J’ai commencé un processus de recherche universitaire sur les conditions d’un métissage éthique bien fait, qui respecte les traditions musicales. C’est dans le cadre de cette recherche doctorale que j’ai mené des opérations d’échange entre étudiants. Je faisais venir des étudiants français en Tunisie pour des initiations et des échanges. J’ai aussi ramené des étudiants de Sousse au conservatoire de Jazz de Tourcoing pour favoriser cette communication d’informations et interpénétrer les domaines musicaux différents. J’étais convaincu depuis que je suis arrivé en Tunisie, ou même encore avant, que le jazz était la bonne ficelle à tirer pour un métissage intéressant, plus même que la musique classique que j’ai étudiée en profondeur. C’est le jazz qui est le bon vecteur pour faire quelque chose de neuf reposant sur du métissage, sur la fusion entre les musiques orientales et les musiques occidentales. Je suis toujours sur cette conviction et j’y travaille régulièrement avec les étudiants pour des projets dont celui que nous allons proposer ce dimanche à Sousse au Festival des Francophonies. Avant «Métissage inouï», il y avait des projets avec les étudiants mais qui allaient moins loin. On faisait des chansons françaises avec un orchestre arabe. Le oud, le qanoun et le ney. J’avais cette originalité de faire des chansons françaises avec un arrangement oriental. Ce spectacle a été présenté à El Jem en 2023 puis nous y avons apporté des modifications.

Quelles sont les nouveautés que le public pourra découvrir dans «Métissage inouï » ?   

Dans ce spectacle, on fait des morceaux musicaux avec lesquels une chanson française de Piaf, par exemple, ou d’Aznavour commence comme on la reconnaît d’habitude. Puis, au bout d’un refrain, une chanson arabe fait son entrée à l’intérieur pour une minute ou deux et on revient ensuite à la chanson française. C’est un voyage d’un univers à un autre à travers un seul morceau qui dure 5 ou 6 minutes. Il y aura des titres de Feyrouz, Oum Kolthoum, Hedi Jouini, Saliha. Une douzaine de morceaux hybrides. Il y a aussi deux chansons espagnoles célébrissimes auxquelles on a rajouté des notes arabes.

Je suis guitariste-chanteur. J’assure la direction musicale pour les parties occidentales concernant Aznavour, Brassens, Jacques Brel… Je joue aussi à la guitare et à l’harmonica.

Je serai accompagné par un oudiste-chanteur professionnel diplômé de l’Institut de musique de Sousse qui assure les parties vocales arabes. Il y aura également deux chanteuses qui excellent aussi bien en chansons orientales qu’occidentales, ce qui est fascinant. Le répertoire français est volontairement basé sur des titres solides connus internationalement.

La formule fonctionne mieux, à mon avis, parce que ce sont de grands standards. C’est impressionnant de voir comment les instrumentistes arrivent à maîtriser ces différents répertoires et le passage musical d’un univers à l’autre. Les Tunisiens ont un excellent niveau musical et une bonne mentalité. Avec quelques perfectionnements, il vont cartonner au plus haut niveau. Je suis sûr que ça va venir.   

Quand on parle de ce genre de brassage, on y ajoute souvent l’adjectif «audacieux». Est-ce que vous pensez que tout métissage musical est vraiment une aventure «audacieuse» ?

Ce que j’ai constaté d’après mes recherches, c’est que même si le son est radicalement différent, ce qui est clair, entre la musique occidentale et la musique traditionnelle orientale, la démarche compositionnelle, la façon de faire et de penser est presque la même. En mettant les notes, les unes après les autres, en trouvant la bonne gestion des paroles par rapport aux notes, il y a beaucoup de points communs. Si ça sonne au final vraiment différent parce que ce sont quand même des cultures différentes, il y a des liens forts.

Le jazz et la pop sont fortement basés sur l’improvisation et sur l’expression individuelle. Le chant arabe a aussi cette notion d’improvisation. On ne cherche pas forcément la perfection sonore mais plutôt une voie. Le rendu est érayé, cassé, sans polissage.  Il est unique, inouï tout simplement. Dans ce sens, je trouve que les liens sont forts, mais, il faut quand même travailler et faire l’effort de trouver les bonnes stratégies et la bonne manière de faire. Il ne s’agit pas de mettre une guitare électrique sur du malouf et l’appeler métissage. Il faut du sérieux pour que le résultat soit valable. Il est aussi important de bien connaître les cultures à mettre l’une en face de l’autre.          

Quels sont vos objectifs et vos aspirations pour l’avenir ?

Pour l’instant, nous travaillons principalement sur le Sahel. On aimerait bien se faire entendre à Tunis et dans les autres régions. Nous avons une musique de qualité particulière et unique faite en respectant les différentes cultures. On espère certainement pouvoir partager ce projet avec un public plus large.     

