Ce dimanche soir, un moment empreint d’émotion s’est vécu à l’aéroport Tunis-Carthage avec l’arrivée du premier groupe de Tunisiens ayant participé à la Flottille de la Liberté, récemment libérés et rapatriés depuis la Palestine occupée via la Turquie. Ces citoyens faisaient partie des 137 militants arrêtés lors de la mission humanitaire visant à briser le […]
Une scène chargée d’émotion s’est emparée de l’aéroport Tunis-Carthage. Ce dimanche 5 octobre 2025, à 16h, la première vague des prisonniers tunisiens libérés par les forces d’occupation israéliennes est arrivée sur le sol national.
Ces dix citoyens faisaient partie des participants à la “Flottille Sumud”, initiative maghrébine et internationale visant à briser le blocus imposé à Gaza. Leur arrestation, survenue en mer Méditerranée après l’intervention brutale des forces israéliennes, avait suscité une vague d’indignation en Tunisie et à travers le monde arabe.
Selon le communiqué de la coalition Sumud cette première délégation comprend :
le journaliste Lotfi Hajji,
le photographe Anis Abbassi,
et les militants Mohamed Ali Mouhi Eddine, Aziz Melliani, Noureddine Salaouj, Abdallah Massaoudi, Houssam Eddine Romadhi, Ziyed Jeblaoui, Hamza Bouzouida, ainsi que l’acteur Mohamed Mrad.
Le collectif Sumud a appelé « tous les Tunisiens libres et les amis de la cause palestinienne » à se rendre en nombre à l’aéroport pour accueillir « les héros du courage et de la dignité ».
Ce retour intervient après plusieurs jours de détention et d’interrogatoires menés par les autorités israéliennes. Des témoignages relayés par les médias internationaux ont révélé que plusieurs détenus, dont des Tunisiens, ont subi des violences physiques et psychologiques.
Le rapatriement de cette première délégation marque le début du retour progressif de l’ensemble des participants tunisiens, tandis que les efforts diplomatiques se poursuivent pour libérer les autres membres encore retenus.
Des membres de la flottille humanitaire « Global Sumud », arrêtés par les forces israéliennes alors qu’ils tentaient d’atteindre Gaza, affirment que Greta Thunberg a été victime de mauvais traitements durant sa détention. Selon plusieurs témoins, la jeune militante suédoise aurait été traînée par les cheveux, battue et contrainte de poser avec un drapeau israélien, […]
Depuis Istanbul, l’acteur tunisien Mohamed Mrad, l’un des participants au « Flottille Sumud », a livré un témoignage poignant sur cette mission humanitaire avortée, destinée à briser le blocus de Gaza. L’acteur a raconté les longues heures de tension, les violences subies et la déception immense de ne pas avoir pu atteindre les côtes palestiniennes.
« Pardonnez-nous parce que nous n’avons pas pu arriver… Ce fut une grande déception quand nous avons appris que nous serions interceptés », a confié Mohamed Mourad dans une déclaration depuis Istanbul.
Selon lui, le navire a été pris pour cible et poursuivi pendant près de 12 heures en pleine mer avant d’être arraisonné par les forces d’occupation israéliennes. Les participants ont ensuite été retenus durant près de 50 heures, dans des conditions qualifiées de « dures, humiliantes et marquées par différentes formes de mauvais traitements ».
« Mais tout cela, dit-il, ne vaut pas la douleur que vivent nos frères palestiniens », a ajouté le comédien.
Un élan de solidarité internationale brisé en Méditerranée
Le « Flottille Al-Soumoud », composé de plusieurs bateaux partis de Turquie, avait pour mission de livrer une aide humanitaire à Gaza, toujours sous blocus israélien depuis plus de 17 ans. Le convoi rassemblait des militants, humanitaires et personnalités du monde arabe et européen, décidés à dénoncer la politique d’asphyxie imposée à la population palestinienne.
Mais l’armée israélienne est intervenue en pleine mer Méditerranée, capturant plus de 250 participants et les transférant vers le port d’Ashdod, où ils ont été soumis à des interrogatoires avant d’être expulsés. Parmi eux figuraient plusieurs ressortissants arabes, dont des Tunisiens.
Contexte : une mémoire encore vive
Ce n’est pas la première fois qu’une flottille de solidarité est stoppée par Israël. En 2010, l’assaut meurtrier contre le navire Mavi Marmara avait coûté la vie à neuf militants turcs et provoqué une vague d’indignation mondiale. Quinze ans plus tard, l’histoire semble se répéter, illustrant la détermination d’Israël à maintenir le blocus et celle des défenseurs de la cause palestinienne à tenter de le briser.
