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Tunisie : Le cash règne toujours en maître

Von: MC
30. Mai 2025 um 14:23

Malgré les efforts pour moderniser les moyens de paiement, la circulation de l’argent liquide continue d’augmenter fortement en Tunisie, portée notamment par les fêtes religieuses et l’épargne.

Alors que la Tunisie tente de généraliser les moyens de paiement numériques et d’encourager l’usage du chèque ou du virement, la réalité économique montre une tendance inverse. La masse de billets et pièces en circulation dans le pays a de nouveau franchi la barre des 24 milliards de dinars en 2025, pour la deuxième fois consécutive, selon les chiffres relayés par le financier Bassem Neifar dans une déclaration à l’agence TAP.

Cette progression représente une hausse de 1,593 milliard de dinars par rapport à la fin de l’année 2024. Une valeur jugée importante par l’expert, notamment dans le contexte économique actuel marqué par une inflation persistante.

Selon Neifar, cette explosion de liquidités trouve en partie son explication dans les habitudes de consommation liées aux grandes fêtes religieuses. Une première hausse avait été enregistrée en mars 2025, à la veille du Ramadan. La seconde, plus récente, survient quelques jours avant Aïd al-Adha, période durant laquelle les Tunisiens achètent leur mouton de sacrifice, un achat traditionnellement effectué en espèces.

Ce phénomène est récurrent chaque année, mais la valeur enregistrée cette fois est plus élevée, en raison de l’impact de l’inflation, explique-t-il. À noter que cette dynamique ne peut être attribuée à l’entrée en vigueur du nouveau cadre réglementaire sur les chèques, qui n’a eu aucun effet direct à ce stade.

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Réforme des chèques : Les Tunisiens privilégient encore le cash, faute d’alternatives simples

Von: MC
29. Mai 2025 um 14:44

Trois mois après l’entrée en vigueur de la réforme encadrant l’usage des chèques, l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE) publie une enquête révélatrice : le cash demeure le mode de paiement dominant en Tunisie, utilisé par 47% des consommateurs.

Réalisée auprès de 1100 personnes entre mars et avril 2025, principalement âgées de 30 à 50 ans et disposant de revenus compris entre 1000 et 3000 dinars, l’étude montre que le recours au nouveau chèque reste marginal (7%), malgré les objectifs de modernisation du cadre réglementaire.

Des usages encore très traditionnels

Le classement des moyens de paiement scripturaux s’est inversé depuis l’application de la nouvelle réglementation le 2 février 2025. Les virements et les lettres de change arrivent désormais en tête (16% chacun), suivis par la carte bancaire (14%) et très loin devant les chèques nouvelle formule et la domiciliation bancaire (0,4%).

L’IACE souligne que ces chiffres traduisent une forte inertie dans les habitudes, mais aussi un besoin d’accompagnement pédagogique, d’autant plus que 47% des sondés déclarent avoir rencontré « parfois » des difficultés pour effectuer leurs paiements depuis la réforme.

Des conséquences sur la consommation

L’impact va au-delà du simple usage : 29% des Tunisiens ont renoncé ou reporté un achat prévu depuis le changement de réglementation. L’effet dissuasif semble particulièrement marqué chez les classes moyennes : 88% de ceux dont les revenus mensuels varient entre 1000 et 3000 dinars admettent avoir différé une dépense à cause de la réforme.

Les secteurs les plus concernés sont ceux où le chèque servait de levier d’achat : ameublement, électroménager, santé ou encore tourisme. Or, même pour des montants élevés, le paiement en espèces reste largement utilisé, confirmant la centralité du cash dans les transactions courantes.

Un avenir numérique, mais encore flou

Interrogés sur les moyens de paiement qu’ils envisagent à l’avenir, 58% des répondants se disent prêts à utiliser leur téléphone mobile. La carte à débit différé (34%) séduit également pour son équilibre entre flexibilité et contrôle budgétaire. Toutefois, seuls 2% souhaitent revenir à l’ancien système de chèque.

Selon l’IACE, ces résultats illustrent une transition rapide mais inégale, risquant de laisser de côté une partie de la population, notamment les plus fragiles. L’Institut appelle à adapter la réforme, en prévoyant des mesures d’inclusion numérique, des campagnes d’information, et des solutions transitoires pour accompagner les consommateurs dans ce changement profond.

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