Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Heute — 13. November 2025Haupt-Feeds

Fuite des capitaux : risque réel avec l’impôt sur la richesse ?

Von: hechmi
13. November 2025 um 22:31

impôts et taxesLe projet de Loi de Finances 2026 introduit un impôt sur la richesse appliqué à un large périmètre d’actifs, incluant immobilier, dépôts bancaires, actions, bijoux et autres formes de patrimoine. Le gouvernement met en avant deux objectifs : renforcer la justice sociale et financer les services publics jugés prioritaires, notamment la santé, l’éducation et le transport. Cette mesure s’inspire de modèles internationaux, mais elle intervient dans un contexte tunisien marqué par une forte prévalence de l’économie informelle et par un niveau d’épargne faible.

Un outil perçu comme redistributif

Les autorités présentent cet impôt comme un levier de réduction des inégalités entre les ménages modestes et les détenteurs de grandes fortunes. Elles l’envisagent aussi comme une source de financement complémentaire pour les dépenses sociales. Le gouvernement mise sur l’effet symbolique d’une réforme perçue comme un effort d’équité, destinée à renforcer la crédibilité institutionnelle.

L’impôt sur la richesse couvre l’ensemble des actifs déclarés. Le gouvernement affirme qu’il vise la justice sociale et le financement des services publics. La mesure reste conditionnée à son efficacité réelle.

Une rentabilité incertaine

Plusieurs risques apparaissent dans l’analyse des impacts potentiels. Les expériences internationales montrent des recettes inférieures à 1 % des revenus fiscaux, ce qui met en doute la rentabilité du dispositif. La mise en œuvre nécessite un suivi précis des actifs, des contrôles bancaires et une administration plus lourde. Ces exigences pourraient générer des coûts élevés sans garantie de rendement.

Des effets économiques sensibles

La mesure pourrait provoquer des comportements d’évitement. Une partie des détenteurs de capitaux pourrait se tourner vers l’économie parallèle. Le retrait de dépôts bancaires présente un risque pour la stabilité du système financier. L’investissement et l’épargne pourraient se contracter davantage, alors que le taux d’épargne nationale a déjà reculé, passant de 21 % en 2010 à environ 4 % en 2024. La surveillance renforcée des comptes, associée au système Likouba, suscite également un climat de méfiance perçu comme intrusif.

Les expériences internationales montrent que les recettes de l’impôt sur la richesse restent faibles. Elles représentent souvent moins de 1 % des revenus fiscaux. La Tunisie pourrait connaître un rendement similaire.

Leçons tirées de l’étranger

Certains pays maintiennent un impôt sur la richesse, comme l’Espagne, la Norvège, la Suisse ou l’Argentine. D’autres l’ont supprimé depuis plusieurs années : France, Allemagne, Suède, Pays-Bas, Danemark, Autriche et Finlande. Le point commun observé concerne la faiblesse des recettes et l’abandon progressif de cette fiscalité dans plusieurs États.

Pistes pour une réforme pragmatique

Les recommandations avancées soulignent la nécessité d’une étude d’impact préalable pour estimer précisément les recettes potentielles et les coûts de gestion. Un ciblage plus précis, excluant les actifs productifs, permettrait de réduire les effets négatifs sur l’investissement. Des taux modérés encourageraient une déclaration volontaire plus large. Le renforcement de la confiance constitue un levier central, notamment par une transparence sur l’affectation des recettes. Les priorités structurelles identifiées incluent la lutte contre l’économie parallèle, la modernisation des institutions publiques et l’optimisation de la dépense.

L’épargne nationale a fortement reculé sur quatorze ans, passant de 21 % en 2010 à environ 4 % en 2024. Cet affaiblissement limite la capacité d’investissement. L’impôt pourrait accentuer cette tendance.

Un choix fiscal à clarifier

Le bilan global décrit une mesure à forte portée symbolique mais à efficacité limitée si elle reste isolée. Sans stratégie de long terme et sans réforme structurelle, l’impôt sur la richesse pourrait accentuer la fragilité du système financier et favoriser un basculement accru vers l’informel. Le défi consiste à définir une politique fiscale cohérente, intégrée dans un cadre institutionnel renforcé.

EN BREF

  • Le projet prévoit un impôt sur la richesse couvrant tous les types d’actifs.
  • L’objectif est de renforcer la justice sociale et financer les services publics.
  • Les expériences internationales montrent une rentabilité inférieure à 1 %.
  • Les risques incluent la fuite des capitaux, la baisse des dépôts et la contraction de l’investissement.
  • La Tunisie s’inscrit dans un contexte d’épargne faible et d’informalité élevée.
  • Les recommandations insistent sur un ciblage précis, des taux modérés et une transparence sur l’utilisation des recettes.