Malgré la déception, Mohamed Mourad affirme que l’expérience a renforcé sa conviction : « Notre solidarité avec Gaza ne s’arrête pas là. Tant qu’il y aura des murs, des blocus et des injustices, il y aura des voix pour les dénoncer. »
Selon l’organisation israélienne de défense des droits humains « Adalah », le militant tunisien Wael Nouar, membre de la flottille Al-Soumoud arrêtée par les forces d’occupation israéliennes, aurait été victime de violences lors de sa détention. Toujours en attente de son expulsion, le militant aurait refusé tout traitement médical et entamé une grève de la […]
Benjamin Netanyahu a directement approuvé, au début du mois dernier, des opérations militaires contre deux navires faisant partie d’une flottille à destination de Gaza transportant de l’aide et des sympathisants pro-palestiniens, qui étaient amarrés au large de la Tunisie, a indiqué CBS News.(Photo : Capture d’écran d’une vidéo distribuée montrant un incendie qui a frappé l’Alma, un navire de la flottille Global Sumud, dans les eaux au large des côtes tunisiennes, le 9 septembre 2025.)
«Deux responsables du renseignement américain informés du dossier ont déclaré à CBS News que les forces israéliennes avaient lancé des drones depuis un sous-marin et largué des engins incendiaires sur les bateaux amarrés au large du port tunisien de Sidi Bou Saïd, les 8 et 9 septembre, provoquant un incendie. Ces responsables ont requis l’anonymat, n’étant pas autorisés à s’exprimer publiquement sur des questions de sécurité nationale», a indiqué le média américain. Qui a ajouté : «En vertu du droit international humanitaire et du droit des conflits armés, l’utilisation d’armes incendiaires contre une population civile ou des biens civils est interdite en toutes circonstances.»
CBS News rappelle les circonstances de l’attaque israélienne contre la flottille amarrée au port de Sidi Bou Saïd en ces termes : «Le 8 septembre, un engin incendiaire a été largué sur le Family, un navire battant pavillon portugais. La Flottille mondiale Sumud a déclaré à CBS News que la nuit précédant l’attaque, la députée portugaise Mariana Mortágua était à bord. Les militants pensent que les auteurs ont délibérément attendu l’absence de ‘‘responsables élus ou de personnalités importantes’’, a déclaré le groupe dans un communiqué transmis à CBS News vendredi. Le 9 septembre, l’Alma, un navire battant pavillon britannique, a été attaqué de manière similaire au Family. Dans les deux cas, le groupe a déclaré le mois dernier que les bateaux avaient été endommagés par l’incendie, mais que l’équipage avait pu éteindre les flammes rapidement.»
«La confirmation de l’implication israélienne ne nous surprendrait pas ; elle révélerait simplement un schéma d’arrogance et d’impunité si grotesque qu’il ne peut échapper à un règlement de comptes», a déclaré la flottille mondiale Sumud dans son communiqué de vendredi.
Le communiqué ajoutait : «Que ces attaques aient eu pour but de nous tuer, de nous effrayer ou de neutraliser nos bateaux, elles ont mis en danger de manière irresponsable des civils et des bénévoles humanitaires. Le monde doit en prendre acte : toute tentative de museler, d’intimider ou d’entraver notre engagement envers la cause et le peuple palestiniens est vouée à l’échec. Nous appelons à des enquêtes urgentes et indépendantes sur ces attaques et à la pleine responsabilité des responsables.»
En septembre, les autorités tunisiennes ont contesté l’hypothèse selon laquelle des drones larguaient des engins incendiaires à l’origine de l’incendie, affirmant qu’une première inspection indiquait que l’explosion provenait de l’intérieur du bateau. Pourtant, des images diffusées par la flottille mondiale Sumud semblent montrer une boule de feu s’abattre sur le bateau, déclenchant l’incendie à bord, plutôt que l’incendie provenir de l’intérieur du navire.
Quoi qu’il en soit, officiellement, du côté de la Tunisie, l’affaire semble avoir déjà été classée. Circulez, il n’y a rien à voir !
L’avocate Najet Hedrich, de l’équipe juridique d’assistance aux membres de la Global Flotilla Sumud, a indiqué, vendredi 3 octobre 2025, que l’ensemble des activistes interceptés jeudi par les forces d’occupation israéliennes dans les eaux internationales, au large de Gaza, ont été transférés à la prison de Ktzi’ot, dans le désert du Néguev.