L’article « Métissage inouï » de Jean- Marc Bellenger au Festival international des Francophonies de Sousse: Des univers musicaux qui s’entrelacent est apparu en premier sur La Presse de Tunisie.

Gestern — 09. November 2024Haupt-Feeds

Deuxième édition du Festival National du Théâtre Tunisien : Une nouvelle saison pour la création théâtrale

09. November 2024 um 10:45

Après une première édition réussie, le festival a acquis une certaine notoriété. Cet événement met en lumière les créations des centres d’arts dramatiques et scéniques ainsi que les différentes entités de production du centre et des régions publiques et privées.    

Le Festival national du Théâtre tunisien «Les Saisons de la Création» revient pour une nouvelle édition qui se tiendra du 7 au 14 novembre. En partenariat avec la Fondation Abdelwaheb Ben Ayed (Faba) et Microcred, les différentes pièces programmées sont une occasion pour les amateurs de théâtre de découvrir des productions innovantes dans deux lieux emblématiques de la Ville de Tunis : le Palais du Théâtre à El Halfaouine, monument historique datant du XIXe siècle, et la salle Le Quatrième Art.     

Après une première édition réussie, le festival a acquis une certaine notoriété. Cet événement met en lumière les créations des centres d’arts dramatiques et scéniques ainsi que les différentes entités de production du centre et des régions publiques et privées.  

 

Entre programmation attrayante et joie de se retrouver, artistes, journalistes et festivaliers ont savouré l’inauguration ce jeudi 7 novembre. Pendant ces sept jours, vont se succéder pièces de théâtre et master classes. Seize rendez-vous en tout, dont quinze en compétition et, en invité d’honneur, une œuvre libanaise de Hanane Hadj Ali, intitulée «Jogging». Les générations se rencontrent  et l’interaction entre elles provoque une émulsion particulière. Dalila Meftahi, Sadok Trabelsi, Ramzi Azaiez, Houssem Sahli, Aissa Tahar Ben Arbi, Mouez Acouri proposent leurs créations à une compétition. Le Grand prix de la meilleure création s’élève à 30.000 dinars. D’autres récompenses sont également à décerner pour la meilleure mise en scène, meilleure scénographie, meilleur texte dramatique et meilleures interprétations féminine et masculine. Le montant sera de 10.000 dinars pour chaque catégorie. Seule ombre au tableau, l’annulation de la pièce «Othello et après…» de Hammadi Louhaibi pour des raisons indépendantes de la volonté du comité d’organisation. Dans son intervention, M. Moez Mrabet, directeur général du théâtre national tunisien, a rendu un vibrant hommage à l’ensemble des organisateurs et partenaires qui contribuent à diffuser la culture et le théâtre à un large public. Madame Awatef Mechri, de Faba-Microcred, a également souligné dans son discours le talent des Tunisiens et l’importance de fonder un écosystème pour encadrer cette énergie créatrice et l’illustrer à travers des œuvres d’art, quels que soient l’âge et la zone géographique.     

Un intermède musical a été assuré par la superbe voix de Amani Riahi, accompagnée par le musicien Zied Chegweni. Le duo a repris des titres phares de feu Yasser Jradi qui nous a quittés au mois d’août dernier. Le journaliste Malek Ouni a présenté par la suite les membres du comité de sélection, composé du critique et journaliste Lotfi Arbi Snoussi, l’actrice et metteuse en scène Sonia Zarg Ayouna, l’acteur et coach théâtral Taoufik El Ayeb et le professeur universitaire et chercheur Seif Ferchichi. Quant au jury, c’est le célèbre acteur et homme de théâtre tunisien, Raouf Ben Amor, qui en est le président. Les membres sont Abdelwahed Mabrouk, comédien, metteur en scène et scénographe, Souad Ben Slimane, journaliste, script doctor, et spécialiste en communication et développement de la créativité artistique avec Besma Ferhichi, professeure universitaire et chercheure académique. Comme le festival a pour vocation de diffuser et de promouvoir l’éducation artistique, il propose, outre la présentation des œuvres théâtrales, trois master classes qui s’adresseront aux passionnés : Photographie de théâtre, dirigée par Kais Ben Farhat, Captation et film de théâtre, assurée par Mme  Nidhal Guiga et Ecriture, analyse et critique théâtrale, dirigée par Mme Faouzia Mezzi. Des récompenses sont prévues pour la meilleure photo de théâtre, la meilleure vidéo de théâtre et le meilleur article de critique théâtrale. Après la cérémonie inaugurale, le festival prend déjà son rythme de croisière avec la représentation de «Au bord du délire» de Walid Daghsni, produite par Clandestino Prod. Par ailleurs, les spectateurs ont pu apprécier la riche exposition photographique Monologue/Monochrome de Kais Ben Farhat, dont le vernissage s’est fait au Quatrième Art quelques jours auparavant. Un voyage visuel où «la photographie est à la fois un regard profond et une introspection toute en nuances d’un amoureux du noir et blanc, dont la douceur des images est troublante».