L’article Fuite des capitaux : risque réel avec l’impôt sur la richesse ? est apparu en premier sur WMC.

Tunisie : La taxe sur la richesse immobilière dévoile ses premiers fruits

13. November 2025 um 07:30

Les recettes fiscales de la Tunisie ont atteint 5 498,4 millions de dinars à fin octobre 2025, selon les chiffres présentés par la ministre des Finances, Méchkaat Selama Khaldi, lors de la séance plénière conjointe entre les deux chambres consacrée à l’examen du budget de son ministère pour l’année 2025.

La ministre a précisé que cette somme représente le total des recettes perçues par la Direction générale des impôts (DGI), en hausse par rapport aux prévisions de la même période en 2024. Cette progression serait le fruit d’un renforcement du recouvrement, d’un meilleur contrôle fiscal et de la lutte contre l’évasion.

Méchkaat Selama Khaldi a également souligné les efforts entrepris par son département pour élargir l’assiette fiscale, notamment à travers la mise en œuvre de la taxe sur la richesse immobilière, introduite récemment dans le cadre de la réforme du système fiscal. Les recettes issues de cette taxe ont atteint 555 millions de dinars, un chiffre jugé encourageant pour une mesure encore en phase de déploiement.

Selon plusieurs économistes, ces performances traduisent une certaine amélioration du rendement fiscal, mais ne suffisent pas encore à combler le besoin de financement du budget de l’État, estimé à plus de 20 milliards de dinars en 2025. Ils appellent à aller plus loin dans la digitalisation de l’administration fiscale, la réduction de l’économie informelle et la révision des exonérations fiscales, souvent jugées excessives.

La ministre a enfin insisté sur la poursuite des réformes engagées pour renforcer la transparence et l’efficacité du système fiscal, tout en assurant une meilleure équité entre les contribuables.

Lire aussi : Tunisie : Kais Saied insiste sur la justice sociale et la lutte contre la corruption

L’article Tunisie : La taxe sur la richesse immobilière dévoile ses premiers fruits est apparu en premier sur webdo.

Ältere BeiträgeHaupt-Feeds

Les inégalités de richesse constituent aussi une crise mondiale, avertit Stiglitz

05. November 2025 um 15:34

Les inégalités de richesse constituent une crise mondiale qui menace la démocratie et la cohésion sociale. Ainsi avertit un groupe d’économistes et d’universitaires qui appellent les dirigeants du G20 à traiter cette crise comme l’urgence climatique.

Cette « crise des inégalités » exacerbe la faim pour des milliards de personnes et pourrait s’aggraver sous l’influence des politiques de l’administration Trump, principalement en matière de politique commerciale. C’est ce qu’indique un rapport rédigé par l’économiste Joseph Stiglitz, lauréat du prix Nobel d’économie en 2001.

« Une personne sur quatre sur la planète saute déjà régulièrement un repas. Tandis que la richesse accumulée des milliardaires a atteint un niveau sans précédent dans l’histoire ». C’est ce qu’indique le rapport commandé par la présidence sud-africaine du G20, qui tiendra un sommet les 22 et 23 novembre à Johannesburg.

« Les inégalités sont un choix. C’est quelque chose que nous pouvons changer », a déclaré Joseph Stiglitz lors de la présentation officielle du rapport au président sud-africain, Cyril Ramaphosa. « Il nous appartient désormais, en tant que dirigeants du G20 et en tant que dirigeants mondiaux, de faire preuve de la volonté et de l’engagement nécessaires » pour réduire les inégalités, invite Ramaphosa. Ce dernier entend présenter les inégalités comme l’un de ses thèmes clés au sommet du G20.

Depuis 2000, soulignent les six auteurs, les inégalités de revenus ont diminué à l’échelle mondiale, principalement grâce à la croissance économique de la Chine. Cependant, les inégalités de patrimoine ont continué de croître à un rythme effréné.

« Entre 2000 et 2024, les 1% les plus riches de la planète possèdent 41% de toute la nouvelle richesse. Tandis que seulement 1% (de cette nouvelle richesse) est allé aux 50% les plus pauvres », prévient le rapport.

« Au cours des trente prochaines années, 1 000 milliardaires transmettront plus de 5 200 milliards de dollars à leurs héritiers, en grande partie exonérés d’impôts. Perpétuant ainsi les inégalités d’une génération à l’autre », affirment les auteurs.

« Le monde comprend que nous sommes confrontés à une urgence climatique. Il est temps d’admettre et de prendre en compte que nous sommes également confrontés à une crise des inégalités », assure le lauréat du prix Nobel d’économie dans un communiqué publié avant la conférence de presse.

L’article Les inégalités de richesse constituent aussi une crise mondiale, avertit Stiglitz est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

❌
❌