L’équipe juridique d’assistance aux membres de la flottille a reçu un message de l’avocate Souhad Bechara, présidente de l’organisation Adalah – Centre juridique pour les droits de la minorité arabe en Israël, qui avait accompagné les militants (dont des Tunisiens) lors de leur interrogatoire au port d’Ashdod.
Les avocats de l’équipe sont actuellement en route vers la prison de Ktzi’ot pour rendre visite aux personnes arrêtées, leur apporter une assistance juridique et s’enquérir de leur situation.
Dans ce contexte, le Comité international pour la levée du blocus sur Gaza a annoncé que les personnes arrêtées, membres de la flottille ont entamé une grève de la faim ouverte dès le moment de leur interpellation. Ils sont au nombre de 461 de 47 nationalités, dont 25 Tunisiens.
L’équipe d’assistance juridique a précisé que l’enlèvement a eu lieu dans les eaux internationales, ce qui constitue un crime de guerre criant et une violation franche du droit international.
De son côté, l’avocat Sami Benghazi, membre de l’équipe avait indiqué dans une déclaration à la Tap que les Tunisiens arrêtés étaient répartis sur 8 navires à savoir :
Allakatalla: Hamza Bouzouida, Louay Cherni, Mouheb Snoussi, Zied Jaballah.
Miami : Fidaa Othmani, Ghassen Kalai et Mohamed Amine Hamzaoui.
Sirius : Jihed Ferjani.
Huga : Khalil Lahbibi.
Adagio : Houssem Essine Ramadi.
Amsterdam : Mohamed Ali Mohieddine.
Un rassemblement de protestation a été organisé jeudi soir devant l’ambassade américaine à Tunis avant de se transformer en un sit-in portant les noms des navires de la Global Flotilla Sumud.
Partis politiques, associations et organisations nationales ont appelé, dans des déclarations distinctes, les autorités tunisiennes à l’urgence d’agir et à faire pression pour la libération de tous les Tunisiens détenus par les forces de l’occupation sionistes.
Recevant jeudi soir le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger Mohamed Ali Nafti, le président de la République Kaïs Saïed a appelé à ne ménager aucun effort pour assurer le retour des Tunisiens arrêtés par les forces de l’entité sioniste dans les plus brefs délais.
Le chef de l’État a assuré que «des actions diplomatiques intenses et ininterrompues sont menées depuis plusieurs jours», ajoutant que «l’État tunisien n’abandonnera jamais ses responsabilités nationales», répondant ainsi à des critiques exprimées par des activistes sur les réseaux sociaux reprochant le manque de réaction des autorités tunisiennes après l’arrestation des activistes par Israël.
L’équipe d’assistance juridique à la Flottille maghrébine affirme suivre de très près les développements et que tous les mécanismes juridiques ont été activés en permanente coordination avec les organisations et instances internationales concernées et qu’elle reste en contact continu avec les familles des participants.
L’armée israélienne a arrêté des militants de nombreuses nationalités qui étaient à bord des bateaux de la flottille Soumoud, dont 26 Tunisiens.
Ces arrestations ont été opérées en mer dans la nuit du mercredi 1er au jeudi 2 octobre 2025 et ont visé la flottille Soumoud, qui transportait des aides humanitaires destinées aux habitants de Gaza
Me Sami Benghazi, membre du comité juridique d’appui à la flotille Soumoud a indiqué que les Tunisiens étaient répartis sur différents navires comme suit :
Navire Sirius : Jihed Ferjani
Navire Dir Yassine : Wael Naouar, Yassine Gaidi, Ghassen Henchiri, Mazen Abdellaoui, Nabil Channoufi Abdallah Messaoudi, Aziz Meliani, Noureddine Salouag et Sirine Ghrairi.
La flottille Al Soumoud a été interceptée par les forces israéliennes dans la matinée du jeudi 2 octobre 2025, alors qu’elle transportait 25 militants tunisiens répartis sur plusieurs navires. Parmi eux, figuraient des journalistes, des artistes, des responsables politiques ainsi que des militants associatifs, embarqués sur différentes embarcations telles que le Dir Yassin, le Florida, […]
L’avocat Sami Ben Ghazi, membre du comité juridique de soutien à la Flottille de la Liberté (« أسطول الصمود »), a déclaré ce jeudi que 25 citoyens tunisiens se trouvaient à bord des navires interceptés ce matin par les forces d’occupation israéliennes.