L’article Deuxième édition du Festival National du Théâtre Tunisien : Une nouvelle saison pour la création théâtrale est apparu en premier sur La Presse de Tunisie.

Ältere BeiträgeHaupt-Feeds

Concert de Aytaç Doagan au Théatre des Régions : Un dialogue musical tuniso-turc

06. November 2024 um 11:18

 

Le célèbre musicien turc Aytaç Dogan était sur scène le dimanche 3 novembre, au Théatre des régions à la Cité de la culture de Tunis, pour une soirée intimiste d’environ deux heures devant des fans comblés. Ce concert est un partenariat entre l’ambassade de la République de Turquie, le Centre culturel turc Yunis-Emre et le Théâtre de l’Opéra de Tunis.

Plutôt habitué aux grandes salles, l’icône du qanoun et ses quatre musiciens n’ont jamais été aussi proches de leur public. En présence de SE l’ambassadeur turc et de représentants diplomatiques, il a offert un nouveau moment mémorable aux mélomanes tunisiens et étrangers, notamment des Turcs, venus nombreux pour assister à ce show exceptionnel. La preuve que la musique nous réunit quelles que soient nos cultures, notre langue ou nos origines.

Un voyage acoustique à travers le qanoun

Après de grands spectacles donnés en Tunisie, souvent en collaboration avec des artistes locaux, Aytaç Dogan revient avec son «Quartet». Quatre musiciens turcs en tout. Ergün Şenlendirici à la clarinette, Şafak Cansu au violon, Kema Büyük à la guitare basse et Sezgin Uçarlar à la percussion. Le percussionniste tunisien chevronné, Mohamed Hatem Hamila, les a rejoints pour un concert enivrant de poésie.

Le qanoun, qui fait partie intégrante de la musique arabe depuis le Xe siècle, a gagné ses lettres de noblesse ailleurs que dans sa zone géographique natale. Aytaç Dogan en est le principal ambassadeur, ayant donné de nouvelles dimensions au répertoire classique. Cet instrument ancestral qui règne en maître dans les salons orientaux turcs est popularisé en dehors de son contexte culturel traditionnel en le mêlant à d’autres genres dans une fusion moderne. L’occasion pour le maître du qanoun d’interpréter une nouvelle fois sur une scène à Tunis quelques-uns de ses plus grands succès, comme «Alışamadım», ou encore «Istanbul Olali». Une palette de sentiments humains est dévoilée à travers la vaste étendue des mélodies offerte par les musiciens qui ont mélangé les sonorités perlées de leurs instruments. Les notes ont été égrenées fluidement, entrelacées avec des compositions contemporaines dans une harmonie qui a envoûté les passionnés de musique, amateurs, curieux et érudits. Oscillant entre sonorités turques et musiques arabes, les instrumentistes ont brillamment joué deux chansons de Fayrouz, interprétées en chœur par les spectateurs enthousiasmés. La bonne humeur a régné, en voyant les musiciens qui manipulaient leurs instruments en souriant, en toute légèreté. Aytaç Dogan, connu pour ses interventions conviviales, marquait des pauses pour s’adresser au public en langue arabe et sympathiser avec les invités d’honneur.

La musique tunisienne s’invite sur scène

Afin de renouveler ses pratiques artistiques, l’expérience des traditions musicales de l’Orient, qui a marqué ce concert, s’est enrichie en invitant sur scène la spécialiste du oud, Nada Mahmoud. Membre de l’Orchestre national tunisien, la talentueuse luthiste a joué dans les plus prestigieuses scènes nationales et a dignement représenté la Tunisie à plusieurs reprises à l’étranger. Sa technique du jeu au oud en fait un instrument d’une grande expressivité. Les spectateurs pensaient être au bout de leurs surprises quand la chanteuse Rana Zarrouk est montée sur scène. En plus de sa présence charismatique, elle est, à n’en point douter, l’une des meilleures voix tunisiennes. De «Kol dah Ken lih» célèbre titre de Mohammed Abdel Wahhab, Rana Zarrouk a enchaîné avec un medley de chansons folkloriques tunisiennes. En véritable magicien du qanoun, Aytaç Dogan l’a accompagnée, prouvant encore une fois la richesse du spectre sonore de son instrument, sans se cantonner à un genre musical unique. Une prestation qui a transgressé les frontières musicales et fasciné les auditeurs. En apothéose de cette soirée, SE l’ambassadeur de la République turque est monté sur scène afin de féliciter les artistes tunisiens et turcs pour leur excellente prestation. Il a souligné que la musique a toujours tenu une place importante comme outil de rapprochement et de dialogue dans les relations internationales.

L’article Concert de Aytaç Doagan au Théatre des Régions : Un dialogue musical tuniso-turc est apparu en premier sur La Presse de Tunisie.

❌
❌