Malgré l’Aïd, l’enfer continue!
Le cycle infernal perdure, fête de l’Aïd ou non. L’armée de l’occupant ne connaît pas de répit, elle tire soit à l’aveuglette, soit cible des objectifs précis à Gaza. Les Gazaouis et l’opinion internationale ont perdu toute illusion sur une quelconque tolérance de cette armée qui tire sur tout ce qui bouge, sans raison et en toute circonstance. Peut-on rester insensible aux images (virales) qui nous montrent des enfants tués dans leurs habits de l’Aïd ? Et ce n’est qu’un exemple cruel parmi d’autres. Le motif des meurtres est le même, prêt à l’emploi, répété en toute circonstance: les «terroristes du Hamas sont infiltrés dans toutes les couches de la société». L’argument est banalisé, à force d’être utilisé.
Et que dire et quoi ajouter à ce massacre récent à Rafah, où 14 membres d’une équipe de secouristes de la Protection civile et du Croissant-Rouge ont été «exécutés». Certains d’entre eux ont été retrouvés les mains ligotées, d’autres ont reçu des balles dans la tête et la poitrine, et ont été enterrés dans des trous profonds pour éviter qu’ils ne soient retrouvés (dit un communiqué de la Défense civile). Faut-il rappeler que les équipes de secouristes bénéficient de l’immunité internationale et sont protégées par le droit international humanitaire. Cela démontre, une fois de plus, que l’occupant sioniste ne connaît pas de ligne rouge et ne respecte ni le droit international ni le droit humanitaire. Aïd ou non, pas de sursis : Gaza reste le théâtre de la barbarie et de l’inhumanité.
Après cette agression, l’armée sioniste a reconnu son forfait, elle a jugé ces véhicules «suspects», négligeant que le fait de tirer sur des ambulances, tuant des victimes et leurs sauveteurs est un crime. Ces derniers sont, de l’avis de l’occupant, des terroristes, des soldats du Hamas et des jihadistes ou encore des suspects. Disons-le sans ambages : pour l’Etat sioniste, le peuple palestinien, où qu’il soit, à Gaza ou en Cisjordanie, s’il n’est pas terroriste, il est suspect et…il est avant tout un ennemi à faire disparaître. Secouristes, ambulanciers, humanitaires, tous coupables, simplement parce qu’ils sont palestiniens. Mais, hélas, il faut avouer que l’entité sioniste a peu de considération et de respect pour le droit international. Elle l’a bafoué des dizaines de fois, dans l’impunité totale.
Après ce massacre, Mahmoud Basel, porte-parole de la Défense civile dans la bande de Gaza, déclare : «Cela a de graves répercussions, et le monde doit comprendre que ce qui s’est passé à Gaza constitue une violation flagrante du droit international humanitaire». La réaction du boucher de Gaza n’a pas tardé, stimulé par ses carnages de civils qu’il estime comme des victoires militaires, il claironne que «la pression sur le Hamas fonctionne à merveille». N’en jetez plus !