Selon ses précisions à l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP), les passagers tunisiens étaient répartis sur plusieurs navires du convoi maritime visant à briser le blocus imposé à Gaza. Voici les noms des 25 Tunisiens concernés :
Wael Nawar
Yassine Gaidi
Ghassan Hanchiri
Mazen Abdel Laoui
Nabil Chennoufi
Abdallah Messaoudi
Aziz Melyani
Nourreddine Selouaj
Sirine Ghrairi
Floride :
Anis Abbassi
Mohamed Ali
Lotfi Hajji
Achraf Khouja
Mohamed Mrad
Alcatala :
Hamza Bouzaida
Louay Cherni
Mahab Snoussi
Zied Jaballah
Miami :
Fidaa Othmani
Ghassan Kelaai
Mohamed Amine Hamzaoui
Cyrus :
Jihad Ferjani
Hiouga :
Khalil Habibi
Adadjo :
Houssam Eddine Ramadi
Amsterdam :
Mohamed Ali Mohiddine
Par ailleurs, l’avocat a indiqué que trois autres Tunisiens se trouvaient à bord du navire d’observation et de documentation « Samertime Jong », lequel n’était pas destiné à accoster à Gaza. Ce bateau a atteint la zone des 100 milles marins avant de changer de cap et se diriger vers Chypre pour poursuivre sa mission depuis là-bas.
Selon le Israel Foreign Ministry, les passagers de la flottille sont « en sécurité et en bonne santé » et seraient en cours de déportation vers l’Europe. Cette déclaration contraste avec la gravité de la situation : 195 militants ont été arrêtés, dont 12 Tunisiens, selon le bilan officiel communiqué par Flottille Globale Sumud (GSF).
Aux dernières nouvelles, ce matin du jeudi 2 octobre 2025, plusieurs bateaux de la Global Flotilla Sumud ont été interceptés par les unités de la marine israélienne dans les eaux internationales au large de Gaza alors qu’ils transportaient des aides humanitaires au habitants palestiniens de la bande. Quelque 16 Tunisiens auraient été arrêtés dans ces opérations.
Les quatre bateaux transportant des militants tunisiens interceptés sont Florida, avec à son bord Anis Abassi, Mohamed Ali, Lotfi Hajji, Achraf Khouja et Mohamed Mrad. Le second bateau, Deir Yassine, avait à son bord Wael Nawar, Yassine Gaïdi, Ghassen Henchiri, Mazen Abdellaoui, Nabil Chennoufi, Abdallah Messaoudi, Aziz Meliani, Noureddine Salouaj et Sirine Ghrairi. A bord de Sirius se trouvait Jihed Ferjani, et du Huga, Khalil Habibi.
En tout, 16 Tunisiens auraient été interceptés alors que le contact a été perdu avec la plus grande partie des bateaux de la flottille au large des côtes de Gaza.
Les personnes arrêtées qui sont de nombreuses nationalités ont été transportés à bord du bateau Johannesburg à destination du port israélien d’Ashdod, où les attendent un groupe d’avocats israélo-palestiniens qui seront chargés de leur défense auprès des autorités sionistes.
«L’arrestation des membres de l’équipage et la saisie de l’aide destinée à une population en détresse humanitaire immédiate sont une humiliation supplémentaire de la communauté internationale de la part d’Israël. Elle intervient après le retrait des bateaux italiens, espagnols et turcs de la flottille, révélant que leur objectif n’a jamais été la protection de l’équipage, mais plutôt de donner l’illusion d’une action destinée à apaiser la mobilisation populaire», lit-on dans le communiqué publié hier soir par l’eurodéputée Rima Hassan au nom de la Global Sumud Flotilla, qui ajoute : «Cette interception, opérée en dehors des eaux territoriales israéliennes, constitue une violation grave et flagrante du droit international, notamment du droit maritime et du droit humanitaire.»
Les membres de la flottille appellent, par ailleurs, les États, l’Union européenne, les Nations unies et l’ensemble de la communauté internationale à «1- condamner fermement l’interception illégale des navires et la détention arbitraires des membres de l’équipage ; 2- exiger la libération immédiate et inconditionnelle de l’ensemble des membres de l’équipage ; 3- faire pression sur les autorités israéliennes pour qu’elles laissent passer sans entrave l’aide humanitaire vers Gaza, conformément au droit international».